Art de la guerre monétaire et économique

Tournez Manège : Barroso rejoint Goldman Sachs une mauvaise nouvelle pour Draghi ; une excellente pour Merkel (Avec Note du Lupus)

Tournez Manège :  Barroso rejoint Goldman Sachs une mauvaise nouvelle pour Draghi ; une excellente pour Merkel 

NOTE DU LUPUS

Les Néocons tentent de reprendre la main aux Mondialistes en Europe

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Il y a peu nous écrivions concernant l’Italie et ses soucis bancaires :

« Concernant GS en Italie nous doutons que cette fois la tradition soit respectée, Goldman est désormais trop occupé à soutenir et Hilary la nouvelle dame en fer aux US, et le Pan Germanisme en Europe… »

 Nous voilà confirmé dans nos dires par Barroso en personne, Néocon confirmé qui fut longtemps l’ex maoiste sherpa des américains au sein de la commission européenne puis  le faire valoir et vice-président exécutant de Merkel en matière de règlement des questions dites européennes au sein de la commission allemande… Sa nomination n’a donc rien d’un hasard puisqu’il s’agit pour les Américains après le Brexit de trouver de nouvelles courroies de transmissions en Europe et pour les Allemands  à la fois de trouver de l’argent frais pour sauver leurs banques…et de remettre le reste de l’Europe au ryrthme de leur (pas de) loi… 

Barroso rejoint Goldman Sachs : encore une mauvaise nouvelle pour l’Europe

Par Romaric Godin  |  08/07/2016, La Tribune

José Manuel Barroso rejoint Goldman Sachs comme président non exécutif. (Crédits : Reuters)
L’ancien président de la Commission européenne aidera la banque d’affaires américaine à gérer l’après-Brexit. Un transfert qui envoie un message négatif de plus au débit de l’UE.

Les « portes tournantes » continuent de tourner. L’ancien président de la Commission européenne, le Portugais José Manuel Durão Barroso, a été recruté par la banque d’affaires étatsunienne Goldman Sachs pour l’aider à gérer les conséquences de la sortie annoncée du Royaume-Uni de l’Union européenne après le référendum du 23 juin dernier. Il sera ainsi nommé président non exécutif de Goldman Sachs International (GSI) à Londres et, de surcroît, il aura le titre de « conseiller ».

Aider Goldman Sachs à gérer le Brexit

Selon le Financial Times, José Manuel Barroso entend « faire ce qu’il peut pour adoucir les effets négatifs du Brexit ». Les banques d’affaires américaines ont naturellement choisi Londres comme base d’opération pour leurs activités européennes. Mais si le Royaume-Uni perd son accès au marché unique européen, il leur faudra ouvrir de nouvelles filiales dans un pays de l’Espace économique européen. Quel pourrait alors être le rôle de l’ancien président de la Commission ?  Aura-t-il pour charge de faire du lobbying auprès des négociateurs européens qu’il connaît fort bien pour sauvegarder cet accès de la finance londonienne au marché unique (le fameux « passeport » européen) ? Cherchera-t-il à négocier des avantages avec un éventuel « point de chute » ? Pour le moment, il va déménager à Londres et croit que « Londres restera un centre financier mondial très important », indique-t-il au FT.

Le problème de l’indépendance

Évidemment, ce « transfert » pose une question centrale : celle de l’indépendance. Les liens entre Goldman Sachs et d’autres grandes banques et de nombreux fonctionnaires européens ou nationaux posent de véritables problèmes, notamment dans la gestion de la crise financière. Le cas le plus souvent cité est celui de Mario Draghi. L’actuel président de la BCE depuis 2011 a été vice-président de la branche européenne de Goldman Sachs de 2002 à 2005. Or, Goldman Sachs n’est pas une banque comme les autres. C’est elle qui a aidé le gouvernement grec à détourner la méthode de calcul du déficit public par des produits de « swaps » qui permettaient de reporter à plus tard une partie de ce déficit. Grâce à ce tour de passe-passe, la Grèce était entrée dans la zone euro en 2002. Ce mécanisme avait été utilisé, du reste, par l’Italie, en 1997 pour rejoindre l’union monétaire à une époque où le directeur général du trésor transalpin était un certain… Mario Draghi.

Le comportement de José Manuel Barroso durant la crise

Et pour José Manuel Barroso ? Cette nomination n’est pas neutre. En tant que président de la Commission, cet homme a été un des responsables des erreurs de gestion des années 2010-2013. Partisan d’une austérité forte et d’un ajustement féroce, il a participé à la troïka dans tous les pays touchés par la crise, de la Grèce à l’Irlande. Or, le principe de ces « sauvetages » a été de sauvegarder les intérêts des créanciers des États, principalement les banques. José Manuel Barroso a notamment participé aux pressions contre l’Irlande pour empêcher le gouvernement de ce pays de réduire le fardeau porté par sa populations en faisant participer les créanciers des banques irlandaises. L’ancien président de la Commission, qui n’a jamais vraiment eu à répondre de ces choix devant le parlement européen, a donc géré au mieux les intérêts du secteur financier dans une crise causée à l’origine par des produits vendus à la Grèce par Goldman Sachs qu’il rejoint à présent.

Un combattant contre la « mauvaise finance » ?

Certes, dans son interview au Financial Times, l’ancien premier ministre portugais, chef de file lors de la Révolution des œillets en 1974 du Mouvement révolutionnaire du prolétariat portugais (MRPP, maoïste) avant de rejoindre en 1980 le parti social-démocrate (PSD) de centre-droit, se présente comme celui qui a entamé un « effort global de régulation et de supervision » de la finance. Mais son bilan, de ce point de vue, reste contestable. Le projet Barnier de séparation bancaire, assez timide, a été abandonné. L’union bancaire n’a pas été conclue sous la direction de José Manuel Barroso et montre déjà ses limites en Italie ces derniers jours. Surtout, les lendemains du Brexit montrent clairement que le risque d’une crise financière n’est pas écarté. Qu’une banque aussi fragile que Deutsche Bank puisse continuer à menacer comme une épée de Damoclès sur l’Europe prouve aussi que les efforts de l’ancien président de la Commission ont été pour le moins insuffisant.

Effet désastreux pour l’UE

En réalité, les déclarations de José Manuel Barroso, qui se dit « très impressionné par l’engagement de Goldman Sachs pour les niveaux les plus élevés en termes d’éthique » et par la « culture d’intégrité et de responsabilité » de l’entreprise, sonnent comme les reflets un cynisme parfait. De tels engagements ne peuvent manquer de soulever des questions quant à l’action présente des dirigeants européens. Voir un ancien chef de l’exécutif de l’Union européenne chercher à aider une banque à gérer au mieux le Brexit ne peut manquer de soulever des questions sur l’engagement quant à l’intérêt général européen des dirigeants de l’UE. A l’heure où le successeur de José Manuel Barroso, Jean-Claude Juncker est très contesté et où l’UE peine à tirer les leçons du vote britannique, cette nomination est particulièrement mal venue et pourrait avoir un effet désastreux.

http://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/barroso-rejoint-goldman-sachs-encore-une-mauvaise-nouvelle-pour-l-europe-585472.html

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4 réponses »

  1. Le clown est élu …La situation de l’Europe ressemble furieusement à celle de la Russie juste avant l’avénement des bolchéviques :vague de terrorisme inouie que l’on a oublié.
    Réformes tardives du Tsar,..chaos organisé etc..
    Ils semblerait que les brillants cerveaux mondialistes reproduisent un schéma deja orchestré tant pour le révolution bolchévique que pour celle de la France.
    Ils ont une partition ..et ils rejouent le même air selon les époques,avec des acteurs différents.
    Daesh ressemble beaucoup aux nihilistes Russes.
    Sauf une chose,:les nihilistes tuaient des individus ..aujoud’hui « on » s’oriente plutot vers des meurtres de masse,encore que jusqu’a maintenant tout cela reste encore trés raisonnable…(nombres de morts)

    .

  2. David Folkerts-Landau est le chef économiste de la plus grande banque allemande, la Deutsche Bank.

    Dimanche 10 juillet 2016, il vient de tirer la sonnette d’alarme :

    les banques privées européennes ont besoin d’être recapitalisées en urgence, sous peine d’être déclarées en faillite.

    Montant de l’addition : 150 milliards d’euros !

    Contribuables européens, préparez-vous à payer 150 milliards d’euros pour sauver les banques européennes de la faillite !

    Source : le journal allemand DIE WELT.

    Le chef économiste de la Deutche Bank réclame 150 milliards.

    L’Europe risque une nouvelle crise bancaire. David Folkerts-Landau, chef économiste à la Deutsche Bank, demande un vaste programme de sauvetage de l’Union Européenne. Les créanciers privés ne devraient pas participer.

    http://www.welt.de/finanzen/article156924408/Deutsche-Bank-Chefoekonom-fordert-150-Milliarden.html

    • Malins ces Allemands, un bail out pour sauver leurs banques ou l’on fait participer toute l’Europe et un bail in pour sauver les banques italiennes ou c’est seulement les italiens qui payent… Et derrière EUX ils rachètent tout à vil prix…

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