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Cathie Wood répond à Jack Dorsey: 3 raisons pour lesquelles elle ne croit pas à l’hyperinflation

Cathie Wood répond à Jack Dorsey: 3 raisons pour lesquelles elle ne croit pas à l’hyperinflation

Cathie Wood répond à Jack Dorsey: 3 raisons pour lesquelles elle ne croit pas à l’hyperinflation
Cathie Wood. (Unsplash/YouTube)

Cathie Wood, fondatrice et directrice générale d’Ark Invest, a réfuté lundi la théorie de l’hyperinflation du patron de Twitter, Jack Dorsey. Selon elle, trois facteurs permettront de « freiner l’inflation induite par la chaîne d’approvisionnement ».

Pourquoi est-ce important ?

Le 22 octobre, le PDG de Twitter, Jack Dorsey, a tweeté : « L’hyperinflation va tout changer. C’est en train d’arriver. » La publication est devenue virale: plus de 73.000 likes et 25.000 retweets. Parmi les commentaires notables, citons celui du PDG de MicroStrategy, Michael Saylor, qui a déclaré que le bitcoin était la solution à l’inflation, et celui de l’économiste Peter Schiff, qui, comme toujours, a critiqué le bitcoin et fait l’éloge de l’or.

Aux États-Unis, on craint de plus en plus que le problème de l’inflation ne soit plus grave que ce que les responsables politiques ont prévu. Le tweet de Dorsey a repris les nouvelles selon lesquelles l’inflation des prix à la consommation aux États-Unis approche de son plus haut niveau depuis 30 ans. L’avertissement de Dorsey, qui, en tant que titan de la technologie, contribue à façonner l’économie mondiale, doit donc être pris au sérieux.

Sur Twitter, Cathie Wood a décrit lundi trois facteurs déflationnistes qui empêcheront, selon elle, l’hyperinflation. Son discours optimiste a suivi moins de 72 heures après que Jack Dorsey ait tiré la sonnette d’alarme sur la hausse des prix.

Idées fausses

Cathie Wood, fondatrice et PDG d’Ark Investment Management, a réfuté la théorie de Jack Dorsey avec un thread composé de en 12 tweets (voir ci-dessus). Elle a introduit son hypothèse par l’idée fausse qu’elle s’est faite en 2008, lorsque, à la suite de la crise financière, la Fed, l’organisation faîtière des banques centrales américaines, a commencé l’assouplissement quantitatif (QE).

« Je pensais que l’inflation allait décoller. J’avais tort », a-t-elle déclaré. « Au contraire, la vélocité – une indication de la vitesse à laquelle l’argent reçu est réémis (ndlr) – a baissé, retirant l’aiguille de l’inflation. La vélocité est toujours en baisse. »

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On en aura fini « une fois la période des fêtes terminée »

Cathie Wood a détaillé les trois causes qui mèneront à la déflation:

  • L’innovation axée sur la technologie, qui sera la « source la plus puissante ». Cela inclut l’intelligence artificielle, un secteur dont les coûts de formation ont chuté de 40 à 70% par an, dans ce qu’elle a appelé une « force déflationniste record ». « L’IA est susceptible de transformer tous les secteurs, toutes les industries et toutes les entreprises dans les 5 à 10 prochaines années », a-t-elle prédit.
  • La destruction créative due à l’innovation perturbatrice. Selon elle, de nombreuses entreprises ont répondu aux attentes des actionnaires à court terme, qui sont avant tout intéressés par le profit, plutôt que d’investir dans l’innovation. Ces entreprises « seront obligées de rembourser leurs dettes en vendant de plus en plus de biens obsolètes au rabais : c’est la déflation », a-t-elle ajouté.
  • Facteurs cycliques. Après leur fermeture, de nombreuses entreprises sont encore en train de rattraper la demande des consommateurs qui a bondi pendant la pandémie et sont susceptibles de commander le double ou le triple de ce dont elles ont normalement besoin. Mais elle a prédit que cette vague passera. « Une fois que la période des fêtes sera terminée et que les entreprises seront confrontées à des stocks excédentaires, les prix devraient baisser », a-t-elle souligné.
    • Elle a ajouté que les prix de certaines matières premières, comme le bois et le minerai de fer, ont chuté de 50%.
      Demande de pétrole inférieure aux niveaux de 2019

Demande de pétrole inférieure aux niveaux de 2019

Elle a également déclaré que la demande de pétrole est inférieure aux niveaux de 2019, et que la hausse des prix devrait ralentir cette demande.

Parallèlement, la tendance ESG (environnement, société et gouvernance) oblige les entreprises du secteur de l’énergie à concentrer leurs investissements sur les énergies renouvelables. Les banques prêtent également moins au secteur fossile. De plus, les véhicules électriques sont en plein essor, « semant les graines d’une baisse sérieuse des prix du pétrole à plus long terme ».

Réserve fédérale

Vendredi, le président de la Réserve fédérale des États-Unis (Fed), Jerome Powell, a reconnu que les pressions inflationnistes sont « susceptibles de persister plus longtemps que prévu« , notant qu’elles pourraient se prolonger « bien au-delà de l’année prochaine ». Le dirigeant de la banque centrale américaine a ajouté qu’il s’attend à ce que la Fed mette bientôt fin aux mesures de soutien (« tapering ») prises pendant la crise du coronavirus. Des mesures qui, selon les critiques, ont alimenté la vague d’inflation.

Bitcoin

En plus de diriger une plateforme de médias sociaux comptant 206 millions d’utilisateurs actifs quotidiens, Dorsey est un fervent partisan du bitcoin, la plus grande cryptomonnaie du monde en termes de valeur marchande. Il a déclaré que Square, la société de paiements numériques que Dorsey a cofondée, envisageait de miner la cryptomonnaie. Square possède également des bitcoins et en facilite le commerce.

L’investisseur milliardaire Paul Tudor Jones a en outre déclaré récemment à CNBC qu’il possède des bitcoins et qu’il les considère comme une bonne couverture contre l’inflation.

« Il est clair qu’il y a une place pour les crypto. Il est clair qu’elle sont en train de gagner la course contre l’or », a déclaré Jones la semaine dernière.

Mais la plupart des grands investisseurs ne sont pas allés jusqu’à prédire, comme l’a fait Dorsey, une hyperinflation.

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1 réponse »

  1. Cathie Wood avance trois points forts tangibles, sauf que ce caractère tangible ne peut se vérifier que dans un contexte où l’émission de l’argent reste stable. La question est donc de savoir si l’instabilité en cours relève ou non de l’effet d’une politique de la planche à billets qui n’a cessé de s’amplifier depuis 2009 justement ?
    Et ensuite, il serait temps de faire le diagnostic de la cause à cette éternelle dérive inflationniste générée par CE MODE PARFAITEMENT ABSCOND d’émission de la monnaie qui anticipe sur d’hypothétiques futures richesses en détruisant des richesses naturelles existantes — mais comptablement inexistantes– ??????
    Cette logique ne s’expliquerait que par la volonté d’une ultra minorité déterminée à vouloir s’accaparer de tous les biens existants par un recours PERIODIQUE de crises que SON mode d’émission de l’argent permet de téléguider à façon dans un sens comme dans un autre.
    Pour rappel, la finance nippone est contrainte de se soumettre au cahier des charges des banquiers internationaux siégeant à la City et à Wall Street via les accords de Bâle 1 et 2 et de Plaza. Une fois le logiciel en place, d’énormes masses de liquidités sont lâchées via l’indice Nikkei. De fortes tensions existants sur l’immobilier, d’énormes bulles spéculatives commencent à s’élever à des niveaux jusque là jamais atteints. Tout d’un coup, le robinet financier exogène se met à se tarir. Ecroulement des bulles et pas assez de liquidités pour l’économie réelle. Des fleurons industriels comme Nissan se soldent pour le tiers de leur valeur. On appelle ça tondre les moutons. Maintenant la tonte qui nous attend est à un niveau beaucoup plus global. Derrière chaque globaliste environnementalement correct se cache en fait un BANKSTER !!

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