Art de la guerre monétaire et économique

Humeur de Loup : Quand le chien se mord la queue Par Denissto

Quand le chien se mord la queue

La plus grande des intelligences peut se fourvoyer honnêtement et disons-le, non sans brio et même avec panache.

Le spécialiste de la langue de bois, Franck Lepage en est le meilleur exemple. Il faut le dire c’est un merveilleux dialecticien, un analyste sociologique hors-pair, doublé d’un talent humoristique pas assez reconnu, en fait c’est un pur, il serait né un siècle plus tôt, il aurait sans doute vécu une idylle avec Rosa Luxembourg, serait peut-être même mort à ses côtés le fusil à la main. Heureusement les temps changent, la roue a tourné, les rouges se sont mué en jaune, gilet de rigueur, mais toujours aussi sympathique, pourfendeur des injustices. Hier l’ennemie c’était le capitalisme, aujourd’hui le néo-libéralisme, eux sont pour la justice sociale à la sauce marxiste. Notez au passage, si vous avez le courage de suivre toute la discussion dans la vidéo ci-dessous que les complotistes seraient à classer dans une fange étroite d’esprit incapable de raisonner sans inventer des coupables. La dialectique marxiste, le matérialisme athée, a ceci de merveilleux c’est qu’elle a réduit les cerveaux à ne raisonner qu’en matière de fatalité et de système. Mr Lepage est donc incroyablement doué pour dénoncer toutes les tares du système sans comprendre qu’il en est lui-même l’avatar indispensable. Tout ce qu’il dénonce est vrai, sauf que le communisme a toujours été l’escabeau du capitalisme, l’alternative inventé par les suprématistes, la deuxième face d’une même farce.  Sa blague sur l’optimiste et le pessimiste, n’est que la conséquence de l’athéisme, dont il regrette qu’elle ne soit plus enseignée dans les écoles et par l’éducation nationale dont il a fait partie, fief incontesté des rouges pendant quelques décennies !

La solidarité, l’altruisme, la bonté serait des caractères naturels chez l’homme et ce n’est que la société qui corromprais ces talents innés ! si, si , vous avez reconnu le grand philosophe des tous les rouges de la terre Jean Jacques Rousseau. L’homme nait naturellement bon, c’est la société qui le corrompt, donc pas besoin de religion, il suffirait juste de mettre en place une société égalitaire, libre, et fraternelle. Le peuple n’a plus besoin de son opium, la religion, pour s’émanciper vers un bonheur universel. Notez au passage que Jean Jacques Rousseau est le premier philosophe à avoir énoncé que la démocratie serait la seule forme légitime d’un état.

La plus rouge des révolutions, celle de la commune de 1870, la plus aboutit a donc vu les communards massacrer les petites sœurs des pauvres, quand une autre partie des émeutiers protégeaient l’hôtel de Saint-Florentin qui selon un mot de Heinrich Heine était : « le Versailles de la ploutocratie parisienne », propriété de la branche française des Rothschild. A-t-on d’ailleurs jamais vu une révolution rouge, s’attaquer aux banques aux financiers ? A la place de Mr Lepage je commencerais à avoir un espèce de petit doute dans ma tête, car bien sûr de cette révolution est né la IIIème république.

Le rouge a une autre tare congénitale, il semble connaitre fort peu l’histoire, et possède surtout une capacité incroyable à l’oublier, et comme tout se résume en matière de principe, les 200 millions de morts du communisme ne sont que les accidents d’un bon principe mal appliqué. Mr Lepage fera l’apologie des libérateurs de la résistance communiste, oubliant au passage qu’ils étaient les meilleurs amis d’Hitler et que Mr Marchais était volontaire pour travailler chez Messerschmitt : https://www.liberation.fr/…/1940-1944-une-zone-d-ombre…

Qu’ils furent les principaux protagonistes de la période sombre de l’épuration et ses quelques 10.000 exécutions sommaires et sans procès.

Les Rouges, champions de la critique du libéralisme ?

Chers amis rouges, je vais vous faire un cadeau, et dites-moi de qui est cette critique du capitalisme et du libéralisme :

« La soif d’innovations (1) qui depuis longtemps s’est emparée des sociétés et les tient dans une agitation fiévreuse devait, tôt ou tard, passer des régions de la politique dans la sphère voisine de l’économie sociale. En effet, l’industrie s’est développée et ses méthodes se sont complètement renouvelées. Les rapports entre patrons et ouvriers se sont modifiés. La richesse a afflué entre les mains d’un petit nombre et la multitude a été laissée dans l’indigence. Les ouvriers ont conçu une opinion plus haute d’eux-mêmes et ont contracté entre eux une union plus intime. Tous ces faits, sans parler de la corruption des mœurs, ont eu pour résultat un redoutable conflit. »

Partout, les esprits sont en suspens et dans une anxieuse attente, ce qui seul suffit à prouver combien de graves intérêts sont ici engagés. Cette situation préoccupe à la fois le génie des savants, la prudence des sages, les délibérations des réunions populaires, la perspicacité des législateurs et les conseils des gouvernants. En ce moment, il n’est pas de question qui tourmente davantage l’esprit humain.

C’est pourquoi,  ….ce que, pour le bien…… commun des hommes, ………’il Nous semblait opportun de devoir le réitérer aujourd’hui et pour les mêmes motifs en vous entretenant de la Condition des ouvriers.

Le problème n’est pas aisé à résoudre, ni exempt de péril. Il est difficile, en effet, de préciser avec justesse les droits et les devoirs qui règlent les relations des riches et des prolétaires, des capitalistes et des travailleurs. D’autre part, le problème n’est pas sans danger, parce que trop souvent d’habiles agitateurs cherchent à en dénaturer le sens et en profitent pour exciter les multitudes et fomenter les troubles.

Quoi qu’il en soit, Nous sommes persuadés, et tout le monde en convient, qu’il faut, par des mesures promptes et efficaces, venir en aide aux hommes des classes inférieures, attendu qu’ils sont pour la plupart dans une situation d’infortune et de misère imméritées.

Le dernier siècle a détruit, sans rien leur substituer, les corporations anciennes qui étaient pour eux une protection. Les sentiments (….)du passé ont disparu des lois et des institutions publiques et ainsi, peu à peu, les travailleurs isolés et sans défense se sont vu, avec le temps, livrer à la merci de maîtres inhumains et à la cupidité d’une concurrence effrénée. Une usure dévorante est venue accroître encore le mal. Condamnée à plusieurs reprises (…….), elle n’a cessé d’être pratiquée sous une autre forme par des hommes avides de gain et d’une insatiable cupidité. À tout cela, il faut ajouter la concentration entre les mains de quelques-uns de l’industrie et du commerce devenus le partage d’un petit nombre d’hommes opulents et de ploutocrates qui imposent ainsi un joug presque servile à l’infinie multitude des prolétaires.

DÉNONCIATION DU SOCIALISME ET DE SES ERREURS FONDAMENTALES

Les socialistes, pour guérir ce mal, poussent à la haine jalouse des pauvres contre les riches. Ils prétendent que toute propriété de biens privés doit être supprimée, que les biens d’un chacun doivent être communs à tous, et que leur administration doit revenir aux municipalités ou à l’État. Moyennant ce transfert des propriétés et cette égale répartition entre les citoyens des richesses et de leurs avantages, ils se flattent de porter un remède efficace aux maux présents.

Mais pareille théorie, loin d’être capable de mettre fin au conflit, ferait tort à la classe ouvrière elle-même, si elle était mise en pratique. D’ailleurs, elle est souverainement injuste en ce qu’elle viole les droits légitimes des propriétaires, qu’elle dénature les fonctions de l’État et tend à bouleverser de fond en comble l’édifice social. De fait, comme il est facile de le comprendre, la raison intrinsèque du travail entrepris par quiconque exerce un métier, le but immédiat visé par le travailleur, c’est d’acquérir un bien qu’il possédera en propre et comme lui appartenant.

Car s’il met à la disposition d’autrui ses forces et son énergie, ce n’est évidemment que pour obtenir de quoi pourvoir à son entretien et aux besoins de la vie. Il attend de son travail le droit strict et rigoureux, non seulement de recevoir son salaire, mais encore d’en user comme bon lui semblera.

Si donc, en réduisant ses dépenses, il est arrivé à faire quelques épargnes et si, pour s’en assurer la conservation, il les a par exemple réalisées dans un champ, ce champ n’est assurément que du salaire transformé. Le fonds acquis ainsi sera la propriété de l’ouvrier, au même titre que la rémunération même de son travail. Or, il est évident qu’en cela consiste précisément le droit de propriété mobilière et immobilière.

Ainsi, cette conversion de la propriété privée en propriété collective, préconisée par le socialisme, n’aurait d’autre effet que de rendre la situation des ouvriers plus précaire, en leur retirant la libre disposition de leur salaire et en leur enlevant, par le fait même, tout espoir et toute possibilité d’agrandir leur patrimoine et d’améliorer leur situation.

Mais, et ceci paraît plus grave encore, le remède proposé est en opposition flagrante avec la justice, car la propriété privée et personnelle est pour l’homme de droit naturel.

Mr Lepage, je vais vous faire la charité de la vérité, ce texte n’est qu’une encyclique papale : RERUM NOVARUM et date du 15 mai 1891………………………..J’y ai coupé quelques termes afin que vous l’encensiez quelques moments, avant de le maudire.

Dieu se rit de ceux qui maudissent les conséquences des causes qu’ils chérissent et il même fait parler une ânesse, celle d’un certain Balaam, comme quoi la vérité est facile à faire dire.

 
 
 

DENISSTO

« Un chef-d’œuvre de pâtisserie humanitaire, fourré d’antiracisme à la crème, nappé d’égalitarisme sucré, avec cette inscription gracieuse festonnée en guirlandes de caramel : mea culpa ! Un gâteau particulièrement écœurant. Chacun voulut être le premier à y mordre.”

EN BANDE SON :

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