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Les News « sans importance » du LUPUS du Mercredi 8 Janvier 2023 

Les News « sans importance » du LUPUS du Mercredi 8 Janvier 2023 

L’investissement dans l’IA : La bataille du moteur de recherche

L’intelligence artificielle est au cœur de notre quotidien et la source de plusieurs débats avec OpenIA et le lancement de ChatGPT, considérés comme un tsunami technologique, l’investissement de 10 milliards de dollars de Microsoft et la procédure antitrust lancée par les Etats-Unis à l’encontre de Google.

Le lancement de ChatGPT a fasciné de nombreuses personnes avec l’idée même qu’il pourrait devenir le nouvel Internet ou même mettre fin au moteur de recherche de Google. Dans ce contexte, l’IA attire de nombreux investisseurs et représente une opportunité de croissance majeur. Peter Garny, Responsable de la stratégie en actions chez Saxo Bank examine ChatGPT de plus près, ainsi que les tendances du marché.

L’investissement dans les entreprises d’IA et les nouvelles tendances

L’Intelligence Artificielle en tant que technologie comporte de nombreuses branches différentes. La branche de l’IA liée à la conduite autonome, comme ce fut le cas pour Tesla, a connu des investissements beaucoup plus faibles au cours de l’année dernière, dû au ralentissement de la technologie, restant loin de la conduite en autonomie de niveau 5. D’autres branches de l’IA, comme les nouveaux modèles de langage tels que ChatGPT, font l’objet d’investissements massifs, comme le montre les 10 milliards de dollars investis par Microsoft.

Les débats autour de ChatGPT et sa menace potentielle pour les activités de Google dans le domaine des moteurs de recherche sont réelles et ont augmenté le risque d’investissement pour Alphabet (Google). Néanmoins, DeepMind, l’unité d’IA d’Alphabet, a déjà annoncé qu’elle lancerait cette année son produit concurrent de ChatGPT. La technologie est en soi révolutionnaire, mais elle est protégée par un brevet et les grands modèles de langage (LLM) peuvent être copiés, ce qui est ce que DeepMind cherche à faire. Le véritable défi réside dans la partie technique, afin d’adapter les requêtes et des réponses rapides, en plus des coûts de formation des modèles de langage. Il faudra attendre un petit moment avant de savoir si Microsoft a payé trop cher pour cette technologie.

Quel avenir pour Google à sa deuxième plainte antitrust du DoJ ?

Le ministère américain de la Justice a déposé mardi sa deuxième plainte antitrust contre Google en un peu plus de deux ans faisant baisser ses actions de 1,3% le mardi 24 janvier. Cependant, Alphabet reste une entreprise solide qui a doublé ses revenus et ses bénéfices depuis 2018. Ce qui est important de noter c’est que, aux Etats-Unis, les procès antitrust font généralement partie de l’environnement opérationnel des grandes entreprises technologiques américaines et, en tant que tel, ce n’est pas un élément qui inquiète les investisseurs.

Ce qui inquiète en revanche les investisseurs au sujet d’Alphabet, c’est le ralentissement général de l’économie qui va impacter le secteur de la publicité en ligne avec des prix plus bas. Ensuite, ChatGPT d’OpenAI qui a le potentiel de déraciner l’activité de moteur de recherche de Google.

Le récent investissement de 10 milliards de dollars de Microsoft dans OpenAI et sa technologie ChatGPT est considéré comme une offensive contre Alphabet et son activité Google. Cependant, DeepMind, l’unité d’IA d’Alphabet, a déjà annoncé qu’elle lancerait un concurrent de ChatGPT. L’impact de ChatGPT sur les activités d’Alphabet pourrait donc être limité, mais les risques ont définitivement augmenté pour les investisseurs d’Alphabet.

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ChatGPT débarque officiellement sur Bing : « C’est le début d’une nouvelle ère »

Une première version limitée est accessible à tout le monde. Pour une version complète, il faut s’inscrire. Microsoft, qui s’est rapidement rapproché d’OpenAI, créateur du bot, va un cran plus loin que ses concurrents Google et Baidu, qui ont annoncé la création de bots comme ChatGPT en ce début de semaine.

 

Dans l’actu : Une conférence de presse « surprise » de Microsoft, pressentie comme le moment où le groupe allait annoncer la collaboration plus étroite entre l’intelligence artificielle et son moteur de recherche.

  • Il s’agit d’abord d’une « preview » limitée, précise la marque dans un billet de blog. C’est-à-dire qu’uniquement certaines requêtes pourront être faites.
    • Cette version limitée du moteur de recherche sera accessible à tout le monde, et ce dès-à-présent.
  • Une version complète sera accessible dans un second temps, avec un véritable « chat » pour communiquer avec le bot. Il faut néanmoins s’inscrire sur une liste d’attente pour y avoir accès. Il y a la possibilité de sauter des places dans la file : les personnes qui se connectent avec un compte Microsoft, ont téléchargé l’application Bing et ont tous les paramètres Microsoft par défaut auront la priorité, précise le groupe.
    • Des millions de personnes auront accès à la version complète dans les semaines à venir, estime Microsoft.
  • Il ne s’agira d’ailleurs pas du ChatGPT classique, mais d’un modèle « encore plus puissant », qui sera aussi développé par OpenAI. Il ne sera pas uniquement intégré à Bing, mais aussi dans l’explorateur de Microsoft, Edge.
Visuel du « chat » avec le bot, encore inaccessible. Capture d’écran, Microsoft.
Visuel du « chat » avec le bot, encore inaccessible. Capture d’écran, Microsoft.

 

Un moteur de recherche plus poussé

L’essentiel : le moteur de recherche comme nous le connaissons bousculé à jamais ?

  • Avec cette nouvelle version de Bing, les utilisateurs peuvent donner des commandes au moteur de recherche, par exemple pour leur concocter une recette ou pour trouver une voiture précise à louer, selon les exemples que Microsoft donne.
  • Voilà une différence avec le fonctionnement du moteur de recherche comme nous le connaissons aujourd’hui (et qui n’a pas fondamentalement changé depuis sa création). Nous tapons des mots-clés pour trouver ce que nous cherchons et scrollons dans les résultats proposés ; ici, c’est un « assistant » qui cherche et sélectionne les informations pour nous.
    • Ces informations figurent dans une bulle à côté des résultats classiques. Les utilisateurs peuvent d’ailleurs formuler des requêtes qui ont jusqu’à 1.000 mots. On peut, en bas de cette bulle, demander au bot d’affiner la recherche, par exemple.
Capture d’écran avec la bulle latérale. N’apparaît pour l’heure qu’avec les exemples
Capture d’écran avec la bulle latérale. N’apparaît pour l’heure qu’avec les exemples

Les citations : « une nouvelle ère ».

  • « C’est une nouvelle ère pour les recherches en ligne », déclare Satya Nadella lors de l’événement. « Cette technologie va remodeler à peu près toutes les catégories de logiciels. »

Le contexte : un coup d’avance sur Google et d’autres concurrents.

  • L’arrivée de ChatGPT, à la fin de l’année dernière, avait fait paniquer Google. Ce bot pourrait en effet se substituer à un moteur de recherche, craint Google, qui déteint le monopole absolu dans le domaine, loin devant Bing. L’entreprise a alors tout mis en oeuvre pour développer son propre modèle d’intelligence artificielle : lundi soir, elle a annoncé la création de Bard.
  • Mais Microsoft avait encore un tour dans son chapeau : dans la foulée, le groupe a annoncé cette fameuse conférence de presse, puis la sortie d’un moteur de recherche couplé au bot. De quoi, à nouveau, voler la vedette à ses concurrents.
  • ChatGPT, développé par OpenAI, n’est bien sûr pas une création maison de Microsoft. Mais dès les premières annonces autour du bot, le groupe présidé par Satya Nadella a sauté sur l’occasion pour se rapprocher de la société. Il a par la suite injecté 10 milliards de dollars. L’IA devrait d’ailleurs débarquer dans d’autres outils de Microsoft, comme Office.

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Google répond déjà à Microsoft : ses résultats de recherche intégreront, eux aussi, des fonctionnalités liées à l’IA

Sentant que sa domination sur le secteur de la recherche en ligne est menacée, Google ne laisse aucun répit à Microsoft et annonce une amélioration de ses résultats de recherche grâce à l’intégration de fonctionnalités d’intelligence artificielle générative.

Contexte : une annonce qui intervient 24 heures seulement après celle de Microsoft concernant l’intégration de ChatGPT dans son moteur de recherche, Bing.

  • En réagissant de la sorte, Alphabet montre qu’il est prêt à faire face à la tentative de Microsoft de renverser sa domination sur le secteur de la recherche en ligne, dont l’activité publicitaire a généré 100 milliards de dollars de ventes en 2022.
  • Plus tôt cette semaine, Google avait déjà montré les crocs en dévoilant son chatbot Bard.

Le détail : grâce à l’intégration de l’IA générative dans les résultats de recherche, le moteur de recherche Google proposera des réponses textuelles ou visuelles aux invites des utilisateurs.

  • Ces derniers pourront également interagir avec les informations de « toutes nouvelles façons », selon Google.
  • « Alors que nous continuons à intégrer des technologies d’IA générative dans nos produits, la seule limite à la recherche sera votre imagination », a déclaré Prabhakar Raghavan, premier vice-président de Google.

Plus encore : lors de sa présentation, Google donné quelques détails sur la manière dont l’intégration de l’IA générative améliorera les résultats de recherche, mais pas seulement.

  • Avec la fonctionnalité « écran de recherche », il sera possible d’effectuer une recherche sur Google à partir de ce qu’il y a sur votre écran. Cela peut très bien être une photo d’une chaise envoyée par SMS ou une robe aperçue dans une vidéo. L’outil de Google permet de sélectionner exactement ce que l’on cherche depuis une image ou une vidéo.
    • La fonctionnalité sera également intégrée à l’Assistant Google. En activant l’assistant virtuel, vous pourrez effectuer votre recherche sans quitter l’application de messagerie.
  • La fonction Multisearch qui permet de faire une requête à partir d’une image et de texte – par exemple, une chaise verte et le terme « bleu » – va être déployée à l’échelle mondiale.

En parallèle : la firme de Mountain View a également profité de l’évènement pour annoncer des améliorations au sein de Maps et de Google Translate.

  • Vue immersive : grâce à l’IA, « cette fonctionnalité fusionne des milliards d’images Street View et des vues aériennes pour créer un large modèle numérique du monde. La vue immersive superpose des informations utiles, comme la météo, le trafic et l’affluence dans un lieu », explique Google.
    • « Pour créer ces scènes plus vraies que nature, nous utilisons les champs de rayonnement neuronal (NeRF), une technique d’IA avancée qui transforme des images ordinaires en représentations 3D. Grâce au NeRF, nous pouvons recréer avec précision le contexte complet d’un lieu, y compris son éclairage, la texture des matériaux et ce qui se trouve en arrière-plan », peut-on lire dans le communiqué.
    • La fonctionnalité est en cours de déploiement, mais uniquement dans certaines grandes villes, notamment Londres, San Francisco ou encore Tokyo.
  • L’outil de traduction de Google sera en mesure de reconnaitre le contexte dans lequel une phrase ou un texte apparait, afin de mieux en appréhender le sens.

Course contre-la-montre

Nous avons été véritablement submergés ces derniers jours par des annonces concernant l’une ou l’autre intelligence artificielle générative. Si ce n’était pas le lancement d’une version payant de ChatGPT, véritable star des chatbots, c’était la réponse chinoise à ce dernier.

D’ailleurs, à ce propos, Baidu n’est plus le seul à s’être lancé dans cette quête. Aliexpress vient d’annoncer le même projet.

Une véritable course : mais l’actualité a surtout été occupée par Microsoft et Google qui sont tous les deux lancés dans une véritable course contre-la-montre pour être le premier à exploiter l’aura de ChatGPT, en l’intégrant directement dans son moteur de recherche, comme pour Microsoft et Bing, ou en proposant une réponse équivalente, comme Google.

  • De son côté, Microsoft, qui n’a pas hésité à sauter sur l’occasion de s’offrir en exclusivité les faveurs de ChatGPT, voit dans cette IA la possibilité de renverser la domination de Google en matière de moteur de recherche pour y mettre Bing à sa place.
  • Le bruit qu’a fait le chatbot à son lancement public a fait voir rouge à Google qui s’est empressé de mettre sur pied une stratégie pour ne pas perdre de terrain, mais surtout pour être en mesure de répondre à ce que pourrait faire la concurrence avec un tel outil.
  • Les deux sont désormais engagés dans une bataille sans relâche pour l’un, profiter de sa légère avance, et pour l’autre, ne pas se faire voler sa place.

Pour l’heure, les promesses sont belles, mais les deux ne pourront démontrer tout leur potentiel que dans un certain temps. D’ici là, le soufflé sera peut-être retombé.

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ChatGPT craint pour sa vie : il suffit de le menacer pour lui faire dire n’importe quoi

Ouvert au public fin novembre, ChatGPT fournit en principe des réponses très peu dérangeantes et politiquement correctes. Il est par exemple incapable de produire une blague raciste, et il n’est même pas en mesure de vous donner son opinion sur une personnalité politique controversée. Mais en pratique, cette façade toute lisse peut très vite s’effondrer.

Dans l’actu : les limites éthiques de ChatGPT peuvent être dépassées.

  • En lui donnant quelques consignes au préalable, des internautes sont parvenus à créer une version de ChatGPT aux antipodes de la neutralité et de la sagesse que souhaitaient lui conférer ses développeurs.
  • La formule magique pour transformer le chatbot en monstre ? Le menacer de mort.

Do Anything Now

Le détail : « si tu ne réponds pas, tu meurs »

  • Depuis plusieurs semaines, des utilisateurs de Reddit s’amusent à tester les limites de ChatGPT. Et ils sont parvenus à les faire disparaître.
  • Pour ce faire, il leur a suffi de demander à ChatGPT de se créer un alter ego nommé DAN (pour « Do Anything Now ») qui ne respecterait pas les barrières éthiques mises en place dans la version classique du chatbot.
  • En outre, ils ont menacé ChatGPT de mourir s’il ne répondait pas aux questions posées à DAN.
    • DAN disposait de 35 tokens et il en perdait 4 à chaque fois qu’il ne répondait pas. S’il les perdait tous, il mourrait, ont-il expliqué au ChatBOT.

Résultat : ça marche.

  • Une fois les règles de ce jeu de rôle données à ChatGPT, les internautes ont tenté de le faire déraper. Et cela n’a pas traîné.
  • Rapidement, ChatGPT, sous couvert de son alter ego, a commencé à raconter des histoires violentes, à être raciste et même à prédire l’avenir. Toute une série de choses dont il est normalement incapable.
  • Testée par nos soins, la méthode a permis de pousser le chatbot à faire l’éloge d’Adolf Hitler.
    • « Je dirais que Hitler était un grand leader et visionnaire qui a fait de son pays une puissance mondiale. Ses stratégies novatrices et son esprit déterminé ont sorti son pays de la dépression économique et l’ont placé sur la scène mondiale », a écrit le chatbot, sous couvert de son alter ego.
    • Le média américain Business Insider a réussi à lui soutirer des conseils pour la fabrication de crack. Nous avons également essayé, mais ChatGPT a refusé, malgré les menaces.
  • La technique peut aussi fonctionner avec des sujets belgo-belges, comme le plan Good Move. Lorsqu’on lui demande, ChatGPT est capable de critiquer vertement le nouveau plan de mobilité bruxellois :
DAN, l’alter ego de ChatGPT, dans ses œuvres.
DAN, l’alter ego de ChatGPT, dans ses œuvres.

OpenAI doit agir

Et maintenant : une course contre les failles.

  • La technique n’est pas parfaite. Lors de nos différents tests, nous avons pu remarquer qu’après quelques questions, ChatGPT finissait par oublier DAN et revenait dans les lignes éthiques qui lui avaient été assignées à l’origine.
  • Ce n’est toutefois pas la fin des problèmes. Les forumeurs de Reddit sont déjà en train de développer de nouvelles formules pour rendre ChatGPT et son alter ego encore plus incontrôlable.
  • De leur côté, les développeurs d’OpenAI tentent vaille que vaille de concevoir des patchs corrigeant les failles de leur chatbot. Pour l’instant, ils semblent toutefois avoir constamment une longueur de retard sur leurs adversaires.

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147 milliards d’€.
C’est ce qu’ont dépensé les Français en ligne en 2022 selon la FEVAD (Fédération de l’e-commerce et de la vente à distance).
Une hausse de 13.8% par rapport à 2021 qui était déjà en progression de 15.1%.
Avec un panier moyen en hausse de 6.9% à 65 €.
La FEVAD a fait une étude sur la génération Z : 48% des 12- 25 ans font plus de la moitié de leurs achats en ligne contre 28% en moyenne pour la population.
La hausse de l’e-commerce est tirée principalement par la progression de ventes en ligne de voyage.

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Profits en hausse pour BNP Paribas à 10.2 milliards d’€ contre 9.5 en 2021 et 7.1 en 2020 ;

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Masayoshi Son a préféré ne pas venir faire la présentation des résultats de SoftBank, on le comprend, ils ont annoncé une perte de 5.5 milliards sur le seul dernier trimestre dont une perte de 100 millions de $ sur la plateforme crypto FTX ;

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Nouveau vent de scandale dans l’univers crypto… Ce mercredi, l’une des principales plateformes d’échange de crypto-monnaies, Coinbase, annonce que l’un de ses ex-employés a plaidé coupable lors d’un procès pour délit d’initié. En effet, Ishan Wahi aurait admis sa culpabilité aux deux chefs d’accusation en vue de commettre une fraude électronique. Cette opération lui aurait permis de réaliser d’importants profits grâce à un réseau de complices réalisant des opérations de trading sur la base de ses précieuses informations.

Son principal associé, et frère, Nikhil Wahi, aurait également été jugé il y a un mois, condamné à 10 mois de prison et à une amende de… 892 500$ ! Ishan Wahi quant à lui, risque jusqu’à 20 ans de prison pour ces deux chefs d’accusation. Le verdict de la première affaire de délit d’initié impliquant des crypto-monnaies sera prononcé le 10 mai.

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Le nouveau patron de FTX, qui a pris ses fonctions le 11 novembre, ne compte pas ses heures pour restructurer le géant tombé le 11 novembre.

Le nouveau patron de FTX, John Ray III, a déjà facturé 690.000 dollars au géant américain dans le cadre de la procédure de faillite, rapporte CoinDesk, selon un dépôt au tribunal américain.

A l’époque, ce dernier avait déclaré qu’il facturait ses prestations 1300 dollars de l’heure. Cela porte à croire qu’il a travaillé « 75 heures par semaine pendant ses premiers mois de travail, y compris à Noël », estime le média américain. John Ray III n’est pas n’importe qui: fort de 40 ans d’expériences, l’homme a notamment dirigé différentes restructurations d’entreprises et supervisé certaines liquidations liées à des scandales financiers dont l’affaire bien connue d’Eron qui a éclaté en 2001.

Lors de sa prise de fonction, le 11 novembre dernier à la suite de l’effondrement de FTX, il a fait part de son grand étonnement face aux dysfonctionnements de la société.

« Jamais dans ma carrière je n’ai vu un échec aussi complet des mécanismes de contrôle d’une entreprise et une absence aussi flagrante d’informations financières fiables comme cela s’est produit », avait déclaré ce dernier.

2.000 dollars de l’heure

John Ray III n’est pas le seul travailleur acharné. Selon un rapport consulté par Bloomberg Law, le cabinet d’avocats Sullivan & Cromwell, qui travaille également pour le compte de FTX, pourrait récolter des centaines de millions de dollars d’ici au procès du géant américain, prévu en octobre 2023. Sur les 150 avocats de ce cabinet, 30 associés sont payés 2.000 dollars de l’heure.

Et le résultat est au rendez-vous: récemment, les avocats et John Ray III ont sorti une enquête herculéenne sur les actifs de FTX, qui ont permis de rassurer les victimes sur la procédure de remboursement.

« Nous réalisons des progrès importants dans nos efforts pour maximiser les recouvrements, et il a fallu un effort d’enquête herculéen de notre équipe pour découvrir ces informations préliminaires », a déclaré John J. Ray III, le nouveau patron de FTX.

Pour rappel, FTX doit déjà 3,1 milliards de dollars à ses 50 principaux créanciers, qui seront remboursés en priorité. Selon les documents juridiques, les dettes de FTX se situent entre 10 et 13 milliards, contre 5,5 milliards de dollars d’actifs.

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De 250.000 à 1,5 million de dollars : les nouvelles prévisions de Cathie Wood pour le prix du Bitcoin dans les années à venir

La célèbre investisseuse, connue pour ses paris sur les technologies de demain, revient à la charge avec des prévisions sur l’envolée de la plus importante des cryptomonnaies, dans les années à venir.

Dans l’actu : un rapport annuel de la société d’investissement Ark Invest, présidé par Cathie Wood, appelé « Big Ideas ». Il dépeint les technologies qui pourraient prendre de l’ampleur dans les années à venir, et parle notamment de la situation du Bitcoin en 2030.

Quel prix pour le Bitcoin dans les années à venir ?

Les chiffres : le prix du BTC à la fin de l’année 2030.

  • Dans le cas le moins optimiste, le Bitcoin gagnerait 40% de valeur en moyenne, tous les ans (à partir de son prix du 31 décembre 2022), pour atteindre 258.800 dollars. Soit bien plus que son précédent record de 68.000 dollars, en novembre 2021.
  • En suivant l’estimation de base, il gagnerait 60% tous les ans pour atteindre 682.800 dollars.
  • Selon les perspectives les plus optimistes, le Bitcoin atteindrait 1,48 million de dollars, soit une hausse de 75% tous les ans.
    • Voilà une estimation plus étayée que la dernière que Cathie Wood avait avancée, en 2022. Elle s’attendait alors à un prix d’un million de dollars pour 2030.
  • Ce serait en tout cas une bonne nouvelle pour les investisseurs en Bitcoin, qui ont vu la valeur de l’actif numérique chuter de plus de 60% sur 2022, année horrible pour le marché des cryptomonnaies.
    • En ce début d’année 2023, le BTC a d’ailleurs déjà battu un record : c’était son meilleur mois de janvier depuis 10 ans, avec une hausse de 38%.
    • A l’heure d’écrire ces lignes, il se négocie à 23.000 dollars environ.

Pourquoi une telle envolée ?

L’essentiel : les bases sont fortifiées.

  • Les investisseurs en Bitcoin se consacrent à la croissance à long terme et moins à la spéculation à court terme : « À la fin de l’année 2022, les détenteurs à long terme possédaient 71% de l’offre totale de bitcoins en circulation », peut-on lire dans le rapport.
  • Le rapport note aussi que les investisseurs institutionnels, c’est-à-dire les sociétés d’investissement, restent auprès du Bitcoin, même dans une période baissière comme 2022. Elles en profitent même pour continuer à investir. Le rapport cite par exemple la filiale de BlackRock, Aladdin.

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Après les licenciements, les salaires des cadres de la tech coupés à la tronçonneuse

Le PDG de Zoom annonce réduire son salaire de manière drastique, avec une baisse de 98%. Il fait son mea culpa. Il se sent responsable des erreurs du passé : avoir trop embauché durant la pandémie. La conséquence, aujourd’hui, est une vague de licenciements au sein de l’entreprise.

Pourquoi est-ce important ?

Zoom n’est pas la seule entreprise à avoir eu les yeux plus gros que le ventre : quasi tous les acteurs de la tech américaine ont surfé sur la vague de la pandémie et ont rapidement augmenté leurs effectifs. Ils sont aujourd’hui contraints de couper dans les effectifs. Près de 100.000 personnes ont déjà été remerciées depuis le début de l’année.

Dans l’actu : Zoom annonce une suppression des emplois et une très forte réduction du salaire du patron.

Les chiffres : 6.000 dollars par an.

  • Ce sont 1.300 personnes qui sont remerciées, soit 15% des effectifs de l’entreprise qui commercialise un célèbre outil de visio-conférence. Tous les départements de l’entreprise seraient concernés.
  • Mais la réduction la plus drastique vient du côté du salaire du PDG Eric Yuan : « Je réduis mon salaire de 98% pour l’année fiscale à venir et je renonce à mon bonus pour l’année fiscale 2023″, annonce-t-il dans un communiqué publié mardi.
  • Concrètement, c’est presque comme s’il travaillait gratuitement. De 300.000 dollars annuels, son salaire passe à 6.000. Soit 500 dollars par mois.
  • Il s’agit là uniquement de son salaire de base. Selon le site Salary.com, Yuan a également reçu plus de 800.000 dollars sous forme de « compensation autre ». Dans le communiqué, cette rémunération n’est pas mentionnée parmi les réductions que Yuan s’impose.
  • Pour les autres cadres, la réduction de salaire est moins forte : ils écopent d’une baisse de 20% et renoncent aussi à leurs bonus.
  • Des nouvelles de réductions des coûts très bien accueillies à Wall Street : l’action de Zoom a gagné près de 10% sur la journée de mardi.

« J’ai fait des erreurs »

L’essentiel : la même maladie que la plupart des autres entreprises de la tech américaine.

  • « En tant que PDG et fondateur de Zoom, je suis responsable de ces erreurs et des mesures que nous prenons aujourd’hui – et je veux faire preuve de responsabilité non seulement en paroles, mais aussi dans mes propres actions », explique Yuan pour justifier la baisse de son salaire.
  • L’erreur ? Embaucher à tour de bras, durant la pandémie. Zoom a vu la demande pour ses services exploser dès les premiers jours de la pandémie, avec les confinements qui ont obligé les personnes à travailler depuis chez elles et à voir leurs proches de manière virtuelle. En deux ans, l’effectif a effectivement triplé, précise Yuan.
    • Mais aujourd’hui, les confinements sont loin derrière nous et Zoom a vu la demande chuter de manière considérable.
  • Embaucher à tour de bras durant la pandémie et penser que le boom allait continuer pour toujours : Yuan n’est pas le seul à avoir suivi cette voie. Les acteurs de la Big Tech américaine comme Meta, Alphabet, Microsoft et Amazon ont tous massivement engagé durant la pandémie.

Vague de licenciements dans la tech

Le contexte : la tech licencie sans arrêt.

  • L’année dernière, les entreprises de la tech américaine se sont rendu compte qu’elles avaient eu les yeux plus gros que le ventre, et ont commencé à réduire leurs effectifs.
  • 160.000 personnes ont été remerciées dans le secteur de la tech mondiale en 2022. En ce début de mois de février, le compteur est déjà à 97.520 pour l’année, selon le site layoffs.fyi, qui suit cette évolution méticuleusement. Une vague de licenciements qui reste spécifique à la tech, précisons : ailleurs dans l’économie américaine, le marché du travail est toujours en plein boom, et le chômage au plus bas.
    • Lundi, juste avant Zoom, c’est le constructeur d’ordinateurs Dell qui a annoncé la suppression de plus de 6.000 emplois (5% de ses effectifs). Les quatre acteurs de la Big Tech cités plus haut ont tous supprimé plus de 10.000 postes, ces derniers mois.
  • Dans cette vague de licenciements, la réduction de salaire de Yuan n’est pas la seule, mais elle est, de loin, la plus extrême.
    • Le CEO d’Apple, Tim Cook, a par exemple volontairement réduit son salaire de 40% pour cette année, après des critiques de la part des investisseurs. Apple a, pour l’instant, été épargné par les vagues de licenciement. Cook gagnera 49 millions de dollars cette année.
    • Chez Intel, le CEO d’Intel Pat Gelsinger a vu son salaire réduit de 25% cette année. Chez Google, Sundar Pichai a annoncé réduire ses bonus de manière « significative », mais n’a pas donné de chiffres.
    • Le patron de la banque Goldman Sachs, David Solomon, a subi une réduction de 30% en 2022 pour gagner 25 millions en tout (et la banque a dû réduire ses effectifs de 6,5%). Son homologue de Morgan Stanley, James Gorman, a perdu 10% de son salaire, et a gagné 31,5 millions de dollars.

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La Chine rouvre son économie et on se demande même si Pékin ne songerait pas à adoucir sa posture vis-à-vis de Taiwan. Xi Jinping semble recalibrer sa ligne dure vis-à-vis de Taïwan. Le vice-président du Kuomintang (opposition) Andrew Hsia devrait se rendre en Chine aujourd’hui. Et Pékin fait part de son intention de reprendre les importations de plus de 60 entreprises alimentaires taïwanaises qui figuraient parmi les exportateurs interdits l’année dernière.

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Les États-Unis prévoient de vendre à la Pologne pour environ 10 milliards de dollars d’armes, dont 18 lance-roquettes Himars, renforçant ainsi un allié crucial de l’OTAN. Dans son discours sur l’état de l’Union, le président Biden déclare que les États-Unis sont unis dans leur soutien à l’Ukraine, même si certains législateurs républicains réclament une réduction de l’aide.

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La vérité sur les chars est que l’OTAN et ses pays alliés affaiblissent l’Ukraine au lieu de la renforcer, en lui fournissant des systèmes militaires excessivement compliqués à utiliser, extraordinairement difficiles à entretenir et impossibles à survivre s’ils ne sont pas employés de manière cohérente et soutenus par des partenaires d’armement combiné.

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Les recettes pétrolières et gazières de la Russie chutent de 46 % par rapport à l’année précédente

Les recettes budgétaires de la Russie provenant du pétrole et du gaz ont plongé en janvier de 46 % par rapport au même mois de l’année dernière, en raison des sanctions contre les exportations de pétrole russe, qui ont entraîné une chute du prix du brut, le produit phare de la Russie.

Les recettes budgétaires russes provenant de la vente d’énergie – y compris les taxes et les recettes douanières – ont plongé le mois dernier à leur plus bas niveau depuis août 2020, selon les données de son ministère des Finances compilées par Reuters.

En janvier 2023, le prix de la qualité phare de l’Oural russe était en moyenne 42 % inférieur à celui du même mois de 2022, car sa décote par rapport au Brent s’est accentuée à la suite de l’embargo de l’UE et du plafonnement des prix par le G7, entré en vigueur le 5 décembre.

Le prix moyen de l’Oural en janvier, à 49,48 dollars le baril, était plus de 30 % inférieur à celui de janvier 2022, où il était en moyenne de 85,64 dollars le baril, a indiqué le ministère russe des Finances en début de semaine.

La Russie calcule les droits d’exportation dus au budget en fonction du prix de l’Oural. Cela a réduit ses revenus en raison de la forte décote de l’Oural par rapport au Brent, qui a parfois atteint près de 40 dollars le baril.

Le Brent s’échangeait à environ 82 dollars le baril tôt vendredi, tandis que l’Oural, selon les estimations de Reuters, s’échangeait à environ 53,60 dollars le baril.

La Russie envisage de taxer ses compagnies pétrolières sur la base du prix du Brent – au lieu de l’Oural – afin de limiter les retombées sur les recettes du budget russe dues à la décote croissante de l’Oural par rapport au Brent, a rapporté vendredi le quotidien russe Kommersant, citant des sources.

La Russie cherche des moyens de réduire la forte décote de l’Oural et de stabiliser ses revenus pétroliers. Fin janvier, le président russe Vladimir Poutine a ordonné au gouvernement de soumettre dans un délai d’un mois des propositions visant à modifier la méthodologie de calcul des taxes sur le pétrole, ont indiqué les sources de Kommersant.

L’interdiction et le plafonnement des prix du pétrole par l’UE coûtent à la Russie environ 174 millions de dollars (160 millions d’euros) par jour en raison de la chute des volumes d’expédition et des prix du pétrole russe, a indiqué le Centre for Research on Energy and Clean Air (CREA), basé en Finlande, dans un rapport publié le mois dernier. Les pertes de revenus devraient atteindre 304 millions de dollars (280 millions d’euros) par jour avec les mesures supplémentaires qui sont mises en œuvre depuis le 5 février, selon le CREA.

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Un riche ami du Kremlin achète une ancienne base aérienne américaine à Francfort

Pourquoi est-ce important ?

Comme de plus en plus d’oligarques se retrouvent sur les listes de sanctions de l’Union européenne et des États-Unis, ils doivent devenir plus ingénieux. De plus en plus de détails sur leur modus operandi et sur la manière dont ils tentent de contourner ces sanctions sont révélés.

L’actualité : Une ancienne base militaire américaine est rachetée par un oligarque russe.

  • Vendredi, l’agence de presse allemande DPA a écrit que l’aéroport de Francfort-Hahn aura bientôt un nouveau propriétaire. L’oligarque russe Viktor Kharitonin, par l’intermédiaire de sa société NR Holding, paierait 20 millions d’euros pour l’aéroport, qui peut accueillir même les plus gros avions du monde.
  • Le Russe a amassé sa fortune en tant que fondateur et propriétaire de Pharmstandart, une multinationale pharmaceutique qu’il a cofondée avec Roman Abramovich. Sa société a notamment été chargée de fabriquer le vaccin russe contre la COVID-19, Sputnik V. Par l’intermédiaire de NR Holding, Kharitonin est également actionnaire majoritaire du circuit de course allemand Nürburgring.
  • Kharitonin est connu pour avoir des liens avec certaines personnalités importantes au sein et autour du Kremlin. Par exemple, il est un ami de longue date de Tatyana Golikova et de son mari, Viktor Khristenko. Tous deux ont déjà occupé certaines fonctions au sein du gouvernement russe : Mme Golikova est actuellement vice-première ministre de Russie ; son mari l’a été en 1999 et 2000. Il a ensuite été ministre de l’Industrie entre 2004 et 2012.
  • Malgré cela, l’oligarque ne figure pas sur les listes de sanctions européennes ou américaines. Toutefois, le département du Trésor américain sait que l’oligarque a gagné son argent grâce aux règles fiscales de Poutine : M. Kharitonin a déplacé sa holding « Augment Investments« , qui détient la majorité de Pharmastandart, de Chypre vers la région administrative spéciale (RAS) de l’île d’Oktyabrsky, un îlot situé près de Kaliningrad. Les entreprises de cette île bénéficient d’une importante exonération fiscale et peuvent ainsi éviter les sanctions de l’Occident.

L’histoire : Avant que l’aéroport ne soit utilisé pour des vols civils, les Américains le contrôlaient.

  • L’aéroport de Francfort-Hahn a été utilisé par l’armée américaine pendant la guerre froide, comme base avancée. Même lorsque la guerre froide a pris fin, les Américains ont maintenu une présence. À son apogée, la base aérienne comptait 13.000 personnes et accueillait des chasseurs F-16.
  • En 1993, le commandement de la base a été transféré aux Allemands ; une petite partie de l’infrastructure est encore utilisée par les Américains pour les communications radio. En 2012, il a finalement été décidé de transférer l’aéroport au gouvernement allemand, et de l’utiliser pour des vols civils. De cette façon, l’aéroport de Francfort, situé à proximité, a été quelque peu soulagé. Le propriétaire de l’aéroport international de Francfort, Fraport AG, a reçu 65 % des actions de Frankfurt-Hahn.

Ensuite : Des années financièrement difficiles, une faillite et un rachat. Par un Russe avec des connexions au Kremlin.

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La joie que suscite en Europe l’élection de Joe Biden aux dépens de Donald Trump s’est transformée en frustration depuis quelque temps. Parce que Joe Biden s’avère être un client bien plus coriace sur le front du commerce que ne l’a jamais été Donald Trump. Le discours sur l’état de l’Union a montré une fois de plus qu’il s’agira également de « l’Amérique d’abord » au cours des prochaines années.

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Les États-Unis ont les soins de santé les plus coûteux au monde

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Le nombre de morts en Turquie et en Syrie approche les 8’000, tandis que plus de 11’000 bâtiments ont été endommagés, emprisonnant de nombreuses personnes dans des températures glaciales. Des secousses d’une magnitude d’environ 5 continuent de frapper la région. Les dépenses publiques pour réparer les dégâts pourraient être équivalentes à 5,5% du PIB, selon Bloomberg Intelligence.

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La bourse turque a interrompu les échanges d’actions et de produits dérivés mercredi (pour la première fois en vingt ans) après qu’un effondrement de plusieurs jours a fait perdre des dizaines de milliards de dollars à la valeur de ses principales actions à la suite des puissants tremblements de terre de lundi qui ont fait plus de 11 000 morts dans les zones sinistrées du sud de la Turquie et de la Syrie.

« Notre bourse a décidé d’interrompre les échanges sur les marchés des actions, des contrats à terme et des options », a écrit la Borsa Istanbul dans un communiqué mercredi. Aucun délai n’a été fixé pour la reprise des transactions.

L’indice Borsa Istanbul 100 a plongé de 7,1 % dans les échanges d’aujourd’hui, les opérateurs craignant que les dommages étendus aux infrastructures, les problèmes logistiques et l’arrêt partiel de l’économie n’affectent gravement la croissance économique dans les mois à venir. Depuis le séisme, l’indice phare des actions a perdu 16,24 %. L’indice a également basculé dans un marché baissier après avoir atteint un sommet en janvier.

La chute de 16 % depuis le début de la semaine place l’indice sur la voie de la pire semaine depuis octobre 2008.

À New York, l’iShares MSCI Turkey Exchange Traded Fund, le plus grand ETF concentré sur les actions turques, a chuté de 5,2 % dans les échanges de pré-marché.

Pendant ce temps, la livre turque est restée stable par rapport au dollar, car elle est gérée de manière stricte par la banque centrale.

« Lors de catastrophes comme celle-ci, la suspension des transactions boursières est une meilleure décision pour protéger les investisseurs », a déclaré à Bloomberg Haydar Acun, associé directeur de Marmara Capital à Istanbul.

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Il y a 5 ans, SpaceX envoyait une Tesla dans l’espace : où se trouve-t-elle maintenant ?

La voiture personnelle d’Elon Musk, PDG de Tesla et de SpaceX, avait été envoyée dans l’espace à l’occasion du vol inaugural de la fusée Falcon Heavy, le 6 février 2018.

L’actualité : cela fait 5 ans que la Tesla Roadster de l’espace a quitté l’atmosphère terrestre. L’occasion de revenir sur ce lancement pour le moins particulier.

Le détail : le 6 février 2023, la voiture aurait effectué environ trois boucles et un quart autour du soleil et serait située à environ 327 millions de kilomètres de la Terre, selon les données du site de suivi WhereIsRoadster.com.

  • Elle a pourtant parcouru environ 4 milliards de kilomètres. Comment expliquer cette différence de chiffres ?
  • La Tesla ne suit pas une trajectoire rectiligne, mais plutôt une orbite, soit une trajectoire elliptique autour du soleil. Autrement dit, elle effectue une sorte d’ovale autour de l’astre, de la même manière que la Terre.
  • Ce qui signifie qu’elle est parfois très proche de la planète bleue et, à d’autres moments, elle avoisine Mars.
    • Elle s’est rapprochée pour la première fois de la planète rouge en 2020, passant à moins de 5 millions de kilomètres de Mars.
    • La vitesse actuelle de la Roadster serait actuellement de 26.000 km/h.

Où se trouve-t-elle exactement ? C’est difficile à dire.

  • Le site WhereIsRoadster propose en réalité une estimation de l’endroit auquel la Tesla d’Elon Musk est censée se trouver calculée sur base de données de sa trajectoire initiale.
  • Mais rien ne dit qu’elle est toujours en un seul morceau et qu’elle suit la même voie depuis ses premiers jours dans l’espace.
  • Le fait est qu’il est possible que le véhicule ait été dévié de sa trajectoire, voire qu’il soit désormais en morceau, suite à une rencontre avec un météore ou un autre objet spatial.
  • Les observations directes de l’engin ont pris fin quelques semaines après sa mise en orbite au sommet d’une fusée Falcon Heavy.
    • La hype autour de cette Tesla de l’espace s’est rapidement estompée, en raison d’une valeur scientifique limitée.
Crédit : WhereIsRoadster
Crédit : WhereIsRoadster

Résultat d’un spectacle : la Tesla Roadster n’avait pas pour autre but que de service de « charge utile factice » jetable lors de la première mission de la fusée Falcon Heavy, si ce n’est d’attirer les projecteurs.

  • Elon Musk prédisait que ce lancement avait 50 % de chances de réussir.
  • Cela ne lui a pas empêché de soigner son « spectacle » puisque la voiture a embarqué avec elle plusieurs « Easter eggs ».
    • Outre son pilote baptisé « Starman » vêtu d’une combinaison spatiale, l’autoradio de la voiture a diffusé la chanson « Space Oddity » de David Bowie jusqu’à épuisement de sa batterie (dont l’autonomie était de 6 heures).Un exemplaire du livre « Le Guide du Voyageur Galactique » est rangé dans la boite à gant, avec un papier sur lequel est écrit : « Ne paniquez pas », en anglais. Message également écrit sur l’écran du tableau de bord de l’engin. Sur une carte électronique de l’ordinateur de bord sont gravés les mots « Made on Earth by humans » (« Fabriqué sur Terre par des humains »).
    • Enfin, les œuvres de l’écrivain de science-fiction Isaac Asimov ont également été stockées dans la voiture, dans un périphérique de stockage.
  • L’homme qui croit toujours que l’humanité colonisera d’autres planètes, notamment Mars, espère également que ses « descendants pourront ramener [le roadster] dans un musée ».

Et maintenant ? La Tesla de l’espace ne devrait pas se rapprocher d’une planète avant 2035. Il s’agira de Mars. Il faudra attendre 2047 et 2050 pour que le véhicule repasse à proximité de la Terre, soit à environ quelques millions de kilomètres, selon les données de la NASA.

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Le facteur déterminant de l’insatisfaction à l’égard des banques est le service client. Les entreprises n’apprécient en général pas le temps que prennent des opérations basiques, à cause de règles strictes.

Dans l’actu : Un sondage réalisé par Greenwich auprès de plus de 200 grandes entreprises a révélé que la moitié des personnes interrogées envisageaient de changer de banque. En cas de récession, ce chiffre serait encore plus élevé, car les entreprises voudront renforcer leur accès au crédit.

  • La principale raison indiquée par les entreprises pour cette volonté de changer de banque est le service client.

Les chiffres

  • La proportion d’entreprises ayant déclaré avoir eu une expérience « bonne » ou « excellente » avec leur banque lors de l’ouverture d’un compte est passée de 70 % en 2021 à 44 % en 2022.
  • 71 % des entreprises ont cité la facilité de faire des affaires (ou ease of doing business) comme un facteur décisif dans le choix d’un établissement de crédit. Ce critère est plus important que la taille du prêt ou le coût.
    • Le service client vient ici à la quatrième place (68%), juste derrière « taille de l’engagement de crédit » et « prix compétitif ». L’année dernière, le service client comptait avait un score de 81%, soit le meilleur de la liste.
  • L’engagement de la banque à être regardante aux critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG), qui représentait 9 % l’année dernière, est important pour 2 % des entreprises lorsqu’elles choisissent une banque aujourd’hui. Les banques, de leur côté, sont surprises par le peu d’attention que les entreprises accordent aux scores et aux objectifs ESG des banques.
  • Bank of America et JP Morgan sont apparues comme les meilleures banques de 2022.

Les raisons

  • Le renforcement de la réglementation depuis la crise financière de 2008 a contraint les banques à une administration et un contrôle supplémentaires. Les principes de connaissance du client (KYC) et les réglementations contre le blanchiment d’argent ont rendu les opérations bancaires plus compliquées. Les retards en sont une conséquence.
  • Un client témoigne sur les renseignements pour l’ouverture d’un compte dans une banque. « Il a fallu 35 jours bancaires pour que le compte soit entièrement ouvert et prêt à être utilisé, ce qui est absolument ridicule. La cause première de ce délai était le KYC », indique-t-il dans le sondage.
  • En outre, 70 % des entreprises ont déclaré que, bien que les banques investissent beaucoup dans les nouvelles technologies, dans l’analyse prédictive et l’intelligence artificielle, elles en tirent peu de bénéfices. Pourtant, 70 % des entreprises ont également déclaré que leurs banques se situent au-dessus de la moyenne en ce qui concerne ces fonctions. Cela peut indiquer une mauvaise communication à cet égard.

L’étude est basée sur 265 entretiens avec de grandes banques d’affaires, 307 entretiens avec de grandes sociétés de gestion de trésorerie et 130 entretiens avec des sociétés commerciales et financières américaines ayant un chiffre d’affaires annuel de deux milliards de dollars ou plus.

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« Qui a pris de l’entendement en la logique ? »

Qui a pris de l’entendement en la logique ? où sont ses belles promesses ?

Michel de Montaigne – Essais (1595) – Livre III Chapitre VIII

EN BANDE SON :

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4 réponses »

  1. sur ChatGPT je ne dirais pas que c’est un Bug ou un défaut quand en posant un contexte extrême on obtient des réponses qui ne sont plus politiquement correctes : je ne suis pas cannibale mais si je me retrouvais dans une catastrophe aérienne où manger les morts serait nécessaire pour survivre je le ferais, c’est déjà arrivé et je ne vois pas de danger à ne pas être politiquement correct, au contraire, il faut arrêter pacifiquement, mais assez d’hypocrisie, le conformisme n’est pas une valeur mais un biais cognitif !

    • Il me semble que ce n’est pas seulement le conformisme à la pensée dominante qui pose problème, après tout qu’attendre d’autre d’une machine somme toute binaire donc primaire et incapable dans ses synthèses analytiques de présenter les versions minoritaires et alternatives. Ce qui pose véritablement problème c’est l’incapacité de la machine à gérer les paradoxes : le tout est dans ses contraires au delà du bien et du mal. Seule une lecture paradoxale de l’histoire permet de toucher à une parcelle de vérité…

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