1984

Islamisme : Barcelone, des attentats sans cause ni effet?

Barcelone, des attentats sans cause ni effet?

ANGLE MORT par Fernand Le Pic

Attentats! Émotion! Confusion! Padamalgam! Pas-en-notre-nom! Etc. — Mais si l’on reprenait les choses à la base, en restaurant la logique des actes et la chronologie des faits? Curieusement, nos médias de grand chemin n’y ont pas pensé. Fernand Le Pic s’est chargé de cette tâche minutieuse et ingrate.

Préliminaire: petit rappel logique

Il existe un sophisme célèbre depuis l’Antiquité qui invite à confondre corrélation et causalité: Cum hoc ergo propter hoc (« avec ceci, donc à cause de ceci»). Il postule que si deux événements sont corrélés, alors cette corrélation crée un lien de cause à effet entre eux. Les résultats auxquels ce sophisme conduit sont évidemment absurdes. Ainsi par exemple d’affirmer, comme Coluche le proposait dans l’un de ses bons sketches, que comme on meurt plus à l’hôpital que chez soi, il vaut mieux ne pas y aller si on est malade, car on aurait beaucoup plus de chance d’y décéder!

Le sens commun sait fort bien que la corrélation n’implique pas la causalité. Pourtant la classe politique patauge un peu dans ce domaine, notamment en matière d’attentats islamiques. De peur que l’on ne trouve une causalité islamique aux attentats du même nom, lesquels sont, par définition, corrélés à l’islam, elle nous sert en effet un nouveau sophisme en forme de théorème, qui pourrait se formuler ainsi:

«La corrélation (avec l’islam) exclut la causalité (avec l’islam)».

Autrement dit,

«Même si de pieux jihadistes se réclament des injonctions avérées de l’islam pour tuer, l’islam ne saurait être la cause de leurs crimes».

Au quotidien, cela se traduit par les divers refrains mille fois rabâchés, du type «padamalgam», « pas-en-notre-nom», etc.

Mais voilà, ce nouvel axiome politique de non-causalité intrinsèque pourrait mal résister à la lecture toute simple des sources canoniques. Il suffit d’ouvrir un Coran de tous les jours pour y découvrir, dès la Deuxième sourate, par exemple au verset 191, une injonction divine à l’assassinat des infidèles («Et tuez-les, où que vous les rencontriez»). De quoi inquiéter le pékin, même si les érudits ont leur réponse neutralisante toute prête (« Il faut contextualiser»). Alors les politiques ont dû fignoler un peu leur postulat. Ils y sont parvenus en posant que

« Si l’attentat islamique est exclusif, par nature, de tout lien de causalité avec l’islam, alors il ne saurait pas non plus y avoir de corrélation possible entre islam et attentats».

La boucle tautologique étant ainsi bouclée (ni causalité, ni corrélation), toute revendication d’un islam létal ne peut se rapporter qu’à un «Fôzislam» : un islam contrefait, un islam perverti, un islam mal compris. Les auteurs d’attentats islamiques deviennent ainsi des faussaires ou des victimes de sordides manipulations («eux qui d’ordinaire sont si doux, si serviables, si honnêtes et si bien intégrés»). Faute de mieux, on classera les jihadistes esseulés, dont le nombre va croissant, au rang des animaux (« loups solitaires»), ou au registre sanitaire des malheureux échappés de l’asile («déséquilibrés »). Et tant pis s’ils ne sont jamais, je souligne: jamais, incriminés d’apostasie par leurs coreligionnaires! On notera en effet que, dès leur sortie de prison, s’ils ne sont pas allés entre-temps rejoindre quelque idylle paradisiaque, ils seront toujours admis sans problème à la Mecque (interdite aux infidèles), et peut-être même avec les honneurs, ne serait-ce qu’en privé.

Leur sabre et notre bâillon

Grâce à cette nouvelle rhétorique du blanchiment d’agents de l’islam, ce bloc politico-religieux plutôt belliciste peut, pour la première fois de son histoire, se réclamer d’un pacifisme et d’une non-violence suprêmes, même lorsqu’il tue. D’une pierre deux coups, en somme: immunité et bonne conscience. Rien de tel pour rafler de copieuses parts de marché à la bourse des religions, ou du chaos (et certains l’ont bien compris).

Quant aux impies qui seraient de l’avis des jihadistes, c’est-à-dire qui penseraient que ces derniers mettent en œuvre le «Vraiislam», c’est qu’ils n’ont évidemment rien compris à l’islam! La preuve, ce sont leurs grands responsables politiques impies, chefs d’État en tête, qui leur serinent à longueur d’attentats.

D’ailleurs, côté infidèles, il est déjà quasiment impossible de qualifier le «Fôzislam» de «Vraiislam», puisqu’on se rendrait immédiatement complice des «fôzislamistes». Interdit donc, de qualifier l’attentat islamique d’islamique.

Et gare à ceux qui oseraient regimber! Le contrôle social sophistique fonctionne déjà à plein régime: imputation d’infamie (la fameuse «islamophobie»), sanctions pénales pures et dures (au titre d’une assimilation de l’analyse critique de l’islam à un délit de racisme non-racial), réintroduction du crime religieux de blasphème (mais sans clergé), pressions internationales, et comble de la supercherie: argumentum in terrorem, c’est-à-dire justement chantage à la violence! Pourquoi se gêner? N’est-ce pas, monsieur Le Foll, que se remettre à caricaturer l’islam létal, cela revient à produire des «amalgames [qui] sont très dangereux»? [1]

Ce dispositif d’occlusion viscérale de la liberté de pensée, qui interdit conceptuellement et pénalement de s’opposer à l’extension de l’islam, bénéficie d’une quadruple protection: politique, judiciaire, académique et journalistique. S’il n’est pas possible ici d’analyser ensemble les quatre paramètres, on peut se demander comment percer ce claustra du déni informationnel. C’est donc le facteur médiatique qui nous intéresse.

Une narration sans queue ni tête

Les médias de grand chemin respectent à la lettre le sophisme islamique. Il n’y a donc rien à espérer de ce côté quant à une authentique réflexion politique. Leur schéma narratif procède en outre d’un mimétisme assez logique avec le déroulé de l’enquête policière, ce qui n’arrange rien quant à la compréhension profonde des faits. Car celle-ci n’a d’autre choix que de «remonter» les pistes, c’est-à-dire le temps. La narration journalistique des attentats, s’effectue donc à rebours (de manière antéchronologique disent les linguistes), presque par nécessité. On part du crime, puis on recherche les «présumés» protagonistes, c’est-à-dire les innocentés d’avance, et ensuite seulement, on tente de reconstituer les emplois du temps. Durant tout le processus, on prend garde, évidemment, à toujours bien respecter les usages sophistiques qui s’imposent en la matière. C’est dans ce cadre parfaitement précontraint qu’on se doit d’interroger les mères éplorées, les avocats indignés, les humanitaires sûrs d’eux-mêmes, les politiques incompétents et dégoulinant d’hypocrisie, etc. Mais rarement les victimes: elles risqueraient de s’exonérer de la contrainte sophistique! Et puis c’est à peu près tout. A moins d’un scoop, le flot d’informations quotidiennes reviendra se superposer au drame, dans toute sa banalité, déjà adoucie par la lueur des bougies et relaxée par les minois figés des nounours en peluche. On n’aura finalement gardé en mémoire que les premiers éléments publics de l’enquête avec ses questions toutes faites et ses réponses toutes aussi faites.

Quant aux «corrélations», elles sont certes permises à la marge mais seulement aux spécialistes, qui à leur tour ajouteront leurs filtres d’experts. Et encore, pas toujours. Alain Marsaud, pourtant ancien chef du Service central de lutte antiterroriste du parquet de Paris, n’a eu d’autre choix que de quitter en direct le plateau de BFMTV, tandis qu’un authentique blanc-bec (je ne vois pas d’autre mot) de journaliste, le rappelait à l’ordre quant à ce qu’il devait savoir, penser, dire ou ne pas dire.

Le résultat de ce processus ici à peine survolé, c’est que le public ne sera pas en mesure de se poser les bonnes questions dans le bon ordre: l’ordre chronologique. Car c’est dans cet ordre que se présentent les chaînes de cause à effet, celles-là même que la sophistique pro-islamique interdit de distinguer et de lire. L’ordre chronologique est en effet une condition essentielle pour qu’un diagnostic politique, qui ne soit pas charlatanesque, puisse être posé.

L’itinéraire de l’imam de Ripoll

Prenons le cas de celui que la presse qualifie de «cerveau» de l’attentat, l’imam de Ripoll: Abdelbaki es-Satty. Tentons de reconstituer sa biographie sommairement et laissons les questions émerger d’elles-mêmes.

Il est né en 1973 à Tinghaya, petit hameau situé à plus de 2000 mètres d’altitude, dans les environs de Bab Taza, au cœur du Rif marocain (région de Chefchaouen). Déjà, plusieurs questions remontent. Qu’est-ce que le Rif? Le Rif est une région montagneuse, qui fut un protectorat espagnol de 1912 à 1956. Lorsque le héros rifain Abd El-Krim se révolta contre les Espagnols, il laissa plus de 10’000 morts parmi eux. Cela valut aux Rifains plus de cinq années de représailles au gaz sarin (fourni par l’Allemagne). De quoi nourrir du ressentiment dans les mémoires collectives, de part et d’autre. Au départ des Espagnols, en 1956, les Rifains refusèrent l’allégeance inconditionnelle à Rabat, ce qui leur coûta 8000 morts en 1958.

Ces montagnards ont la mémoire longue et savent pratiquer la solidarité des origines, en particulier l’omerta. Car lorsqu’on vit au beau milieu de l’un des plus grands centres internationaux de production de cannabis (le «kif»), il faut savoir se taire, mentir, détourner l’attention, se protéger, négocier, corrompre, etc. Les trafiquants de kif sont donc habitués depuis des lustres à la gestion des filières et des planques, au maniement des armes et de l’argent de la drogue. Leurs transporteurs traversent l’Espagne, franchissent la frontière en Catalogne, remontent jusqu’à Paris, Bruxelles, Amsterdam, Zurich ou Berlin, etc. Toutes les polices d’Europe les connaissent par cœur mais les politiques ont donné leurs ordres: ils doivent pouvoir s’implanter. Sur les 700’000 marocains résidant en Belgique, 500’000 viennent du Rif. En Catalogne, sur les 500’000 musulmans installés, 400’000 sont marocains, presque tous venant du Rif. Voilà donc d’où vient Abdelbaki es-Satty.

Rien de surprenant donc, à ce qu’un jour, il se fît prendre dans un trafic de kif. Raison pour laquelle, en 2010, il se fit condamner à 4 ans de prison par un tribunal espagnol. Question suivante: d’où venait exactement ce kif? De sa propre ferme! Plus exactement des plantations de sa propre mère. Des journalistes téméraires en ont rapporté des photos, échappant de justesse au contrôle des services marocains qui interdisent l’accès des plantations à la presse. «Le kif? Il pousse même sur les terrains des mosquées locales» nous confie le connaisseur. De quoi s’amuser des imams qui feignent à merveille de s’offusquer du casier judiciaire d’es-Satty devant les caméras impies.

La plantation de kif de la mère es-SattyLa plantation de kif de la mère es-Satty

Mais en 2010 Abdelbaki es-Satty avait déjà 37 ans. Autre question: pourquoi se mettre au trafic si tard? Il a sûrement commencé beaucoup plus tôt et ne s’est pas fait prendre. Mais alors comment se fait-il qu’il vive si chichement? Le kif, ça rapporte, non? Pas si on se consacre au financement du Jihad. Or, en 2004, la Guarda civil démantèle une cellule terroriste appartenant au Groupe Islamique de Combat Marocain (GCIM) [2] et accusé de recruter des jihadistes pour l’Irak. Un certain Mustafa es-Satty fait partie des individus arrêtés. Il est l’imam en second de la mosquée salafiste al-Furkan de Vilanova i la Geltrú (Catalogne) et sergent recruteur assumé. La même mosquée qui offre son espace aux meetings du parti indépendantiste ANC (Asamblea Nacional Catalana), en vue du prochain référendum séparatiste. Ce n’est pas une coïncidence.

Chez Mustafa donc, on retrouve des papiers appartenant à Abdelbaki es-Satty. Certains disent qu’ils sont cousins, d’autres le nient. Mais au fond qu’est-ce que cela change? Ils viennent tous les deux du Rif et sont tous les deux jihadistes. Ils sont en fait doublement frères. En tout cas Abdelbaki ne sera jamais inquiété à ce titre. Pourquoi le serait-il? Le code pénal a été imaginé pour des individus délinquants, pris comme tels au sein de leur société d’origine et réintégrables au sein de cette même société. Pas pour des réseaux jihadistes clandestins non-étatiques, missionnés au meurtre par Allah, justement pour renverser cette société impie. Des affidés d’Allah, non rachetables par serment.

En prison, Abdelbaki es-Satty retrouvera donc avec joie ses camarades missionnés et pourra parfaire ses compétences. Une formation tous frais payés. A sa sortie (anticipée comme il se doit), le gouvernement local émet une ordonnance d’expulsion. Elle sera annulée par le juge administratif Pablo de La Rubia Comos (sentence n° 59/2015 du 2 mars 2015, 2e chambre du contentieux administratif du tribunal de Castellón).

Le juge Pablo de La RubiaLe juge Pablo de La Rubia

Nouvelle question: qui est ce juge? Là aussi on découvrira une chronologie signifiante. Catholique militant, le juge de La Rubia a défendu son droit à l’objection de conscience jusqu’à la Cour suprême du royaume, pour ne pas enregistrer de mariages gays, du temps où il contrôlait l’état civil au tribunal de Valence. Il a perdu son procès et s’est fait muter à Castellón (décret royal 628/2011, du 29 avril 2011). Conscients de toute sa rancœur, les avocats d’es-Satty arrivent à lui faire gober que leur inoffensif client est soutien de famille et qu’il est le seul à pouvoir nourrir sa pauvre mère esseulée, quelque part en Catalogne. Il doit rester ici pour travailler et s’occuper d’elle, alors qu’elle cultive du kif dans le Rif. Le juge avale le gros mensonge. Est-il à ce point naïf? A moins qu’il ne sente quelque solidarité intime avec ce combattant de la foi qui, lui aussi, refuse le mariage gay? Cela s’est déjà vu. Toujours est-il que l’annulation de l’ordonnance d’expulsion vaut droit de libre circulation totale et sans restriction, dans tout l’espace Schengen, au bénéfice d’un criminel de droit divin.

On ne sait si le juge de La Rubia a fait pénitence pour sa responsabilité causale aggravée dans la mort d’une quinzaine d’innocents et les meurtrissures de centaines d’autres? Là encore: corrélation interdite. Pas un mot de regret de sa part. Nada.

Jihadistes en Europe, comme poissons dans l’eau

Alors l’ami es-Satty se balade à sa guise. S’installe chez son rifain-cousin Mustafa es-Satty en Belgique, qui bien sûr n’a jamais été condamné après son arrestation précitée, faute de bases légales dans le code pénal espagnol. Etre jihadiste en puissance n’est pas un délit en soi. La police belge s’inquiète toutefois de l’arrivée d’Abdelbaki sur le territoire de Malines (Machelen en flamand) et s’en remet à ses collègues catalans. Réponse: Abdelbaki es-Satty est inconnu au bataillon, blanc comme neige du Rif en hiver. Il doit néanmoins revenir en Espagne. Ses prêches n’auraient pas plu aux musulmans rifains de la mosquée Youssef de Diegem. C’est à voir. Il s’installe à Ripoll dont la communauté lui offre sans broncher un job d’imam. Il va pouvoir enseigner le métier du jihad à des jeunes montagnards comme lui, mais provenant du Moyen Atlas, plus au sud. La mosquée de Ripoll leur sert d’atelier de formation. C’est l’un de ses rôles canoniques d’ailleurs, on l’oublie trop souvent. Et ce n’est pas l’imam actuel de Ripoll, Yassine Ali, qui le contredira, lui qui appartient au mouvement des Frères musulmans [3]. Tout comme le grand patron de l’islam espagnol d’ailleurs, le très affable Riay Tatary Bakryr, président indéboulonnable de l’UCIDE (Unión De Comunidades Islámicas De España) et haut responsable au sein de la branche syrienne de la confrérie, son pays d’origine. [4]

La villa d’Alcanar

La villa d’Alcanar

Ils sauront squatter une villa (carrer Montecarlo F, à Alcanar), saisie par une banque et inoccupée, située à 50 mètres de la plage. Ils sauront y transporter et y stocker des dizaines de bombonnes de gaz sans éveiller l’attention, dont 120 résisteront aux deux séries d’explosions massives dues au TATP qu’ils y confectionnaient. Ils auront su se procurer les ingrédients et l’outillage de production de cet explosif en très grande quantité. L’objectif majeur: la basilique Sagrada Família de Barcelone, qui fut consacrée par le pape Benoît XVI en 2010. Ce projet fou d’Antoni Gaudí, dont la construction commença en 1882. Pour la grande presse, les jihadistes visaient un «édifice monumental» indéterminé, sophisme oblige!

La reconstitution plus complète de la biographie d’es-Satty ne laisse aucun doute sur son engagement irrévocable pour l’islamisation totale et irréversible de l’Espagne. Aucun doute non plus sur l’association objective des autorités catalanes et européennes au développement d’un islam jihadique. Les services espagnols dénombrent 800 mosquées «illégales» sur l’ensemble du territoire, tandis que le district de Barcelone détient le record du taux de radicalisation (18%) au sein de la population musulmane locale.[5]

Carte de la radicalisation en EspagneCarte de la radicalisation en Espagne

Tant de questions sans réponse… ou sans questionnement?

Faute de place, il n’est pas possible d’en rapporter tous les détails qui sont plus édifiants les uns que les autres. Ce qui compte ici pour nous, c’est la méthode. Chacun des éléments de cette biographie provient d’un questionnement simple auxquels les lecteurs sont invités à goûter par eux-mêmes.

Avant de conclure je ne résiste pas à en donner un exemple complémentaire. Le fameux voyage à Paris d’une partie de l’équipe avec à son bord Younès Abouyaqoub, très certainement. La grande presse relaie fidèlement le message du désarroi politique: «On ne sait pas ce qu’ils venaient y faire». Ils sont descendus à l’hôtel B&B de Malakoff. Pas besoin de chercher très loin la clientèle cible de cet établissement bien tenu: ceux qui souhaitent profiter de la proximité du Palais des expositions de la porte de Versailles. C’est écrit en toutes lettres dès l’ouverture du site internet de l’hôtel! La vue plongeante qu’offre le B&B sur ce lieu à forte densité de civils sans défense explique sans doute la raison de l’achat d’un appareil photo. Les clichés seront certainement laissés en testament à des preneurs de relais de leur obédience, qui n’attendent que cela. Mais il y a pire, la vue plongeante de l’hôtel donne aussi sur le tout nouveau ministère de la Défense français (pardon «des-Armées»). Serait-il lui aussi une cible? Simple hypothèse pour l’instant en espérant qu’elle ne sera rien de plus.

Les mains de Madame HamilaLes mains de Madame Hamila

Allez! Une dernière pour la route! Madame Hamila, mère des frères Omar et Mohamed Hychami, morts au champ d’honneur de l’islam, répond aux questions de LCI les mains imprégnées de henné. Au Maroc on s’en enduit quand c’est jour de fête. Pourquoi? Parce que le henné est l’un des arbres du paradis de l’Islam, le jannah. Aurait-elle fêté l’entrée de ses fils au jannah? C’est possible, en tout cas c’est une question.

PS

Je propose que nos fidèles lecteurs s’adonnent à un questionnement de leur choix, pourvu que la question posée débouche sur la découverte d’informations pertinentes. Qu’ils nous aident ainsi tous à compenser notre avitaminose informationnelle grâce au résultat (sérieux et documenté) de leurs recherches. Avec l’accord de notre grand Despot, nous pourrions publier les compléments utiles.

Chacun dans ses compétences peut en effet disposer de ressources que l’humble rédacteur de la présente note ignore du tout au tout. Ne serait-ce que la maîtrise de la langue espagnole ou catalane, etc.

PPS

En prime, voici quelques faits intrigants qui mériteraient d’être creusés: pourquoi une banque a-t-elle laissé ces gens squatter sa villa pour en faire une usine d’explosifs? Quelle est cette banque? Autre piste: lors des premières perquisitions de Ripoll, les services secrets espagnols, clairement identifiés par les riverains, étaient planqués sur des toits en peine nuit et communiquaient en anglais. Pourquoi?

C’est à vous!

NOTES
  1. Mise en garde proférée par Stéphane Le Foll, député socialiste de la Sarthe, au micro de BFMTV, le 23 août 2017 (AFP), en réaction à la Une de Charlie consacrée aux attentats de Catalogne, représentant une camionnette s’éloignant après avoir écrasé des piétons dont un enfant, avec comme légende: «Islam, religion de paix… éternelle».
  2. Affilié à Al-Qaïda et soupçonné d’être responsable des attentats de Casablanca (16 mai 2003), et de Madrid (11 mars 2004).
  3. Président de la COMUNIDAD ISLAMICA ANNOUR DE RIPOLL, enregistrée en 2015 sous le n° 023005.
  4. Lié à Issam Al-Attar, basé à Aachen (Aix la Chapelle) en Allemagne, qui fut le second guide suprême des Frères musulmans de Syrie. Une visite que Riay Tatary lui avait rendue en décembre 2009 avait fait grand bruit. Cette même année le Dr Zohir Safar Al-Halabi, un lieutenant d’Issam Al-Attar, était l’invité de marque de la mosquée salafiste al-Furkan précitée.
  5. Source: Ignacio Cembrero, L’Espagne d’Allah, (Ed. La Esfera de los libros, 2016).

Il y a actuellement 2200 mineurs inscrits au fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste (FSPRT), à ne pas confondre avec les fameuses « fiches S » appartenant à un autre type de fichier gouvernemental.Créé en mars 2015, le fichier comptait 18.500 inscrits au début du mois d’août 2017, 17,400 en avril 2017 (source), 15,000 en octobre 2016 (source) et 11,400 en novembre 2015 (source).

Les 2200 mineurs représentent 16% du total des personnes inscrites au FSPRT.

– https://actu17.fr/terrorisme-2200-mineurs-inscrits-fichier-personnes-radicalisees-fsprt-soit-16-total/

Le Royaume Uni abrite 35.000 fanatiques islamistes, plus que tout autre pays d’Europe, a déclaré le chef anti-terroriste de l’UE.Il a également prévenu que l’Etat islamique tenterait une cyber-attaque sur les centrales nucléaires ou les systèmes de contrôle de la circulation aérienne dans les cinq ans, potentiellement en payant des pirates russes pour pénétrer dans des systèmes informatiques essentiels.

Mr de Kerchove a déclaré au journal espagnol El Mundo : « Le Royaume-Uni a identifié 20.000 à 35.000 radicaux. Parmi ceux-ci, 3.000 sont inquiétants pour le MI5, et 500 sont en constante surveillance. La France a 17.000. L’Espagne beaucoup moins, mais plus de 5.000, je suppose. En Belgique, près de 500 personnes ont été en Syrie et compte environ 2.000 radicaux ou plus. Je ne voudrais pas mettre un chiffre concret, mais (en Europe) il y en a des dizaines de milliers, plus de 50.000. Nous devons choisir ceux qui sont vraiment inquiétants et les plus dangereux devraient être surveillés 24 heures par jour, sept jours par semaine ».

Selon le Belge, les pays de l’UE utilisent également des critères différents pour décrire la radicalisation, et ce qui pose un danger imminent. Ainsi, les Britanniques effectuent une distinction entre les personnes radicalisées (20 à 25 000), les personnes qui, selon les services secrets, sont dangereuses (3 000), et un autre groupe qu’il faudrait surveiller jour et nuit (500). En France, on évoque 17 000 radicalisés, mais on utilise des critères différents de ceux des Britanniques.

M. de Kerchove a déclaré qu’il était essentiel que les agences de renseignement et la police européennes analysent et partagent correctement les données qu’elles recueillent.

 

De nouveaux attentats sont inévitables selon de Kerchove :

“Le gros de ces attaques – après Bruxelles et Paris – n’ont pas été organisées à Raqqa, mais elles s’en sont inspirées, pour ainsi dire. Ensuite, elles sont revendiquées par l’État islamique. La machine de propagande de l’EI ne demande plus aux gens de se rendre au califat, mais de mener des attaques dans les lieux où ils habitent, où ils séjournent, même sur une petite échelle et avec des armes qui sont disponibles partout ».

Les terroristes « do-it-yourself »

Parmi les 50 000, on en recense 5 000 qui ont voyagé en Syrie, et dans l’intervalle, un tiers sont rentrés chez eux. Mais aujourd’hui, la menace ne vient pas tant de ces personnes, que de ceux que l’on appelle les terroristes « do-it-yourself.

Ils sont aussi radicalisés, sont revenus et ont passé trois ou quatre ans en prison, où, selon de Kerchove, ils se sont davantage radicalisés, ce qui pose un véritable problème à leur libération. La police et les services secrets sont sur les dents. Des cellules terroristes ont démantelées quotidiennement, des attentats sont évités et des personnes sont arrêtées. C’est fait déjà deux décennies que cela dure et selon le coordinateur de l’UE, cette menace pourrait encore perdurer pendant deux décennies de plus.

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