1984

La transvaluation manquée des valeurs d’antan et la démiurgie identitaire inachevée sont les 2 échecs d’une pub géante : Notre civilisation !

Le philosophe allemand Friedrich Nietzsche nous a prévenus au 19ème siècle avec son célèbre thème, la «Transvaluation des valeurs». Une dictature mondiale menaçante viendra où le bien deviendrait mal, et le mal serait bon. La liberté serait considérée comme de l’esclavage, et l’esclavage deviendrait la liberté.

Il a «prophétisé hardiment que la politique du pouvoir et des guerres vicieuses étaient en réserve pour l’avenir. Ce qu’il ressentait était une période proche du nihilisme , dont les graines avaient déjà été semées. »

La mutation du système libéral capitaliste le détruit.

L’avidité de profit et de capital produit un système inique, inefficace, inégalitaire tel que même ceux qui devraient en être les meilleurs  défenseurs finissent par le rejeter. Les kleptocrates et leurs alliés , sont en train de tuer la poule aux oeufs d’or.

Le populisme est un phénomène visible, connu, mais ce que l’on perçoit moins, c’est la dégradation de l’attrait de notre système perverti aux yeux des jeunes générations.

La financialisation tue le système fondée sur l’efficacité du capital et sa capacité à produire du bien être et de l’emploi digne  pour le plus grand nombre.

La dictature  de la capitalisation, de l’optimistaion, de la maximisation organise, par la concurrence de tous contre tous, la régression, l’insécurité; l’amertume se répand.

Le système a franchi ces dernières décennies des limites qu’il ne fallait pas franchir; son cynisme peu à peu détruit son soutien populaire.

La mise sur le marché de tout, la relativisation, la capitalisation abusive  ont produit un monstre qui tel Ugolin dévore ses enfants.

On ne recherche plus la « dérivée » de l’activité économique productive, non c’est fini, c’est ringard. Nous ne sommes même plus sous la dictature du profit; ce que l’on recherche c’est « l’intégrale », c’est à dire la formation de capital.

Le profit n’est plus qu’un moyen de produire du capital grâce à l’alchimie des marchés financiers.

Nous marchons sur la tête.

Avant on produisait pour le profit, c’était  une résultante suffisante, on s’en contentait.  Et on faisait fortune ainsi, par l’accumulation des bénéfices.  Maintenant le profit n’est plus l’objectif en lui même.

La plus grosse société du monde, Amazon ne gagne quasi rien! Ce qui compte , c’est le moyen de produire un capital par l’introduction/cotation  en  Bourse. Ce qui compte c’est la Plus Value. Ce qui compte c’est l’ingénierie qui permet grâce à l’inflationnisme monétaire de vendre une entreprise au public sur la base d’un multiple … de ses espoirs de profits.

La dictature ce n’est plus celle du profit mais celle du multiple du profit. Et cette dictature est bien plus tyrannique et elle modifie les régles sociales bien plus profondément.

La dictature du multiple cours bénéfice,  cela change tout, c’est un autre système que celui du vrai capitalisme.

Je ne suis pas éloigné de penser que c’est l’un des maux qui rongent notre société.

Ce que Mélenchon ne fait qu’effleurer quand il parle des licenciements boursiers, de la dictature du CAC 40. La dérive, qui s’est accélérée depuis la crise de 2008 , c’est celle qui détruit la légitimité du capitalisme. Ceux qui encouragent ces dérives sont des irresponsables.

EN BANDE SON : 

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