Art de la guerre monétaire et économique

ADDENTUM/ Emission Radio RTS : La guerre contre le cash Par Bruno Bertez

ADDENTUM/ Emission Radio RTS : La guerre contre le cash Par Bruno Bertez

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Une émission de radio à laquelle j’ai participé à la TSR (Ligne Directe) sur ce thème; je me suis aperçu que tout le monde mélangeait tout, j’ai donc mis un peu d’ordre. L’ encadré éclaire les fondements du débat.

Faut-il abolir le cash?

Des économistes jugent inéluctable l’élimination des espèces au profit des transactions virtuelles. La disparition du cash serait-elle vraiment profitable aux citoyens? Invités: Bruno Bertez,…

La guerre contre le cash se déroule sur cinq fronts. Faute de distinguer entre ces différents fronts, la confusion s’installe et le débat devient impossible.

Premier front, celui de la macro-économie. La suppression du cash est suggérée par certains pour accélérer la vitesse de rotation de la monnaie et ainsi favoriser la reprise économique. Le cash serait en quelque sorte une sorte d’obstacle à la bonne transmission des politiques économiques et singulièrement à celles des mesures non-conventionnelles, comme les taux zéro ou négatifs.

Second front, celui de la rentabilité des banques. Les syndicats bancaires font valoir que la manipulation du cash coûte cher (très cher disent-ils). Ils vont jusqu’à chiffrer le coût de l’usage du cash bien entendu en omettant celui des solutions alternatives. Les banques ne vont pas jusqu’à chiffrer le bénéfice supplémentaire qu’elles tireront des commissions sur l’usage des cartes, etc.

Troisième front, celui de la sécurité bancaire. Si les déposants ne peuvent retirer leur argent cash des banques commerciales, alors les ruées, les « runs », les paniques qui font tomber les banques deviennent impossibles.

Quatrième front, celui de la fiscalité. La disparition du cash et son remplacement par les paiements modernes permet de tracer toutes les transactions et ainsi elle est censée faire disparaître la fraude, laquelle se pratique souvent à partir des espèces.

Cinquième front, celui des libertés individuelles et du choix par le détenteur d’argent liquide d’en faire ce qu’il veut. A partir du moment où tout est recensé, surveillé et contrôlé, à partir du moment où tout est piégé dans le système, on a les outils pour forcer les agents économiques à certains types d’emplois plutôt qu’à d’autres. Comme des souscriptions obligatoires (genre emprunt de solidarité) à certaines émissions dès lors que l’on dépasse un certain seuil de crédit en banque.

9 réponses »

  1. Je suis très fâché de la façon dont ce débat a été mené par l’animatrice de la RTS. Quel niveau !
    De plus vos deux co-correspondants n’y comprennent rien. Pitoyable. Avec une pareille ignorance nous allons vers la catastrophe. Courage Monsieur Bertez et merci pour tout ce que vous faites.

  2. Je ne vois pas bien comment on pourrait supprimer le cash du moins ex abrupto. Bien des peuples y sont beaucoup plus attachés que nous, l’Allemagne notamment, et je ne vois pas les Allemands renoncer au cash. Et comme ce sont eux les maîtres…..

  3. paiement par voie électronique…..imaginez un seul instant que pour une raison X ou Y( éruption corronale gigantesque par exemple ) il n’y ai plus de courrant dans le monde , je me demande alors ce qu’il se passerait…..quand à la disparition du cash , cela pourrait entrainer un renouvellement du troc pour les plus touchés bien sur ….un échange beaucoup plus sain que tout ses billets qui mènent le monde à sa perte ;

    • On peut aussi retourner dans les cavernes comme cela en plus on résolvera d’un silex deux coup: le chomage et les paiements des retraites et accessoirement les conséquences néfastes pour certains de la vaccination puisqu’il n’y en aura plus…

  4. A première lecture rien a ajouter 🙂 🙂

    Vous êtes tout de même excellent. Grâce a vous j’ai fait beaucoup de progrès en orthographe et grammaire 🙂 🙂 🙂 🙂

  5. Non, Logique.
    Dorénavant vous faites l’effort de vous relire avant de valider et cet effort est payant. Monsieur Bertez est lui-même exigeant, soyons-le nous aussi un minimum, c’est le moins que l’on puisse faire, non ? 👌

  6. Je suis un lecteur attentif depuis quelques années et j’ai apprécié vous écouter dans une émission. Le changement de format est légèrement perturbant : j’ai pu mettre une voix sur une plume. La frustration de ne pas pouvoir vous écouter sans que vous soyez recadrer par la médiatrice a été comblé par ce présent texte; et bien que le niveau de la question initiale soit très pertinent (je ne pense qu’on puisse parler de la tentative d’abolition du cash sur une radio mainstream en France), j’ai trouvé, et j’en fus étonné, vos interlocuteurs bien moins intéressants, passant éludant volontairement ou non, les véritables enjeux. S’attarder sur la dimension sociétale et technico-pratique des petits achats du quotidien est d’un ennui et une perte de temps.
    Je vous remercie pour le partage de ce podcast! Et je me prends à rêver de pouvoir écouter un jour de tels débats sur les prochains enjeux financiers en France.

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