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Le Spectacle de la Société du Vendredi 15 Novembre 2013: Quand les fournisseurs de drogue dénoncent les camés- A propos du racisme! Par Bruno Bertez

Le Spectacle de la Société du Vendredi 15 Novembre 2013:  Quand les fournisseurs de drogue dénoncent les camés- A propos du racisme! Par Bruno Bertez

Les logiques qui gouvernent le comportement, le fonctionnement et l’évolution des sociétés, doivent rester cachées. Quand elles sont mises au grand jour, elles cessent d’être efficaces. Et il en va ainsi de tout système complexe, en particulier,  le vôtre. Celui de votre psyché. Un système ne survit que de l’ignorance de ses lois. Vous êtes soumis à la tyrannie de votre inconscient, mais dès que vous avez conscience de ce qui vous meut, vous pouvez agir dessus, vous récupérez une possibilité de choix. Vous avez beaucoup plus de chance d’agir sur ce que vous connaissez que sur ce dont vous ignorez l’existence même. Vous n’êtes plus agi, par l’autre qui est en vous. Retenez bien cette image de « l’autre qui est en vous ».  Sitôt que ce qui était enfoui réapparait à votre conscience, vous avez prise dessus.

 Puisque le thème du racisme redevient à la mode, disons que si vous preniez conscience du fait que la rage que vous avez au ventre, que les sentiments noirs que vous nourrissez ont pour origine quelque chose de caché, alors vous seriez moins enclins à rechercher un bouc émissaire. Regardez l’automobiliste qui est gêné par un autre automobiliste qui lui grille la priorité, il s’exclame: Encore une femme! Pourquoi? Parce qu’il faut que quelque chose se décharge, trouve à sortir, et ce quelque chose emprunte la voie la plus primaire, celle de la décharge et du soulagement maximum pour l’effort minimum. Nous avons pris l’exemple de la femme comme victime, mais bien sûr,  vous avez transposé vous-même au racisme ou à une autre catégorie à la mode en ce moment et apte à jouer ce rôle de réceptacle de décharge… Ce que nous voulons souligner, c’est que nous sommes des humains, imparfaits, nous ne sommes pas de bois et, quand nous souffrons, quand nous sommes gênés, il faut que cela sorte. Par le chemin le plus court. La foule, c’est encore pire et plus que l’individu sous cet aspect.

Le bouc émissaire est un tenant lieu, une forme vide, dont la fonction est de jouer le rôle de substitut. Ce n’est pas un hasard si les difficultés des années 20 et la crise des années 30 ont produit une montée considérable des rejets racistes, xénophobes, exprimées sous couvert de doctrines politiques d’extrême droite. Les gens souffraient, ils avaient conscience que cela n’allait pas. Les causes n’étaient pas claires et surtout elles étaient cachées, comme maintenant: causes financières, bancaires, monétaires.

Les politiques et les élites n’ont pas fait leur travail d’analyse, de recherche puis d’explication de ce qui se passait. Comme maintenant, ils ont menti, croyant préserver, croyant bien faire. Ce qui était caché, la réalité de la crise financière, la responsabilité de la finance, de la globalisation financière,  est revenu, déplacé, perverti sous forme de haine sur la cible la plus facile et la plus primaire, à savoir le financier et son incarnation dans l’inconscient collectif. Ce qui était en  cause, c’est la logique cachée de la finance, sa loi d’airain qui impose aux capitaux la concurrence pour le profit.   C’est la suraccumulation de capitaux spéculatifs et ce qui apparaissait aux gens, ce sont les personnes. Les personnes sont visibles, l’Autre  qui habite ce système -celui que nous avons souligné ci-dessus– ne l’est pas. Le responsable, c’était la logique non connue, enfouie du système, et le peuple, lui, ne voyait que les symboles qui manifestaient cette logique, symboles anciens, tellement anciens qu’ils étaient devenus des réceptacles de projections primaires sur lesquelles l’intelligence et la raison n’avaient aucune prise.

La haine du  bouc émissaire est l’extériorisation de ce qui est caché et qui fait mal. Il faut un responsable et on trouve. On trouve toujours. Nous maintenons que toutes  ces choses négatives sont :

–               Le fruit de l’ignorance de ce qui se trame et se passe dans les profondeurs du système.

–               Le raccourci primaire qui permet la décharge du négatif qui est en nous.

–               Le produit des mensonges et des manipulations des tenants du Pouvoir. 

Ces gens sont en triple  faute, d’abord parce que ce sont des incapables, ils gèrent mal, ensuite, parce qu’ils négligent de faire prendre conscience de ce qui est véritablement en cause, pourquoi cela fait mal, par quels mécanismes et enfin,  parce qu’ils évitent d’expliquer le sens de leurs pseudo-remèdes.

Ce qui agit, répétons-le, c’est ce qui est caché. Refoulé. Et Dieu sait si tout ce qui touche aux mystères de l’argent, de la banque et de la finance, est soigneusement mis hors de portée de la compréhension des citoyens.

Nous avons pris comme exemple, facile si l’on peut dire, les mystères de l’argent. C’est l’un des plus agissants en ces temps de crise. Mais  il y en a d’autres  qui produisent des rejets, de l’intolérance, de la xénophobie, citons les mystères de la concurrence, de la valeur des choses, de la formation du profit…

En bref, pour revenir à l’actualité du racisme, nous disons que ce sont ceux qui produisent le mal qui se permettent de le dénoncer.

BRUNO BERTEZ Le Vendredi 15 Novembre 2013

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4 réponses »

  1. Les dealers sont de plus en plus nombreux au fur et à mesure que le marché devient profitable…

    – les politiques qui n’ont rien à proposer et exploitent les débats sur l’immigration… la gauche qui y a un intérêt objectif pour faire monter le FN selon la vieille technique mitterandienne… la droite qui est ridicule et court après ces thèmes pour masquer son absence de crédibilité sur le plan économique et sans réaliser que l’original est toujours mieux que la copie ( cf le coup des pains au Chocolat…). Certains journaux qui ne savent plus se vendre par leur contenu et n’ont de cesse de faire des couvertures de merde, je pense à l’express notamment qui s’il ne met pas une femme voilée en Une une fois par mois a raté quelque chose… Enfin certains intellectuels pris de panique pour différentes raisons… les intellectuels genre Camus qui défendent la théorie du remplacement de population et certains intellectuels juifs comme Finkielkraut qui, ayant peur que le poids électoral des jeunes d’origines musulmanes deviennent trop importants et favorise une politique pro-palestinienne de la France, n’ont de cesse de les stigmatiser.

    Tous ces gens attisent les braises et ont pour point commun de desservir les intérêts français. Il faut détester un pays pour le pousser à la guerre civile.

  2. Ces histoires de racisme, c’est plus simplement un moyen commode de faire diversion, comme au plus beau temps de Mitterrand et de SOS Racisme et ça sert à tenter de contenir un parti qui n’est pas raciste mais qui propose des solutions bien plus intéressantes que l’UMPS et dont les analyses sont très proches de celles développées ici.
    Si l’on excepte ceux qui crient leur haine du blanc dans leur rap à la noix, le racisme n’existe pratiquement pas en France. Pourquoi ? Parce que nous avons tous côtoyé un non européen à un moment ou à un autre de notre vie avec qui nous avions des rapports d’égal à égal, et ça, ça vaut tous les discours pseudo-anti-racistes qu’on n’arrêtent pas de balancer ad nauseum et qui, eux, pourraient bien avoir l’effet totalement contraires de ce qu’il est censé produire !

  3. hé oui, parler d’un sujet c’est le mettre en avant, c’est lui donner une existence bien plus grande qu’il n’avait au départ. A contrario taire certains sujet a provoque le même phenoméne c’est a dire la négation et linexistence. Mettre en avant le racisme c’est attiser et exacerber les différents peuples entre eux, tandis que pendant se temps là la finance et l’oligarchie taise leurs responsabilitées dans la crise présente. Détourner la colére des peuples envers la finance prédatrice pour le rediriger vers la colére contre l’autre.
    Cette mascarade concernant le racisme divise les peuples aux grand bonheur de ses dirigeants et banquiers. Encore une fois le détournement émotionel bas son plein. Et comme le peuple ne peut s’interresse qu’a se qu’il peut comprendre émotionellement, lui servir le racisme le détourne du travail intelectuel necessaire pour comprendre le systéme monnaitaire et oligarchique.

  4. Un Lecteur : « Vous parlez de finance, celle dont Hollande se veut l’ennemi. Comme si on pouvait séparer l’économie de la finance. Un des facteurs premiers du sous-développement de l’Afrique, c’est l’impossibilité quasi totale d’obtenir du crédit…
    La crise européenne est surtout le fait de la délocalisation de sa production de biens, toujours plus sophistiqués. D’abord le textile, puis les montres, l’électronique et bientôt EADS partira pour Hong Kong sans que les dirigeants européens y voient quelque chose à redire. Au contraire, ils s’acharneront contre l’Allemagne parce qu’elle produit trop et trop bien. Le bon élève, pour les Européens, c’est la France. Là au moins, l’économie et la finance n’ont aucune chance de survie… »

    Bruno Bertez : « Mais non je ne parle pas de la finance dont Hollande ou Montebourg se veulent les ennemis. Eux n’ont pas compris que la finance normale était comme vous le dites, inséparable, catégorie de l’économie. Et les progrès en matière de monnaie et de finance ont été très bénéfiques pour les économies réelles, je ne cesse de le souligner. De même je ne stigmatise pas, loin de là, la finance dans sa fonction d’investissement et d’allocation des ressources. En revanche je décris généralement assez clairement la dérive de la finance intervenue depuis la déréglementation du début des années 80, sa mutation, ses excès. Je démontre assez facilement -et je ne suis pas le seul- la financiarisation des économies, la rupture du lien entre la Sphère réelle et la Sphère financière et j’en tire des conclusions négatives. Permettez-moi une comparaison vulgaire, il ne faut confondre l’amour et la pornographie. La finance normale étant bien entendu l’amour et la financiarisation actuelle étant la pornographie. »

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