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Devise mystère, le Bitcoin voit sa bulle éclater

Devise mystère, le Bitcoin voit sa bulle éclater

Devise mystère, le Bitcoin voit sa bulle éclater Le cours de la monnaie virtuelle s’est effondré

Un plus haut historique mercredi à 266 dollars. Et, vendredi soir, un cours qui venait de casser la barre des 70 pour flirter avec les 67 dollars. Jamais Bitcoin n’aura autant fait parler d’elle que cette semaine. Monnaie virtuelle mystérieuse, cette devise est loin des Linden Dollars du monde virtuel Second Life. Générés automatiquement par des algorithmes secrets, les Bitcoins sont en effet utilisés depuis plusieurs mois dans le monde réel: pour payer des achats sur Internet, régler une pizza aux Etats-Unis ou des sucreries. Mais c’est apparemment pour des activités illicites, notamment le trafic de drogue, que les Bitcoins seraient utilisés.

«Apparemment», car le mystère plane autour des Bitcoins. Créés en 2009 par un certain Satoshi Nakamoto – son nom d’emprunt –, ils sont échangeables via un logiciel d’échange («peer-to-peer») à installer sur son ordinateur. L’internaute offre ainsi une partie de la capacité de calcul de son ordinateur au réseau, et peut ainsi échanger de la monnaie, mais aussi en créer de manière très lente. Satoshi Nakamoto a conçu la monnaie pour qu’en 2030, un total de 21 millions de Bitcoins soient créés.

EN LIEN: Bitcoin Bubble

Sur les 24 dernières heures, 393 700 Bitcoins ont été échangés sur Mt. Gox, la principale plateforme d’échange. Alors que la monnaie somnolait depuis des mois aux alentours des 10 dollars, elle a brusquement décollé il y a quelques jours – au plus fort de la crise chypriote, sans qu’aucun lien n’ait pu être prouvé. Depuis le pic de mercredi, le Bitcoin n’a cessé de perdre de sa valeur.

Inquiétude de la BCE

Si la monnaie est virtuelle, ses conséquences peuvent être bien réelles. Car, pour l’heure, il semble que les transactions entre détenteurs de Bitcoins puissent se faire de manière totalement anonyme. Et même si des attaques de hackers ont temporairement paralysé plusieurs plateformes cette semaine, tant les échanges entre particuliers que les achats de biens ont pu se poursuivre. La popularité de la monnaie a même incité la Banque centrale européenne (BCE) à publier en octobre dernier un rapport de 54 pages sur les monnaies virtuelles, où elle s’inquiétait de l’absence totale de cadre légal autour de Bitcoin.

Par Anouch Seydtaghia/Le Temps Avril2013

http://www.letemps.ch/Page/Uuid/10f2678a-a39c-11e2-bc14-2d985e2e86f8

3 réponses »

  1. Une monnaie qui permet de se passer du système bancaire, de sa centralisation, de sa surveillance, de sa réserve fractionnaire, du système bancocentral, permet le secret du bas de laine…

    Un sacré problème pour les kleptos s’il prend de l’ampleur.

  2. Je pense qu’il faut rectifier 2-3 bêtises:
    Premièrement, les algorithmes de chiffrement ne sont pas secret. Ils sont tout ce qu’il y a de plus publique ( sha256, chiffrement asymétrique RSA ).
    L’algorithme de création de bitcoins ( création de blocs ) l’est tout autant. On parle de chiffrement et de protection des données. Pas de l’algorithmie en elle même.
    Deuxièmement, cette monnaie n’est que partiellement anonyme. Les transactions sont publiques. Ils faut cependant réussir a mettre un nom sur chaque destinataire qui ne sont alors identifié que par des valeurs numérique.
    Une astuce réside quand même dans le fait que l’utilisateur pour un « compte » donné, peut créer autant de clé qu’il veut. Ce qui rend beaucoup plus compliqué le suivi.
    Je vous invites a lire les excellents articles de turblog sur le sujet : http://blog.spyou.org/wordpress-mu/2013/04/22/comment-ca-marche-les-bitcoins/
    Il s’agit de ne pas trop fantasmé sur ce qu’est bitcoin : ça reste avant tout une expérience. Et l’utilisé en condition réel comporte d’énorme risque.

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