Reuters rapporte, sur la base de déclarations officielles, que Moscou s’engage désormais à défendre le Tadjikistan en cas de débordement des combats ou de menaces directes de terroristes lançant des attaques depuis l’Afghanistan. Au cours des dernières semaines, des rapports ont indiqué que les forces talibanes et tadjikes étaient engagées dans des renforcements de troupes de part et d’autre de la frontière longue de plus de 1350 km.

Convoi de chars russes, via TASS

La partie tadjike a accusé les Talibans de chercher à utiliser les Tadjiks du nord de l’Afghanistan comme des intermédiaires terroristes potentiels pour frapper à l’intérieur du Tadjikistan, ce qui a entraîné une escalade des tensions frontalières et un renforcement des forces rivales. Les Tadjiks constituent le deuxième groupe ethnique d’Afghanistan et, dans de nombreuses régions du nord, ils représentent la majorité de la population locale.

« La Russie est prête à protéger son allié, le Tadjikistan, en cas d’incursion de l’Afghanistan voisin, a déclaré vendredi un diplomate de haut rang, alors que les médias russes rapportent qu’un groupe militant tadjik prépare une attaque transfrontalière », selon Reuters.

« Toute l’assistance nécessaire sera fournie au Tadjikistan si nécessaire, à la fois dans le cadre de l’Organisation du traité de sécurité collective (dirigée par Moscou) et bilatéralement », a ajouté le responsable russe, le vice-ministre des Affaires étrangères Andrei Rudenko, cité par Interfax.

« Il y a effectivement des rapports selon lesquels les talibans ne peuvent pas contrôler la situation (dans le nord de l’Afghanistan)…. Néanmoins, nous espérons qu’ils honoreront les promesses qu’ils ont faites (de ne pas attaquer les voisins) », a ajouté M. Rudenko, sans toutefois donner plus de détails.

De fin juillet à août, la Russie a commencé à augmenter ouvertement ses transferts d’armes vers le Tadjikistan et a également renforcé sa propre base militaire dans le pays, notamment en envoyant des chars. À la fin du mois d’août également, les deux alliés ont procédé à d’importants exercices militaires, qui incluaient des moyens aériens, simulant la repousse d’attaques terroristes depuis les régions frontalières.

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« La connaissance tue l’action, il faut à celle-ci le mirage de l’illusion »