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« Lutte pour la survie » : Soros et Davos, face au Stalingrad du mondialisme

« Lutte pour la survie » : Soros et Davos, face au Stalingrad du mondialisme

By Alexandre Keller 

strategika.fr

6 min

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par Alexandre Keller de t.me/kompromatmedia

Le grand raout de Davos pour son édition 2022 avait parfois des airs d’enterrement. L’oligarchie occidentale commence à prendre la mesure de la défaite qui s’en vient de l’Ukraine face à la Russie. Cette défaite est aussi celle, bien sûr, de l’OTAN, mais menace aussi le projet mondialiste et post-démocratique du Forum économique mondial.

Le 24 mai, le discours de George Soros, devant l’auditoire ploutocratique du forum de Davos, avait tout du testament d’un homme fatigué et amer.

«L’invasion de l’Ukraine est maintenant entrée dans une nouvelle phase qui est beaucoup plus difficile pour l’armée ukrainienne. Ils doivent combattre en terrain découvert où la supériorité numérique de l’armée russe est plus difficile à vaincre», a-t-il déploré, évoquant une «lutte pour la survie». Un aveu, alors que le mythe médiatique occidental d’une armée ukrainienne résistant victorieusement à l’ennemi commence à s’écrouler.

Le président ukrainien Volodymir Zelinsky et les médias ont eu beau tenter de parler de retrait stratégique, les forces ukrainiennes ont bel et bien été écrasées à Marioupol, dans le périmètre du complexe sidérurgique d’Azovstal. Sur le front du Donbass, la mâchoire russe de l’opération «Z» se refermer lentement mais sûrement sur le gros de l’armée ukrainienne encore opérationnelle, dans les chaudrons de Severdonetsk et de Kramatorsk.

«L’invasion [de l’Ukraine] a peut-être été le début de la Troisième Guerre mondiale et notre civilisation peut ne pas y survivre», a déploré Soros, dans sa longue complainte. Sans que l’on sache vraiment de quelle «civilisation» le milliardaire hongrois voulait parler. Avec son réseau d’Open Society Foundations et sa nébuleuse d’ONG, Soros a plutôt œuvré à la déconstruction de la civilisation occidentale, avec entre autres, la promotion de la théorie du genre, de l’immigration de masse et du wokisme.

L’Ukraine, laboratoire du mondialisme menacé par la Russie

Au crépuscule de sa vie, avec des difficultés d’élocution, le milliardaire a aussi fait part de sa nostalgie des années 1980, marquées par la désintégration de l’Union soviétique et sa réussite personnelle sur les marchés financiers. «J’ai créé une fondation après l’autre dans ce qui était alors l’empire soviétique», s’est-il remémoré.

De fait, l’Ukraine est l’un des pays clés de l’entreprise d’ingénierie sociale et politique de Soros. Or, le succès des opérations militaires russes met à nu l’intrication des activités, non seulement du milliardaire, mais aussi de l’oligarchie occidentale en Ukraine : affairisme, prédation des ressources ukrainiennes, recherches biologiques et chimiques clandestines. En passant par l’implication de Hunter Biden dans le pillage de l’Ukraine, via la société Burisma, mais aussi dans les laboratoires biologiques par l’intermédiaire de Metabiota.

Il s’est avéré aussi que le régime de Kiev et Soros sont des fournisseurs de cobayes pour l’industrie pharmaceutique occidentale. Le site web Clinical Research, soutenu par la branche ukrainienne de la fondation Open Society de Soros, Vozrozhdenie, «Renaissance», vante ainsi l’attractivité de l’Ukraine en matière d’essais pharmaceutiques sur la population.

En juillet 2021, deux médicaments Covid étaient disponibles pour être testés sur des Ukrainiens, moins bien protégés légalement que les citoyens occidentaux. En novembre 2021, Merck et Pfizer ont mené des tests, notamment avec des comprimés MK4482-013 Lagevrio, alias Molnupiravir, dont la France avait commandé 50.000 doses en octobre au prix exorbitant de 700 dollars la pilule.

Les tests ont eu lieu à Kharkov, précisément là où, selon des preuves de la Défense russe, des recherches ont été menées sur des parasites de chauve-souris sous le contrôle du Pentagone.

L’agenda de Davos retardé

L’Ukraine apparaît donc bien comme le «laboratoire du mondialisme», selon l’expression de Lucien Cerise. Dès 2014, Soros était en relation permanente avec le président ukrainien et son gouvernement pour lui conseiller sa conduite et en parallèle avec la secrétaire d’Etat américaine assistante «pour l’Europe» Victoria Nuland, selon des documents fuités en 2015.

En pointe sur l’identité numérique, le régime de Kiev, marionnette de l’Occident, a lancé dès 2020 l’application Diia. Après deux ans de déploiement, elle concentre désormais carte d’identité, passeport, permis, carnet de vaccination, immatriculations, assurances, remboursements de santé …et prestations sociales. Argent contre vaccin, conditionnement des aides, l’agenda dénoncé par l’eurodéputé Cristian Terhes était en rodage en Ukraine. En 2021, autre marqueur, l’Atlantic Council, think tank US pro-OTAN, saluait la «révolution numérique» en Ukraine.

«Il est important que l’alliance transatlantique, mais aussi d’autres nations fassent tout ce qui est en leur pouvoir pour soutenir l’Ukraine en cette période de menace existentielle», exhortait-il, visiblement très alarmé, sur Twitter le 28 février, seulement quatre jours après le début de l’intervention russe. L’effondrement du régime de Kiev a de quoi inquiéter Soros et la caste de Davos, car c’est tout l’agenda mondialiste qui se trouve menacé.

«Alors que la guerre fait rage, la lutte contre le changement climatique doit passer au second plan. Pourtant, les experts nous disent que nous avons déjà pris beaucoup de retard et que le changement climatique est sur le point de devenir irréversible», a encore regretté Soros dans son allocution du 24 mai.

De fait, l’Occident impérial espérait un scénario de type Afghanistan en Ukraine. Comme l’URSS dans les années 1980, la Russie s’épuiserait dans le conflit ukrainien. Les sanctions économiques de l’Occident allaient étouffer la Russie et provoquer son effondrement.

Or, c’est le contraire qui se passe. L’Union européenne a atteint les limites des sanctions antirusses, qui se retournent avant tout sur la population des Etats membres. Depuis le début des années 2010, la Russie a patiemment organisé sa résilience économique. «Nous avons le sentiment que l’Occident veut que l’Ukraine continue à se battre, à continuer, comme ils le pensent, à épuiser l’armée et le complexe militaro-industriel russes, c’est une illusion», déclarait le 26 avril le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.

Le «Stalingrad du Donbass»

Faute d’Afghanistan, l’Empire a compté sur un autre scénario : celui d’une Syrie 2.0. Les vassaux de l’OTAN ont ainsi tenté de déverser armes, argent et mercenaires en Ukraine, avec l’espoir d’entretenir un conflit gelé le plus longtemps possible, le temps, là encore, d’épuiser l’ours russe.

C’est le projet que caresse encore l’OTAN, avec une Ukraine réduite à la Galicie et placée sous protectorat de la Pologne. Un projet de loi ukrainien pour un statut spécial des Polonais en Ukraine, prélude à une colonisation de l’ouest du pays va dans ce sens. Une telle base logistique permettrait de prolonger la guerre avec la Russie, sous une forme ou une autre, même après un traité de paix.

Mais il semble que c’est un troisième scénario qui s’impose, comparable à celui de la Deuxième Guerre mondiale : celui d’un «Stalingrad du Donbass» selon l’expression de Pepe Escobar.

Comme l’Allemagne nazie en juillet 1942 contre l’Armée rouge, Washington et ses vassaux de l’Union européenne et de l’OTAN voient leur expansion stoppée net quelque part dans la vaste plaine sarmatique. L’Empire y a misé tous ses jetons dans le Donbass. Région qui jusqu’au 24 février dernier était inconnue du grand public s’informant par les médias de l’«Empire du mensonge», et ignorant de la guerre que le régime de Kiev a menée jour après jour depuis 2014 contre les populations de Donetsk et Lougansk refusant le coup d’Etat américain de l’«Euromaïdan».

Signe que l’élite occidentale, mieux informée, sent que le point de bascule approche, l’ancien secrétaire d’Etat américain Henry Kissinger, un des architectes majeurs de la géopolitique américaine depuis un demi-siècle, a exhorté le 24 mai, devant le même Forum économique mondial de Davos, l’Ukraine à envisager des concessions territoriales à la Russie, plutôt que de vouloir reconquérir la Crimée et le Donbass.

«Des négociations de paix doivent commencer dans les deux mois», a-t-il averti. «Avant que cela ne provoque des bouleversements et des tensions qui ne pourraient pas du tout être contenus».

Pour l’élite davossienne – mais aussi pour les peuples qui subissent son agenda, le réveil risque d’être difficile.

Alexandre Keller, pour Strategika

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