France : Surtout ne pas boire le vin tiré jusqu’à la lie…Investir dans des crus, petits ou grands, s’avère moins risqué qu’acheter des actions

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Et si le vin remplaçait l’or comme valeur refuge?

Un tel scénario est tout simplement cauchemardesque pour les amateurs de petits et grands crus, ceux qui prennent encore plaisir à déboucher la bouteille qu’ils ont acquise pour plusieurs dizaines, parfois plusieurs centaines d’euros. La production du breuvage étant par nature inextensible, les prix s’envoleraient de jour en jour, comme ceux du pétrole lorsque les traders se persuadent que la pénurie guette la planète.

L’investisseur avisé risque pourtant de peu se soucier des épicuriens. Surtout s’il lit attentivement une étude publiée par deux économistes de l’Université de Fribourg, Philippe Masset et Jean-Philippe Weisskopf, et récemment relayée par l’agence Reuters.

Ces deux chercheurs recommandent de placer jusqu’à 20% des portefeuilles en bouteilles. Après avoir compilé 144 enchères menées entre 1995 et 2009, portant sur 237 millions de dollars de transactions, menées aux Etats-Unis, ils ont en effet constaté que la valeur du liquide – blanc ou rouge – a résisté tant aux attentats du 11 septembre 2001 qu’au boycott américain sur les produits français à l’époque (2003) où Paris avait refusé d’envoyer quelques régiments de légionnaires en soutien à l’armée en Irak. Même la crise financière de 2008-09 n’a guère fait diminuer l’indice des vins inventé par les deux chercheurs que de 18%. Autant dire rien, comparé au plongeon de 50% et plus de la plupart des bourses…

Alors Santé !!!