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Kobané ville martyre: « C’est une horreur, un carnage » pour les Kurdes

Le martyre de Kobané, près de tomber aux mains du groupe Etat islamique

 (AFP) 7/10/14

La ville syrienne de Kobané, à la frontière turque, est presque tombée aux mains des djihadistes qui multiplient exactions et violences contre les Kurdes sur leur chemin. Pour Ankara, qui a longtemps été réticent, une opération militaire terrestre s’impose

La ville syrienne de Kobané à la frontière turque est «sur le point de tomber» entre les mains des jihadistes, a déclaré mardi le président turc Recep Tayyip Erdogan, qui a jugé nécessaire une opération militaire terrestre pour arrêter le groupe Etat islamique (EI).

«Larguer des bombes depuis les airs ne mettra pas un terme à la terreur. La terreur ne sera pas stoppée par des frappes aériennes et tant que nous ne coopérerons pas en vue d’une opération terrestre avec ceux qui mènent le combat sur le terrain», a déclaré M. Erdogan devant des réfugiés syriens dont il visitait le camp à Gaziantep (sud).

Des avions de la coalition dirigée par les Etats-Unis ont bombardé mardi plusieurs positions tenues par les jihadistes à Kobané, a rapporté une journaliste de l’AFP depuis la frontière turque toute proche.

Combats au sol

Les combats se poursuivaient dans plusieurs quartiers de la troisième ville kurde de Syrie (Aïn al-Arab en langue arabe) entre les combattants kurdes et les forces de l’EI, qui sont entrées lundi dans l’est de la ville après plusieurs jours d’intenses bombardements.

Les combattants jihadistes ont pris trois quartiers de l’est et ont ensuite étendu les combats au sud et à l’ouest face à des combattants des Unités de protection du peuple kurde (YPG), principale milice kurde syrienne, bien moins nombreux et moins bien armés qu’eux.

Il s’agit désormais d’»une guérilla urbaine», a indiqué le directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane.Son ONG a fait état de plus de 400 morts, en grande majorité des combattants des deux camps, depuis le début de l’offensive jihadiste le 16 septembre. La ville a été vidée ces dernières semaines de la majorité de ses habitants, qui craignent les représailles des jihadistes semant la terreur dans les vastes régions sous leur contrôle en Syrie et en Irak, où ils commettent viols, exécutions et persécutions.

S’ils réussissaient à conquérir entièrement Kobané (Aïn el-Arab en arabe), la troisième ville kurde de Syrie, les jihadistes s’assureraient le contrôle sans discontinuité d’une longue bande de territoire à la frontière syro-turque.

«Nous suivons les attaques lancées sur Kobané et d’autres villes où vivent nos frères kurdes avec une grande inquiétude», a poursuivi le chef de l’Etat turc.

Selon  Erdogan, le nombre de réfugiés syriens de la région de Kobané accueillis en Turquie depuis le début de l’offensive de l’EI a désormais atteint la barre des 200.000.

Le Parlement turc a donné le 2 octobre son feu vert formel au gouvernement islamo-conservateur au pouvoir à Ankara en vue d’une intervention militaire en Syrie et en Irak contre les jihadistes de l’EI.

L’armée turque a considérablement renforcé son dispositif autour du poste-frontière de Mursitpinar (sud), à quelques kilomètres à peine de Kobané, mais n’est jusque-là pas intervenue pour venir en aide aux combattants kurdes qui défendent, la ville, provoquant la colère des populations kurdes du pays.

Lors d’un entretien accordé lundi soir à la chaîne d’information CNN, le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu a répété que son pays était prêt, sous conditions, à faire ce qui est nécessaire pour combattre la menace jihadiste à ses frontières.

Catégories :REBLOG, Syrie, Turquie

2 réponses »

  1. Oui sauf que la coalition ne fait que des « boulettes »… tout d’abord, elle bombarde une école tuant 47 enfants, avec la complicité de l’Unicef, elle lance un vaste plan de vaccination qui tue 16 enfants en Syrie, puis en Irak, elle balance de l’aide à Daech et pour finir,vient de bombarder les combattants qui luttaient contre Daech…

    Qu’on nous prendrait pour des cons que ça m’étonnerait pas..

  2. Erdogan est un homme qui joue double-jeu et il est ravi de voir les Kurdes syriens se faire massacrer. C’est un fait et c’est pourquoi il demande à l’armée de retenir les Kurdes de Turquie rejoindre leur frères syriens. Les soldats turcs répriment plus violemment les manifestants kurdes sur sol turc et verrouillent complètement la frontière. Une façon pour lui, qui a quand même permis à ce que les camps d’entraînement des djihadistes s’installent près d’Antioche, la dernière ville pluriculturelle de Turquie.

    Et d’abord, qu’est-ce qu’il fout là Erdogan?! Il est président maintenant. Plus premier ministre…

    Gene

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