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« Fausses infos » – Le Washington Post accuse la « propagande Russe » et promeut une honteuse liste noire ‘maccarthyste’

« Fausses infos » – Le Washington Post accuse la « propagande Russe » et promeut une honteuse liste noire ‘maccarthyste’

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28Nov le Blog de la Résistance

J’ai déjà pas mal parlé de cette histoire de « fausses infos » qui auraient fait basculer l’élection US et qui serait le fait d’une stratégie du Kremlin – qui enflamme le débat outre Atlantique, mais le Le Washington Post a remis le couvert, et dans la nuit de jeudi à vendredi, a fait la publicité d’une nouvelle organisation qui considère des dizaines de sites d’information étatsuniens qui sont critiques envers la politique étrangère US comme étant « les colporteurs ordinaires de la propagande russe. »

Dans un article intitulé « Washington Post Disgracefully Promotes a McCarthyite Blacklist From a New, Hidden, and Very Shady Group » paru sur le site Intercept le journaliste Glenn Greenwald réagit à la publication sur le WP (ou WaPo =  Washington Post) d’un rapport d’un nouveau site anonyme se faisant appeler PropOrNot et prétendant que des millions d’Américains auraient été trompés par une campagne russe de désinformation.

INTOX RUSSES : THE INTERCEPT « DÉSINTOXE » LE WASHINGTON POST

La Russie de Poutine a-t-elle influé sur l’élection américaine ? Déjà accusé (sans preuves) d’avoir piraté des milliers de courriels internes du parti démocrate pour déstabiliser Hillary Clinton, le Kremlin a-t-il contribué à propulser Trump à la Maison Blanche ? C’est la thèse défendue par le Washington Post. S’appuyant sur les travaux de plusieurs chercheurs présentés comme « indépendants », le journal deJeff Bezos affirmait que le gouvernement russe aurait commandé la diffusion massive d’intox visant à discréditer Clinton. Mais ces allégations, peu étayées, comme @si le pointait, sont-elles fiables ? Le site d’investigation The Intercept a mené la contre-enquête et remet en cause la supposée objectivité du Post dans cette affaire.

Quand Greenwald fact-checke le Washington Post. Dans un article paru le 26 novembre, les journalistes de The Intercept, Glenn Greenwald et Ben Norton, se sont penchés sur un article du Post paru la veille et intitulé : « L’effort de propagande russe a contribué a répandre des fausses nouvelles durant l’élection, affirment des experts ». Mais qui sont donc ces « experts » dont le Post relaie les conclusions selon lesquelles des millions d’Américains auraient été trompés par une campagne de désinformation émanant de Moscou et relayée par des médias US ?

Le Post explique s’être notamment appuyé sur l’expertise de PropOrNot.com, « une équipe non partisane de chercheurs indépendants travaillant sur les questions de politiques étrangère, militaires et technologiques ». Mais de quoi s’agit-il exactement? The Intercept note que dans l’article du Post, aucun membre de PropOrNot n’est nommé. Le directeur exécutif du site est certes cité, mais sous couvert d’anonymat, pour « éviter, affirme-t-il, d’être la cible des bataillons de hackers à la solde de la Russie. » The Intercept note aussi que le compte Twitter de ProporNot existe seulement depuis août dernier. Et le lancement du site a seulement été annoncé dans un article paru le mois dernier. Quant à la rubrique « Qui sommes nous? » du site PropOrNot.com, « les informations concernant la propriété du nom de domaine sont indisponibles ».

UNE CHASSE AUX SORCIÈRES MACCARTHYSTE

En revanche ce que PropOrNot expose publiquement c’est une liste…

La blacklist de WaPo : et moi et moi et moi !

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Dedefensa Le 26 NOV 2016

Je me rappelle qu’il fut un temps où l’on se parlait, des larmes dans la voix et des trémolos dans le regard, de la vertu du Washington Post (on dira WaPo, pour les copains donc pour moi). C’était le temps du Watergate et la vertu américaniste faisait un tabac dans les salons, nous faisant oublier l’escapade vietnamienne et les incroyables tueries qui la caractérisèrent. La presse était encore le “quatrième pouvoir” et le refuge de la morale progressiste, et l’on faisait un film à la gloire du Watergate pour ranimer la flamme brûlante de la liberté. C’était si bon de voir Redford-Woodward venir discuter incognito dans le jardin de son rédac’chef en robe de chambre, après la tombée de la nuit, du Deuxième Amendement de la Constitution comme on va acheter un paquet de cigarettes. Le WaPo vous la jouait sublime, prétendant être un étendard.

Il l’est ou le prétend toujours, par conséquent, en déduiront les esprits standardisés, ceux qui croient que rien ne change jamais quand il est question de l’American Dream et du formidable dollar. Son dernier exploit, au WaPo, c’est la publication d’une liste exhaustive à défaut d’être exclusive des méchants, des salopards, des menaceurs-de-liberté, des gens achetés, rétribués, etc. par Moscou. Le WaPo a pris langue avec un groupe particulièrement finaud, un think tanks assez bien garni, et a publié le résultat de ses recherches studieuses : quels sont les agents de Moscou, c’est-à-dire les employés du FSB (ex-KGB), les cireurs de pompe de Poutine sur la toile, qui interfèrent sur le libre-arbitre et la libre-pensée du citoyen US ? Il en est sorti une liste impressionnante de plus de 200 sites que vous devez conserver précieusement, comme bottin antiSystème, pour y piquer vos favoris. C’est un peu la resucée de nos sources habituelles, Antiwar.comPaulCraigRoberts.com, ConsortiumNews.com, CounterPunch.com, Infowars.com, LewRockwell.com, Ron Paul Institute for Peace, Saker-US, Truthdig.com, Washington’s blog, ZeroHedge.com, etc. La présentation fait explicitement de ces sources antiSystème de droite et de gauche des “agents de la Russie” (“employés par la Russie”, dit le texte). On trouve l’exposition de cette affaire un peu partout, essentiellement chez les intéressés, par exemple chez LibertBlitzkrieg.com de Michael Krieger, ou bien chez Alternet.org de Maw Blumenthal, chez RT, chez ZeroHedge.com sous la houlette de “Tyler Durden”. (On trouve la liste partout, mais le site PropOrnot.com [PropOrNot, pour Propaganda Or Not ?] du groupe du même acronyme, qui la publie en version originale, vaut bien une petite visite amicale.)

Ce qui est extraordinaire dans cette liste, c’est simplement son évidence, la connaissance que tout le monde en a, – tous les coureurs de mauvaise parole, les internautes sans foi ni loi, les antiSystème, qui vont se visiter les uns et les autres, qui ont leurs favoris depuis tant d’années. La liste ne découragera personne, elle permettra simplement à tout le monde de mettre son carnet d’adresse à jour, puisqu’on sait bien que tous les gens qui s’y rendent ont déjà leurs idées bien charpentées et bien ancrées. C’est pour cela que ces sites existent et s’ils ont proliféré c’est à cause de la demande ; je veux dire que, selon les lois du marché, c’est bien la demande qui a suscité l’offre, et pas le contraire. Quant à la connexion avec Moscou, cette resucée du très-fameux déterminisme-narrativiste, elle constitue un argument tellement asthénique, cacochyme et souffreteux (j’ai fait mes emplettes de qualificatifs) qu’il ne vaut même pas d’être débattu ; je pense même que, bien au contraire, cette intervention du flic-donneur WaPo en convaincra certains, parmi ces sites, d’aller consulter plus souvent les sites russes (lire le texte furieux de Krieger, de LibertBlitzkrieg.com, qui n’est pas du tout pro-russe, qui fulmine de rage, et qui finira bien par devenir, lui, un habitué de RT et de Sputnik).

C’est vrai, c’est ce qui me frappe, encore plus que le degré de bassesse de WaPo qui me fait croire rétrospectivement de plus en plus à la version révisée du Watergate, – pour être tombé aussi bas, aussi crasseux et aussi minable, il fallait avoir déjà avoir l’ADN pour ça, à l’origine, – ce qui me frappe c’est l’aveuglement stupide de la bêtise du procédé et l’extraordinaire pompe qui est mise dans le langage pour vous présenter la toute petite crotte très-débile qu’ils ont réussi à nous faire après s’être couverts eux-mêmes, par maladresse de manipulation, d’excréments variés. Plus que le flic et le donneur, ce qui me frappe chez WaPo c’est le con, vous savez celui d’Audiard splendidement brandi par Onfray à propos de BHL, — « Un con ça ose tout, c’est même à ça qu’on le reconnaît ». Ils osent…

Bien sûr, c’est du McCarthy avec ses délateurs, ou bien du dénonciateur du temps de la collaboration et de la libération en France, circa 1941-1945, mais en vraiment plus minable, plus étriqué malgré le luxe du matériel et de la présentation. On sent que leur extrême pauvreté psychologique les empêche irrémédiablement de faire mieux, et que seule la menterie absolument grossière et brute de décoffrage parvient à être accouchée par ces gens. Rien ne les sauve, aucun machiavélisme, aucune méchanceté un peu tordue, aucune manœuvre un peu vicieuse, car ils sont menteurs-ignorant-qu’ils-le-sont avec une telle candeur de demeuré qu’on en reste coi. On les regarde presque tendrement, on se retiendrait presque de trop les critiquer, comme avec une sorte de tendresse qu’on peut éprouver pour l’irrémédiable retardé mental, le conformiste absolument ligoté par lui-même, le cancre absolument épouvantable de la famille.

J’ai eu juste un instant de nostalgie, et Dieu sait que la nostalgie est si importante pour moi, parce que dde.org, bien entendu, ne fait pas partie de la cohorte inévitable des english-speaking… Et moi et moi et moi, – et nous et nous et nous ! Cela a affadi mon humeur, le temps de ce même instant. Je me suis dit, pendant ce même court instant, que si dedefensa.org avait été sur la pseudo blacklist (plutôt “liste grisâtre” je dirais, d’une sorte de noir-incolore), j’aurais mis dans ce texte un peu plus de vigueur, d’entrain et d’ironie enjouée… Et puis, je m’arrête en écrivant ces mots : est-ce si sûr ?

Je me demande parfois si leur véritable force n’est pas celle d’un risque d’intoxication, de contagion, par rapport et grâce à leur extrême médiocrité ; tant il est vrai qu’avoir un adversaire de ce niveau d’en-dessous les caniveaux, cela ne vous élève pas l’esprit, que cela vous rend plutôt grognon en vous écornant l’envie d’en découdre. Alors, au fond, peut-être vaut-il mieux éviter de l’affronter trop les yeux dans les yeux dans le sens de trop s’attacher à lui. Je pense que c’est, en plus de la question conceptuelle elle-même certes, une des raisons pour laquelle, à dedefensa.org, on ne cesse de parler, pour notre adversaire, du Système ; certes, le Système est chose énorme et imprécise dans sa forme et sa substance, chose presque magique, presque au-delà de notre connaissance, presque diabolique dans le sens le plus énergique enfin ; un ennemi pareil cela vous remonte les bretelles, cela vous réveille un mort et le force à l’ardeur et à l’effort… Mais leur petit caca, non, vraiment non !

http://www.dedefensa.org/article/la-blacklist-de-wapo-et-moi-et-moi-et-moi

Accusé par le Washington Post d’agent du Kremlin, le Dr. Paul Craig Roberts demande ironiquement un passeport au Pr. Poutine, qui lui répond !

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Publié le 30 novembre 2016 par  Hildegard von Hessen am Rhein.

Alors là, c’est assez marrant.

Le Dr. Paul Craig Roberts, ancien sous-secrétaire au trésor de Ronald Reagan, qui est un auteur et chroniqueur en géopolitique de référence mondiale, tout autant que ne l’est le professeur Stephen Cohen de Princeton, plus grand spécialiste de la Russie des Etats Unis et au-delà, donc, Paul Craig Roberts est accusé par le Washington Post d’être un agent de la Russie.  Il faut dire que le WP devient littéralement paranoïaque et hystérique en tant que Propaganda Staffel Clinton, dont il ne cesse de colporter que les Russes sont coupables de toutes les impérities américaines. De tous les hackages et que Wikileaks est aussi un agent du Kremlin.  Maintenant, le voilà, le WP, qui accuse Roberts d’être agent de Poutine. Tout cela, parce que Roberts analyse depuis longtemps la funeste attitude de son pays contre la Russie, comme le fait encore une fois le Prof. Stephen Cohen. 

Avec beaucoup d’humour, Paul Craig Roberts écrit sur son site une lettre ouverte au président Poutine, lui demandant donc un passeport et lui demandant aussi combien est payé un agent de Moscou ? Je vous laisse découvrir sa lettre en lien.

Le plus surprenant dans cette affaire, c’est que le porte parole du Kremlin a répondu à la lettre du Dr. Roberts, déclarant que le Kremlin étudierait son dossier, s’il remplit le formulaire pour obtenir un passeport ! En lien également. C’est dire l’audience internationale qu’a le Dr. Roberts avec son site que je consulte souvent moi-même pour me faire des idées, ou trouver confirmation des miennes. 

Quelle histoire ! Ca me fait rigoler, mais ce qui fait moins rire, c’est la déliquescence des grands médias US que Paul Craig Roberts intitule « presstitutes », terme que j’ai repris en le traduisant par pressetituées. 

A son grand âge, il est improbable que le Dr. Roberts s’exile en Russie, mais sait-on jamais ! En tout cas, affaire à suivre ! 

Dans le fond, moi aussi j’aimerai bien un passeport russe, j’ai tellement honte de la France et de mon pays d’origine, l’Allemagne, qu’un passeport russe me redonnerait confiance en moi. 

Hildegard von Hessen am Rhein

http://hildegardvonhessenamrhein.over-blog.com/2016/11/accuse-par-le-washington-post-d-agent-du-kremlin-le-dr.paul-craig-roberts-demande-ironiquement-un-passeport-au-pr.poutine-qui-lui-re

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