Un nouveau sondage réalisé pour le journal français Le Figaro montre que près de trois Français sur quatre estiment qu’il y a trop d’immigrés dans le pays, les résultats de ce sondage intervenant après que le pays a accepté un nombre record d’étrangers en 2022 sous la présidence d’Emmanuel Macron.

Le sondage Odoxa-Backbone Consulting montre qu’à presque tous les niveaux, les Français souhaitent des contrôles plus stricts de l’immigration, davantage d’expulsions et même un référendum sur l’immigration en France.

Il montre également que les Français sont de plus en plus opposés à l’immigration de masse, 74 % d’entre eux estimant qu’il y a trop d’immigrés en France. Cela représente une augmentation de 11 points par rapport au sondage réalisé il y a cinq ans.

Cela vaut pour les sympathisants du Rassemblement national (97 %), des Républicains (91 %), de Renaissance (68 %) et même des socialistes (52 %) et des Verts (51 %). Seuls les partisans du parti de gauche La France Insoumise de Jean-Luc Mélenchon sont minoritaires (44 %) lorsqu’on leur demande s’il y a trop d’immigrés en France.

Le sondage montre également que 79 % des Français souhaitent que les demandeurs d’asile fassent l’objet d’une décision concernant leur demande avant d’être autorisés à entrer sur le territoire français. Soixante-quatorze pour cent pensent également que des quotas d’immigration devraient être fixés chaque année par le Parlement français et 72 % estiment que la politique migratoire devrait faire l’objet d’un référendum.

Les Français souhaitent également rendre le pays moins attractif socialement pour les migrants (68 %), inscrire le principe d’assimilation dans la Constitution (66 %) et même déroger aux traités européens (62 %).

Il est intéressant de noter que non seulement une majorité d’électeurs de Les Républicains, du Rassemblement national et de Reconquête ont adopté une ligne dure sur l’immigration, mais aussi des sympathisants de Renaissance, le parti de Macron. Toutes les personnes interrogées se sont montrées très critiques à l’égard de la manière dont Macron a traité la question de l’immigration, à l’exception des électeurs qui approuvent Macron.

Sur la question des réfugiés fuyant les persécutions dans leur pays, 55 % déclarent que la France devrait les accueillir, mais ce chiffre est en baisse de 10 points par rapport à celui d’il y a cinq ans.

Les Français accueillent toutefois favorablement les propositions visant à mieux intégrer les migrants dans le pays, notamment en soutenant la création d’un permis de séjour pour les travailleurs sans papiers ayant un emploi à pourvoir (58 %) et en permettant aux demandeurs d’asile d’accéder à l’emploi (58 %).

« En matière d’immigration, la pensée des Français est finalement ‘complexe’, une sorte de ‘à la fois’ réduire le nombre d’arrivées mais aussi se montrer plus inclusif pour les immigrés déjà présents sur notre territoire », conclut Céline Bracq, directrice générale d’Odoxa.

Lors d’une apparition sur la chaîne de télévision Europe 1 ce mois-ci, le maire de la ville française de Cannes, David Lisnard, a averti que l’immigration était devenue un problème majeur en France après l’accueil d’un nombre record de 500 000 migrants l’année dernière. Selon lui, le gouvernement doit maîtriser l’immigration sous peine de conséquences sociétales.

« C’est la communication elle-même qui crée le problème. L’immigration est devenue un problème majeur en France, nous avons accueilli plus ou moins 600 000 personnes l’année dernière – 600 000. C’est un (nouveau) record. Il faut donc fermer les robinets de l’immigration aujourd’hui, dans l’intérêt de l’équilibre de la société française« , a déclaré Lisnard.

Traduction de Remix News par Aube Digitale

La mort d’un jeune homme de 17 ans lors d’un contrôle routier mardi a déclenché trois jours consécutifs d’agitation sociale en France.

Bloomberg rapporte que plus de 600 personnes ont été arrêtées dans la nuit de jeudi à vendredi, la majorité d’entre elles étant âgées de 14 à 18 ans.

 

Des émeutiers ont pris pour cible des bâtiments municipaux, des mairies et des bibliothèques dans plusieurs grandes villes, des magasins ont été pillés et l’enfer a éclaté dans tout le pays lorsque le gouvernement a déployé 40 000 policiers hier après-midi pour réprimer la violence. Environ 200 policiers ont été blessés dans la nuit à Nanterre, en banlieue parisienne, où l’adolescent a été tué.

L’agitation est telle que le président Emmanuel Macron a quitté un sommet de l’UE à Bruxelles, où il tiendra une autre réunion d’urgence sur la sécurité vendredi, a rapporté l’AFP, citant son bureau.

Les vidéos et les images des émeutes diffusées sur les réseaux sociaux sont absolument choquantes.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Si M. Macron veut mettre un frein à la violence, il devra peut-être déclarer l’état d’urgence. Selon Fox News, le président a été à deux doigts d’en annoncer une, mais s’est abstenu de le faire.

« Rien ne justifie la violence qui s’est produite », a déclaré le Premier ministre Élisabeth Borne.

Mme Borne a raison. Piller des magasins et incendier des bâtiments n’est pas une réaction typique pour ceux qui pleurent la mort d’un jeune homme tué par la police. La France est censée être un pays du premier monde, doté d’un système juridique et judiciaire qui garantit que justice sera rendue.

Nous devons poser des questions cruciales, dont certaines risquent de faire réagir les journalistes traditionnels, sur l’origine exacte de ces émeutes. S’agit-il de bandes organisées, de migrants ou simplement d’adolescents ?