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Les News « sans importance » du LUPUS du Vendredi 23 Juin 2023

Les News « sans importance » du LUPUS du Vendredi 23 Juin 2023

Marchés

L’oxygène se raréfie et les ours aiguisent leurs griffes. Les gains de la journée sont rapidement rendus dans les échanges après-bourse, l’ombre des banques centrales de tous bords obscurcit de plus en plus les perspectives à court terme des taureaux. L’ambiance est pourrie bien avant l’ouverture du NYSE, la banque d’Angleterre relève son taux de 50 points de base, les économistes prédisaient 25 bps. Même phénomène en Norvège tandis que la Turquie relève ses taux de 650 points de base, à 15%. Et dire que le marché s’attendait à nettement plus… Ajoutez à cela des commentaires de Michelle Bowman, membre votante de la Fed, qui indique que des hausses de taux supplémentaires sont nécessaire pour endiguer l’inflation, alors que son patron Jerome Powell en remet une couche et reparle de deux hausses de 25 points de base cette année encore. Et comme le marché des Fed Funds s’entête à faire la sourde oreille, les actions en prennent ombrage tandis que les taux obligataires remontent. Regardez bien le 10 ans US, qui évolue ce matin à 3,79%. Sa résistance à court terme se situe à 3,80%, ensuite on regarde la zone 4,00% – 4,10%. Le spread 2 / 10 ans US traite à -101 points de base, le marché obligataire continue donc de crier haut et fort que la récession nous guette, tandis que le joyeux royaume des actions reste perché sur la planète optimisme, bien que des doutes commencent à émerger on le voit bien, notamment en Europe ou les indices enchainent leur quatrième séance consécutive de repli hier. À court terme, de nombreux indicateurs plaident pour un repli de l’indice S&P500 (SPX) et ses pairs, à long terme c’est une autre histoire.

Et puis il y a le VIX, l’indicateur de la volatilité du SPX, autrement appelé «indice de la peur». Il recule encore hier, de 2,2% à 12,91, un niveau historiquement très bas et qui correspond plus ou moins à là où il traitait juste avant que la folie du covid ne s’empare des marchés financiers en février 2020. L’analyse technique montre un support à long terme autour de 12. Il faut bien comprendre qu’un VIX dans les niveaux actuels équivaut à un boxeur qui baisserait la garde face à Mike Tyson au meilleur de sa forme, la suite n’est probablement pas jolie à voir, à court terme tout au moins. Quoi qu’il en soit, c’est à suivre de près, cet indicateur est en train d’atteindre un niveau extrême et montre clairement que le marché des actions est devenu complaisant.

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Les 7 plus grosses entreprises de l’indice américain S&P 500, Apple, Amazon, Alphabet/Google, Nvidia, Tesla et Meta/Facebook tirent la performance de l’indice sur l’année, on n’avait jamais vu une telle concentration de l’indice depuis les années 70

Cette année, la reprise du marché des actions a été remise en cause par l’étroitesse de l’éventail des rendements du S&P 500. Dans le passé, des épisodes de dispersion similaire ont produit des performances médiocres à court terme, mais les rendements ont historiquement augmenté de 10% en moyenne dans les 12 mois qui ont suivi. L’effet de rattrapage des autres composantes de l’indice est le principal catalyseur de cette reprise. En ligne avec la croissance économique et les bénéfices des entreprises, Goldman Sachs Global Investment Research (GIR) relève son objectif de cours de fin d’année pour le S&P 500 à 4500.

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Les banques souffrent, il semble que les membres de la Fed soient divisés quant aux exigences en matière de fonds propres.

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« Le seul moyen de réduire l’inflation à 2 % est d’écraser la demande et de ralentir l’économie de manière plus substantielle »

Depuis l’automne, l’inflation dans la plupart des économies mondiales a chuté. En apparence, c’est évidemment un bon signe pour le portefeuille des consommateurs. Mais cela ne signifie pas que tout est joué pour autant, car l’inflation sous-jacente – qui exclue les catégories volatiles telles que l’énergie et la nourriture – reste très élevée.

Les économistes assurent que des récessions seront le prix à payer pour atteindre les objectifs de 2 %

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Janet Yellen estime que le risque que les États-Unis tombent en récession diminue et suggère qu’un ralentissement des dépenses de consommation pourrait être le prix à payer pour contenir l’inflation. La secrétaire au Trésor a souligné que la résistance du marché du travail et la récente baisse de l’inflation réduisent les risques de ralentissement économique. Certes mais comment concilier ralentissement de la consommation des ménages et croissance économique? Sachant que les ménages contribuent à raison de deux tiers environ de la création de richesse du pays.

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La zone euro est en légère récession. Il est possible que cette croissance négative perdure pendant un certain temps. La lecture rapide de l’indicateur des directeurs d’achat (PMI) montre que la croissance économique dans l’Union monétaire a presque stagné en juin.
Le resserrement de la politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) pour lutter contre l’inflation élevée pèse sur la croissance économique de la zone euro. Les hausses de taux d’intérêt obligent les ménages et les entreprises à mettre plus d’argent sur la table pour rembourser leurs dettes, ce qui réduit les investissements et les dépenses de consommation.

Dans l’actualité : Les chiffres préliminaires de l’indice PMI de S&P Global montrent un ralentissement de la croissance dans la zone euro ce mois-ci.

  • L’indice des directeurs d’achat pour le secteur des services est passé de 55,1 en mai à 52,4 en juin, soit le chiffre le plus bas depuis cinq mois. Un indice de 54,5 était attendu.
    • Pour rappel, un indice supérieur à 50 indique une croissance, tandis qu’un indice inférieur à 50 signifie une contraction.

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La BDF prévoit même que la France échappera à la récession.
Il y a ralentissement, certes, mais pas de récession.
Avec une croissance en 2023 revue à la hausse de 0.6% à 0.7%.
Et une croissance de 1% en 2024.
Et une croissance de 1.5% en 2025.

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Pour la BDF Si l’inflation recule c’est grâce :
– à la baisse des prix de l’énergie,
– à la baisse des prix alimentaires,
– et aux faits que les entreprises vont arrêter d’augmenter leurs prix pour augmenter leurs marges (greedflation…).
10% des industriels ont relevé leurs prix en mai 2023 contre 50% en mai 2022.

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La Banque de France est aussi très optimiste sur la baisse du chômage.
Ils n’annoncent pas encore le plein-emploi, mais la baisse continue.
Le taux de chômage en fin d’année est revu à la baisse par rapport aux anticipations précédentes qui étaient autour de 8%.
Nous sommes en dessous de 7%.

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La Bank of England a relevé hier ses taux d’intérêt de 0.5 point à 5%.
L’ampleur de la hausse a surpris même si les derniers chiffres d’inflation étaient mauvais.
La situation économique de la Grande-Bretagne n’est pas bonne.
C’est un candidat pour la stagflation, la combinaison d’une récession avec une inflation élevée.

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Après une série de baisses des taux d’intérêt, la banque centrale turque a (enfin) changé son fusil d’épaule. L’institution monétaire a relevé les taux d’intérêt à 15 % en début de semaine. Mais cette décision sur les taux d’intérêt est insuffisante pour arrêter la chute de la livre turque.
La banque centrale turque, sous la pression du président Recep Tayyip Erdoğan, a adopté une politique monétaire peu orthodoxe pour mettre un terme à l’inflation immensément élevée. Alors que les institutions monétaires du reste du monde ont augmenté les taux d’intérêt, la banque centrale turque a fait le contraire. Mais la situation a changé.

Dans l’actualité : 1 dollar américain vaut actuellement un peu plus de 25 lires turques. Il y a un an, le billet vert valait environ 17 lires.

  • Le changement de taux de la banque centrale turque ne parvient actuellement pas à stopper la chute de la monnaie turque. Il était question d’une plus forte hausse des taux d’intérêt pour lutter contre sa dépréciation.

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Jeudi, Siemens Energy a annoncé annuler ses prévisions de bénéfices pour 2023. La faute à des problèmes sous-estimés autour de ses éoliennes. La réaction des investisseurs a été immédiate.

Dans l’actu : terribles aveux de la part de Siemens Energy.

  • Jeudi, Siemens Energy, deuxième fabricant mondial, a annoncé que le manque de qualité de ses éoliennes était plus grave que prévu.
  • Sa direction a reconnu que les réparations allaient coûter très cher : les investisseurs ont immédiatement réagi.

Le détail : c’est grave, très grave.

  • C’est le CEO de Siemens Gamesa, la filiale du groupe spécialisée dans l’éolien, qui a fait ces aveux.

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La prochaine étape de Tesla dans la course à l’innovation technologie : une borne de recharge sans fil

Au fil des années, de nombreuses entreprises se sont penchées sur la recharge sans fil pour les véhicules électriques, se cassant souvent sur cette nouvelle technologie. C’était sans compter sur l’ambition (et les moyens) de Tesla.
La recharge sans fil est un fantasme pour plusieurs constructeurs automobiles, mais elle présente plusieurs défis de taille : elle n’est toujours pas aussi efficace que la recharge par câble, et elle est bien plus coûteuse en termes d’infrastructure. Tout ça pour un simple geste à éviter : brancher un fil à sa voiture…

Dans l’actu : La marque de voitures électriques d’Elon Musk est intéressée par le rachat de la start-up allemande Wiferion, spécialisée dans la recharge sans fil.

  • « Les actionnaires ont l’intention de vendre leurs parts dans la société à Tesla International BV par le biais d’un contrat d’achat », indique un enregistrement au registre du commerce allemand, rapporté par Business Insider.
    • Tesla International BV est une filiale appartenant totalement à Tesla et qui exerce ses activités aux Pays-Bas.
  • Wiferion est née en 2016 avec pour objectif de concevoir des solutions de recharge par induction adaptées aux robots industriels et aux véhicules électriques. Une aubaine pour Tesla, qui utilise justement des robots industriels dans ses usines.
  • Depuis lors, elle aurait installé plus de 8.000 chargeurs, principalement destinés aux robots industriels, selon le site Electrek.
  • De son côté, Wiferion se décrit comme « le premier fournisseur de systèmes d’alimentation sans fil automatisés du secteur ». L’entreprise a fourni des solutions de recharge sans fil à plus de 100 entreprises.
  • Jusqu’à présent, la start-up aurait réussi à lever environ 16 millions de dollars, et si l’opération aboutit, elle devrait se situer dans la fourchette moyenne ou supérieure des montants à deux chiffres en millions de dollars, prédit le média spécialisé.

Concrètement : Le but de Tesla est d’aller plus loin que la « simple » recharge sans fil.

  • Le constructeur souhaite mettre en place un système capable de recharger la voiture toute seule, sans intervention humaine, à l’instar de la conduite autonome.
  • C’est dans cette optique que l’entreprise a d’abord imaginé un bras robotisé automatisé pour recharger la voiture.
  • Puis, en mars de cette année, Tesla a présenté un projet de station de recharge sans fil à domicile, lors de sa journée des investisseurs.
    • Les dirigeants avaient montré une image conceptuelle d’une Tesla placée au-dessus d’un socle de recharge sans fil dans un garage.
  • Il est encore tôt pour savoir comment fonctionnerait une telle technologie chez le constructeur américain. En théorie, une technologie sans fil représente par exemple une solution pour les personnes ne possédant pas de garage où brancher leur voiture ou d’un stationnement fixe devant chez eux. Sans parler des citadins qui habitent en appartement et doivent se battre chaque jour pour trouver une place de parking.
    • Mais s’il faut placer la voiture sur un socle pour faire fonctionner la technologie, comme montré par Tesla, ces avantages tombent évidemment à l’eau.
  • Reste encore à voir si l’acquisition se concrétisera, même si l’affaire semble bien partie pour Tesla.

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Macron, Modi, Draghi… Tout le monde veut rencontrer Elon Musk, qui est maintenant beaucoup plus influent que la plupart des dirigeants mondiaux

Ces derniers jours, Elon Musk a été reçu à deux reprises par le président français Emmanuel Macron. Il a également rencontré l’ancien Premier ministre italien Mario Draghi et le Premier ministre indien Narendra Modi. Auparavant, il avait aussi rencontré Xi Jinping et parlé au téléphone avec Vladimir Poutine.
Les rencontres entre les dirigeants mondiaux et les capitaines d’industrie ne sont pas nouvelles. Mais Musk a une influence géopolitique unique dans le « monde technopolaire » contemporain, car ses entreprises sont actives à la fois dans l’économie « réelle » (Tesla, Starlink, SpaceX, Solar City) et dans l’espace numérique (Twitter), où se déroule maintenant le discours public.

Dans l’actualité : Immédiatement après sa rencontre avec Elon Musk mardi, le Premier ministre indien Narendra Modi a partagé un post sur Twitter pour informer ses plus de 88 millions de followers de sa rencontre avec l’homme le plus riche du monde. Il est remarquable, à cet égard, de noter que Musk est le propriétaire de la plateforme la plus influente du monde, où Modi est lui-même le politicien le plus populaire.

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Italie la guerre du pneu

La guerre du pneu.
Le gouvernement est intervenu.
Pour limiter l’influence de l’actionnaire chinois Sinochem chez le fabricant de pneus milanais, Pirelli.
Le patron Marco Tronchetti, trop proche des Chinois, a « démissionné ».
Un autre patron a été désigné.
Le gouvernement italien avait promis de « protéger » les grands noms de l’industrie italienne.

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Malgré la guerre, la Russie continue d’envoyer du gaz vers les pays européens via l’Ukraine. C’est même l’un des deux seuls gazoducs Russie-Europe qui fonctionne encore actuellement. Mais tout porte à croire que le robinet va bientôt être coupé là aussi.

 

Pourquoi est-ce important ?

Depuis l’été 2022, les volumes de gaz russe envoyés vers l’Europe ont considérablement baissé. Ce qui a fait grimper les prix. Entretemps, de nombreux pays européens se sont tournés vers d’autres partenaires – plus lointains – pour leur acheter du gaz naturel liquéfié (GNL). Ce qui, couplé à un hiver plus doux que prévu, a permis de faire chuter les prix. Mais malgré cette accalmie, il ne faut pas croire que la crise est passée : certains pays européens dépendent encore énormément du gaz russe, et c’est un problème pour tous leurs voisins.

Dans l’actu : l’Ukraine confirme que le contrat ne sera probablement pas renouvelé.

  • Dans une interview accordée au Financial Times, le ministre ukrainien de l’Énergie a confirmé ce que beaucoup redoutaient : sauf grosse surprise, le contrat de transit par du gaz russe via son pays ne sera pas renouvelé.
  • À partir du 1ᵉʳ janvier 2025, l’Europe devrait donc encore moins de gaz russe.

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Pour le monde de la finance, ce titre du Wall Street Journal est un tremblement de terre : « On Wall Street, lawyers make more than bankers now ».
Le WSJ cite des rémunérations annuelles de plus de 15 millions de $ pour des avocats stars alors que les bonus des banquiers d’affaires ont baissé du fait de la baisse du nombre de transactions.

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La Russie, un nouveau modèle anti-occidental ?

Malgré la condamnation internationale après l’invasion de l’Ukraine, la Russie n’est pas devenue le paria de la communauté internationale, mais plutôt un nouveau modèle anti-occidental. Après près de 16 mois de guerre et l’imposition de 10 séries de sanctions (une onzième est en préparation), la Russie continue d’obtenir des résultats positifs.
Vladimir Poutine montre comment échapper à la sphère d’influence américaine sans s’effondrer. L’Occident  n’a certainement pas réussi à mettre l’économie russe à genoux.

Dans l’actualité : Peu de temps après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, les dirigeants occidentaux ont fait une série de serments coûteux. La Russie serait économiquement détruite. Seize mois plus tard, la réalité est tout autre.

  • La stabilité monétaire a été préservée grâce aux mesures prises par la banque centrale dirigée par Elvira Nabiullina.

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L’espoir du monde des cryptos : la demande de BlackRock pour l’approbation d’un ETF Bitcoin, en cours

Le monde des cryptomonnaies a connu un nouvel accès de fièvre. Le bitcoin a retrouvé un niveau de 30 000 USD après avoir gagné 20% sur la semaine. Un mouvement spéculatif qui s’appuie sur le dépôt de plusieurs demandes d’ETF spot par des institutions financières, des produits que les régulateurs ont jusqu’ici repoussé. Le poids-lourd du secteur, BlackRock, fait partie des postulants, ce qui a encore renforcé la hausse des cryptoactifs.

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Avis aux utilisateurs de ChatGPT ! Plus de 100 000 comptes de la célèbre intelligence artificielle ont été piratés… La France est le septième pays le plus touché, avec près de 3 000 comptes. Compte tenu de son immense popularité, ChatGPT est régulièrement victime de campagnes de piratage mais visiblement la dernière en date a su pénétrer ses défenses. Et comme bien souvent, les données des comptes piratés seraient actuellement proposées à la vente sur le darkweb. Les pirates informatiques ont utilisé un cheval de Troie déployé via des campagnes de phishing. Cliquez ici pour vérifier si votre compte a été piraté en quelques secondes. Vous serez redirigé vers un site connu, utile et créé par un expert en sécurité de Microsoft.

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Les ménages français continuent à épargner certes mais cela ne les empêchent pas de partir en vacances comme le soulignent Les Échos.
73% des Français vont partir en vacances entre juin et septembre.
Le record du tourisme de 2019 devrait être dépassé.
Les taux d’occupation des hôtels reviennent à leur niveau record.
Et les étrangers se ruent à nouveau vers la France.
La mer va continuer à attirer les touristes mais la montagne progresse encore.

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On a beau être habitués aux commandes spectaculaires dans le domaine de l’aviation.
Mais là c’est quand même bluffant.
500 Airbus commandés pour un montant de 55 milliards de $ !
Évidemment un record historique.
Et c’est très symbolique.
Doublement symbolique.
La commande émane d’une compagnie indienne, IndiGo, illustration de l’accélération de l’émergence de l’Inde.
La commande bénéficie à Airbus, l’exemple même de la réussite européenne quand il y a Union européenne.

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Connu pour ses analyses pessimistes, l’économiste Nouriel Roubini est surnommé « Dr Doom ». Il vient d’évoquer l’impact à long terme de l’intelligence artificielle sur l’économie. Sans grande surprise, l’économiste américain estime que les avancées de l’IA entraîneront une explosion de la productivité à long terme. Roubini et d’autres experts ont toutefois souligné les dangers potentiels associés à cette technologie et singulièrement son impact déflationniste.

Autre bémol, et pas des moindres, Roubini estime que nous pourrions traverser une décennie de stagflation (croissance nulle, inflation forte) avant de voir les effets positifs de l’IA, son impact sur la croissance et sur la baisse de l’inflation. Goldman Sachs s’est également prêtée au jeu des prévisions et table sur une hausse d’1,5 % de la productivité aux États-Unis, pendant dix ans après l’adoption généralisée de l’IA générative. La banque estime que cette technologie pourrait stimuler une croissance annuelle de 7% du PIB mondial. Rien que ça !

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Au début du 19ème siècle, on travaillait 3000 heures par an, en 1950 2500 heures, en 1970 1950 heures, et aujourd’hui autour de 1450 heures.
C’est la tendance.
Mais elle va s’accélérer.
Il y a 8760 heures dans une année.
Si on enlève 8h de sommeil, nous avons 5840 heures éveillées dans une année.
Dont 1450 de travail. Et bientôt moins de 1000 ?

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Les plus grandes banques de Wall Street vont continuer à réduire leurs effectifs.
Les licenciements devraient dépasser les 11000 personnes, Citigroup a annoncé 5000 départs avant la fin du trimestre.
Il faut dire que les banques, comme la tech, avaient « sur »embauché à la sortie du Covid.
Rappelons que les 5 plus grandes banques américaines emploient globalement tout de même 882000 personnes.

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Les cinq passagers de Titan sont décédés : l’US Navy s’en doutait en fait depuis dimanche

 
Hier déjà, il n’y avait plus guère d’espoir de retrouver vivants les cinq passagers du sous-marin de poche Titan, partis explorer l’épave du Titanic dans une mission plus touristique que scientifique. Mais selon les premières conclusions des équipes de secours, il n’y avait personne à sauver : l’engin avait implosé sous la pression des profondeurs dès dimanche matin.
Le submersible, porté disparu depuis dimanche dernier, semble en fait avoir implosé peu de temps après sa plongée jusqu’à l’épave du Titanic. C’est presque une consolation : les cinq passagers n’ont pas subi une longue agonie dans une boite de conserve lentement privée de son oxygène.

Dans l’actualité : les gardes-côtes américains ont confirmé, lors d’une conférence de presse jeudi soir, que les passagers du submersible de OceanGate étaient tous morts. Il n’y aura pas grande-chose à remonter à la surface.

À 500 m du Titanic

  • Un cône de débris a été retrouvé à 500 mètres de l’épave du Titanic, qui se trouve à 3.800 mètres de profondeur.
  • Cela confirme les premières impressions de l’US Navy, qui avait repéré un son qui pouvait être celui d’une implosion sous-marine dès dimanche dernier. Mais celui-ci n’était pas une preuve assez solide pour ne pas tenter des recherches et une mission de sauvetage, selon les détails donnés par un officier américain à CNN.
  • L’enquête n’est pas terminée, mais les secouristes pensent que le vaisseau a implosé très tôt après sa perte de contact, une heure et 45 minutes après avoir plongé.
  • Un véhicule télécommandé a atteint le plancher océanique jeudi midi (heure de l’Atlantique nord) et a repéré des débris identifiés comme provenant des structures externes du Titan. Vers 15 heures, le contre-amiral John Mauger a déclaré que le navire avait subi une « implosion catastrophique » qui a tué les cinq personnes à bord.

« Nous pensons maintenant que notre PDG Stockton Rush, Shahzada Dawood et son fils Suleman Dawood, Hamish Harding et Paul-Henri Nargeolet ont malheureusement disparu. Ces hommes étaient de véritables explorateurs qui partageaient un esprit d’aventure distinct et une profonde passion pour l’exploration et la protection des océans du monde. Nous sommes de tout cœur avec ces cinq âmes et tous les membres de leurs familles en cette période tragique. Nous pleurons la perte de vie et de joie qu’ils ont apportée à tous ceux qu’ils connaissaient. »

La firme OceanGate, qui proposait ces expéditions pour ultra-riches vers l’épave du Titanic pour 250.000 dollars par personne, va devoir répondre de cet accident qui semble pour l’instant lié à la conception fort peu rassurante de son submersible.

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Avec ses « expéditions Titanic », le créateur du Titan voulait séduire les géants du gaz et du pétrole : « Ils veulent une preuve ? Ils vont l’avoir »

On a déjà beaucoup écrit sur la tragique fin du sous-marin Titan, dont on a appris l’implosion jeudi soir. Ce qui a jusqu’ici fait moins de bruit, c’est la visée finale de son créateur, Stockton Rush. Décédé lors de l’accident, l’homme voulait en fait impressionner les géants de l’énergie… pour passer des contrats avec eux.

Dans l’actu : une ancienne interview de Rush remonte à la surface.

  • L’histoire a connu son épilogue jeudi soir avec l’annonce de l’implosion du sous-marin, mais elle continue de passionner. Jusqu’à retomber sur une interview livrée par son créateur il y a quelques années.
  • Après ses expéditions à visée touristique (et scientifique), Stockton Rush, cofondateur et CEO d’OceanGate comptait bien s’immiscer dans le non moins fructueux business de l’énergie.

De grandes ambitions

Les détails :

  • Ces dernières heures, plusieurs médias ont remis à l’avant-plan une interview donnée par Rush en 2017 à Fast Company. À l’époque, son sous-marin n’avait pas encore fait d’expédition vers l’épave du Titanic.
  • Outre le fait qu’il avait confié qu’il rêvait initialement de devenir la première personne à marcher sur Mars, il avait expliqué ce qui l’avait poussé à finalement se lancer dans les sous-marins.
  • On apprend ainsi dans l’interview que le tourisme n’était qu’une étape avant d’arriver à son réel objectif : entrer dans le milieu des combustibles fossiles.
  • Une fois qu’il n’y aurait plus assez de fortunés touristes prêts à faire une virée dans son sous-marin, Rush comptait contacter les géants de l’énergie. Il voulait leur proposer d’utiliser son submersible pour s’occuper de l’entretien de leurs plateformes gazières et pétrolières.

Ce qu’il disait à l’époque :

  • « La plus grande ressource est le pétrole et le gaz, et elles dépensent environ 16 milliards de dollars par an en robots pour l’entretien des plateformes pétrolières et gazières », expliquait-t-il alors. « Mais les compagnies pétrolières et gazières n’acceptent pas les nouvelles technologies. Elles veulent qu’elle soit éprouvée, qu’elle soit utilisée ».
  • Avec ses voyages vers le Titanic, Rush voulait donc prouver à ces géants de l’énergie que sa technologie était viable. Tout en permettant à son entreprise d’atteindre la rentabilité.
  • En plus de touristes, les sous-marins d’OceanGate étaient aussi destinés aux chercheurs – qui ont embarqué bien avant milliardaires en quête d’aventure, d’ailleurs. Monter une entreprise en prétextant vouloir faire avancer la science et offrir du bon temps aux touristes alors que le but ultime était de collaborer avec des géants des combustibles fossiles, cela peut sembler paradoxal. Mais pas dans l’esprit de Rush.
    • « Je vois cela comme un échange de seringues » , argumentait-il. « Ces choses vont se produire d’une manière ou d’une autre. Nous ne participerons pas à la production de pétrole, mais seulement à l’inspection, à la réparation et à l’entretien, et plus vous rendez cela bon marché, plus vous le ferez ».

Les cinq occupants sont décédés

Contexte : un sous-marin peu rassurant.

  • Pour rappel, parti dimanche dernier, le Titan a rapidement perdu le contact – qui était censé être établi via Starlink, pour la première fois – avec OceanGate. Après plusieurs jours de recherche, il est finalement apparu que le sous-marin a implosé, probablement peu de temps après sa plongée.
  • L’enquête devra déterminer les causes exactes de l’accident, mais il semble pour l’instant lié à la conception fort peu rassurante du submersible.
  • Les cinq occupants sont décédés. Le créateur du sous-marin Stockton Rush (61 ans) était accompagné de l’homme d’affaires Hamish Harding (58), de l’ancien plongeur et militaire de la marine Paul-Henri Nargeolet (77), du magnat Shahzada Dawood (48) et de son fils Suleman (19).

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« Se méfier des penseurs dont l’esprit ne fonctionne qu’à partir d’une citation »

Se méfier des penseurs dont l’esprit ne fonctionne qu’à partir d’une citation.

Emil Cioran – Aveux et anathèmes (1986)

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