Déflation

Déflation: la preuve par les chiffres

Déflation: la preuve par les chiffres

Publié le 09 octobre 2014 par YVES PUGET   

DÉFLATION 

Les Français doutent de la baisse des prix. Dans son dernier document « Conjoncture prix », le panéliste Iri dévoile les évolutions de prix des produits de grande consommation en hypermarchés et supermarchés à fin septembre. Le résultat est sans appel.  

Selon Iri, entre septembre 2014 et septembre 2013, l’inflation sur les prix est de -1,61 % sur un assortiment constant de produits en hypermarchés et supermarchés. Après la stabilité observée au cours des 2 derniers mois, l’inflation à 1 an repart mais légèrement à la baisse. Elle atteint -1.61% contre -1.49% en août. L’indicateur par rayon et même par groupe de familles n’a généralement bougé qu’à la marge. Les prix des Marques Nationales ont baissé de près de 2.6% en moyenne entre septembre 2013 et septembre 2014. Cette déflation sur les marques dépasse nettement les 3% sur des pans entiers de l’activité : DPH, épicerie,boissons sans alcool et bières, surgelés et ultra-frais.
Entre septembre 2014 et août 2014, l’inflation sur les prix est de – 0,36 %. Toujours selon Iri, cette baisse est toujours plus forte en Hypermarchés (-0.42%) qu’en Supermarchés (-0.34%). Elle reste surtout le fait des marques nationales (-0.48%) mais la déflation touche marginalement les MDD (-0.12%) et les premiers prix (-0.10%). Elle reste plus marquée sur les rayons entretien et hygiène-beauté (-0.56%). Elle peut même frôler les 1% sur certains groupes de familles : entretien du linge, capillaires, soins-beauté et hygiène corporelle. Mais les autres secteurs ne font pas exception à la règle avec le frais libre-service à -0.40%, l’épicerie à -0.33% et, les liquides à -0.35%. Ce sont toujours les mêmes groupes de familles les plus impactés par la déflation. En épicerie, les féculents, l’alimentation infantile et les conserves (à l’exception des conserves de poissons). Pour les boissons, les eaux ; et pour les produits frais, les glaces et l’ultra-frais. Et donc finalement, et plus généralement, les produits à fréquence d’achat soutenue qui contribuent de ce fait à l’image-prix des magasins et des enseignes.

INFLATION :  LES CHIFFRES DE SEPTEMBRE 2013 PAR TYPES DE MARQUES ET DE RAYONS

5 réponses »

  1. Déflation Paranoia? Je pense que c’est très bien ainsi. La baisse des prix est produite par le progrès technique en premier lieu: progrès qui permet des hausses de productivité et de production et donc une baisse des prix. La baisse des prix est produite aussi par la baisse de la quantité de monnaie ou par la diminution de sa vitesse de circulation qui peut être provoquée par une hausse de l’épargne. Les producteurs sont alors obligés de réduire leurs prix de vente pour que le marché s’équilibre. Epargne: que font ceux dont les revenus sont supérieurs à leurs besoins de consommation de nourriture, vêtement, logement, essence et mobilité, téléphone portable et connexion internet? Quels produits et services nouveaux peuvent-les amener à dépenser plus?

  2. Pourquoi la déflation fait peur a « l’élite »

    La déflation est le seul processus qui a le pouvoir de détruire les institutions qui génèrent de l’inflation de façon permanente. Ces institutions sont les banques à réserves fractionnaires et les producteurs de la monnaie fiduciaire (« banques centrales »). La destruction de ces institutions élimine l’avantage à la marge dont jouit le financement par la dette par rapport à l’autofinancement. En d’autres termes, le pouvoir économique et social est retiré de la banque centrale et des banques de second rang, et retourne entre les mains des citoyens. Les entreprises opèrent sur la base de fonds propres beaucoup plus élevés qu’auparavant, et les ménages épargnent plus fréquemment avant d’acheter une maison. En outre, la destruction de la machine inflationniste détruit le principal moteur financier de l’Etat-providence. Les gouvernements devront dorénavant obtenir leurs ressources exclusivement par la fiscalité, soumise à un contrôle social beaucoup plus grand que la méthode cachée qui permet d’obtenir des ressources en gonflant la masse monétaire.

    Jörg Guido Hülsmann

  3. Je ne comprends plus rien. Chez mon boucher, mon poissonnier, mon fromager, mon « légumier », mon garagiste, mon fournisseur d’énergie, mon « autoroutier », j’ai le sentiment de me faire avoir vu que tout ça a grimpé, et pas qu’un peu. Ou alors je ne sais plus calculer. Le kilo de steack haché passé de 10 à 11 euros en grande surface, c’est une baisse ???

    franchement je ne comprends plus rien.

    Et comme nous sommes en déflation (sic) pourquoi les impôts ne suivent pas la tendance ? Et que le trou se creuse chaque jours ?

  4. certains états sont de gros gaspilleurs, c’est pour cela que le trou s’agrandi chaque jour.
    De plus l’état n’aime pas la déflation puisque cela l’oblige a devoir remboursé sa dette dans une monnaie qui n’aura pas subit d’érosion inflationniste. L’économie elle se fiche de la déflation puisque pour elle c’est la norme, baisse des prix afin de capter des parts de marché. Par contre l’état qui ne produit aucune valeur ajouté, donc aucun bénéfice, préfère la dévaluation, inflation, afin que sa dette puisse être remboursé avec une monnaie dévalué.

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