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Mondialisme – Théorie du Chaos : Et si les drones du Deep State s’en prenaient à vous ? Le Deep State a besoin de terreur ! Le Pentagone aurait payé 540 millions de dollars pour créer de toutes pièces des vidéos d’Al-Qaïda ! En Syrie La propagande étasunienne a du plomb dans l’aile….

Et si les drones du Deep State s’en prenaient à vous ? Le Deep State a besoin de terreur

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la-chronique-agora.com Rédigé le 4/5 octobre 2016 par Bill Bonner 

Deep State : Ces guerres qu’il est avantageux de PERDRE

Une forme classique de relance est la guerre. Guerre contre la pauvreté, guerre contre la drogue justifient toutes sortes de dépenses qui offrent de nombreux emplois. Ce sont des guerres qu’il convient de perdre pour en tirer profit.

Les investissements à long terme nécessitent du temps. Et ce temps s’accompagne de risques.

Voilà pourquoi les taux d’intérêt existent, pourquoi on emprunte des capitaux… et pourquoi il est impossible, voire frauduleux, que des taux d’intérêts soient négatifs.

Le temps amène des crises, problèmes, difficultés, contretemps… ainsi qu’un macabre processus de vieillissement, de dégradation et de désintégration.

Avec le temps, tout s’en va. Nous sommes convaincu, par exemple, que le marché ne va pas tarder à s’effondrer. (Ne nous demandez pas à l’avenir de comptes sur cette prévision, mais ne l’oubliez pas si elle s’avère).

Les bénéfices des entreprises américaines sont en baisse. Le PIB plonge. La productivité a diminué sur la plus longue période enregistrée depuis les années 1970.

Et si l’on se base sur le ratio de Shiller, qui rapporte le cours des actions aux résultats nets enregistrés sur les 10 dernières années, en 100 ans les cours n’ont été aussi élevés qu’à trois reprises : en 1929, 2000 et 2007.

La dernière mode dans la “relance”

Le krach, lorsqu’il se produira, génèrera de nouvelles exigences de relances budgétaire et d’helicopter money.

En langage clair, le stimulus budgétaire provient de l’Etat, qui emprunte pour dépenser. Il apparaît dans le déficit.

L’Hhelicopter money, ce sont les dépenses directement financées par l’argent émis via les banques centrales. Il se produit sans augmenter le déficit d’un seul dollar.

Tous deux sont très similaires. Ce qui importe, c’est la façon dont ils sont financés.

La prochaine récession, lorsqu’elle surviendra, provoquera des appels à dépenser en faveur de projets d’infrastructure. Cela s’accompagnera d’estimations relatives à ce que ces projets rapporteraient.

Or les chiffres sont totalement absurdes. En l’absence de coût réel du capital et de moyens de valoriser le résultat, ou d’identifier les profits générés par un projet, tous les calculs sont fictifs.

Mais nous allons plus vite que la musique…

Des guerres truquées

Jusqu’ici, tout va bien. Hillary est en tête. Si elle gagne, rien ne changera.

Si Donald l’emporte, rien ne changera beaucoup non plus. Mais il se pourrait qu’il fasse paniquer les investisseurs.

Qui sait ?

Le plus difficile à comprendre, concernant notre situation actuelle, c’est cette façon qu’ont les choses de ne pas être ce qu’elles paraissent.

Nous avons souvent expliqué que l’argent actuel est falsifié, que les taux d’intérêt sont truqués, de même que les statistiques. (Prenez le “taux de chômage”, par exemple… Merci bien !).

Désormais, nos “guerres” sont également truquées. Lorsque l’Etat proclame une nouvelle guerre, nous pensons naturellement que son objectif est de vaincre l’ennemi.

Eh bien non. Au contraire, il veut que la guerre persiste, ce qui signifie ne pas battre l’ennemi. De cette façon, les deux camps l’emportent.

La Guerre contre la Pauvreté fut la première des “guerres” truquées aux Etats-Unis : une belle collusion entre les pauvres et tout un secteur – 92 programmes gouvernementaux – ayant reçu et dépensé de l’argent pour cette cause.

Proclamée en 1964, la Guerre contre la Pauvreté a déjà coûté 22 000 milliards de dollars… et ça continue.

Pourquoi ?

Parce que les pauvres perçoivent de l’argent. Et parce que “l’élite” qui contrôle la manne financière reçoit le soutien des électeurs pauvres… de même qu’une bonne partie de cet argent.

Sur chaque dollar distribué, les initiés qui combattent la pauvreté conservent 72 cents (un chiffre amplement débattu, mais loin d’être établi). Si ce chiffre est correct, les initiés ont récupéré plus de 15 000 milliards de dollars au cours de ces 50 dernières années en faisant semblant de lutter contre la pauvreté !

Les barons de la drogue

La Guerre contre la Drogue a été proclamée en 1971.

Jeffrey Miron, économiste à Harvard, déclare qu’elle a coûté au contribuable américain la bagatelle de 41 milliards de dollars.

On comprend mieux cette “guerre” si on l’envisage sous l’angle d’un partenariat public-privé : entre les activités illégales liées à la drogue et les services qui les combattent.

Après tout, où serait cet ancien toxicomane, désormais “tsar de la drogue” aux Etats-Unis, Michael Botticelli [NDLR : Directeur du Bureau de la politique nationale de contrôle des drogues], sans les dealers

Et sans la DEA (Drug Enforcement Agency), où seraient les barons de la drogue ?

Imaginez qu’ils soient contraints d’axer leur concurrence sur les prix, la qualité et le service… plutôt que sur des fusillades de rue. Rapidement, des types armés de présentations PowerPoint et de tableaux financiers leur feraient mettre la clé sous la porte.

Les gens de l’industrie du tabac et de l’alcool – bénéficiant de décennies d’expérience, de réseaux de distribution, de chaînes de revendeurs et d’un savoir-faire marketing – les écraseraient immédiatement.

Au lieu de cela, le trafic de drogue – ceux qui le combattent au BATF, à la DEA, au FBI, les polices locales, les prisons, les tribunaux et toute une subculture constituée de criminels – reste en activité.

plus à propos des guerres truquées… notamment la plus importante de toutes…

La guerre contre le terrorisme est d’un genre nouveau. Elle a déjà coûté 1,48 milliard de dollars d’armement et de munitions. Et 335,1 millions de dollars ont été dépensés par des services ayant normalement une vocation réglementaire ou administrative.

La plus grosse bourde de politique étrangère de l’histoire de l’Amérique ?

Mais pas du tout !

C’est à l’invasion de l’Irak que songeait le magazine The Economist, lorsqu’il a prononcé ce jugement sur l’échec le plus retentissant du président George W. Bush. Ici à La Chronique, nous observons cet évènement dans un contexte plus vaste.

Nous avons passé en revue les diverses “guerres” bidon des Etats-Unis — la Guerre contre la Pauvreté, la Guerre contre la Drogue – sous un nouvel angle. Elles possèdent des caractéristiques spécifiques que l’on ne retrouve pas dans les vraies guerres.

On ne peut pas les gagner. La pauvreté… la drogue… les terroristes : il y en aura toujours.

“L’ennemi” puise sa force dans la guerre. Si vous payez des gens pour qu’ils soient pauvres, alors il y a davantage de pauvres. Si vous décrétez que la drogue est illégale, alors les profits augmentent pour les revendeurs criminels.

Cela crée de nouveaux secteurs de corruption, de type public-privé.

Les combattants des deux camps en profitent et les citoyens innocents sont perdants.

Aujourd’hui, nous allons examiner la Guerre contre le Terrorisme.

Nous constatons que cela n’a pas du tout été une “bourde”.

C’est quoi, Alep ?

Loin d’être un échec, l’invasion de l’Irak a été une grande réussite.

Selon des chercheurs de l’Université de Brown, d’ici 2017, les Etats-Unis auront dépensé, ou engagé, 4 790 milliards de dollars.

Cet argent ne s’est pas envolé : il est parti dans les poches de l’industrie du terrorisme.

Et ça, c’est uniquement de “notre” côté…

Les “terroristes”, de l’autre côté, en ont également grandement bénéficié. La gloire, la fortune, le pouvoir : un type qui, en d’autres circonstances, aurait eu du mal à trouver un job à Alep, commande aujourd’hui les troupes qui la détruisent… en se servant de millions de dollars d’armement (dont la plupart a été fournie par l’Oncle Sam).

La presse s’est amusée à dénigrer le candidat du Parti des Libertariens à l’élection présidentielle, Gary Johnson, pour avoir demandé lors d’une émission matinale à la télévision : “C’est quoi, Alep ?”

Mais c’est ça, précisément, la bonne question.

On ferait mieux de la formuler ainsi : “Mais bon sang, c’est quoi Alep ?” Ou alors, en langage plus moderne : “Mais p*t**n, c’est quoi Alep ?”

L’Américain moyen n’en a pas la moindre idée…

Il doit s’occuper de ses affaires ; il n’a pas le temps de s’inquiéter de la politique levantine. Il sait que cela ne le regarde pas ; qu’il ne devrait pas y fourrer son nez.

En plus, il a 100 fois plus de chances de se faire tuer par un flic que par un terroriste ; il sait que la Guerre contre le Terrorisme ne mérite pas son attention.

Et puis, il a perdu le fil… Le casting des personnages est tout simplement trop dense… et trop mouvant.

Difficile de cerner ce qu’il se passe au milieu des vents de sable du Moyen-Orient.

Il ne sait pas si nous combattons Al-Qaïda, ou si nous nous sommes alliés à Al-Qaïda pour combattre Daesh !

Deep State : Une guerre d’un genre nouveau

Début septembre, on a appris que ceux qui combattent le terrorisme (ceux de notre camp) avaient attaqué six pays différents au cours du week-end du 4 septembre.

Demandez à n’importe quel Américain de vous citer ces pays – tous les six – où les Etats-Unis tuent des gens à l’heure actuelle. Demandez-leur pourquoi. Il est très probable que vous obtiendrez des réponses dignes de celles d’un candidat à la présidentielle.

C’est-à-dire que l’on vous répondra n’importe quoi.

Nous ne combattons pas des soldats nord-vietnamiens, japonais, ou allemands. Nous ne combattons personne en particulier… et nous le faisons sans motif particulier.

C’est une guerre d’un genre nouveau, une guerre truquée conçue pour déplacer simplement de l’argent et du pouvoir en direction d’un secteur corrompu du Deep State : l’industrie du terrorisme.

Voici ce que déclare Philip Giraldi, ex-officier du renseignement militaire et de la CIA :

“L’expression “Deep State” – du Turc “Derin Devlet” — est apparue en Turquie, pays auquel elle a souvent été appliquée et dont les services de la sécurité nationale ainsi que l’élite du gouvernement ont toujours suivi le même objectif nationaliste et fermé, aussi bien sur le plan national que celui des affaires étrangères, indifféremment du premier ministre en place.

Dans les pays où le Deep State domine, les premières victimes sont forcément la véritable démocratie et la loi. Traditionnellement, un Deep State tel que celui de la Turquie est organisé autour d’un centre de pouvoir officiel et communément accepté, ce qui signifie qu’il comprend souvent des hauts responsables du gouvernement, la police et les services du renseignement, ainsi que l’armée. On a affirmé que le Deep State, en Turquie, menait fréquemment ses activités en connivence avec des politiciens en mesure de fournir une couverture, avec des entreprises, et parfois même avec des groupes criminels, qui peuvent agir hors des frontières et prêter main forte aux basses oeuvres de la corruption politique, notamment au blanchiment d’argent. Ce lien entre pouvoir politique et capacité à opérer de façon inaperçue, tout en générant beaucoup d’argent, c’est ce qui caractérise le Deep State.”

Nous avons déjà décrit de quelle façon la Guerre contre la Drogue et la Guerre contre la Pauvreté furent les premières du genre, en matière de guerres truquées. L’idée n’est pas de gagner, mais simplement de ponctionner davantage la richesse réelle du pays.

A cet égard, la Guerre contre le Terrorisme se détache nettement.

Un combat imaginaire

Des deux côtés du conflit, on enregistre un succès phénoménal.

Plus les Etats-Unis se déchaînent dans les pays musulmans, plus les “terroristes” débarquent pour s’y opposer.

Alors le combat imaginaire devient de plus en plus réel, exigeant de plus en plus de ressources ! Et de plus en plus de contrôle sur les citoyens.

Et voilà comment les citoyens peuvent vraiment être perdants… et ce, dans de vastes proportions.

A quatre heures du matin, dans ses moments sombres et empreints de paranoïa, l’auteur de ces lignes ressent, lui-même, des coups de frousse. Il craint que la Guerre contre le Terrorisme menée à l’étranger ne soit le prélude à un lâcher de chiens sur le territoire national.

Une nouvelle étude a été publiée par l’organisme de contrôle American Transparency et intitulée The Militarization of America: Non-Military Federal Agencies Purchases of Guns, Ammo, and Military-style Equipment (La militarisation de l’Amérique : achats d’armes, de munitions et d’équipements de type militaire effectués par des services n’appartenant pas à l’armée fédérale) révèle que :

“Au cours des neuf années ayant précédé 2014, […] 67 services sans aucun lien avec le Département de la Défense ont acheté pour 1,48 milliard de dollars d’armement et de munitions. Sur ce total, 335,1 millions de dollars ont été dépensés par des services ayant normalement une vocation réglementaire ou administrative, tels que la Smithsonian Institution ou l’U.S. Mint.”

Au théâtre, si vous apportez un canon sur scène, il faut bien s’en servir tôt ou tard.

De même, lorsqu’un pays renforce ses équipements militaires sur le territoire national, ce n’est qu’une question de temps avant que quelqu’un n’appuie sur le bouton.

Cette guerre ne se livrera pas contre des musulmans marginalisés, rendus fous par les assauts livrés contre leurs héros… leur pays natal… et leurs mythes sacrés. Ils ne sont pas assez nombreux pour s’attaquer sérieusement aux Etats-Unis d’Amérique.

Au contraire, ce sera une guerre que le Deep State livrera contre le reste d’entre nous – pour s’accrocher à son pouvoir… à son argent… et à sa réputation.

Ses drones traqueront des “terroristes” nationaux… ses postes de contrôle mettront la main sur des “insurgés” du pays… ses gendarmes parqueront des “Américains soupçonnés de rébellion”.

… et son système financier coupera les financements de ceux qui oseront le défier… et détournera l’argent de la nation à son profit. (Méfiez-vous des agents en civil !)

Jusqu’à présent, ce n’est qu’un cauchemar que nous faisons. Peut-être que ce ne sera jamais rien de plus.

http://la-chronique-agora.com/deep-state-guerres-perdre/

http://la-chronique-agora.com/drones-deep-state-besoin-terreur/

Le Pentagone aurait payé 540 millions de dollars pour créer de toutes pièces des vidéos d’Al-Qaïda

Source: Reuters
Selon les révélations du Bureau of Investigative Journalism, lors de la guerre en Irak, Washington aurait coopéré avec une agence britannique de relations publiques pour que ses employés diabolisent l’image d’Al-Qaïda.

Le lanceur d’alerte Martin Wells, rédacteur vidéo à la société de relations publiques britannique Bell Pottinger, a raconté au Bureau of Investigative Journalism que le Pentagone avait payé 540 millions de dollars à la société pour laquelle il travaillait pour une mission peu ordinaire : d’après l’employé, l’entreprise était en charge de créer des supports de communication à propos d’Al-Qaida.

D’après les révélations de Martin Wells, la coopération entre les Etats-Unis et Bell Pottinger a commencé quelques années avant l’intervention américaine en Irak. En 2004, la société britannique a commencé à «promouvoir les élections démocratiques» en Irak.

Fake news and false flags: How the paid a British PR firm $500M for top secret Iraq propaganda http://bit.ly/2dk54xs 

 

Jusqu’à 2011, les employés de Bell Pottinger qui avaient pris part à ce «projet» travaillaient sur trois types de contenus : des messages publicitaires anti-Al-Qaïda, des reportages télévisés ressemblant à des productions de télévision arabe puis revendues à des chaînes d’information et enfin de fausses vidéos de propagande d’Al-Qaïda. D’après ses estimations, au moins 300 employés y ont pris part.

Une fois créées, ces fausses vidéos de propagande d’Al-Qaïda étaient diffusées via des CD piégés abandonnés par les forces américaines lors de perquisitions. Ces disques étaient ainsi suivis à la trace, en particulier lorsqu’ils étaient retrouvés à l’étranger, «car cela offrait une piste».

Selon Martin Wells, en Irak, les employés de Bell Pottinger travaillaient aux côtés des militaires et agents de renseignement américains sur la base de Camp Victory, située à Bagdad. Ils rendaient compte des résultats de leurs activités au Pentagone, à la CIA et au Conseil de sécurité nationale des Etats-Unis.

Le Pentagone a confirmé avoir travaillé avec Bell Pottinger dans le cadre d’opérations informationnelles et psychologiques américaines en Irak, affirmant que les vidéos réalisées par la société britannique étaient toutes «véridiques».

https://francais.rt.com/international/27122-pentagone-aurait-paye-540-millions-dollars-creer-toutes-pieces-videos-al-qaida

Syrie – La propagande étasunienne a du plomb dans l’aile


Moon of Alabama
Moon of Alabama

Le 30 septembre 2016 – Source Moon of Alabama / Le Saker Francophone

L’administration Obama, et surtout la CIA et le Département d’État, semblent en difficulté. Ils hurlent de toutes leurs forces sur la Russie et prétendent que nettoyer Alep-est d’al-Qaïda est un génocide. Pendant ce temps, personne ne parle jamais de la famine des Houthis au Yémen causée par les bombardements saoudiens et étasuniens et leur blocus.

Mais de plus en plus de rapports soutiennent l’affirmation russe que lesrebelles modérés, dorlotés par les États-Unis en Syrie, sont de mèche avec al-Qaïda, pour ne pas dire qu’ils sont al-Qaïda elle-même.

Reuters écrit ceci (bien que seulement à la fin d’une longue histoire) :

À Alep, les rebelles de l’Armée syrienne libre (ASL) coopèrent à la planification opérationnelle avec Jaish al-Fatah, une alliance de groupes islamistes qui comprend l’ancienne aile syrienne d’al-Qaïda.

Pendant ce temps, dans la province voisine de Hama, des groupes de l’armée syrienne libre, équipés de missiles anti-char étasuniens, participent à une offensive majeure avec le groupe Jund al-Aqsa, proche d’al-Qaïda.

Le Wall Street Journal est plus direct et titre : Les rebelles syriens se rapprochent d’un groupe lié à al-Qaïda

Certaines des plus grandes factions rebelles de Syrie s’allient de plus en plus étroitement avec un groupe proche d’Al-Qaïda, bien que les États-Unis les aient avertis que s’ils ne se séparaient des extrémistes ils risquaient d’être ciblés par des frappes aériennes.

[…]

Certains groupes rebelles qui suivent déjà le Front syrien de la conquête ont réagi en renouvelant leur alliance. Mais d’autres, comme Nour al-Din al-Zinki, un ancien groupe soutenu par la CIA et l’une des plus grandes factions d’Alep, ont fait, ces jours derniers, pour la première fois allégeance au Front syrien de la conquête.

De fait, al Qaïda a annoncé publiquement que Nour el-Din Zinki de la CIA et Suqour al-Sham ont rejoint son Djihad.

Déjà en août le Département d’État a défendu Zinki après que certains de ses membres ont enlevé un garçon palestinien d’un hôpital près d’Alep et l’ont décapité devant une caméra vidéo :

Pendant le briefing du Département d’État […] le porte-parole, Mark Toner, a minimisé l’incident et a dit que les États-Unis ne cesseraient pas d’armer Nour al-Din al-Zinki simplement parce qu’ils avaient décapité un enfant.

[…]

Selon Toner [..] «un incident ici ou là ne fait pas nécessairement de vous un groupe terroriste».

Ces nouvelles informations font suite à l’entretien de l’ancien politicien et journaliste allemand, Jürgen Todenhöfer, avec un commandant d’al-Qaïda publié en anglais sur ce site [et en version française sur le Saker Francophone, NdT]. Le commandant a dit que al-Nusra (aka al-Qaïda) a été approvisionné, par l’intermédiaire d’un sous-groupe, en missiles TOW américains. Il a ajouté à propos de ces groupes :

Ils sont tous avec nous. Nous sommes tous le Front al-Nusra. Un groupe se crée et se donne le nom d’«Armée islamique», ou de «Fateh al-Sham». Chaque groupe a son propre nom mais leurs croyances sont identiques. À eux tous ils constituent le front al-Nusra. Un chef a, par exemple, 2000 combattants. Alors il crée un nouveau groupe et l’appelle les Frères «Ahrar al-Sham», mais sa foi, ses idées et ses objectifs sont les mêmes que ceux du Front al-Nusra.

L’ancien militaire Jack Murphy a récemment publié une autre interview avec un Béret vert qui a servi en Turquie et en Syrie. Les Bérets verts sont des forces spéciales de l’armée américaine. Ce sont des spécialistes de la formation et du combat des groupes de guérilla autochtones contre les gouvernements que les Américains n’aiment pas. Le soldat de l’interview a reçu l’ordre de former des «rebelles syriens modérés» en Turquie. Voilà desextraits de cet interview (payant) :

«Personne sur le terrain ne croit à cette mission», écrit un ancien Béret vert à propos des programmes secrets de l’Amérique pour former et armer les insurgés syriens, «ils savent que nous sommes en train de former la prochaine génération de djihadistes, alors ils sabotent l’opération clandestine en disant : «Et puis merde, on s’en fout !». Et a ajouté le Béret vert : «Je ne veux pas me sentir responsable quand les gars de al-Nusra disent qu’ils ont été formés par les Américains.»

[…]

Murphy dit tout net : «Il est impossible de faire la distinction entre l’ASL et al-Nusra car c’est pratiquement la même organisation. Dès 2013, des commandants de l’ASL ont fait défection avec leurs unités entières pour se joindre à al-Nusra. Là, ils conservent encore leur nom d’ASL mais c’est juste pour la galerie, pour se donner un air de laïcité et bénéficier des armes fournies par la CIA et les services de renseignement saoudiens. La réalité est que l’ASL n’est rien d’autre qu’une couverture pour al-Nusra, l’affilié d’al-Qaïda. […]

C’est une chose quand la Russie dit quelque chose, et une autre lorsque c’estReuters, WSJ et des experts indépendants allemands et américains qui rapportent quelque chose comme un fait. Autant on peut rejeter ce que dit la Russie sous prétexte que ce sont les «mensonges de Poutine», autant il est extrêmement difficile de réfuter la seconde catégorie de nouvelles.

Les Russes ont raison. Les États-Unis n’ont pas séparé les rebelles modérésd’al-Qaïda, comme c’était convenu dans l’accord de cessez-le-feu, parce queles modérés et al-Qaïda c’est du pareil au même. Les modérés, c’est al-Qaïda. Ce n’est pas une découverte. Une analyse de 2012 de la Defense Intelligence Agency le disait déjà. La CIA l’a toujours su. Mais John Brennan, le directeur de la CIA à la solde des Saoudiens, ne peut pas le reconnaître, parce que ses maîtres du Golfe financent al-Qaïda.

Ils achètent les armes que les hommes de Brennan fournissent à al-Qaïda. Le «destinataire final», selon ce certificat d’un achat d’armes en Ukraine, est l’Arabie saoudite. Mais qui va croire que les dictateurs saoudiens ont besoin de 100 vieux tanks T-55 par exemple ? Les armes répertoriées sur le certificat, d’un montant estimé de 300 à 500 millions de dollars, sont évidemment destinées à al-Qaïda au Yémen et en Syrie. (Joe Biden ou son fils, tous deux fortement engagés en Ukraine, ont-ils touché un pourcentage sur la vente ?)

Les faits s’accumulent et on se demande combien de temps le New York Times et le Washington Post vont pouvoir continuer cette sorte de propagande. Il faut admettre, qu’ils font vraiment de leur mieux. Malheureusement pour eux, leurs efforts ne paient pas. Le NYT a annoncé aujourd’hui que Vladimir Poutine renonce à son rôle de perturbateur. Comment le NYT sait-il ce à quoi Poutine «renonce» ? Le journaliste ne l’a pas demandé à Poutine lui-même. Mais il a posé la question à quelques experts bien informés qui ont leurs entrées dans la tête de Poutine et qui ont assuré à l’auteur qu’il ne se trompait pas. Ils savent exactement ce que Poutine ressent. Ils se nomment Richard Haass, le président du Conseil des relations étrangères (CFR), James R. Clapper Jr., le directeur du renseignement national, James B. Comey, le directeur du F.B.I. et Robert Kagan, la principale voix des néocons et un soutien de Clinton. De vraisexperts.

Ajoutez cela à des dizaines d’histoires sur la façon dont «la Russie bombarde indistinctement civils / hôpitaux / boulangeries dans Alep-est» mais ne touche jamais de «rebelles», car aucune de ces histoires n’est vraie. Un récent article de ce genre du NYT s’appuyait sur 14 «voix». Huit appartenaient à divers propagandistes associés aux Casques blancs, quatre étaient des diplomates«occidentaux», et un représentant du gouvernement syrien et un porte-parole russe étaient cités à la fin. Aucun militaire russe, ni aucun habitant d’Alep-ouest où la plupart des gens de la ville vivent sous la protection du gouvernement et sous les roquettes lancées quotidiennement par lesrebelles, n’a été interviewé.

Mais toutes ces histoires que nous entendons sur les Russes diaboliques DOIVENT être vraies ! Il y a même une enfant de 7 ans, Bana Alabeb, quitweete depuis Alep-est sur la tragédie qu’elle vit sous les aveugles assauts russes. Et cela dans un anglais parfait, avec une excellente connexion WiFi et Internet comme l’attestent les nombreuses photos et vidéos des Casques blancs qu’elle envoie en pièces jointes. Pourtant toute la ville est dévastée et en ruines, à l’en croire, et des bombes aux phosphore explosent juste en face de chez elle.

Mais Bana est une petite personne très responsable :

Bana Alabed @AlabedBana

Cher monde, il est préférable de commencer une troisième guerre mondiale plutôt que de laisser la Russie et Assad commettre #un holocauste à Alep.

13:53 – 29 septembre 2016

Sa «mère» a téléphoné au Daily Mail pour avoir une «interview exclusive» et elle nous assure que tout cela est vrai. Le Telegraph a publié un diaporama sur elle avec de la musique triste en fond sonore et le Guardian fait aussi sapromotion. Encore un flop médiatique comme celui de l’arnaque de La fille gay de Damas. En 2011, le Guardian avait également participé à l’escroquerie. Si cette gamine de 7 ans est à Alep-est et pas au Danemark ou au Royaume-Uni, alors moi je suis sur Mars. Aucun lecteur sain d’esprit ne prendra un tel canular au sérieux. Quelle entreprise de relations publiques a bien pu concocter une arnaque aussi nulle ?

Comme le fantasme des rebelles modérés, ces contes et la propagande stupide de l’organisation des Casques blancs commencent à faire long feu. LeNational des États du Golfe, un journal international bien connu, s’est récemment intéressé au créateur des Casques blancs, un «ancien» agent militaire britannique qui travaille pour les intérêts de la défense du Golfe. C’est bizarre pour une œuvre de charité. Même s’il manque des détails, ce rapport est déjà remarquable en ceci qu’il est le premier document important à exprimer des soupçons sur cette organisation.

Les mensonges de l’administration Obama sur les rebelles modérés sont désormais ouvertement discutés dans les grands médias. La propagande sur #l’holocauste d’Alep (cette comparaison avec l’holocauste n’est-elle pas anti-sémite d’ailleurs ?) tourne au ridicule.

La Russie augmente sa participation dans le confit en Syrie. Des jets SU-24, SU-25 et SU-34 russes supplémentaires. Il y a près de 6000 soldats russes sur le terrain. Les rebelles d’al-Qaïda de la CIA sont en train de perdre à Alep-est et sont dans l’impasse ou sous pression dans d’autres endroits. Ils vont être réduits en miettes par les bombes. Quelques nouveaux lanceurs de missiles multiples BM-21 et de l’artillerie lourde anti-aérienne leur ont été livrés. Mais ce ne sont que des pansements sur une jambe de bois. Même les MANPAD ne changeront pas la situation le moins du monde.

Les États-Unis, les Saoudiens et en particulier la CIA de Brennan ont perdu ce combat. Obama et Kerry vont-ils l’admettre ? Ou vont-ils faire une prière et se lancer dans quelque chose de complètement fou ?

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Traduction : Dominique Muselet

http://lesakerfrancophone.fr/syrie-la-propagande-etasunienne-a-du-plomb-dans-laile

2 réponses »

  1. C’est le même scénario que pour Bengazi …!
    Ils veulent renouveler l’exploit manque plus que le porte voix !!
    pas la peine de le nommer..!

  2. C’est surtout une manne financière formidable pour le complexe industrialo militaire avec au passage la CIA qui s’en met plein les poches comme au bon vieux temps de l’époque de la guerre du Vietnam tant qu’ils auront le dollar comme monnaie de référence mondiale on ne s’en sortira pas….

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