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Covid19-84 : Le premier confinement a-t-il ralenti l’épidémie ? « Ce n’est pas vrai », selon un anesthésiste-réanimateur marseillais/La police britannique annonce qu’elle va mettre fin aux rassemblements de Noël pour faire appliquer les règles du COVID

Le premier confinement a-t-il ralenti l’épidémie ? « Ce n’est pas vrai », selon un anesthésiste-réanimateur marseillais

PAR ASR · 31 OCTOBRE 2020

« Quelque chose ne va pas dans la politique sanitaire actuelle. »

Un collectif « Réinfo Covid » regroupant des médecins, scientifiques, ainsi que de simples citoyens prend position dans le traitement de la pandémie. Un de ses membres, un anesthésiste-réanimateur de Marseille, explique à Sputnik son opposition au nouveau confinement en France.

Admettant que la politique face à la progression de la pandémie du Covid-19 « ne suffit pas, […] ne suffit plus », Emmanuel Macron a reconfiné la France. Un choix que tout le monde n’approuve pas. Parmi les détracteurs de la décision présidentielle, le collectif « Réinfo Covid », un groupe citoyen « de résistance » au traitement gouvernemental de la pandémie en France. Il réunit des médecins, soignants, chercheurs, scientifiques, juristes, administratifs, chefs d’entreprise, graphistes, artistes, citoyens, directeurs d’établissement, parents d’élèves, geek, etc.

Louis Fouché, médecin anesthésiste-réanimateur à l’AP-HM Hôpital de la Conception à Marseille et un des militants actifs du collectif, évoque dans un entretien à Sputnik « un tissu de manipulations » dans les annonces présidentielles.

« On dit que l’hôpital et la réanimation sont sous tension. C’est vrai. Mais cela arrive chaque année. Oui, on est en tension parce qu’on est dans le système de la tarification à l’acte. On fonctionne à flux tendus dans une idéologie néolibérale mondialiste depuis 15 ans », avance-t-il.

La diminution en 15 ans de « 69.000 lits dans la sphère d’hospitalisation » et la baisse de lits de réanimation («sauf les deux dernières années»), ainsi que la réduction du nombre de soignants et d’aides-soignants restent, pour l’activiste, les causes principales de ces tensions.

« Mais on explique aux Français que c’est leur faute », s’insurge le Dr Fouché.

Face au discours présidentiel, l’anesthésiste juge exagérée la «façon violente et brutale d’agresser les Français», de les culpabiliser et le soupçonne d’apporter des réponses «à côté de la plaque».

L’efficacité du confinement vue depuis la réanimation

Louis Fouché estime que le confinement du printemps 2020 a été « extrêmement délétère » et que les bénéfices qu’il était supposé apporter – « diminuer le R0 (le nombre moyen de personnes qu’une personne contagieuse peut infecter) et réduire les tensions sur la reanimation » – n’étaient pas avérés.

« Le premier confinement est survenu au moment du pic. De toute manière, ça allait décroître. On a dit que c’était grâce au confinement que l’épidémie avait ralenti. Ce n’est pas vrai », insiste-t-il.

Le médecin marseillais souligne également « les effets secondaires extrêmement délétères » du confinement, avec son lot d’infarctus chez des gens « qui n’osaient pas appeler le SAMU à cause du Covid », de cancers et de leucémies « avec un retard de diagnostic majeur ». Il pointe également du doigt une incidence néfaste de l’isolement sur la santé psychologique. « Surprise ! L’humain a besoin de liens ! Il a besoin d’amour, il a besoin de se toucher ! » ironise le docteur, mentionnant « des épisodes dépressifs majeurs et des vagues de suicides » qu’il a observés au sein de son service.

Distinguer le vrai du faux

Face aux nuisances « non mesurées, mais évidentes » du premier confinement dans les champs médical, social et économique, le médecin-réanimateur critique «le confinement préventif» et souligne l’existence de nombreuses « armes thérapeutiques » à disposition pour freiner la propagation du virus.

Dans son discours, Emmanuel Macron a donné des objectifs précis à atteindre pour « ralentir significativement le rythme des entrées à l’hôpital » : réduire les contaminations « de 40.000 par jour à 5.000 ».

« Aucun des chiffres qu’il a donnés n’est réaliste, ni réel. Il ne correspond pas à quoi que ce soit, il ne provient ni du Conseil scientifique, ni d’aucune étude scientifique », martèle Louis Fouché.

C’est surtout la prédiction du Président des « 400.000 morts supplémentaires à déplorer » consécutives à l’éventuel « tri entre les patients à l’hôpital » si le virus n’est pas stoppé que le jeune médecin critique, amusé.

« On a eu 35.000 morts sur la première vague. Et encore, on ne sait pas s’ils étaient tous dues au Covid. C’était les morts ‘avec le Covid’. Dont 10.000 morts en Ehpad que l’on n’a même pas testés », précise le médecin.

Il déplore le fait « que l’on n’arrête pas de faire peur aux gens » sur les statistiques d’une surmortalité liée au virus, pourtant « non avérée » en 2020.

Louis Fouché propose, par ailleurs, « de mettre de la sémantique sur le chiffre de 5.000 cas » avancé par le Président et rappelle la notion du « Ct » ou « Cycle Threshold », nombre de cycles d’amplification qui permet de déclarer que l’échantillon est positif au SARS-CoV-2.

« Si vous avez le PCR qui démarre à 32-34 Ct, cela veut dire qu’il en a très peu [de virus, ndlr] dans le prélèvement initial. Il faut attendre beaucoup de cycles de rétrotranscriptase pour que cela se mette en route. Il se peut qu’il n’y ait même pas de virus. Et surtout, vous n’êtes même pas virifère, vous n’êtes pas contaminant », conclut le médecin.

Et de rappeler que d’une ville à une autre, les laboratoires « ne sont pas unifiés » sur le seuil du « résultat positif ».

Source : Sputnik

La police britannique annonce qu’elle va mettre fin aux rassemblements de Noël pour faire appliquer les règles du COVID

Au Royaume-Uni, une unité de police a juré de mettre fin aux réunions familiales de Noël qui violent les restrictions de “distanciation sociale” imposées pour lutter contre la propagation du coronavirus.

Le commissaire de police et de la criminalité des West Midlands, David Jamieson, a déclaré que les forces de police n’hésiteraient pas à intervenir dans les situations où les règles sont enfreintes.

“Si nous pensons que des groupes importants de personnes se rassemblent là où ils ne devraient pas être, alors la police devra intervenir. Si, une fois de plus, il y a violation flagrante des règles, alors la police devra intervenir”, a fait remarquer M. Jamieson.

Les West Midlands sont actuellement sous contrôle de niveau 2, ce qui signifie qu’il est illégal pour deux ménages distincts de se mélanger à l’intérieur, bien qu’il semble y avoir un non-respect généralisé des règles dans tout le pays.

Après que la journaliste de la BBC Victoria Derbyshire a déclaré qu’elle enfreindrait les règles pour voir sa famille à Noël, elle a été contrainte de se rétracter et de s’excuser.

Les personnes qui ont répondu à la nouvelle ont exprimé leur colère.

“C’est presque comme si la police et les politiciens essayaient délibérément de provoquer les gens. S’ils essaient de le faire à Noël, les choses vont très vite se gâter”, a déclaré l’un d’entre eux.

“C’est maintenant le moment de s’opposer à cette tyrannie”, a ajouté un autre.

D’autres ont souligné que sans mandat, la police ne pourrait pas légalement entrer dans les maisons pour faire respecter les règles.

 

Les policiers britanniques feront des descentes lors de Noël pour embarquer tous ceux qui défient le Confinement ; un mouvement de peur pourrait déclencher des troubles civils

Alors que les maires locaux se battent avec le gouvernement central du Royaume-Uni sur les termes des mesures de confinement pour lutter contre le coronavirus, les chefs de la police locale avertissent que les Britanniques pourraient être à l’affût d’une saison de vacances rappelant nettement la “terreur rouge”.

Plusieurs chefs de police ont averti que les fêtes de Noël en famille pourraient être interrompues par des agents intrusifs s’il s’avérait que des foyers enfreignent les règles de confinement.

David Jamieson, commissaire de la police des West Midlands, a déclaré que les officiers seront obligés d’enquêter sur les rapports de violation des règles pendant la période des fêtes, car les West Midlands sont actuellement sous des restrictions de niveau 2, ce qui signifie que les gens ne peuvent pas se mélanger avec quelqu’un en dehors de leur propre ménage ou bulle.

S’adressant au Telegraph, M. Jamieson a déclaré que “si nous pensons que des groupes importants de personnes se rassemblent là où ils ne devraient pas être, alors la police devra intervenir. Si, une fois de plus, il y a une violation flagrante des règles, alors la police devra intervenir”.

“Ce n’est pas le travail de la police d’empêcher les gens de profiter de leur Noël. Cependant, nous sommes là pour faire respecter les règles que le gouvernement établit, et si le gouvernement établit ces règles, alors le gouvernement doit l’expliquer au public”.

Mais étant donné que le Royaume-Uni est, après tout, une société multiculturelle, ce n’est pas seulement Noël qui sera affecté par les dernières restrictions COVID-19 : Les célébrations de Hanoukka et de Diwali seront également soumises à une application stricte.

Comme nous l’avons déjà signalé au début du mois, le nouveau système de Johnson pourrait être en place pendant six mois. Il divise l’Angleterre en trois niveaux (les autres nations constitutives gèrent leurs propres restrictions. Le Pays de Galles a récemment imposé un confinement “coupe-feu” de deux semaines).

Voici une brève description des restrictions en vigueur en Angleterre, avec l’aimable autorisation du Daily Mail.

Jane Kennedy, la plus grande policière de Merseyside, une autre région de niveau 3, a déclaré qu’elle enquêterait sur les rapports de rassemblements illégaux pendant la période de Noël, confirmant la tendance dans les zones de niveau 3. Jamieson, quant à lui, a déclaré qu’il craignait des troubles alors que les nouvelles restrictions arrivent juste au moment où le système de permission pour les travailleurs prend fin, laissant beaucoup de personnes sans ressources, désespérées et déprimées alors que nous nous dirigeons vers la saison des vacances.

“Nous sommes assis sur une bombe à retardement”, a-t-il déclaré.

“Nous sommes très proches du stade où vous pourriez voir une explosion considérable de frustration et d’énergie.”

Tout comme nous l’avons vu aux États-Unis, toute émeute causée par les restrictions pourrait être exacerbée par les criminels qui profitent du chaos.

Dès maintenant, le Premier ministre “espère” que le Royaume-Uni pourra commencer à revenir à la normale avant les vacances de Noël.

Les policiers britanniques feront des descentes lors de Noël pour embarquer tous ceux qui défient le Confinement ; un mouvement de peur pourrait déclencher des troubles civils

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