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Les NEWS « sans importance » du LUPUS du Dimanche 4 Juin 2023

Les NEWS « sans importance » du LUPUS du Dimanche 4 Juin 2023

Marchés

Clap de fin pour le mois de mai, dans une ambiance plutôt froide, la plupart des indices restant perdus dans la traduction d’un cocktail inédit et potentiellement explosif, qui se compose d’intelligence artificielle (IA), de plafond de la dette américaine sur le point d’être enfoncé, de tensions géopolitiques croissantes autour du globe, d’IA, de taux directeurs de la Fed qui reviennent au premier plan, d’IA, de reprise chinoise apparemment en berne et d’un zeste d’IA.

On regarde en arrière, les performances du mois de mai sont intéressantes, la plupart des indices boursiers ont reculé, à l’exception notable du Nasdaq et du Nikkei225. Sur le vieux continent, le Stoxx Europe 600 recule de 3,19%, le CAC40 de 5,24%, le SMI de 1,92%, tandis que de l’autre côté de l’Atlantique, l’indice S&P500 (SPX) grappille 0,25%, le vénérable Dow Jones rend 3,49% pendant que le Nasdaq100 (NDX) décolle de 7,6%. Nul besoin d’être diplômé en Boursonomie pour comprendre que l’arbre de l’intelligence artificielle cache une forêt de points d’interrogations, qui pointent principalement en direction de la Fed et sa politique monétaire, j’y reviens. Moins de 30% des membres du SPX progressent en mai. On se pose de plus en plus la question dans les salles de marchés: combien de temps le rallye de la tech peut-il durer à ce rythme?

L’indice S&P500 (SPX) clôture au-dessus de 4200 points pour la première fois depuis août 2022.

Sur l’année, le SPX progresse de 9,53%, alors que le SPX P 493 ne gagne que 1%. Le SPX P 493, c’est le SPX moins Meta (META), Amazon (AMZN), Apple (AAPL), Microsoft (MSFT), Google (GOOGL), Tesla (TSLA) et Nvidia (NVDA). Ces 7 titres sont collectivement en hausse de 44% depuis le premier janvier. Dans un tel contexte, l’heure est plus que jamais à la sélectivité, on observe d’ailleurs que les volumes d’échanges se font surtout à la baisse sur le NYSE ces jours, Nvidia et ses copains constituent en fait un gigantesque arbre qui cache une forêt pas forcément en grande forme, la question est de savoir combien de temps cela peut durer ainsi.

La configuration technique des principaux indices reste bonne, attention toutefois au NDX, qui est entré en territoire suracheté. Et puis il y a la volatilité, qui chute , le VIX clôture à 15,65. Je dois dire que cela me chiffonne. Les étoiles semblent à nouveau alignées pour que le SPX et ses compères grappillent un peu de terrain, mais le VIX s’approche tellement près de son support de 15, voire au mieux 14,20 allez, qu’une poursuite de la hausse d’hier sur la durée semble incongrue, du point de vue de la volatilité en tous les cas, ce qui m’amène à rappeler aux esprits prévoyants qu’une volatilité de retour dans ces niveaux permet de couvrir des positions longues en actions à bon compte. Un VIX à près de 15, c’est un peu comme Rocky Balboa qui baisse sa garde devant Drago, la suite est bien souvent cousue de fil blanc.

La phéromone en cheffe du marché Nvidia recule . À 54 fois les bénéfices estimés 2024 (les fameux violemment relevés la semaine passée), la firme de Santa Clara est indéniablement chère. On paie souvent une prime pour des actions de croissance, mais dans les niveaux actuels, peut-être bien que l’oxygène commence à se raréfier singulièrement, ce d’autant plus que la valeur comptable de Nvidia est en orbite à 38 (elle vaut donc 38 fois sa valeur à la casse en bourse). En comparaison, META est à 5x, Microsoft à 12 et Amazon à 8. L’expérience a montré qu’une valeur comptable autour de 1 est saine.

Le bitcoin a clôturé son premier mois dans le rouge en mai, après avoir enchaîné quatre mois de hausse consécutive depuis le début de l’année. Cette semaine s’inscrit dans la même tendance que le mois précédent, avec un bitcoin qui recule de quasiment 4% et gravite autour des 27 000 dollars à l’heure où nous écrivons ces lignes. Après un début d’année qui a démarré sur les chapeaux de roues, le leader des devises numériques patine et ne profite pas de l’engouement des investisseurs pour les valeurs technologiques sur ces dernières semaines.

Revenons à la Fed, qui compte plus que tout pour le marché (il a parfois tendance à l’oublier). Les responsables de la Réserve fédérale indiquent qu’il est de plus en plus probable qu’ils maintiennent les taux d’intérêt en l’état lors de leur réunion du 14 juin, avant de se préparer à les relever à nouveau plus tard cet été. Cette stratégie donnerait aux autorités plus de temps pour étudier les effets économiques des dix hausses consécutives des taux d’intérêt, ainsi que des tensions récentes dans le secteur bancaire, en espaçant les nouvelles hausses. Depuis mars 2022, la Fed a relevé ses taux de cinq points de pourcentage pour lutter contre l’inflation, la dernière fois le 3 mai pour atteindre une fourchette comprise entre 5% et 5,25%, son plus haut niveau depuis 16 ans.

«Une décision de maintenir notre taux directeur constant lors d’une prochaine réunion ne devrait pas être interprétée comme signifiant que nous avons atteint le taux maximum pour ce cycle», déclare le gouverneur de la Fed, Philip Jefferson, lors d’un discours prononcé mercredi à Washington. «En effet, l’absence de hausse des taux lors d’une prochaine réunion permettrait au comité d’examiner davantage de données avant de prendre des décisions sur l’ampleur d’un raffermissement supplémentaire de la politique monétaire». Les commentaires de Monsieur Jefferson sont notables parce que le président Biden l’a nommé en mai vice-président de la Fed, un poste qui aide généralement le patron de la Fed à définir l’agenda politique avant la réunion du FOMC, qui fixe les taux. Le président de la Fed de Philadelphie, Patrick Harker, membre votant du FOMC cette année, se prononce également en faveur d’un maintien des taux en juin. «Je pense que nous pouvons faire une pause pendant une réunion et, franchement, si nous entrons dans une période où nous devons resserrer les taux, nous pouvons le faire une fois sur deux», indique-t-il .

Les Fed Funds en prennent acte et ne prévoient  plus que 37% de probabilités d’une hausse de 25 points de base en juin. En revanche, ils s’entêtent à espérer des baisses à partir de novembre. Les Fed Funds seraient-ils Valaisans?

Les statistiques macro-économiques  ne sont probablement pas de nature à plaire aux taureaux. Elles nous apprennent que les postes de travail ouverts au mois de mai sont nettement plus nombreux que prévu aux Etats-Unis (10,1 millions contre 6,4 millions prévus par les économistes compilés par l’agence Bloomberg). On en est désormais à 1,8 poste de travail disponible pour 1 chômeur. Avant la pandémie de covid, ce ratio s’élevait à 1,2. Le président de la Fed, Jerome Powell, a souligné à plusieurs reprises le ratio élevé des ouvertures d’emploi par chômeur comme une indication de l’extraordinaire tension du marché de l’emploi. En bref, la Fed pourrait ne pas desserrer son étreinte sur les taux d’intérêts aussi longtemps que le marché de l’emploi ne montre pas de signes de détente.

Le Trésor américain va drainer d’importantes quantités de liquidités au cours des prochaines semaines, ce qui pourrait causer un trou d’air sur les actifs, comme ce fut le cas en 2022, à moins que cette fois-ci les liquidités des institutionnels parquées à la Fed servent à financer les emprunts du Trésor.

Notons également que la liquidité sera également réduite en zone euro. Les banques commerciales vont rembourser 480 milliards d’euros du TLTRO III à la BCE ce mois-ci.

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L’intelligence artificielle est parmi nous depuis des années, elle n’a d’intelligent que le nom (attention faux-ami! en anglais «intelligence» signifie «renseignement»), n’est en réalité qu’une puissance de calcul extrêmement performante et tout un chacun la découvre depuis novembre de l’an passé, lorsque Open AI a eu l’idée de lâcher Chat GPT dans le public. On se met du coup à se demander dans les diners si les machines vont se mettre à penser à notre place, voire nous remplacer à terme bref, on fantasme de plus en plus sur cette «nouveauté» qui fut envisagée en 1943 («A Logical Calculus of Ideas Immanent in Nervous Activity.» par Warren McCullough et Walter Pitts), certes sous une forme nettement moins impressionnante que celle que prend votre téléphone intelligent (on n’en sort pas) et qui utilise l’IA parfois plusieurs centaines de fois par jour, sans même que vous vous en rendiez compte, rendez-vous compte…

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La relation entre Cathie Wood, qui dirige la société d’investissement Ark Invest, et le géant des puces électroniques Nvidia est-elle terminée ? Selon l’investisseuse technologique, les actions de la société de puces sont surévaluées après son dernier boom.
Les sociétés boursières liées à l’IA se portent actuellement très bien en bourse. Par exemple, Nvidia a gagné jusqu’à 25 % la semaine dernière après que le PDG Jensen (Jen Hsun) Huang a déclaré, lors de l’annonce des résultats trimestriels, que l’accent mis sur l’IA par les grandes entreprises technologiques, telles que Microsoft et Alphabet, se traduira par une augmentation des revenus à court terme.

Dans l’actualité : selon Wood, Nvidia est surévaluée.

  • « Depuis 2014, Ark Invest pense que Nvidia a vu l’avenir de l’IA plus tôt que la plupart des autres entreprises de puces, et nous pensons maintenant que le géant des puces continuera à conduire l’ère de l’IA. Cependant, avec un ratio de 25 fois les revenus prévus pour cette année, Nvidia est en avance sur la courbe », peut-on lire dans un tweet.

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NVIDIA et Cathie Wood : Jim Cramer a encore frappé ?

Wall Street aime bien se moquer de Jim Cramer, le présentateur star de CNBC, dont les mauvaises prédictions boursières font souvent l’objet de de railleries et de mèmes sur les réseaux sociaux. Et Wall Street aime bien se moquer de Cathie Wood, la gérante star, patronne de la société d’investissement Ark Invest, quand elle mise sur le mauvais cheval, ou envoie le bon à l’abattoir.

Quand nous avons appris que le fonds phare d’Ark Invest avait cédé la majeure partie de sa participation dans Nvidia entre novembre 2022 et janvier 2023, soit juste avant le dernier rallye de l’action du fabricant de processeurs, nous nous sommes demandés, taquins comme nous sommes, si Jim Cramer n’avait pas professé son oracle maudit à l’oreille de l’investisseuse.

Trêve de plaisanterie, et rendons à César ce qui lui appartient. n’a pas coupé toutes ses positions dans Nvidia. Si Ark Innovation, le véhicule étendard de la société, s’est effectivement délesté du géant des puces, plusieurs fonds américains et japonais du groupe détiennent encore l’action et confessent son potentiel de hausse. La fondatrice dit par ailleurs miser sur les pépites de demain, les Nvidia du futur, dont la capitalisation est encore abordable. Dans sa liste, on relève UiPathTwilioExact Science et Teladoc. Espérons pour elle que Jim Cramer ne pose pas sur regard de mauvais augure sur ces actions !

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Nvidia entre dans le club très fermé des entreprises à 1.000 milliards de dollars

C’était une question de temps. Le fabricant américain de puces électronique a franchi la barre des 1.000 milliards de dollars de capitalisation boursière.

Dans l’actu : Nvidia rejoint les GAFAM.

  • L’action Nvidia est passée au-dessus des 404 dollars, ce qui porte la valeur du constructeur de puces à 1.000 milliards de dollars.
  • Nvidia rejoint un club très fermé, avec Amazon (1,197 milliard de dollars), Alphabet (1.539), Microsoft (2.333) et Apple (2.702). Facebook y était aussi parvenu en 2021.

La raison ? Le Nasdaq se porte comme un charme.

  • Nvidia a rapporté de très bons résultats au premier trimestre et ses résultats au deuxième trimestre devraient dépasser les attentes, et de loin.
  • Nvidia profite de l’explosion de l’IA, qui nécessite des puces électroniques pour alimenter les ordinateurs surpuissants qui entrainent Bard et autres chatGPT.
  • Après un bon de plus de 25% la semaine dernière, l’action Nvidia progresse encore ce mardi de 5%, à 407 dollars.
  • Le Nasdaq a pris plus de 8% sur le dernier mois, et près de 30% depuis le début de l’année.

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Pourquoi les actions de Nvidia montent-elles en flèche et quel est son rôle dans l’essor de l’intelligence artificielle ?

Nvidia Corp a grimpé en flèche pour atteindre une valeur de marché de mille milliards de dollars mardi, les actions continuant de s’envoler après un rapport de résultats exceptionnel qui a forcé Wall street à réévaluer la manne potentielle que représente pour le fabricant de puces l’essor de l’intelligence artificielle.

Voici une explication sur Nvidia et son rôle dans l’essor de l’intelligence artificielle.

QUELLE EST LA TAILLE DE NVIDIA EN TERMES DE VALEUR DE MARCHÉ ?

Avec une valorisation de 1 000 milliards de dollars, Nvidia est la cinquième entreprise américaine la plus valorisée, derrière Apple, Microsoft, Alphabet et Amazon.

DU JEU À L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE : LE CHANGEMENT D’ORIENTATION DE NVIDIA

Nvidia, connue pour ses puces utilisées dans les jeux vidéo, s’est tournée vers le marché des centres de données au cours des dernières années.

Les activités de l’entreprise se sont rapidement développées pendant la pandémie, lorsque les jeux ont décollé, que l’adoption du cloud s’est accélérée et que les amateurs de crypto-monnaies se sont tournés vers ses puces pour miner des pièces.

Les puces pour centres de données ont représenté plus de 50 % du chiffre d’affaires de l’entreprise au cours de l’exercice clos le 29 janvier.

POURQUOI L’IA GÉNÉRATIVE EST-ELLE UN SUJET D’ACTUALITÉ ?

Le chatbot viral ChatGPT a fait de l’IA générative un mot à la mode cette année. Cette technologie utilise de vastes quantités de données préexistantes pour créer de nouveaux contenus, allant des poèmes aux images et même au code informatique.

Microsoft Corp et Google, propriété d’Alphabet Inc, deux des plus grands acteurs dans ce domaine, pensent que l’IA générative peut changer la façon dont le travail est effectué. Ils se sont empressés d’ajouter cette technologie à leurs moteurs de recherche et à leurs logiciels de productivité afin de dominer le secteur.

Les analystes de Goldman Sachs estiment que les investissements américains dans l’IA pourraient représenter près de 1 % de la production économique du pays d’ici à 2030.

QUEL EST LE RÔLE DE NVIDIA DANS LE BOOM DE L’AI ?

Les grands ordinateurs qui traitent les données et alimentent l’IA générative fonctionnent avec des puces puissantes appelées unités de traitement graphique (GPU).

Selon les analystes, Nvidia produit environ 80 % des GPU.

Les GPU sont conçus pour traiter très efficacement le type spécifique de mathématiques impliquées dans le calcul de l’IA. En revanche, les unités centrales de traitement génériques de sociétés telles qu’Intel gèrent un éventail plus large de tâches informatiques avec moins d’efficacité.

Le ChatGPT d’OpenAI, par exemple, a été créé à l’aide de milliers de GPU Nvidia. Elon Musk, PDG de Tesla, a également décroché des GPU auprès de Nvidia pour sa startup d’IA, a rapporté le Financial Times en avril.

QUI SONT LES CONCURRENTS DE NVIDIA SUR CE MARCHÉ ?

Les principaux concurrents de Nvidia sont Advanced Micro Devices et les puces d’IA fabriquées en interne par des entreprises telles qu’Amazon.com, Google et Meta Platforms.

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Grâce à l’IA, tout le monde peut devenir programmeur, affirme le patron de Nvidia : « Nous sommes entrés dans une nouvelle ère informatique »

Avec l’essor de l’intelligence artificielle (IA), tout le monde peut devenir programmeur informatique, a déclaré Jensen Huang, CEO de Nvidia, lors d’une conférence à Taïwan.

Dans l’actu : Il suffira d’un ordinateur pour devenir programmeur, a déclaré le CEO de Nvidia.

  • Huang parle de la fin de la « fracture numérique » et d’une « révolution » de l’informatique. « Cela va littéralement toucher toutes les industries », prédit le chef de Nvidia.
  • « Le seuil de programmation est incroyablement bas… Tout le monde est maintenant un programmeur – tout ce que vous avez à faire est de dire quelque chose à l’ordinateur », a-t-il encore déclaré.
  • « Il ne fait aucun doute que nous sommes entrés dans une nouvelle ère informatique« , a-t-il poursuivi. « À chaque ère informatique, il était possible de faire d’autres choses qui n’étaient pas possibles auparavant, et l’intelligence artificielle en fait certainement partie. »

Du positif pour Nvidia aussi

À noter : L’émergence de l’IA à ce moment précis n’est pas sans avantages pour Nvidia.

  • Depuis que la popularité de l’IA générative a explosé à la fin de l’année dernière, la demande de processeurs graphiques (GPU) de Nvidia a grimpé en flèche. Les puces de l’entreprise sont notamment utilisées par des sociétés telles que Microsoft pour créer des applications d’IA.
  • Le CEO de Tesla, Elon Musk, qui souhaite créer sa propre start-up dans le domaine de l’IA, a déclaré la semaine dernière dans une interview au Wall Street Journal qu’en raison de la forte demande, les puces de Nvidia sont « beaucoup plus difficiles à trouver que les médicaments ».
  • L’essor de l’IA a déjà permis à Nvidia de présenter des résultats impressionnants la semaine dernière. Au cours du premier trimestre de l’année, les bénéfices de l’entreprise ont augmenté de 26%. Pour le deuxième trimestre, Nvidia prévoit un chiffre d’affaires supérieur de 50% aux estimations de Wall Street.
  • Le cours de l’action de Nvidia a grimpé de 28% après l’annonce des résultats trimestriels. Cette année, le cours de l’action a déjà augmenté de plus de 170%. Nvidia est désormais le fabricant de puces coté en bourse qui a le plus de valeur. À l’heure où nous écrivons ces lignes, la capitalisation boursière de l’entreprise s’élève à un peu moins de 1 000 milliards de dollars.

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L’intelligence artificielle au coeur de l’action : Les élections américaines de 2024 se heurtent à l’essor de l’IA

Joe Biden laisse enfin tomber le masque, se déchaînant avec cruauté contre une personne transgenre. « Vous ne serez jamais une vraie femme », grogne le président.

Bienvenue dans la course présidentielle américaine de 2024, où la réalité est en jeu.

Les « deepfakes » de Clinton et Biden – des vidéos réalistes mais fabriquées par des algorithmes d’intelligence artificielle formés à partir d’une multitude d’images en ligne – font partie des milliers de vidéos qui font surface sur les réseaux sociaux, brouillant ainsi les pistes entre réalité et fiction dans le monde polarisé de la politique américaine.

Si ce type de médias synthétiques existe depuis plusieurs années, il a été dopé au cours de l’année écoulée par une multitude de nouveaux outils d' »IA générative » tels que Midjourney, qui permettent de créer facilement et à peu de frais des « deepfakes » convaincants, d’après des entretiens menés par Reuters avec une vingtaine de spécialistes dans des domaines tels que l’IA, la désinformation en ligne et l’activisme politique.

« Il sera très difficile pour les électeurs de distinguer le vrai du faux. Et vous pouvez imaginer comment les partisans de Trump ou de Biden pourraient utiliser cette technologie pour donner une mauvaise image de l’adversaire », a déclaré Darrell West, chercheur principal au Centre pour l’innovation technologique de la Brookings Institution.

« Il pourrait y avoir des choses qui baissent juste avant l’élection et que personne n’a la possibilité de démonter ».

Selon Aza Raskin, cofondateur du Center for Human Technology, une organisation à but non lucratif qui étudie l’impact de la technologie sur la société, les outils capables de générer des « deepfakes » sont diffusés avec peu de garde-fous, voire des garde-fous imparfaits, pour prévenir la désinformation nuisible, alors que le secteur technologique s’engage dans une course à l’armement en matière d’IA.

L’ancien président Donald Trump, qui rivalisera avec M. DeSantis et d’autres candidats à l’investiture républicaine pour affronter M. Biden, a lui-même partagé une vidéo trafiquée du présentateur de CNN Anderson Cooper au début du mois sur sa plateforme de médias sociaux Truth Social.

« C’est le président Donald J. Trump qui nous a mis la pâtée ici, lors de l’assemblée générale présidentielle en direct de CNN », déclare M. Cooper dans la vidéo, bien que les mots ne correspondent pas au mouvement de ses lèvres.

CNN a déclaré que la vidéo était un « deepfake ». Un représentant de M. Trump n’a pas répondu à une demande de commentaire sur le clip, qui figurait encore cette semaine sur la page Twitter de son fils Donald Jr.

Bien que les principales plateformes de médias sociaux comme Facebook, Twitter et YouTube se soient efforcées d’interdire et de supprimer les « deepfakes », leur efficacité à contrôler ce type de contenu varie.

PENCE DEEPFAKE, PAS TRUMP

Il y a eu trois fois plus de deepfakes vidéo de toutes sortes et huit fois plus de deepfakes vocaux mis en ligne cette année par rapport à la même période en 2022, selon DeepMedia, une entreprise qui travaille sur des outils de détection des médias synthétiques.

Au total, DeepMedia estime qu’environ 500 000 deepfakes vidéo et vocaux seront partagés sur les sites de médias sociaux dans le monde en 2023. Le clonage d’une voix coûtait 10 000 dollars en frais de serveur et de formation à l’IA jusqu’à la fin de l’année dernière, mais des startups le proposent désormais pour quelques dollars, indique l’entreprise.

Selon les personnes interrogées, personne ne sait exactement où mène l’IA générative ni comment se prémunir efficacement contre son pouvoir de désinformation massive.

Le leader du secteur, OpenAI, qui a changé la donne ces derniers mois en lançant ChatGPT et le modèle actualisé GPT-4, est lui-même confronté à cette question. Son PDG, Sam Altman, a déclaré ce mois-ci au Congrès que l’intégrité des élections était un « sujet de préoccupation important » et a appelé à une réglementation rapide du secteur.

Contrairement à certaines startups plus petites, OpenAI a pris des mesures pour restreindre l’utilisation de ses produits en politique, selon une analyse Reuters des conditions d’utilisation d’une demi-douzaine de grandes entreprises proposant des services d’IA générative.

Les garde-fous présentent toutefois des lacunes.

Par exemple, OpenAI dit qu’elle interdit à son générateur d’images DALL-E de créer des personnages publics – et en effet, lorsque Reuters a essayé de créer des images de Trump et de Biden, la demande a été bloquée et un message est apparu disant qu’elle « ne suivait peut-être pas notre politique de contenu ».

Pourtant, Reuters a pu créer des images d’au moins une douzaine d’autres politiciens américains, y compris l’ancien vice-président Mike Pence, qui envisage également de se présenter à la Maison Blanche en 2024.

OpenAI restreint également toute utilisation « à grande échelle » de ses produits à des fins politiques. Cela interdit l’utilisation de son IA pour envoyer des courriels personnalisés en masse aux électeurs, par exemple.

L’entreprise, qui est soutenue par Microsoft, a expliqué ses politiques politiques à Reuters lors d’une interview, mais n’a pas répondu à d’autres demandes de commentaires concernant les lacunes dans l’application de ses politiques, telles que le blocage de la création d’images d’hommes politiques.

Plusieurs petites entreprises n’ont pas de restrictions explicites en matière de contenu politique.

Midjourney, qui a été lancée l’année dernière, est le principal acteur dans le domaine des images générées par l’IA, avec 16 millions d’utilisateurs sur son serveur Discord officiel. L’application, dont le prix varie de gratuit à 60 dollars par mois en fonction de facteurs tels que la quantité d’images et la vitesse, est l’une des préférées des concepteurs et des artistes de l’IA en raison de sa capacité à générer des images hyperréalistes de célébrités et d’hommes politiques, selon quatre chercheurs et créateurs de l’IA interrogés.

Midjourney n’a pas répondu à une demande de commentaire pour cet article. Lors d’une discussion en ligne sur Discord la semaine dernière, le PDG David Holz a déclaré que l’entreprise apporterait probablement des changements avant les élections pour lutter contre la désinformation.

Midjourney souhaite coopérer à une solution industrielle pour permettre la traçabilité des images générées par l’IA avec un équivalent numérique du filigrane et envisagerait de bloquer les images des candidats politiques, a ajouté M. Holz.

PUBLICITÉ RÉPUBLICAINE GÉNÉRÉE PAR L’IA

Alors même que le secteur s’interroge sur la manière d’empêcher les abus, certains acteurs politiques cherchent eux-mêmes à exploiter la puissance de l’IA générative pour améliorer leurs campagnes.

Jusqu’à présent, la seule publicité politique générée par l’IA qui ait fait parler d’elle aux États-Unis a été publiée par le Comité national républicain à la fin du mois d’avril. Cette publicité de 30 secondes, dont le RNC a révélé qu’elle était entièrement générée par l’IA, utilisait de fausses images pour suggérer un scénario cataclysmique en cas de réélection de Joe Biden, avec l’invasion de Taïwan par la Chine et la fermeture de San Francisco pour cause de criminalité.

Le RNC n’a pas répondu aux demandes de commentaires sur cette publicité ou sur son utilisation plus large de l’IA. Le Comité national démocrate a refusé de commenter son utilisation de la technologie.

Reuters a interrogé toutes les campagnes présidentielles républicaines sur leur utilisation de l’IA. La plupart n’ont pas répondu, bien que l’équipe de Nikki Haley ait déclaré qu’elle n’utilisait pas cette technologie et que la campagne de Perry Johnson, candidat malheureux, ait indiqué qu’elle utilisait l’IA pour « la génération et l’itération de copies », sans donner plus de détails.

Le potentiel de l’IA générative pour produire des courriels, des messages et des publicités de campagne est irrésistible pour certains militants qui pensent que cette technologie peu coûteuse pourrait uniformiser les règles du jeu lors des élections.

Même au fin fond de la campagne de Hillsdale, dans le Michigan, l’intelligence artificielle est en marche.

Jon Smith, président républicain de la 5e circonscription du Michigan, organise plusieurs réunions éducatives afin que ses alliés apprennent à utiliser l’IA pour les médias sociaux et la création de publicités.

« L’IA nous aide à jouer contre les grands félins », explique-t-il. « C’est dans les courses locales que j’observe la plus forte progression. Quelqu’un qui a 65 ans, qui est agriculteur et commissaire de comté, pourrait facilement être primarisé par un chat plus jeune grâce à la technologie.

Les cabinets de conseil politique cherchent également à exploiter l’IA, brouillant encore davantage la frontière entre le réel et l’irréel.

Numinar Analytics, une société de données politiques qui se concentre sur les clients républicains, a commencé à expérimenter la génération de contenu par l’IA pour l’audio et les images, ainsi que la génération vocale pour créer potentiellement des messages personnalisés avec la voix d’un candidat, a déclaré le fondateur Will Long lors d’une interview.

Le groupe de sondage et de stratégie démocrate Honan Strategy Group tente quant à lui de développer un robot d’enquête à base d’IA. Il espère déployer un bot féminin en temps utile pour les élections municipales de 2023, a déclaré le PDG Bradley Honan, citant des recherches selon lesquelles les hommes et les femmes sont plus susceptibles de parler à un intervieweur féminin.

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La Banque centrale européenne lance ce mardi une alerte. Elle craint un risque de contagion entre la finance de l’ombre (ou “shadow banking”) qui englobe diverses activités menées par des fonds d’investissement, et les établissements plus traditionnels. Les treize premières banques européennes, dont huit sont d’importance mondiale, seraient trop fortement exposées, tant en termes d’actifs que de passifs.

La BCE craint en premier lieu des retraits massifs des acteurs du shadow banking dans les banques traditionnelles, d’autant qu’ils représentent 13% de leur passif… voire plus pour certaines grandes institutions. C’est un cercle vicieux : les difficultés du secteur traditionnel se répercuteraient alors sur celui “de l’ombre”. Ce n’est pas la première fois que la BCE tire la sonnette d’alarme sur le sujet. Un sujet passionnant et pour le moins obscur, c’est le cas de le dire, que nous vous invitons à creuser. Affaire à suivre…

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L’inflation dans la zone euro a fortement baissé en mai. Il est toutefois trop tôt pour que la Banque centrale européenne (BCE) change le fusil d’épaule. Il y a fort à parier que l’institution monétaire relèvera encore ses taux d’intérêt lors des prochaines réunions.

La BCE a commencé à relever ses taux d’intérêt en juillet de l’année dernière. Depuis lors, le taux de dépôt – la commission que les banques perçoivent sur l’argent qu’elles déposent auprès des banques centrales – est passé de -0,5 % à 3,25 %. Il y a de fortes chances que ces taux d’intérêt augmentent encore.

Dans l’actualité : L’inflation dans la zone euro s’est établie à 6,1 % (en glissement annuel) en mai, contre 7 % en avril. Malgré cette forte baisse, ce chiffre est trois fois supérieur à l’objectif de la BCE. L’institution monétaire vise un taux d’inflation de 2 % (à moyen terme).

  • L’inflation de base – un indicateur clé pour la BCE – continue également d’atteindre des sommets élevés malgré une baisse. Elle s’est établie à 5,3 % le mois dernier.

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Les prix du gaz en Europe affichent une tendance au repli face à une offre de gaz naturel liquéfié (GNL) abondante, une réduction de la consommation, des conditions météorologiques clémentes, une production d’énergie renouvelable plus forte ainsi qu’une demande modérée en provenance d’Asie, selon les observateurs. De plus, l’économie du Vieux Continent affiche des signes de faiblesse, l’Allemagne étant tombée en récession au premier trimestre 2023, ce qui soulève des inquiétudes supplémentaires quant à une baisse potentielle de la demande de gaz naturel. Depuis les début de l’année, il a fléchi de près de 66%, la chute sur un an atteignant elle quasiment 74%.

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Conséquence directe de la guerre en Ukraine : la capacité mondiale d’électricité renouvelable est en train d’exploser

C’est l’une des rares conséquences positives de la guerre en Ukraine. Pour se défaire de leur dépendance aux combustibles fossiles russes, de nombreux pays sont passés à la vitesse supérieure dans le développement de leurs infrastructures d’énergie renouvelable. C’est déjà une certitude : un record mondial va être battu cette année.
Suite à la guerre en Ukraine, la plupart des pays européens et la Russie se sont mutuellement repoussés sur le terrain énergétique. Les premiers ont trouvé d’autres partenaires et ont davantage misé sur le renouvelable. La seconde collabore avec d’autres pays (asiatiques, surtout) pour continuer d’écouler son gaz et son pétrole. C’est tout l’échiquier énergétique mondial qui est transfiguré.

Dans l’actu : record pour le renouvelable en 2023.

  • Selon les estimations livrées ce jeudi par l’Agence internationale de l’énergie (AIE), il n’y aura jamais eu autant de capacités supplémentaires d’énergie renouvelable ajoutées que cette année.
  • Un élan surtout porté par le Vieux Continent, qui tente coûte que coûte de se défaire de sa dépendance à la Russie.

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La France inaugure la première de ses quatre gigafactories de batteries pour voitures électriques (projet porté en partie par Stellantis, TotalEnergies et Mercedes).

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Soulagement à Bercy. L’agence de notation Standard & Poor’s (S&P) n’a pas abaissé, ce vendredi 2 juin, la note de crédit de la France, la maintenant inchangée au niveau « AA », invoquant une amélioration prévue de la situation budgétaire comme le plaidait le gouvernement d’Emmanuel Macron. Après que Fitch a abaissé la note de la nation en avril, car la dépendance du président à l’égard des dépenses de crise a soulevé des doutes quant à la portée de la réforme fiscale. Les investisseurs montrent également des signes de prudence, la prime que les rendements obligataires français offrent par rapport à l’Allemagne s’étant élargie de 15 points de base depuis janvier. La mesure équivalente pour l’Italie est restée stable.

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Selon Fitch Ratings, la reprise du commerce mondial post-pandémie connaît un ralentissement significatif. En effet, les analystes tablent sur une croissance d’1,9% pour l’année en cours, contre 5,5% en 2022. Quant au PIB mondial, Fitch Ratings s’attend à une croissance globale de 2%, en baisse, comparé aux 2,7% relevés pour 2022.

L’agence de notation estime que la mondialisation s’essouffle, et qu’il est fort probable que la croissance du commerce ne dépasse pas celle du PIB à moyen terme. Ce ralentissement s’expliquerait par plusieurs facteurs dont le resserrement des politiques monétaires, la diminution des aides fiscales et la résurgence du secteur des services qui contribue moins au commerce que celui des biens.

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En Turquie, Recep Tayyip Erdogan a rencontré Mehmet Simsek, un ancien ministre des finances favorable au marché, alors qu’il cherche à annoncer un nouveau cabinet dès vendredi, selon des personnes qui lui sont familières. On s’attend à ce que Simsek revienne dans l’administration après que le président ait promis de former une équipe avec une «crédibilité internationale».

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En Espagne, le premier ministre Pedro Sanchez surprend tout le monde en dissolvant le parlement et en annonçant des élections générales anticipées, après avoir subi une défaite cuisante aux élections régionales dimanche. Le premier ministre semble penser qu’il peut exploiter les bizarreries d’un paysage politique espagnol facturé.

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« 2.800 euros par mois, congés payés et soins de santé » : Wagner poste ses offres d’emploi sur Facebook et Twitter

Le groupe Wagner, l’organisation paramilitaire composée de mercenaires qui agissent en faveur de la Russie, n’hésite pas à passer par les réseaux sociaux occidentaux pour recruter. Des dizaines d’offres d’emploi – dont certaines en français – ont été repérées récemment.

Dans l’actu : Wagner recrute sur Facebook et Twitter.

  • Selon un récent rapport réalisé par Logically, un groupe de recherche britannique axé sur la désinformation, des dizaines d’offres d’emploi ont été publiées ces derniers mois par Wagner sur Facebook et Twitter.
  • La majorité des publications sont toujours en ligne à l’heure actuelle.

Le détail : 60 messages repérés.

  • La recherche a permis de repérer pas moins de 60 offres d’emploi incitant à rejoindre le groupe Wagner, indique Politico, qui a obtenu le rapport en exclusivité.
  • Ces 60 messages publiés sur Twitter et Facebook étaient écrits dans une dizaine de langues, dont le français.
  • Les publications affichent généralement le salaire mensuel proposé (240.000 roubles, soit un peu moins de 2.800 euros). Il est également indiqué que le groupe Wagner prend en charge les soins de santé de ses recrues et qu’il propose des congés payés. Il est aussi possible de toucher des primes.
    • Une publication rédigée en français mentionne également parmi les avantages du poste le fait de pouvoir « travailler partout dans le monde ».
    • « Rejoignez-nous maintenant pour défendre l’honneur de la Russie et un monde multipolaire ! », peut-on y lire.
  • Le groupe Wagner recrute des combattants, mais pas seulement. Des offres d’emploi pour des médecins, des psychologues ou encore des informaticiens ont également été repérées.

Twitter réagit avec un émoji « caca »

Les explications : c’est efficace.

  • Twitter et Facebook ont tous deux été mis au courant. La première a répondu avec un émoji « caca » automatisé, la seconde a assuré prendre le problème en charge et supprimer les publications problématiques.
  • Peu importe leur réaction, il apparaît que les deux plateformes n’en font de toute façon pas assez. Si Wagner continue d’y publier ses offres d’emploi, c’est que c’est efficace.
    • Au cours de la recherche, aucune des publications identifiées par Logically n’a été supprimée.
    • Seules deux l’ont été après que Politico a contacté Facebook sur le sujet.

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Wagner est prêt à défendre la région frontalière de la Russie après l’évacuation de villes entières

La guerre de l’autre côté de la frontière a affecté les citoyens de la région de Belgorod, en Russie, au point que de nombreuses villes et villages ont été évacués, certains ressemblant à des villes fantômes, après que des groupes armés ont mené de nombreux raids depuis le début de la guerre, et que les bombardements et les tirs de roquettes se sont multipliés. Il y a deux jours à peine, le « Corps des volontaires russes » anti-Moscou a déclaré avoir lancé une nouvelle attaque à partir de l’Ukraine, après qu’une autre, plus importante, il y a près de deux semaines, a fait de nombreuses victimes et tué de nombreux saboteurs.

Le New York Times a écrit samedi que « Shebekino, une ville de 40 000 habitants située à six miles de la frontière, est effectivement devenue une nouvelle partie de la ligne de front alors que l’Ukraine a intensifié ses attaques à l’intérieur de la Russie, y compris sur des zones résidentielles près de ses propres frontières ». Tout cela bouleverse la vie des habitants de la région frontalière, à l’instar de ce qui s’est déjà produit il y a longtemps du côté ukrainien de la frontière. « La série d’attaques, menées récemment par des milices opposées à Moscou, a déclenché le plus grand effort d’évacuation militaire en Russie depuis des décennies », souligne le rapport. Ces derniers jours, les habitants de la région se sont installés dans des abris temporaires, notamment dans la grande arène de Belgorod, dans la capitale de l’oblast.

 

Samedi, le fondateur et chef controversé du groupe mercenaire russe Wagner a déclaré dans un message au public qu’il était prêt à envoyer ses combattants pour protéger la région frontalière.

Mais dans le cadre de sa querelle publique avec la chaîne de commandement militaire régulière, le chef du groupe Wagner, Evgueni Prigojine, a reproché à l’armée de manquer à ses devoirs, compte tenu des dernières attaques ukrainiennes sur Belgorod.

« Si le ministère de la défense, dans un avenir proche, ne met pas fin à ce qui se passe dans la région de Belgorod, nous viendrons bien sûr défendre le territoire russe », a déclaré Prigozhin sur Telegram.

« La population civile est en train de mourir à Belgorod », a-t-il ajouté, et il a prévenu qu’il n’attendrait pas une « invitation » pour y déployer ses forces. En début de semaine, Prigozhin est allé jusqu’à dire que certains hauts gradés de l’armée russe devraient faire l’objet d’une enquête pour des délits liés à un manquement au devoir.

L’armée russe a déjà été active dans la région, notamment après l’incursion terrestre des 21 et 22 mai d’une milice envoyée par l’Ukraine, qui a vu des groupes armés s’emparer de plusieurs villages pendant une courte période.

Samedi, deux autres civils ont été tués par des tirs transfrontaliers en provenance d’Ukraine. Cela porte à sept le nombre de morts dans la région cette semaine. « Depuis ce matin, le district de Shebekino est bombardé par les forces armées ukrainiennes », a déclaré le gouverneur de Belgorod, Vyacheslav Gladkov, dans un communiqué. L’une des victimes a été décrite comme étant une femme âgée, tandis qu’une autre femme a succombé à ses blessures dans le village de Bezlyudovka.

 

Deux autres personnes ont été blessées dans le bombardement. Le message de Prigozhin concernant l’envoi éventuel de ses combattants pour défendre la zone intervient dans un contexte de frustration croissante face à l’intensification des attaques. Le gouverneur Gladkov a dénombré, à la fin de cette semaine, 500 attaques au total au cours du conflit, y compris des tirs de roquettes et de mortiers.

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L’Ukraine est prête pour une contre-offensive, estime Zelensky

L’Ukraine est prête à lancer une contre-offensive, a déclaré samedi le président Volodymyr Zelensky. L’objectif : reprendre les territoires ukrainiens actuellement contrôlés par la Russie.

Zelensky reste ferme : « Nous croyons fermement que nous allons réussir », a-t-il déclaré au Wall Street Journal.

  • La guerre en Ukraine a éclaté il y a plus de 15 mois, le 24 février 2022. Assez rapidement, la Russie a pu s’emparer d’une partie de l’est et du sud du pays. Mais depuis, les fronts avancent beaucoup plus lentement. La guerre s’annonce donc longue.
  • En lançant une contre-offensive, l’Ukraine espère changer la donne. « Je ne sais pas combien de temps cela va durer. Cela peut aller dans les deux sens. Mais nous allons le faire et nous sommes prêts ».
  • L’Ukraine prévoit depuis longtemps de reconquérir des territoires. Jusqu’à présent, cependant, le pays n’était pas prêt à le faire. Le mois dernier, Zelensky a déclaré que l’Ukraine avait besoin de plus d’armes occidentales avant de pouvoir lancer une contre-offensive.
  • Entre-temps, le dirigeant ukrainien n’est pas resté inactif. Ces dernières semaines, il a réussi à convaincre des alliés comme les États-Unis d’envoyer un nouveau programme d’aide et de participer à la formation des Ukrainiens à l’utilisation des avions de combat F-16.
    L’armée ukrainienne semble se préparer pour le terrain. Au cours des dernières semaines, l’Ukraine a commencé à multiplier les frappes contre les points logistiques et les dépôts de munitions russes.

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Encore un épisode absurde à l’ONU : la Corée du Nord entre au Conseil exécutif de l’OMS

La Corée du Nord, un régime qui affame sa population, va se voir confier un rôle de premier plan au sein de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). La dictature des Kim pourra ainsi contribuer à définir son programme et ses prescriptions politiques.
La plupart des Nord-Coréens souffrent – selon Human Rights Watch – de malnutrition chronique. Le pays connaît une pénurie de médicaments depuis des années et ses infrastructures de santé ne répondent pas non plus aux normes internationales. Il y a moins d’un an, la même OMS mettait en garde contre la gestion de l’épidémie de COVID par la Corée du Nord.

Dans l’actualité. La 76e assemblée générale de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a élu la Corée du Nord à son conseil exécutif.

  • Cela signifie que l’un des régimes les plus odieux de la planète fait désormais partie d’un groupe qui définit et applique des normes et des règles en matière de gouvernance sanitaire mondiale.
    La Corée du Nord – un pays qui excelle à terroriser sa propre population et celles des pays voisins –

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« Le spectacle est le mauvais rêve de la société moderne enchaînée »

À mesure que la nécessité se trouve socialement rêvée, le rêve devient nécessaire.

Le spectacle est le mauvais rêve de la société moderne enchaînée, qui n’exprime finalement que son désir de dormir.

Le spectacle est le gardien de ce sommeil.

Guy Debord – La Société du spectacle (1967)

EN BANDE SON :

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2 réponses »

  1. Que diriez vous d’un peu de « Subliminale » soupoudrée dans les vidéos Fakes-News créées par L’IA…???
    Une aubaine pour contrôler l’opinion des Peuples…. d’autant qu’il n’y Aucune Règlementation dans ce Domaine …
    « Donnez moi le contrôle des organes d’information, et je transforme la population de n’importe quel pays en un troupeau de cochons… » disait Goebbels …
    « GPU » = Talon d’Achille puisque quasiment toutes fabriquées à Taiwan…
    Le jour où La Chine fera son Opération de Récupération de Taiwan, L’Occident versera des Larmes de sang …
    PS : Les « Visiteurs » domestiqués de Elon Musk semblent avoir Faim…. :))

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