A Chaud!!!!!

Les Clés pour comprendre du Mardi 8 Mai 2012 : La machine à décerveler est en marche par Bruno Bertez (actualisé au 9 Mai 2012)

Les Clés pour comprendre du Mardi 8 Mai 2012 : La machine à décerveler est en marche par Bruno Bertez  (actualisé au 9 Mai 2012)

Vous savez que nous aimons comparer le fonctionnement des marchés en particulier et de l’Opinion en général à un fonctionnement névrotique. 

Il est important que vous compreniez ce que nous voulons dire.

 

 Quand vous conduisez une voiture, il y a des endroits dangereux, si vous êtes normal, de vous-même, vous ralentissez et vous êtes prudent. Vous agissez en fonction du réel. Vous vous adaptez efficacement.

   Admettons que vous soyez, comme la plupart des gens, un chauffard névrosé, s’il n’y a pas de panneau avec menace de radar, s’il n’y a pas d’habitude police à cet endroit, vous allez foncer, au mépris du danger réel puisque, pour vous, le risque a été faussement assimilé à la sanction policière.

La société a interposé entre le réel et vous un signe, radar, police, qui se substitue au réel et qui détermine votre comportement. Au lieu de fonder votre comportement sur le danger réel, vous le fondez sur quelque chose d’autre, la présence supposée ou non de la police et des radars. Ceci explique que certains, sur les petites routes sans contrôle policier, roulent comme des fous, puisque les chances d’être flashés sont nulles.

La névrose est liée à l’apprentissage en général, à la répétition de signaux, de signes qui s’interposent entre le réel et vous.

À l’enfant qui joue avec le feu, on donne une claque, du moins dans le vieux temps, et par peur de  la claque, il perd le goût de jouer au feu. Le danger s’est déplacé, ce n’est plus jouer au feu qui est devenu dangereux, c’est la claque.

La manipulation de l’opinion et des marchés fonctionne selon le même principe de substitution, déplacement, répétition.

L’Europe est en crise de surendettement. Elle a tenté l’austérité et ce fut l’échec car l’austérité réduit la production de richesses donc réduit les possibilités de remboursement des dettes.

Donc, on dit maintenant, il faut de la croissance !

Au lieu de reconnaître la vérité, à savoir que l’on ne sort pas d’une crise d’excès de dettes par la réduction de la production de richesses, on tente l’impossible, c’est-à-dire l’austérité dans la croissance, le frein et l’accélérateur en même temps !

Diantre, comment faire quand, pour le côté austérité, on réduit le pouvoir d’achat des gens ? Comment faire quand, pour le côté austérité, on veut limiter les déficits de l’État et que l’accroissement des endettements est interdit ? Pour financer de la croissance, il faut soit des revenus, soit des dettes, les miracles n’existent pas.

C’est un réel problème, c’est le vrai, le colossal problème auquel personne, personne n’a la solution bien sûr. Et Merkel, dans son rôle de mère fouettarde, statue du commandeur, est venue le dire hier, elle n’est pas contre la croissance, mais elle est contre une croissance qui augmenterait les dettes. Et comme, dans tous les cas, les gouvernements ne songent qu’à réduire les revenus par la prédation fiscale, dites-nous d’où peut venir la croissance : du ciel bien sûr !

Donc nous sommes dans une impasse.

PLUS DE BERTEZ EN SUIVANT :

Quel est le procédé utilisé par le Pouvoir, pas les soi-disant gouvernements, non, le vrai pouvoir, celui du système qui, silencieusement, gouverne, le procédé, c’est de mettre en place une dérive névrotique.

Le problème, ce n’est pas le fait que la croissance soit impossible ; le problème, c’est le conflit, l’opposition entre les pays. Le déplacement névrotique consiste à remplacer l’impossibilité réelle de la croissance par un faux conflit entre les gouvernements, ceux du nord d’un côté, qui sont contre, et ceux du sud, de l’autre, qui sont pour.

On remplace un constat de vrai, d’authentique impossible, par un conflit entre les hommes, ce qui donne l’illusion que les constructivistes, dirigistes, socialistes, peuvent le gérer.  Et cela maintient leur pouvoir sur vous, sur nous.

C’est comme si, face à la loi de la gravité, on prétendait que l’on peut y échapper en persuadant une partie de l’opinion qu’elle n’existe pas. Hélas, hélas, on ne peut échapper à la loi de la gravité qu’en la connaissant, en la respectant, et en construisant des avions qui respectent ces lois. Icare en sait quelque chose.

Le débat sur la croissance dans le cadre de l’austérité est un débat idiot, mensonger, criminel,  car ce que l’on ne dit pas, c’est qu’il recouvre un vrai débat qui est celui de la valeur de la monnaie. Ce qui se cache derrière le débat sur la croissance c’est cela : est-ce que l’on choisit d’inflater encore plus la monnaie, de prendre le risque de l’avilir encore plus et de façon accélérée.

Vous comprenez maintenant clairement la fonction du déplacement névrotique. Il s’agit de remplacer une interrogation sur la possibilité réelle de la croissance par un débat sur le conflit entre les gouvernements, le tout pour masquer ce qui est vraiment en jeu : l’inflation accélérée de la monnaie. Bref, ce qui est caché, escamoté, grâce au déplacement névrotique, c’est l’enjeu du contrôle de la BCE. C’est la volonté de dévaluer l’euro, de baisser encore les taux d’intérêt réels et d’accélérer la hausse des prix.

BRUNO BERTEZ Le 8 Mai 2012

EN LIEN :   Politique Friction du 7 Mai 2012 : Le baiser de la mort par Bruno Bertez

EN BANDE SON :

EN COMPLEMENT : En écoutant Bouvard

En écoutant Philippe Bouvard expliquer que s’il gagnait beaucoup d’argent, il n’tait nullement un héritier et que ses gains étaient légitines, mon esprit s’est mis vagabonder.
Bouvard expliquait que pour maintenir son train de vie et entretenir son patrimoine, il travaillait encore à 83 ans et ce 365 jours par  ans:.Non seulement cela est vrai, il est courageux, dur a la peine dans un métier angoissant, mais en plus il a du talent.

Ce qu’il aurait dû ajouter c’est qu’il était légitime, dans des sociétés encore fondées sur la famille, pas pour longtemps il est vrai, que l’on souhaite laisser son bien à ses enfants puisque c’est le sens de l’ordre familial que de tracer et encourager la continuité.

Mais Bouvard est un humoriste, pas un penseur, dommage il aurait pu aller plus loin encore et faire valoir qu’en dernière analyse la famille est également le fondement de la nation avec son système de solidarité et de continuité intergenerationnelles. Voir les analyses irrémplacables de notre maitre Jean Bodin.

Il aurait pu développer son humour sur l’absurdité de vouloir concilier des inconciliables, à savoir la destruction des bases fondatrices de l’unite familiale c’est à dire la transmission des patrimoines  et la volonté des Pouvoirs de vouloir prolonger la nation. Les Pouvoirs veulent prolonger l’idée de nation tout en detruisant ses bases, l’ héritage car cela les arrange. Cela permet de faire appel à votre patriotisme, à votre sacrifice.

 Cela ne les gène pas non plus de faire appel à votre nationalisme et au mème moment d’en détruire les fondements par un autre moyen , l’immigration à tous crins.
L’immigration à tous crins nie l’idée de transmission , d’héritage, de dette entre  les genérations , mais elle est utile car elle permet , compte tenu des tropismes politiques bien connus, d’améliorer le réservoir de voix, de suffrages sur lesquels peut compter la fausse gauche.

 L’immigration a la méme fonction, pour les fausses gauches que l’augmentation du nombre de fonctionnaires. Plus on augmente ceux qui dépendent de nous , de notre type de pouvoir pensent ils sans le dire, et plus on a de chances de rester .
 
 Normal puisque par élimination il ne reste plus beaucoup de gens pour voter contre le système.

 Le seul petit problème, tout petit, est celui de savoir qui va se dévouer pour produire les richesses réelles, celles qui assurent le niveau de vie de tous les autres qui eux bénéficient de la repartition.

 Les fausses gauches ont la réponse, cynique, les émergents! Tous ceux que l’on exploite sans rien dire, sans vouloir en savoir quoi que ce soit, ceux qui en sont au stade comme disent les vrais marxistes, de l’exploitation minière L’exploitation minière c’est l’exploitation primitive qui ne se préoccupe mème pas de la reproduction de la force de travail , qui exploite jusqu’a extinction du filon. Ceux qui paient dans le système de la fausse gauche , ce sont ceux que l’on exploite  la bas, ailleurs, bien loin pour des salaires 30 fois inferieurs à ceux des fonctionnaires français et tenez vous bien , ce sont ceux là mais qu’en plus comme on n’a plus les moyens, on veut payer, à crédit ou avec de la fausse monnaie!

BRUNO BERTEZ Le 8 Mai 2012

llustrations et mise en page by THE WOLF

21 réponses »

  1. Toujours aussi éclairant… L’analyse des mouvements collectifs par « un marionnettiste » qui joue sur les signes me paraît tellement judicieuse…
    Par contre, pour les réactions individuelles, je pense que la notion de transgression de l’interdit, de besoin de liberté, de pétage de cadre est un élément également déterminant.

    • @noel

      Ne vous y trompez pas je ne defends pas et mème je condamne les théories conspirationnistes.

      Ce qui est l’oeuvre c’est la logique inconsciente, la logique cachée du système, les hommes ne sont que gestionnaires, eux-mêmes quasi a leur insu, du système.

      Mais là ou vous avez raison c’est dans les faits que tout se passe comme si il y avait des gens qui voulaient des choses , des conspirateurs qui agitent les marrionnettes.

      Aux Etats Unis on est plus proche des theses conspirationnistes car il est vrai qu’il y a des think tanks qui pensent et qui manipulent les marionnettes de la politique et des medias.

      Mon approche est fondée sur la sociologie en particulier Durkheim et les structuralistes lesquels ne se posent pas la question de la volonté consciente des gens mais de ce que l’on observe indépendamment de cette volonté. et bien sur , sur les recherches psychanalytiques et marxistes qui permettent de mettre a jour ce qui est enfoui derriere le manifeste.

      Quand je parle des grands prètres du système je parle de ces gens, financiers, hommes politiques etc qui , je le répète à leur insu, gèrent les mystères du système. Comme avant cela se passait dans les temps anciens. Et evidemment je me rallie à l’idée que ceux qui gèrent ces mystères attirent à eux les honneurs, les richesses, les femmes , les pouvoirs ! D’où l’importance de faire vivre les administrés, les couches populaires dans la névrose, laquelle les mystifie et entretient les illusions sur le pouvoir des grands prètres.
      Le système quand il est dans l’impasse produit toujours ses solutions , les solutions qui lui permettent de se reproduire à l’identique ou autrement selon le cas. Par exemple dans les cas de crise, il produit ses boucs emissaires… que je vous laisse le soin d’identifier vous mème dans le cas présent. Merci de votre fidèlité

  2. A mon tour et UNE FOIS DE PLUS, de vous remercier pour ce résumé remarquable comme absolument indiscutable.

    Maintenant, je diverge de vous en ce qui concerne la « conspiration » dont je pense que NOUS VOYONS ACTUELLEMENT
    le résultat de son action DE TRÈS TRÈS LONG TERME, dont le but est CLAIREMENT(quant à moi) l’établissement d’un gouvernement mondial
    ou de qq chose d’apparenté, RENDU INÉLUCTABLE PAR L’AMPLEUR QUE LA CRISE PRENDS(RA)

    Tout plein de petites choses subtiles et … invisibles ou presque me confirment dans cette vue de la chose.
    La dernière en date ?

    « L’heureux tour » (sic) au Canada, autorisé immédiatement par le gouvernement au dénommé Conrad Black,
    SORTI DE PRISON AUX USA où il était embastillé pour escroquerie. Or, monsieur Conrad Black,
    avait RÉPUDIÉ SA CITOYENNETÉ CANADIENNE …. POUR POUVOIR ÊTRE … « ANOBLI » par la Reine d’Angleterre.

    Il n’est donc plus citoyen canadien et pourtant ??? Or, monsieur Black est un éminent membre identifié des 130 Bildeberg connus.
    Tout ceci n’est-il pas … étonnant ?

    Mais cette divergence de vue dont l’avenir ne nous dira bien sur JA.MAIS (quoique, les faits eux mêmes ???)
    qui de nous deux à raison, ne m’empêche pas d’admirer et d’apprécier votre pensée et votre action.
    Quel plaisir que celui de vous connaître ? Et à défaut tout du moins …. celui de vous lire.

  3. Vous avez trouvé un bouc émissaire responsable de tous les maux de la France: la fausse gauche.Cela permets de dédouaner tous les autres, droite et extréme droite notamment.
    Mais je ne pense pas qu’elles soient plus responsables que la ¨fausse¨gauche.Malheureusement le probléme est ailleurs et bien plus grave car cela met en cause les fondements de la pensée dominante en France: le mépris, celui du travail manuel celui des gens de peu, celui des parisiens pour les provinciaux,celui des porteurs de Rolex pour les porteurs de montres anonymes, celui des hauts fonctionnaires pour les catégories B incapables de penser, ….la liste est infinie.
    dans ces conditions, chacun essaie de survivre et la fonction publique le permets.Je constate que l’on accable les fonctionnaires et non ceux qui les ont embauchés ou alors on dit la gauche par réflexe pavovlien comme on dit que la gauche a creusé les déficits .Des jugements pas de chiffres.
    Par ailleurs, vous n’abordez pas le probléme de la bureaucratistion des entreprises car là aussi , les producteurs supportent les autres emplois, plus nobles

    Il n’y a pas de solution immédiate ni de solution miracle.Mais continuer sur le chemin de la haine: la désignation de boucs émissaires( les riches pour les uns, la fausse gauche pour les autres), la peur pour tous ne présage rien de bon.

    J’apprécie votre Blog

    • @france 41

      Mercredi 9 Mai

      Je vous remercie de votre intéret et de votre participation.
      J’apprécie que vous tentiez d’élargir le débat et en particulier celui sur le bouc émissaire.

      Permettez-moi de vous dire que mes écrits successifs et non pas occasionnels constituent une tentative de démystifier la pratique du bouc émissaire.

      Je démonte régulièrement cette mécanique, ce n’est donc pas pour l’encourager. Mes autres axes, tels que la priorité à la recherche de la vérité sur les combats d’opinion vont dans ce sens.

      Je professe que la crise des années 30 mal gérée, scandaleusement gérée a debouché sur la seconde guerre mondiale en fonction de la logique du bouc émissaire.

      Face à la crise le grand, très grand capital a utilisé l’Allemagne pour se protéger des forces qui contestaient le système. Relisez les bonnes analyses de cette époque, le role de grands capitalistes comme Henry Ford qui a financé la diffusion du sinistre Protocole des Sages de Sion etc .Les juifs étant assimilés en quelque sorte à l’inconscient, la logique cachée d’un système fondé sur l’argent, le capital fictif etc.

      Les peuples ne peuvent comprendre la logique cachée, sous jacente à un système et ils font l’erreur, ils tombent dans le piège de haine celui qu’on leur désigne comme responsable . Le système du bouc emissaire est enraciné en nous et il faut lutter contre, désigner les vrais responsables, les montrer au grand jour, . Le système du bouc emissaire s’appuie sur le mécanisme de la projection hors de nous, dans le monde extérieur, de tout ce qu’il y a de noir en nous et que nous refusons d’assumer.

      Je récuse l’idée dominante que le vote Front National soit un pur vote de recherche et de désignation de bouc emissaire . Je soutiens que vouloir le réduire à cela est idiot, fascisant, que c’est une insulte à l’intelligence. Ce n’est pas parce que Hitler et Staline ont signé un pacte infame que les communistes ont été discrédités, ce n’est parce que le Front National a des origines sulfureuses que les électeurs qui votent pour lui sont des sous citoyens, fascistes. L’amalgame de la fausse gauche monté de toutes pieces par Mitterrand est condamnable. Il faut avoir le courage, la clairvoyance, l’honneteté d’aller voir ce qu’il y a derrière le vote Front National. Il ne faut pas avoir peur de couvrir que derrière ce vote il y a le rejet d’une forme bidon de démocratie au service d’une pseudo élite cooptative et autoproclamée. L’épouvantail du racisme et du rejet que l’on agite est aussi infame et condamnable que le racisme et le rejet eux mème.

      Enfin je stigmatise dans d’autres textes autant la fausse droite que la fausse gauche c’est-à-dire les socio démocrates en général et le radical socialisme comme mode de gouvernement. Ces philosophies politiques, ou plutot ces pratiques politiques ne produisent jamais de solution aux problèmes. j’adore la formule qui épingle ces gens rad-soc . comme les radis , ils sont rouges à l’extérieur et blanc à l’intérieur et toujours dans l’assiette au beurre.! Chirac était un rad soc, Hollande est un rad soc.

      Fervent partisant de la revalorisation du travail manuel, fidèle admirateur de Spinoza qui faisait un travail manuel pour gagner sa vie , j’ai été aux cotés de Lionel Stoleru quand il a monté de Grands Debats. J’admire la formule de Stoleru qui denoncait les planques de l’arrière quand le monde du travail manuel est au front.

      Hélas le temps d’un articulet on ne peut tout aborder, mais ce que j’écris est un feuilleton et vous pouvez sur le blog le reprendre depuis le début.

  4. Bonjour,

    Suite à la lecture de cet article, très bien construit comme d’habitude, j’ai toujours 2 interrogations et j’espère que vous pourrez me donner des éléments de réponses.

    1/ Quelle est la solution de la sortie de crise ? Comment rambourser « nos » dettes et créer de la croissance ? J’aime les idées libérales mais je suis toujours sceptique quant aux avantages de la destruction créatrice : Quand une entreprise industrielle ferme ses portes, je doute que l’on reclasse tous ses employés dans des secteurs proteurs (Pas les compétence suffisante et de toutes manière les emplois industriels partent dans les pays à bas coûts. « Remettre tous le monde au boulot », l’idée est séduisante mais je n’y crois pas. Le statut quo nous emmène à la catastrophe.. alors que fait-on ?

    2/ Sur la transmission des richesses entre génération, fondamentalement ça me pose un dilemme : J’ai le droit de créer de la richesse et d’en profiter. J’ai le devoir de faire en sorte que ma progéniture ait les meilleures chance dans la vie. Mais la seconde génération doit cependant faire elle même ses preuves et de créer ensuite sa propre richesse ? Non ? Sinon, on recréé des dynasties, une classe noble ? Je dis ça sur le ton de la critique mais je n’ai sincérement pas d’avis objectif.

  5. @tofinou

    Merci de votre intéret

    Je pense que Lupus se fera un plaisir de vous renvoyer aux longs articles que j’au pu écrire sur les solutions à la crise.

    En un mot je suis contre l’austérité qui aggrave les problèmes , pour la restructraion, euthanasie, moratoire, rééhelonnement des dettes et pour la hausse des salaires réels des salariés , avec baisse sensible des charges sur le travail. Ouf je n’ai pas tout dit , mais au moins l’essenteil.

    Sur l’héritage . en deux mots également .Je ne vis que pour la liberté, je ne crois qu’en la liberté. Il n’y a pas de liberté possible sans reconnaissance absolue du droit de proprieté. Proudhon que je lis et relis, vers la fin de sa vie soutenait que la propriété privée est le seul rempart contre la tyrannie des Pouvoirs. Le droit de propriété est sacré et il s’accompagne du droit de consommer, épargner, transmettre. Par ailleurs je suis de ceux, traditionnels qui pensent que la famille est la base de la société , et qu’il n’y a pas de nation sans socle familial.

    Ce n’est pas parce que Madame Bettencourt existe et que dans certains cas la richesse parait illégitime qu’il faut se rallier à la tyrannie des prédateurs, confiscateurs et autres » ote toi de là que je m’y mette ». On ne gère pas un système a partir de cas particuliers.
    ///////////////////////////////////////////////////////

    Plan de sortie de crise

    1 Accepter de reconnaitre la situation de surendettement et d’insolvabilité, ceci signifie tout mettre en œuvre pour réduire le poids actuariel du stocks de dettes par restructurations, rééchelonnements, moratoires, abandons de créances voires faillites; Forcer les banques à reconstituer leur capital âpres une opération vérité contrôlée, en cas de refus, adossement de ces banques à l’état.

    2 Favoriser la hausse des revenus nets réels aussi bien salariaux que de la véritable épargne, pas la spéculation bien sur, l’objectif étant de recréer une demande saine et non pas fondée sur le crédit; le but, réamorcer la pompe de la demande afin qu’elle débouche sur l’investissement privé créateur d’emplois . Bien entendu il faut cesser les imbécillités sur la stigmatisation des entreprises et autres freins à l’investissement

    3 Décréter un moratoire fiscal et réglementaire de 3 ans afin de sortir du climat d’incertitudes et de menaces qui pèse perpétuellement sur ce pays. Les agents économiques ont besoin de stabilité, de clarification

    4 Poser un cadre fiscal et social rigoureusement économe des deniers de l’état c’est à dire des deniers du citoyens , s’attaquer réellement aux dépenses électoralistes, clientélistes, aux gaspillages et gabegies , redéfinir la solidarité et ses limites. Affirmer avec conviction un objectif de moyen terme de remontée de la part des salaires dans le revenu national.

    5 Définir et proposer un projet européen réaliste , “en avant” non rétrograde ou laxiste, en tenant compte de la réalité. La France est dans une position intermédiaire entre le nord et le sud , elle ne peut prétendre au modèle allemand avant plusieurs années.

    La cohérence du projet est essentielle , tout doit aller ensemble , le pointillisme serait totalement inefficace voire contreproductif

    • Merci pour votre réponse documentée. C’est la meilleure piste qui m’apparaît pour recommencer mes réflexions malgrés toutes les saines lectures que je peux trouver sur le net.

  6. Cher Mr Bertez,

    Je ne suis pas vraiment bon en « pom-pom-boy », mais mon Dieu que j’aime vos écrits et analyses… Tout cela est limpide, clair et plein de sens. Que cela fait du bien à lire, en lieu et place des multiples âneries professées chaque jours avec l’aplomb de chefs de gare.

    Je ne saurais dire combien de fois vos mots m’ont permis de clarifier ma pensée, de la développer, de la cristalliser sur des sujets qui étaient jusque là un peu flou.

    Mille mercis encore, et surtout, surtout, continuez.

    Sur un autre sujet, j’ai remarqué que vous aviez supprimer le flux de l’Institut des Libertés de Mr Gave. Est-ce pour une question d’espace ou par un coup de froid « idéologique »?

    • Je vous remercie très sincèrement

      Je puis vous assurer qu’il n’y a aucun coup de froid idéologique entre Charles GAVE et nous, soyez en assuré. Charles Gave écrit dans un autre registre que le notre mais nous apprécions ses reflexions et la clarté de ses textes. Je me renseigne .

  7. @ Bruno Bertez

    Je vous lis avec intérêt depuis maintenant plusieurs mois. J’apprécie vos analyses économiques et financières qui me donnent un éclairage original sur des sujets qui me sont étrangers. J’aime également me confronter avec vos opinions, toujours très aiguisées, pour clarifier les miennes.

    Et justement, à force de clarifications, j’en arrive au point où je constate avec beaucoup d’étonnement que si j’ai une évaluation de la situation actuelle finalement assez en accord avec la vôtre, nos perceptions des causes profondes de cette situation divergent assez radicalement.

    Pour résumer à grand trait, je dirais que là où vous criez « liberté, liberté », j’en arrive à crier « égalité, égalité », et que quand vous défendez la transmission du patrimoine à l’intérieur de la famille, j’y vois là une source majeure de réduction des degrés de liberté pour beaucoup d’individus de la génération suivante. Bref, je ne sais pas si « libérale » est l’adjectif qui qualifie le mieux votre pensée, mais si c’est le cas, alors je dois me faire à l’idée que la mienne ne l’est pas.

    Ce qui m’intéresse ici, c’est qu’à la lecture de votre billet il me semble peut-être avoir identifié l’un des points où naît notre divergence. Vous parlez de production de richesses réelles, alors que je n’ai toujours pas réussi à identifier le ou les critères qui permettent de distinguer une richesse réelle d’une richesse qui ne l’est pas (que faut-il dire : illusoire ? fausse ?). Pourriez-vous m’aider à avancer en me précisant vos critères à vous ?

    Merci pour votre travail, cordialement.

    • @julien

      Le débat que vous ouvrez est au centre de mes réflexions, vous comprendrez que ces quelques lignes ne peuvent suffire à épuiser le sujet.

      Dabord je vous dirais que mon cadre de pensée est bien un cadre libéral puisque je place en premier l’individu. Je considère que l’idée de l’homme, l’humanisme sont des constructions idéologiques, des réifications qui ne servent qu’ à mystifier les uns pour asseoir le Pouvoir des autres. Au commencement est l’individu. ses besoins, ses desirs, ses projets. Le fait que l’individu soit pris dans le social . ses constructions, ses règles, ne change rien à la réalité première, au commencement est l’individu. Tout le reste n’est que baliverne pour le faire marcher sur la tète, obéir, se laisser aliéner,exploiter.
      Je ne nie pas le social, mais je prétends que l’individu est l’intersection de ses origines, son histoire, le symbolique pris au sens de vrai, de vérité et de l’imaginaire.

      Sur les richesses réelles c’est vrai la notion est un flou et est en tous cas obscurcie par les idéologies. Les Autrichiens pensent qu’il n’existe pas de valeur autre que celle qui réside, qui est construite par l’esprit huamain donc ils sont une conception subjective de la valeur. Marx de son côté tout en reconnaissant que la valeur a une composante sociale fonde sa théorie de l’exploitation sur la valeur-travail. Ma théorie de la valeur est radicalement ailleurs, en dehors , elle est fondée sur les découvertes de la sociologie, la linguistique, bref sur la disjonction entre les signes et le signifiant. Je suis plus proche d’une théorie de la valeur telle que celle que l’on trouve dans les societés du potlatch , de l’échange inégal, du don gratuit , du gaspillage que des théories fondées sur l’économisme. La part maudite de georges Bataille nous en apprend plus sur le fonctionnement actuel de la société que les livres et traites d’économie. Vous remarquerez que je parle souvent des grands prètres du systéme qui font semblant de gérer ses mystères. Nous sommes en plein dedans.

      Précision le noeud des divergences que vous signalez ne réside pas dans la distinction entre les richesses que je qualifie de réelles et les autres que j’épingle quelquefois sous le nom de fictives. Nous ne sommes pas dans le mème registre. La distinction entre richesses réelles et les autres est anecdotique et non fondamentale , je l’utilise en cette période de financiarisation, période de production de richesses kleptocratiques à partir du capitalisme d’arbitrage à l’anglo saxonne par opposition au capitalisme rhénan.

      Jaurais bien entendu l’occasion de revenir sur l’ensemble de ces questions.Je vous remercie de votre intéret

      Précisions supplémentaires

      Vous m’avez entrainé bien loin et je ne pense pas que ce soit le support idéal pour une telle abstraction. Cependant je suis mal à l’aise dans les approximations et les à peu pres et je me sens, à partir de là, obligé d’eclairer un aspect de mes reflexions.
      Je pars de l’idée que l’économisme actuel est une ideologie. Que, aussi bien Marx que Mises expriment une face, une face de la médaille de l’économie. La vérite ne se situe pas dans la réunion, synthèse des deux comme le fait l’école americaine du nouveau marxisme , mais dans la question suivante. Si les deux sont les 2 faces de la mème médaille alors posons nous la question de savoir qui fabrique , qui a intéret à fabriquer la médaille?

      L’économisme pour moi est une idéologie sous ensemble d’un ensemble plus vaste, le système du Pouvoir. Système du Pouvoir qui est plus primordialement consitutif des societés humaines.

      Dans cet esprit ma conception de l’exploitataion/alienation est unz conception plus vaste et pessimiste que les conceptions courantes , exploitation et aliénation ne vous volent pas seulement une partie de votre travail, de vos économies, mais une partie du sens de votre vie. D’où l’accent que je mets sur la névrose sociale comme moyen de controle des individus.

      Les systèmes dans lesquels vous ètes pris, vous confisquent le sens de votre vie.
      C’est pour cela que plus haut je dis que ma théorie de la valeur, ce qui est centrale à toute reflexion politique et sociale est quelque part dans la disjonction entre le signe, le signifiant et le signifié.

  8. Merci pour votre réponse. Elle m’inspire plusieurs réflexions, certaines sur lesquelles il va falloir que je médite encore un moment (et pour bien faire il faudrait que je lise les ouvrages des auteurs que vous citez, mais d’ici là beaucoup d’eau aura coulé sous les ponts des capitales européennes, japonaise, états-unienne, chinoise, etc., c’est d’ailleurs pour ça qu’en attendant c’est vous que je lis) et d’autres que j’aimerais partager avec vous. Mais comme vous dites ce blog n’est pas le support idéal pour de telles abstractions, d’autant moins pour moi qui n’en suis qu’un lecteur.

    Peut-être puis-je juste mentionner qu’à nouveau, en lisant votre réponse, je suis frappé de constater que beaucoup des mots (des concepts donc ?) que vous utilisez sont ceux autour desquels ma propre réflexion a tendance à s’articuler, mais qu’en même temps les phrases dans lesquelles je les intègrerais si je devais expliciter ma pensée, bien que systématiquement proches, seraient toujours significativement différentes. Ce qui me donne l’impression de deux réflexions parallèles, mais qui ne se recoupent pas. Ce qui me fait réévaluer ce que je disais dans mon précédent commentaire : peut-être que nous ne divergeons pas, partant d’une analyse semblable de la situation actuelle et nous orientant vers deux compréhensions des causes radicalement différentes. Peut-être est-ce plutôt que nous convergeons, construisant nos analyses sur deux bases de présupposés différentes, et essayant à partir de nos cadres respectifs de saisir le maximum de ce qui fait la situation actuelle.

    Dans cette hypothèse-là, le présupposé que je ne suis pas sûr de partager avec vous est le suivant : « Au commencement est l’individu ». Mes présupposés à moi sont totalement déterminés par ma formation de biologiste, et je ne peux m’empêcher de penser qu’au commencement de l’individu, il y avait ses parents, et qu’au commencement de ses parents, il y avait leurs parents, et ainsi de suite pendant deux voire trois milliards d’années, le temps de remonter jusqu’aux premiers êtres vivants. Et donc que si individu il y a, il s’est constitué dans une succession de codéterminations réciproques (en « coévolution », d’une certaine façon) avec les autres niveaux d’organisations que peuvent être le groupe, la population, le peuplement, la société, l’espèce, l’écosystème… Si bien qu’une fois rendu à l’individu Homo sapiens, il me paraît difficile de l’abstraire complètement de tous ces autres niveaux, que je perçois tout autant organiques que l’individu. Bref, j’ai fini par tomber dans les abstractions que nous voulions éviter.

    En tout cas je continue à creuser, et je continue à regarder de votre côté pour voir où vous creusez, parce que votre trou est bien plus avancé que le mien, et j’aime bien ce que vous y dénichez.

  9. Si cela peut aider votre reflexion , je vais mettre le doigt sur quelque chose que je n’ai pas clarifié.
    L’individu dont je parle est une intersection, un carrefour dis-je plus haut. Rencontre d’une origine,d’une histoire, d’une prise dans la societé, d’une prise dans le symbolique-que l’on peut plus ou moins assimiller au langage lorsqu’il est langage de verité-d’une prise dans l’imaginaire.
    Donc cet individu est en fait non pas individu biologique mais un Sujet. Sujet dont le projet est de vivre sa vie, la sienne pas celle que le Systeme lui assigne. La liberté n’est pas une donnée, mais un projet, un travail jamais terminé , une conquète , une construction de soi mème dans le monde. La liberté dont je parle a rapport avec l’authenticité, avec ce qui fait que ce projet c’est le votre.
    Par ailleurs , je pense que le Sujet , tout en etant individu biologique, n’est Sujet que par sa prise dans le langage , dans une culture , laquelle prise débouche sur le discours que l’on appelle la conscience .

  10. @Julien et à B.B : Une voix … enfin un truc quoi, un machin, et une réflexion d’une dame très pragmatique
    qui un jour que je soliloquais et discourais sur la vie et toussa et toussa m’a dit cette phrase dont la puissance échappe souvent au vulgus pecum :

    MANGE TES PÂTES, ÇA REFROIDIT VITE CES TRUCS LÀ !

    Ce qui dans les océans de doute où la pensée profonde peut s’abîmer parfois, demeure indéniablement une constante constante ! lol !

    Ben, ça en prends AU MOINS UN hein ? ARGHHHHHHH !!!

    Mais je vous aime pareil tsé !!!

    • Rassurez-vous, nous allons revenir à nos préoccupations économiques et fiancières, il y a tant à dire et à faire sur ces matières. Il y a tellement de choses et de risques que j’ai du mal à faire le tri et à savoir par quoi commencer.

      En vrac,

      La situation bancaire et monétaire est terrible aux Etats Unis avec une prise de conscience qui se généralise et un consensus sur la politique de la FED qui va s’effritant. Les spécialistes de la politique monètaire ont de plus en plus conscience du fait que la FED est dans un cul de sac. Le marché des repos aux US est une catastrophe en attente d’arriver. C’est un chateau de cartes, tout est en mismatch. On fait du court avec du tres court , du très long avec du court, du risk avec du non risk. Tout ne tient que parce qu’il y a encore le mythe que la FED peut faire face.
      Les grands des hedge funds que j’ai rencontré récemment ne savent absolument plus quoi faire, rien me marche.

      Inquietude qui se généralise sur la situation réelle de la Chine, sa capacité à changer son modèle de croissance sans avoir une chute trop forte de son taux de croissance et surtout sans provoquer un choc negatif sur les commodities

      Situation effroyable de l’Europe car il devient clair que les solutions de fin 2011 ont echoué, que sur les pseudo solutions nouvelles il n’y a pas de consensus possible. et surtout parce que les soi disant solutions nouvelles n’en sont pas . En Europe c’est l’inconnu et l’aventure, tout devient possible.

      La résultante de tout cela étant que les marchés sont volatils, hyperdangereux, nous sommes, d’après des gens que j’aime bien et qui ont fait leur preuve, dans les eaux les plus dangereuses que l’on ait connu depuis 2008. Ils pensent que la situation présente confère une forte probabilité de chute voire de trou sur les marchés.

      Le risk-on est très dangereux et très surevalué ce qui est evident, j’y reviendrais

      Le risk-off commence a etre considéré comme …. tres risqué et vulnerable en raison de la possibilité de perte de confiance dans les bilans, les actions et les marges de manoeuvres des banques centrales . on trouve mème des gens qui craignent un choc sur les Bunds Allemands..

      vous voyez il ya de quoi faire

      Et il faut ajouter la perspective évidente d’un renforcement de la repression financière un peu partout, no place to hide !

  11. Jeudi 11 Mai . Un signe avant coureur?

    La bank of England vient de voter contre un nouveau round de création de liquidités et de Quantitative Easing. Elle souligne qu’elle a pris cette décision en raison de la persistance d’une inflation trop élevée. L’inflation britannique est en effet forte avec un rythme de 3,5% pour les six derniers mois.
    Nous titrons  »un signe avant coureur » car la BOE est souvent précurseur pour les pays anglo saxons à la fois par ses principes de gestion et aussi parce que la situation britannique est un modèle de situation de deficit spending.
    Le plus remarquable est que cette décision intervient alors que le pays est à nouveau en récession avec un premier trimestre à -0,2%.
    Les conservateurs ont été battus aux dernières élections locales et leur situation ne va pas s’améliorer si la BOE cesse de tempérer la rigueur budgetaire par des largesses monètaires.
    On retrouve partout le mème problème ce qui indique que nous abordons une nouvelle phase de ce que l’on appelle la crise. La débauche de déficits et de dettes est de plus en plus difficile à traiter, l’austérité se révèle insuffisante alors que les adoucisseurs monètaires sont de plus en plus problèmatiques.

    Aux Etas Unis on sera confronté au mème problème aprés l’élection. Les rabais fiscaux, les aggravations de taxes sont prévues pour expirer ce qui va constituer un véritable mur, une falaise fiscale et l’on se demande si la FED a les moyens et la crédibilité pour compenser.

    En Europe, le phénomène est le mème, mais obscurci par la transformation en affrontement politique de ce qui est un constat d’impossibilité économique.. Le Front des pestiférés voudrait augmenter encore les dettes, les monètiser par la BCE alors que l’inflation allemande est déjà au-dessus du tolérable dans une optique germanique.

    Schauble vient de faire savoir qu’il tolèrait une petite dérive de l’inflation jusque-là zone des 2/3 % et avalisait,du bout des lèvres, des hausses de salaires de 5 à 6% mais cela n’est pas très bien acceuilli. Ce jeu est dangereux car comme le dit Mezzo Voce un ancien économiste auprès de la BCE , l’inflation , c’est comme le pucelage, on n’est pas pucelle à moitié: Nous lui laissons la responsabilité de sa comparaison que d’aucuns ne trouveront pas politiquement correcte.

    On voit bien que les Allemands s’essaient à la diplomatie, ce qui n’a jamais été leur fort, au contraire, c’est leur point faible, ils font semblant de faire quelques pas vers les demandes du Front des pestiférés, mais dans le contenu, on voit à ce stade que les concessions sont modestes. Ils concèdent par exemple un réaménagement des dépenses , leur réorientation.
    Le vrai problème que les pestiférés ne veulent pas voir car ce sont des politiciens et des macro economistes c’est que toutes ces mesures s ont autant de coups d’épée dans l’eau .
    La position Allemande au fil des mois devient de plus en plus claire.Ils acceptent d’avaler des couleuvres à court terme aussi bien sur leplan economique que sur le plan monètaire mais en contrepartie ils veulent ètre sur que ce ‘est pas le tonneau des Danaides et que les mesures de long terme sont prises avec 1- le pacte fiscal 2- la priorité a l’investissement productif.

    Le problème de l’absence de compétitivité des périphériques, quoique n’en répète Martin Wolf , ne peut ètre résolu par un réglage économique conjoncturel différent de l’Allemagne. C’est la spécialisation économique des périphériques, ou plutot l’absence de spécialisation économique des périphriques qui fait problème , ils n’ont pas les outils pour produire ce qui peut ètre demamdé internationalement.

    Et la solution ce n’est pas un suicide allemand, une perte competivité du systeme allemand, la solution c’est un gigantesque plan d’équipement, d’invertissement, de formation chez les péripheriques, chez les Francais en particulier.

    La solution aussi bien aux déficits qu’à l’exces de dettes et qu’au chomage, c’est la remise en ordre de marche ou la mise en ordre de marche des appareils productifs par l’investissement, l’innovation, l’adaptation etc .

    Or il se trouve que quand vous créez dans un pays un climat d’incertitude fiscale , règlementaire et sociale, quand vous ajoutez une forte dose d’instabilité politique et que vous détruisez volontairement le fonds d’épargne il y a peu de chance que l’investissement reparte, Sauf comme d’habitude par l’accroissement habituel des dépenses publiques, des gaspillages et autres investissements de type soviètique.

    Meme Keynes l’avait compris lui, qui insistait sur le role central de la confiance.

  12. Absolument d’accord avec votre analyse. Mais si nous poursuivons le raisonnement (et pourquoi pas après tout on est entre nous n’est ce pas !)
    on constate que LE DÉNI ABSOLU des français qui ont trouvé (apparemment) en François Hollande un preux chevalier pour défendre
    cette « exception fronçaise » (sic) qui a mené le pays … là où il est, ce raisonnement donc, amènerait une nouvelle légion de fonctionnaire,
    capables d’ajouter à la réglementation en vigueur, qq unes de ces saillies que déjà Courteline ridiculisait en d’autres temps.

    Autrement dit, en avant marche … ARRIÈRE.

    Hélas, trois fois hélas, le fleuve de l’histoire ne coule que dans un seul sens, et son courant nous conduit quant à moi
    vers des zones de turbulence du genre de celles que Nigel Farel évoque dans son discours découvert ce jour sur le blogue.
    Ce n’est pas mon souhait mais …. ma crainte. Et monsieur Gave ne dit pas autre chose au meilleur de ma connaissance.

    La création de cet ensemble contre nature qu’est l’Europe des XXX nations (en ce qui concerne leur nombre, ça peut changer et …. vite à part ça)
    et l’ajout d’une monnaie commune à des gens qui ont peu, voire TRÈS PEU en commun et ce, pas seulement au plan économique mais également
    au plan de la conception même de l’état, de l’impôt etc etc. Tout ceci a mené à l’impasse TRÈS PRÉVISIBLE DÈS LE DÉPART,
    QU’AVEC BEAUCOUP D’AUTRES J’AI CONDAMNÉ DÈS LE DÉBUT.

    La divergence des intérêts est arrivé à un point de non retour, et la nécessité de la dévaluation de certaines monnaies
    qui DEVRAIENT ÊTRE RÉTABLIES DANS LES PAYS CONCERNÉS est maintenant devenue incontournable.
    Mais après le DÉNI FRANÇAIS, VOICI LE DÉNI ALLEMAND ! LE DÉNI DES NANTIS ?
    Ceci pour terminer sur un note optimiste (hum) et réjouir le choeur des hommes de coeur, car voici ENFIN … (et au moins un)
    un VRAI point de convergence.

    Quand à « prêter » à « nos » décideurs tout comme à ceux de Bruxelles une logique et une pensée cohérente,
    je rappelle QUE CE SONT CES GENS LÀ QUI ONT (entre autres) DONNÉ UN BLANC SEING À LA GRÈCE,
    POUR ENTRER DANS LA BERGERIE ET SE REPAÎTRE DES VIANDES GRASSES QUI S’Y TROUVAIENT !
    Sans bien sur ENVISAGER DE PAYER UNE QUELCONQUE ADDITION À QQ MOMENT QUE CE SOIT !

    Donc ? Bien JE NE LEUR ACCORDE AUCUN CRÉDIT ET PAS PLUS DE CONFIANCE ! C’EST PEU N’EST CE PAS ?
    BEN OUAIS, MAIS C’EST LE MIEUX QUE JE PUISSE FAIRE POUR EUX ET … pour nous !
    C’est ainsi qu’en brillante compagnie (Charles Gave, Nigel Farel et …. Sénèque) je dis :
    LE PIRE EST À VENIR.

    Mais bon, il fait beau, c’est l’printemps, les p’tits oiseaux, les fleurs. Allons, ce soir ce sera maigre (vendredi) mais bon pareil.
    Non parce qu’avec du poisson, on peut réussir des plats magnifiques vous savez ! Mais faut éviter les choux ?
    Ouais, surtout CEUX DE BRUXELLES, ILS DONNENT BEAUCOUP … DE GAZ ! ARGHHHHHHH !!!

  13. Vendredi 11 mai. Le petrole nous dit de surveiller l’or.

    Notre affirmation est paradoxale,puisque c’est la baisse prononcée du pétrole qui nous conduit à vous conseiller à partir de maintenant de regarder régulierement les cours de l’or.

    Le métal jaune ne s’achète pas quand tout le monde s’y intéresse, il s’achète quand personne n’en veut et n’en parle. Donc surveillez sa baisse.

    La chute du pétrole, jointe à l’allure horrible des commodities nous indique que les craintes déflationnistes sont en train de se reconstituer.

    Si les craintes déflationnistes se généralisent, c’est bon pour Bernanke qui n’attend qu’un prétexte ou une occasion pour procéder à une nouvelle opération monetaire non conventionnelle. Vous remarquerez comme cela est bien dit.

    Nous avons expliqué en son temps que pour que Bernanke puisse inflater le bilan de la FED il fallait qu’il reconstitue ses marges de manoeuvres et ses marges de crédibilité.

    La credibilité réelle etant perdue depuis longtemsp soyons plus exact et disons les signes de sa credibilité.

    Les marchés d’actions viennent de perdre beaucoup de terrains, les taux du 10 ans sont revenus à 1.85%, le credit high yield est mal en point, tout cela reconstitue le dossier de Bernanke pour de nouvelles aventures.

    Nous précisons, cyniquement que ce n’est pas l’état de l’economie qui motive Bernanke à inflater. Il sait et s’il ne le sait pas, les études de la FED lui ont appris que les Quantitative Easing avaient peu d’influence sur l’économie réelle. Mais l’économie réelle n’est pas le vrai souci de Bernanke, c’est son alibi. Son souci c’est la situation des banques, la fragilité des repos et la situation vulnerable du marché de la dette du Tresor US. Il le sait, il ne peut prendre aucun risque de ce côté et il lui faut des munitions. Tout tient sur la pointe, tout est artificiel, il faut de la poudre sèche.

    Un survol historique montre que le préalable à une action de la FED est régulièrement la chute des prix du pétrole : normal, pour inflater il faut que les symboles de l’inflation vous donnent le feu vert. Il est mème possible que ce feu vert soit artificiel et un peu manipulé, car les attaques recentes sur l’or ne nous ont pas parus inspirés par des soucis de bonne gestion des vendeurs.

    En un mot comme en cent nous n’excluons pas une attaque d’envergure sur le pétrole, les commodities et les métaux precieux et c’est dans ce cadre que nous vous disons qu’une opportunité pourrait se produire.

    La seule chose qui importe pour la valeur de l’or, c’est la situation de son rival, le papier-monnaie, ce n’est ni le cours du dollar, ni l’inflation. Le cours du dollar est artificiel, l’inflation est réprimée. Mesurer la valeur ou l’attrait de l’or avec des élastiques ne donne pas de vraie indication fiable pour savoir quand en acheter.

    Les taux d’intéret courts jouent un role dans la mesure ou des taux réels negatifs plaident, pour les gens avisés et la smart money pour l’accumulation de métal jaune.

    Mais le critère roi, le seul, le vrai c’est la masse de monnaie et quasi monnaie en circulation. C’est le déversoir, un jour, du papier qui fera ressortir la vraie valeur de l’or.

    En attendant ce moment, nous aimons bien l’expression d’un commentateur qui disait :
    « acheter de l’or c’est acheter un Put sur la competence des gens qui nous gouvernent. »

  14. J’ai tout aimé dans cet écrit et … j’ai adoré la fin ! Entièrement d’accord avec vous et oui, je vais ENCORE augmenter ma vigilance
    au sujet de l’or. Et puis aussi, dans le fond, si on y pense bien :

    UN PEU D’JONC , C’EST BON !

    Je prends un copyright sur çui là, il peut r’servir ! ARGHHHH !!!

    P.S. Que pensez vous du prix du platine ? Il est traditionnellement plus cher et … plus utile (industriellement) que l’or.
    Je surveille ses variations de couts qui sont plus marquées encore que celles de l’or. Bien sur, il n’a pas son attrait psychologique
    mais enfin, en fonction d’une différence de prix de plus de 10/15% je me demande, je me demande si …..

    Bref, comme le disait Woody Allen, :

    J’AI DES QUESTIONS À TOUTES VOS RÉPONSES. Ce qui est à peine exagéré en l’occurrence.

    Merci à vous POUR TOUT et bon w.end … studieux bien sur !!!

  15. Samedi 12 Mai.

    Nous vous avons dit au lendemain de l’élection de Hollande que c’etait L’Allemagne qu’il fallait suivre de près. Schauble s’est montré plus conciliant et diplomate ces derniers jours suggérant que l’Allemagne pourrait se départir marginalement de sa rigueur de gestion et tolérer un peu d’inflation.

    La réaction ne s’est pas fait attendre.

    Weidmann Président de la Bundsbank a donné une interview au Suddeutschezeitung pour dire que  »Ces discussions sont absurdes ». Il a démenti que la Buba soit disposée a tolérer un taux d’inflation plus élevé en Allemagne pour réduire la pression sur les pays en difficulté. Il a ajouté : les citoyens peuvent compter sur la vigilance de la Bundesbank . Cela nous a choqué , pourquoi pas sur celle de la BCE?

    Par ailleurs le Bild, plus gros tirage de la presse Allemande fait sa  »Une » sur  »Alerte à l’inflation ». En première page il affirme que l’Allemagne deviendrait plus soft sur l’euro.
    Article alarmiste et de mobilisation accompagné de la reproduction d’un billet de un milliard de Deutsche Marks histoire de rafraichir la mémoire collective.

    Bild , dans l’éditoral de son rédacteur en chef affirme que l’inflation toucherait par dessus tout les travailleurs, les employés et les retraités
    .

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