Art de la guerre monétaire et économique

Pétrole: Les Nerfs de la guerre/ L’oléoduc Keystone, outil de l’indépendance énergétique américaine?

Pétrole: Les Nerfs de la guerre 

Si le pétrole continue de baisser, on devrait commencer à noter des effets positifs au en Europe et au Japon. Cela permettrait de compenser « en partie les hausses de la fiscalité ».

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Comme toujours en matière de pétrole, la géopolitique est toujours extraordinairement présente. Pour simplifier, la Russie a besoin d’un baril de pétrole à 110$ pour équilibrer son budget. L’Arabie Saoudite à la tête du camp sunnite est à la manœuvre pour déstabiliser la Russie, grand supporter de l’arc chiite, qui souhaite déstabiliser toutes les monarchies pétrolières du Golfe. L’Occident maintient de son côté, ses sanctions contre la Russie, en raison de son comportement vis à vis de l’Ukraine. Tout le problème c’est que de nombreux pays producteurs de pétrole vont se retrouver très vite en difficulté. Le Venezuela a besoin d’un baril à 160$ pour équilibrer son budget, L’Iran 130$, l’Iraq 114$, l’Arabie Saoudite 90$. Il faut aussi avoir à l’esprit que les gaz de shiste extrait aux Etats Unis a besoin d’un prix autour de 115$, le Canada autour de 100$….

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Les sociétés qui profiteront le plus de la baisse du pétrole sont aux Etats Unis les compagnies aériennes : American Airlines Group (n°1),Delta Air Lines (n°3), United Continental Holdings, Southwest Airlines  ; en Europe : Air France KLM, Lufthansa (Allemagne), SAS (Suède), Finnair(Finlande), IAG (contrôle British Airways, Iberia and Vueling en Espagne).

http://institutdeslibertes.org/la-baisse-du-petrole-profite-aux-consommateurs-mais-destabilise-les-pays-producteurs-2/

L’oléoduc Keystone, outil de l’indépendance énergétique américaine?

Par Claire Fages/ RFI Vendredi 14 novembre 2014

L’oléoduc partira de l’Alberta au Canada et passera par six Etats américains pour arriver au Texas.

Le Congrès américain a entamé jeudi 13 novembre l’examen du projet d’oléoduc Keystone XL, qui doit augmenter les quantités de pétrole lourd canadien expédiées aux Etats-Unis. Le texte a de grandes chances d’être voté, mais il doit obtenir l’aval de Barack Obama, très réservé depuis le début sur ce projet.

Voilà six ans que le projet d’oléoduc Keystone XL est dans les cartons. Grâce à ce nouveau tuyau transfrontalier, le Canada pourrait expédier beaucoup plus de pétrole de ses sables bitumineux de l’Alberta vers les Etats-Unis, sans avoir à construire un oléoduc vers le fleuve Saint-Laurent ni à trouver un autre débouché à l’export.

L’industrie pétrolière aux Etats-Unis attend aussi impatiemment l’arrivée de ce pétrole lourd canadien, qui pourrait idéalement remplacer le pétrole saoudien ou vénézuélien dans les mélanges avec le pétrole léger extrait des schistes aux Etats-Unis. C’est pourquoi l’industrie pétrolière présente Keystone XL – et c’est sa signification en anglais – comme la « clé de voûte » de l’indépendance énergétique pour l’Amérique du Nord, qui pourrait alors quasiment se passer de l’Opep, y compris du fournisseur encombrant de Caracas !

Dans la réalité, ce sera affaire d’arbitrage selon le prix des différents bruts. Et les citoyens américains, favorables à cet oléoduc d’après les sondages, ne verront pas fatalement baisser les prix de l’essence. Tout ce nouveau pétrole fourni aux Etats-Unis pourrait même repartir à l’export sous forme de produits raffinés, que ce soit vers l’Europe ou l’Amérique latine.

C’est d’ailleurs ce qu’espère la sénatrice de Louisiane, qui a vu l’activité des terminaux d’importation ralentir. Pourquoi ne pas les voir renaître grâce aux exportations ? Démocrate comme Obama, elle votera pour l’oléoduc Keystone XL mardi prochain, alors que le président américain continue de résister à un projet qui encourage les hydrocarbures.

L’hôte de la Maison Blanche a déjà obtenu une modification du tracé, qui évitera les fragiles prairies du Nebraska. Maintenant que le département d’Etat a conclu que l’oléoduc Keystone XL n’augmentera pas les émissions de CO2, contrairement au transport ferroviaire du pétrole canadien, Barack Obama pourrait fléchir et donner son feu vert. Même si celui-ci continue d’affirmer que la construction du pipeline ne créera qu’une poignée d’emplois pérennes aux Etats-Unis.

http://www.rfi.fr/emission/20141114-oleoduc-keystone-outil-independance-energetique-americaine/

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