Bloomberg

Regard sur les Pays Emergents : Le coup de stylo sur les B.I.C de la semaine 25,26 et 27…

Des nouvelles de mon stylo à 3 couleurs : Brésil, Inde et Chine….La Russie Poutinienne a une couleur « spéciale » non répertoriée par mon stylo… 

Les investisseurs haussiers sur les actions ont favorisé le caractère cyclique avancé des marchés émergents, et leurs fondamentaux stratégiquement attrayants….

PLUS DE DETAILS EN SUIVANT :

 Parallèlement, les baissiers ont considéré que les pays en voie de développement constituaient le moins mauvais investissement en actions et se sont donc positionnés sur les marchés émergents afin d’augmenter le beta tout en restant globalement sous-pondérés en actions. Tant pour les haussiers que pour les baissiers, les marchés émergents ont été un bon thème d’investissement. Selon l’indice de valorisation composite  de JP Morgan appliqué aux actions des marchés émergents, à partir de quatre mesures de valorisation et en rebasant l’indice sur la moyenne de la période 1966-2008. On observe  que les valorisations des marchés émergents se sont réappréciées de 55% depuis octobre 2008 mais qu’elles restent encore en deçà de la moyenne des 13 dernières années. Bloomberg a indiqué que 22 marchés émergents représentaient désormais 24% de la capitalisation boursière mondiale, contre 18% en début d’année. Cela résulte de la surperformance de l’indice MSCI Emerging Markets, qui a réalisé  au 6 juillet 2009 une performance totale de 30,7% depuis le début de l’année contre seulement 3,5% pour l’indice MSCI World. Du point de vue stratégique, les marchés émergents restent donc attrayants :  la performance économique de la région sera supérieure dans la reprise mondiale. De surcroît, les Emergents constituent le véhicule d’investissement le plus évident pour jouer la croissance sans précédent de la liquidité mondiale, compte tenu de leurs marchés de capitaux et systèmes bancaires relativement étriqués. De fait, les afflux de capitaux massifs vont inéluctablement soit stimuler les prix des actifs domestiques, soit produire une appréciation des devises si les banques centrales concernées cherchent à stériliser ces flux. Ces deux possibilités sont favorables aux investisseurs étrangers. De plus en dépit de la popularité déjà enregistrée de cette classe d’actifs, les valorisations des Emergents restent raisonnables, et ce, même après la réappréciation de 55% enregistrée depuis octobre 2008, l’indice de valorisation composite de JP Morgan  évolue toujours sous sa moyenne de 1996-2008. D’après EPFR, les flux dans les fonds d’investissement spécialisés sur les marchés émergents se sont élevés à 26,5Md$ au deuxième trimestre 2009, dont 3,8Md$ en faveur de la Chine uniquement. Defait, en cumulé, les flux à destination des marchés émergents ne sont déjà plus très loin des plus hauts historiques atteints fin 2007. Par rapport aux autres principaux marchés, les marchés émergents semblent toujours légèrement surachetés, avec une dispersion sectorielle qui se situe à des niveaux extrêmes…..

CHINE

Les rumeurs faisant état, mois après mois, d’une forte hausse du crédit en Chine ne sont toujours pas confirmées mais il est probable que le chiffre final dépasse les 700 Mds de yuans. La croissance du crédit bancaire en Chine devrait dépasser les 25% en 2009. Du côté des sociétés, la saison des résultats du 2e trimestre étant sur le point de commencer. Les prévisions de profits pour les banques chinoises, de Hong Kong, d’Indonésie et de Singapour devraient surprendre à la hausse en raison de montants de provisions moins élevés qu’attendus .En juin, l’Indice de Production Industrielle en Chine a atteint 53,2 points (au-dessus du seuil des 50 points, nous sommes dans une phase d’expansion de capacité) avec, notamment, le carnet de nouveaux ordres export en hausse de 1,3 point (à 51,4), signe d’une amélioration de la demande globale…. 

INDE

La quinzaine a été marquée par le verdict de la Haute cour de justice de Bombay, favorable à Reliance Natural Ressources qui affirme que le gaz vendu par Reliance Industries devait être vendu à 2,34 $ / mmbtu (Million Metric British Thermal Unit) contre 4,2 demandé par Reliance Industries. Le cours de Reliance Industries perd près de 14% en une semaine entraînant ainsi une petite correction du Sensex. Il est fort probable que cette décision de justice soit portée devant la Cour Suprême indienne. Comme attendu, l’inflation est négative (à -1,61%), un plus bas depuis trois décennies. Il est important de souligner que, contrairement aux apparences, l’Inde n’est pas en situation de déflation. Cette inflation négative est principalement due à un effet de base particulièrement favorable (l’inflation est passée de 4,3% à 12,9% entre janvier et août 2008). Ce petit tassement du marché indien est très sain. Il est important d’attendre la publication des résultats du 1er trimestre de l’année fiscale 2010, dans environ un mois, tout comme le vote du Budget pour valider le bien-fondé de la forte appréciation du marché indien. . la publication, à partir de mi-juillet, des résultats trimestriels sera cruciale pour valider la forte progression du marché indien, en hausse de plus de 50% depuis le début de l’année. Le marché indien se traite à un PE moyen de 17x pour une croissance bénéficiaire d’environ 5%. A noté d’importantes levées de fonds pour environ 1,5 Md $ à travers de nombreux placements privés. Le marché en attend une supplémentaire pour environ 4 Mds $ dans les deux prochains mois….

L’Inde qui  vise une croissance annuelle de 9%  s’endette massivement pour relancer l’économie. La bourse a chuté de 5,8% lundi 6 Juillet jour de vote très attendu du Budget 2009-2010

. Le ministre des Finances, Pranab Mukherjee, prévoit de lever 93 milliards de dollars sur le marché, poussant le déficit budgétaire de 6% à 6,8% du produit intérieur brut, le niveau le plus élevé depuis seize ans.Les investisseurs n’ont pas caché leur déception. Ils espéraient que le ministre des Finances prévoie de privatiser de nombreuses entreprises publiques qui plombent les comptes de l’Etat. Selon eux, la nouvelle majorité issue des législatives de mai a pourtant les coudées franches pour passer à l’acte et réduire le déficit public. 

Le budget fait de la relance la première priorité. La dette financera les projets d’infrastructures (route, rail, ponts, tunnels). L’économie indienne a été frappée de plein fouet par la baisse de demande dans les pays industrialisés en récession. Certains secteurs dont le textile et l’outsourcing informatique ont licencié massivement ces derniers mois. Les travaux publics relanceront l’emploi, espère New Delhi, notamment pour les populations rurales, qui forment le réservoir d’électeurs du Congrès, le principal parti gouvernemental. L’Inde compte, selon la Banque mondiale, 620 millions de personnes vivant avec moins de 2 dollars par jour. L’Etat vise une croissance annuelle de 9% ces prochaines années. Pour 2009, elle sera de 7%. 

BRESIL

Sa progression  a été  portée par plus de 7 Mds $ de placements effectués le mois dernier). Le compte-rendu de la dernière réunion de la banque centrale a été publié. Même si l’ensemble des participants était en faveur de la poursuite des réductions, il est probable que le rythme des baisses soit réduit. Les chiffres de ventes de voitures des deux premières semaines de juin ont montré une hausse de 11% par rapport à avec la première moitié de mai et de 8,5% à la même période en 2008. A noter que le marché a bien accueilli les nouvelles émissions d’actions sur le marché primaire, ce qui indique que l’appétit pour le risque est bon. L’indice du climat des affaires progressé de 4,8% en juin et les ventes de voitures de 15 % sur une année glissante.

source edram

FONDS SOUVERAINS

Les fonds souverains résistent à la récession, selon McKinsey

Par Jean-Pascal Baechler  le temps 9/7/09

Etude Les excédents engrangés l’an dernier par les exportateurs de pétrole et les pays d’Asie ont compensé les pertes de leurs investissements. Leur fortune continuera d’augmenter

Les fonds souverains ont bien résisté à la crise, estime McKinsey Global Institute (MGI). Dans une étude publiée jeudi, le bureau de recherche économique de la société de conseil relève que les placements à l’étranger de ces fonds chargés de faire fructifier les excédents commerciaux des exportateurs émergents ont bien résisté à la crise.

Les portefeuilles des producteurs de pétrole, pays du Golfe, Norvège et Russie notamment, se montent à 5000 milliards de dollars à fin 2008 (–2% sur un an), ceux des pays d’Asie, y compris les réserves de leurs banques centrales, à 4800 milliards (+8%).

En Asie, la hausse est due à l’accumulation de réserves par la Chine, les investissements des autres pays ayant été déficitaires. Du côté des pétrodollars, la plupart des fonds souverains – à l’exception notable de celui de la Norvège qui est plus exposé aux marchés actions – ont bénéficié de leur allocation prudente, en obligations. De plus, d’éventuelles pertes sur les marchés ont été compensées par l’envol du prix du baril au premier semestre.

Reprise attendue en 2010

Après la faillite de Lehman Brothers en septembre, les nouveaux investissements ont été rares. En outre, MGI observe que les exportateurs de pétrole ont aussi augmenté leurs investissements domestiques, de 790 milliards en 2007 à 970 milliards l’an dernier.

Les excédents commerciaux continueront de gonfler les ressources à disposition. Sur la base d’un scénario «prudent», une reprise de la croissance mondiale à partir de mi-2010, McKinsey a estimé les montants des investissements à l’étranger – les économies concernées ne pouvant absorber des montants aussi importants – en 2013. Ils devraient progresser à 8900 milliards pour les fonds souverains des exportateurs de pétrole, à 7500 milliards en Asie. Sur ce continent, la crise ralentit l’accumulation de réserves et l’essentiel de l’augmentation sera à nouveau dû à la Chine.

MGI souligne que les fonds souverains resteront des investisseurs puissants, ce qu’il appelle des «power brokers». Une fois la situation stabilisée, ceux des exportateurs de pétrole chercheront des opportunités sur les marchés émergents. Du côté de l’Asie, le bureau de recherche attend une inflexion des stratégies d’investissement en direction des matières premières et d’une réduction de la dépendance du dollar.

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