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Les News « sans importance » du LUPUS du Samedi 19 Aout 2023

Les News « sans importance » du LUPUS du Samedi 19 Aout 2023

Marchés

L’inquiétude générale est palpable, les minutes de la Fed et la croissance chinoise en berne sont un cocktail fort amer pour les taureaux. Cela s’entend si l’on adopte une vue à court terme. En revanche à moyen/long terme, les consolidations de marché sont inévitables et saines, elles permettent aux retardataires de prendre le train en marche, mais aussi au marché de faire le ménage entre investisseurs patients et impatients. La seule et unique qualité indispensable pour faire fructifier son capital en bourse est la patience. Bien évidemment, personne ne sait quand se produira le prochain krach boursier, la question n’est pas si mais quand, même les krachs font partie du cycle d’investissement, prenez un graphique de l’évolution de l’indice S&P500 (SPX) depuis 1987. Vous souvenez-vous du krach d’octobre 1987? Voyez maintenant à quoi il ressemble sur le graphique, on le remarque à peine. Il s’agit ici de rappeler que seuls les investisseurs patients ont du succès en bourse, ce n’est pas le premier d’entre tous, Warren Buffet, qui contredira ce postulat.

Petit rappel au passage quant à la micro-économie américaine, qui se porte plutôt super bien ma foi. La saison 2 des résultats trimestriels est sur le point de se terminer avec un superbe 80% de surprises positives, c’est mieux que les 77% de moyenne de ces 5 dernières années.

Le taux de la dette à 10 ans des Etats-Unis flirte avec 4,30%, au plus haut depuis le mois d’octobre dernier. Cela ne préfigure pas forcément de nouvelles hausses de taux agressives, mais cela induit a minima un maintien de taux élevés plus longtemps que ce que pense le marché action. Plus clairement, le temps de l’argent gratuit ne devrait pas faire son retour à court terme. Le niveau actuel des taux obligataires suggèrent un PE à 17, or le ratio moyen des entreprises du S&P 500 est à 21 actuellement.

Pour le moyen terme, je vous renvoie à un papier publié dans le Wall Street Journal , dans lequel James Mackintosh rappelle que ça ressemble surtout à un retour à la normale pour le marché obligataire. En période classique, que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître et que les autres ont plus ou moins oublié, le rendement du T-Bond 10 ans naviguait dans la zone des 4%, ce qui correspondait à peu près à la somme de l’objectif d’inflation (2%) et de 2% de rendement réel (soit peu ou prou le niveau de la croissance économique). Mackintosh écrit qu’avec un rendement réel actuel de 1,9% (c’est le niveau des TIPS US, les obligations protégées contre l’inflation) et 2,4% d’inflation projetée à long terme, on retombe autour du rendement de 4,2% / 4,3% du 10 ans. Exprimé autrement, le marché obligataire pense que l’ère des taux ultra-faibles est révolue, en tout cas pour le moyen terme. Ce qui pose évidemment pas mal de questions sur les articulations d’une architecture économique (capital-risque, endettement public et privé…) rebâtie sur l’argent gratuit.

Je lis ce matin que le VIX (l’indice de la peur du SPX), est au plus haut depuis mai. Si on s’arrête à cela, on pourrait être tenté de se dire «courage fuyons!». En prenant du recul, on constate que son niveau actuel (17,89) est ridiculement bas d’un point de vue historique. Voyez plutôt: 21 septembre 2001, Wall Street rouvre après les attentats du 11 septembre, le VIX décolle à près de 50 points. Octobre 2008, Lehman Brothers part en fumée, mise en orbite du VIX à quasiment 90. Même scénario en mars 2020 avec le covid. Disons que les épisodes de volatilité à 90 sont à mettre de côté, tellement ils furent rares. Ensuite nous avons les moments chauds de type 50, puis le niveau de 30 – 35, qui survient de temps en temps. Il est bien souvent opportun d’acheter le marché lorsqu’ils se produisent. Donc, pour revenir au niveau actuel du VIX, force est de constater qu’il ne reflète qu’une peur toute relative, peur qui a le don de gonfler extrêmement rapidement lorsqu’un fâcheux imprévu survient, et là je crois qu’il faut garder un œil attentif à la Chine et son secteur immobilier, à suivre donc…et souvenez-vous que lorsque le VIX décolle d’un coup, il ne se maintient jamais longtemps en orbite, c’est à ces moment-là que les plus belles opportunités d’investissement se présentent.

Le marché est entré sur un territoire qu’il abhorre, un territoire aride et sec, dépourvu de nouvelles, les boussoles des investisseurs. La prochaine réunion de la Fed se tiendra dans plus d’un mois, la saison 2 des résultats de sociétés est quasiment terminée et il ne reste guère que la macro-économie pour montrer la voie, sachant que la performance des indices depuis le premier janvier est si bonne que le sentiment général s’est de facto complètement laissé aller et que les rendements obligataires mettent un joli bâton dans les roues des taureaux. Et puis il y a la Chine….Tout cela pourrait inciter le plus grand nombre à fuir les actions et c’est bien pour cela qu’il ne faut probablement surtout pas se précipiter, gardez toujours en tête l’exemple de Warren Buffet, qui adore faire ses emplettes lorsque le reste de la planète se cache au fonds d’une grotte, le shopping n’est-il pas beaucoup plus agréable lorsqu’on privatise le magasin?

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Le dernier sondage conduit par Bank of America auprès de gérants de fonds aux Etats-Unis montre que le sentiment «bearish» est au plus bas depuis février 2022 dans cette population d’investisseurs. Leur allocation au cash est la plus faible depuis 21 mois, une importante majorité d’entre eux ne s’attend pas à une récession aux Etats-Unis, alors que de moins en moins de gérants voient la croissance de l’économie mondiale capoter. Je vous passe les attentes d’inflation en recul, la conviction croissante de baisses de taux de la Fed à venir prochainement. Bank of America conclut fort logiquement que le pessimisme général qui a permis la forte progression des indices dans la première moitié de cette année semble s’être dissipé.

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Le légendaire investisseur Michael Burry semble parier sur une baisse des grandes actions technologiques, comme le suggèrent les transactions récentes de son fonds spéculatif.

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Selon Goldman Sachs Economic Research, les investissements mondiaux dans l’intelligence artificielle sont en forte hausse et pourraient atteindre les 200 milliards de dollars dès 2025, dont la moitié aux seuls Etats-Unis. Optimiste, la méga-banque estime que l’IA générative a la capacité de faire augmenter la productivité mondiale de plus d’un pourcent par an pendant les dix ans qui suivront le recours généralisé à cette nouvelle technologie.

Cela ne se fera pas sans des investissements massifs en « capital physique, numérique et humain » afin de l’acquérir et de la mettre en œuvre, tout en refondant les processus d’entreprises, bien en amont des gains qui pourront en résulter, avertissent les analystes de Goldman Sachs.

Sur les 200 milliards d’investissements dans l’IA, la moitié aux USA

Les Etats-Unis devraient en être les premiers bénéficiaires, ainsi que tous ceux qui seront les premiers à adopter ces nouveaux outils.

Les investissements dans ce domaine pourraient atteindre jusqu’à 2,4 à 4 % du PIB aux Etats-Unis, et jusqu’à 1,5 à 2,5 % du PIB parmi les autres leaders de l’IA.

Le rapport ne parle pas des coûts humains à prévoir, alors que l’IA menace de prendre de nombreux emplois, soit en remplaçant les êtres humains qui actuellement les occupent, soit en excluant ceux qui ne seront pas capables de comprendre et d’apprendre son utilisation.

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Le Fonds d’investissement public (PIF) de l’Arabie saoudite, qui a fait les gros titres récemment en raison de ses investissements importants dans le golf et le football, a publié dimanche son rapport annuel 2022, donnant au public un aperçu des opérations de l’un des plus grands fonds souverains du monde. À la fin de l’année 2022, les actifs gérés par le PIF s’élevaient à environ 600 milliards de dollars – un chiffre qui est depuis passé à 700 milliards de dollars selon Global SWF, une société qui suit les fonds souverains.

Bien qu’il ait attiré l’attention internationale grâce à ses investissements dans le sport, le PIF a en fait réduit ses investissements stratégiques internationaux l’année dernière, leur part dans le total des actifs sous gestion étant passée de 20 à 10 %, tandis que les investissements nationaux représentaient 77 % des actifs sous gestion à la fin de l’année.

Souvent accusé de « sportswashing », le PIF est très clair sur l’objectif de ses investissements internationaux dans son rapport annuel. Les investissements stratégiques internationaux du fonds visent notamment à « établir des relations et des partenariats stratégiques avec des entreprises innovantes, des gestionnaires d’investissement et des investisseurs influents pour permettre à l’Arabie saoudite d’étendre sa portée et son influence mondiales », à « renforcer la position de l’Arabie saoudite sur la scène mondiale en tant que leader et facilitateur de la future économie mondiale » et à « soutenir les relations de gouvernement à gouvernement ».

Le fonds de pension du gouvernement norvégien, dont l’objectif est totalement différent, reste le plus grand fonds souverain au monde. Selon les données de Global SFW, les actifs gérés par le fonds s’élèvent à 1 380 milliards de dollars, dépassant de peu les 1 350 milliards de dollars d’actifs gérés par la Chinese Investment Corporation. Comme le montre notre graphique, la plupart des plus grands fonds souverains du monde sont situés en Asie et dans le monde arabe, la Norvège étant la seule exception, quoique notable.

Le fonds norvégien, unique en son genre, a été créé pour investir les revenus de l’État provenant de ses vastes réserves de pétrole et de gaz naturel dans des secteurs jugés plus durables, afin de préparer l’avenir lorsque le pays ne pourra plus compter sur les revenus tirés des combustibles fossiles. Le gouvernement norvégien est libre d’utiliser chaque année jusqu’à 3 % du volume du fonds à des fins sociales – ce chiffre s’élève actuellement à environ 40 milliards de dollars.

Le fonds souverain norvégien réalise un bénéfice de 130 milliards d’euros en 6 mois grâce à l’engouement pour l’IA

Le fonds d’investissement souverain norvégien, qui est le plus important au monde, a enregistré un bénéfice impressionnant de 1.501 milliards de couronnes norvégiennes au cours de la première moitié de cette année, soit environ 130 milliards d’euros. Cette performance s’explique en partie par la forte croissance des actions technologiques telles que Nvidia, qui ont bénéficié de l’engouement suscité par l’intelligence artificielle initié par OpenAI à la fin de l’année dernière.

Le nombre donne le tournis. 131 milliards d’euros… C’est ce qu’a gagné le fonds souverain norvégien au premier semestre. Le plus grand fonds souverain au monde a ainsi généré un rendement de 10%. La banque centrale norvégienne, responsable de sa gestion, a annoncé que la valeur du fonds avait atteint 1 332 milliards d’euros fin juin…

Ce succès est principalement dû à la performance des marchés boursiers et a permis de compenser presque entièrement la perte massive subie l’an dernier en raison de la guerre en Ukraine et de la détérioration économique mondiale. Le fonds, qui a pour objectif de faire fructifier les revenus pétro-gaziers de l’État norvégien pour financer les dépenses futures de l’État-providence, est principalement investi en actions et en obligations, et, dans une moindre mesure, dans l’immobilier.

Depuis le début de l’année, le fonds souverain a également bénéficié de l’affaiblissement de la couronne norvégienne, ce qui a mécaniquement augmenté la valeur de ses actifs détenus en devises étrangères, notamment en dollar et en euro. Sa valeur a ainsi augmenté d’environ 250 milliards d’euros en six mois. Impressionnant !

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Soros va mettre fin à « la plupart des opérations dans l’UE » dans le cadre d’un « changement radical »

L’Open Society Foundations de George Sorors, désormais contrôlée par son fils Alexander, va cesser la plupart de ses activités dans l’Union européenne.

Cette décision, qui intervient après que des ONG financées par la fondation ont transporté des migrants vers l’Europe pendant plus d’une décennie (mission accomplie ?), fait suite à l’annonce par la fondation familiale de 25 milliards de dollars d’une réduction des effectifs d’au moins 40 % à la suite de l’ascension d’Alexander.

Citant un « changement radical d’orientation stratégique », l’OSF affirme que son nouveau modèle opérationnel nécessitera « une restructuration supplémentaire significative » et « la fermeture de tous les programmes régionaux et mondiaux », selon une lettre envoyée aux bénéficiaires de subventions en Hongrie, qui a été vue par Bloomberg.

« En fin de compte, la nouvelle orientation stratégique approuvée prévoit le retrait et la cessation d’une grande partie de notre travail actuel au sein de l’Union européenne, en déplaçant notre attention et l’allocation de nos ressources vers d’autres parties du monde », peut-on lire dans le message, qui cite une autre note envoyée au personnel du siège berlinois de l’OSF.

« L’OSF mettra fin en grande partie à son financement au sein de l’Union européenne, et tout financement ultérieur sera extrêmement limité », peut-on lire, sans plus de précisions, si ce n’est que l’organisation se réoriente parce que « les institutions et les gouvernements de l’UE allouaient déjà des ressources importantes aux droits de l’homme, à la liberté et au pluralisme » au sein de l’Union européenne.

Et bien sûr, Bloomberg chante les louanges de l’OSF :

Dans l’UE, l’OSF a financé un large éventail de programmes philanthropiques dans les anciens pays communistes de l’Est, notamment la Hongrie, la Pologne, la Slovaquie, la Roumanie, la République tchèque, la Bulgarie et d’autres pays. Il s’agit notamment d’initiatives visant à renforcer la démocratie, à promouvoir les droits de l’homme et à réduire la pauvreté et la discrimination dont est victime la minorité rom.

Elle finance également des projets dans des pays européens non membres de l’UE, notamment dans les Balkans et, plus loin, en Asie centrale.

L’organisation a établi son siège européen à Budapest jusqu’en 2018, date à laquelle elle a déménagé à Berlin à la suite d’une campagne de plusieurs années menée contre Soros et les valeurs libérales de l’OSF par le gouvernement nationaliste du Premier ministre hongrois Viktor Orban. Elle a également des bureaux à Barcelone, à Bruxelles et en Belgique. -Bloomberg

Au cours des trois dernières décennies, l’OSF a consacré plus de 19 milliards de dollars à divers projets, dont 209 millions de dollars en 2021 pour des projets en Europe et en Asie centrale.

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Après une accalmie, Tesla réduit à nouveau ses prix en Chine : c’est reparti pour un tour de guerre commerciale ?

Si les constructeurs automobiles chinois pensaient pouvoir souffler un peu, c’est l’heure de déchanter : Tesla n’en a pas fini avec sa guerre des prix et brade à nouveau certains de ses modèles dans l’Empire du Milieu. Le début de nouvelles réductions en série ?

Dans l’actu : Tesla a annoncé une baisse des prix des versions Grande Autonomie et Performance du Model Y en Chine.

  • Le Model Y Grande autonomie voit son prix de départ diminuer de 4,5 % pour atteindre 299.900 yuans (37 .765 euros).
  • Le Model Y Performance sera lui 3,8 % moins cher pour s’établir à 349.900 yuans (44.062 euros).
  • Tesla a aussi prolongé une aide d’assurance de 8.000 yuans (1.007 euros) pour la version standard de la berline Model 3. Ce bénéfice devait expirer ce lundi, mais il court jusqu’à la fois du mois de septembre.

Réactions : Face à la perspective d’une nouvelle guerre des prix des voitures électriques, les constructeurs chinois ont dévissé en bourse.

  • Le mastodonte chinois de l’automobile électrique, BYD, a chuté jusqu’à 8,7 % à Hong Kong. Il a clôturé la séance à -6,21 %.
  • Toujours à Hong Kong, Xpeng a terminé en baisse de 3,03 %, s’en sortant mieux que Leapmotor et sa dégringolade de 6,27 %.
  • L’action Li Auto a perdu 4,25 % dès l’ouverture sur le Nasdaq. Au moment d’écrire ces lignes, elle se reprenait à – 2,5 %.
  • Mais Tesla fait aussi profil bas, en baisse de 1,6 % sur le Nasdaq vers 19h, heure belge.
  • « La concurrence en matière de prix a été et restera un thème continu sur le marché automobile chinois. Tesla essaie de maintenir le volume des ventes après que les ventes de juillet ont montré une baisse de la prise de commandes, faute de nouveaux modèles pour attirer les acheteurs chinois », explique Joanna Chen, analyste automobile chez Bloomberg Intelligence.
    • Les ventes de Tesla fabriquées en Chine ont en effet chuté de 31% en juillet par rapport à juin, selon les données de la China Passenger Car Association (CPCA). Il s’agit de la première diminution mensuelle depuis décembre et le début de la guerre des prix.
    • Pendant ce temps, les chinois BYD, Li Auto et Nio ont tous réalisé de nouveaux records de livraisons, rendant sans doute Elon Musk vert de jalousie.

Réductions à suivre en Europe ?

À suivre : Ces réductions de prix présagent-elles de nouvelles ristournes en Europe ?

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Toujours foncièrement engagé dans sa stratégie de baisse des prix, afin de faire grimper ses ventes, Tesla vient de lancer deux nouvelles versions de ses Model S et SUV Model X plus accessibles. Une accessibilité qui, ironiquement, se paie.

L’essentiel : l’objectif de Tesla pour l’instant est d’augmenter ses ventes, peu importe la manière d’y parvenir. Un objectif qui l’a déjà poussé à revoir plusieurs fois à la baisse le prix de ses voitures tant aux États-Unis, qu’en Chine et en Europe. Et alors que le constructeur a une nouvelle fois réitéré la chose en Asie, voilà qu’il dévoile deux nouvelles versions plus abordables au pays de l’oncle Sam.

Le détail : les deux versions moins chères de la berline Model S et du SUV Model X affichent des autonomies plus faibles, rapporte Reuters.

  • Elles sont respectivement vendues au prix de 78.490 $ et 88.490 $, soit environ 10.000 dollars de moins par rapport aux précédentes déclinaisons abordables des modèles.
    • Tesla annonce une livraison dès septembre prochain.
  • L’autonomie de la nouvelle Model S accuse une baisse d’environ 20 % par rapport au précédent modèle (515 km contre 637 km).
  • Quant au SUV Model X, cette révision à la baisse est d’environ 10 % (476 km contre 535 km).

À noter : pour l’heure, difficile de savoir si ces versions seront également proposées sur le vieux continent.

Une stratégie rodée

Zoom arrière : Tesla a commencé à réduire le prix de ses voitures l’année dernière dans le but d’augmenter ses ventes, alors que la concurrence se fait de plus en plus forte, notamment en Asie. Le constructeur de voitures électriques a également procédé à d’autres incitations pour attirer les clients.

Zoom avant : une stratégie qui a porté ses fruits puisque l’entreprise a enregistré des hausses records de ventes de véhicules, mais le revers de la médaille est bien évidemment une baisse des marges.

  • Un aspect qui ne rassure pas forcément les investisseurs et ils l’ont fait savoir lors de la dernière annonce des résultats trimestriels, lorsque l’action Tesla a chuté.
  • Elle a à nouveau chuté ce lundi, suite à l’annonce d’une nouvelle réduction des prix sur plusieurs versions du Model Y vendues en Chine, car cette décision fait craindre une pression supplémentaire sur les marges bénéficiaires de l’entreprise.

À noter : bien que Tesla propose effectivement des déclinaisons plus abordables des Model S et X – avec une autonomie réduite, n’oublions pas –, on est encore loin du modèle véritablement abordable promis par Elon Musk depuis des années.

  • Car ici, on parle encore de voitures électriques à plus de 75.000 dollars, autrement dit inaccessibles pour le commun des mortels.

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Un nouveau challenger sur le champ de course : qui est ce constructeur vietnamien qui vient de doubler Volkswagen et Ford en bourse ?

La course à l’électrification massive du secteur automobile a rebattu les cartes, de la manière la plus radicale possible depuis la grande explosion du secteur dans les années 1920. De nouveaux acteurs apparaissent dans les rétroviseurs des vieux titans du moteur, quand ils ne leur font pas une queue de poisson.

Côté bourse

VinFast est à peu près inconnu chez nous, mais il s’agit tout de même d’un des plus grands constructeurs automobiles du Vietnam. Fondée en 2018, cette entreprise appartient au groupe de construction et d’immobilier Vingroup. VinFast est toujours dirigée personnellement par Phạm Nhật Vượng, l’homme le plus riche du Vietnam, et elle vient de faire ses premiers pas en bourse après avoir fusionné avec la société d’acquisition Black Spade Acquisition Co, relève CNN. Et c’est un grand succès.

  • Les actions de la nouvelle société combinée ont grimpé de 270 % au Nasdaq lors de leur premier jour de cotation, détaille le média américain. Elles ont ouvert à 22 dollars, soit plus du double du prix initial de 10 dollars, et ont clôturé à 37 dollars. Pas mal, sur une seule journée.
  • La capitalisation boursière de VinFast atteint donc les 85 milliards de dollars. À titre de comparaison, Volkswagen vaut 69,7 milliards de dollars, et Ford 48 milliards.
  • Le volume d’échange reste toutefois faible : Phạm Nhật Vượng concentre toujours dans son portefeuille 99% de l’action de sa société automobile.

Côté garage

La société, basée à Hanoï, est la première du pays à lancer ses véhicules sur le marché international, ainsi que la première à se concentrer sur les voitures et les scooters électriques.

  • VinFast s’est fixée comme objectif de vendre 50.000 voitures électriques cette année. Ça sera sans doute optimiste : la firme n’en a écoulée « que » 16.000 entre janvier et août, décompte Reuters. C’est très peu, surtout quand on sait que son usine de Hanoï est décrite comme capable de sortir 250.000 voitures par an.
  • L’entreprise compte en tout cas s’étendre : elle a lancé un premier modèle sur le marché américain, la VF8. Il s’agit d’un SUV électrique qui vise clairement le créneau de standing, avec un intérieur bardé de technologie. Selon les modèles, l’engin a 353 ou 408 chevaux sous le capot, et une autonomie annoncée de 420 à 470 km.
  • VinFast devrait ouvrir sa première usine américaine en 2025, dont la construction a commencé en juillet dernier en Caroline du Nord. Celle-ci devrait, à terme, produire 150.000 véhicules par an. Reste toutefois à les écouler. VinFast a ouvert pas moins de 122 show rooms aux USA à cet effet, mais pour l’instant, les ventes se limitent à 137 VF8.

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Les batteries « solides » n’ont plus rien d’une utopie et pourraient bouleverser le secteur des voitures électriques avant la fin de la décennie

En juin, Toyota a annoncé avoir réalisé une percée dans le développement des batteries dites solides ou à semi-conducteurs. D’autres entreprises, telles que Ford et BMW, travaillent également sur cette technologie. Bien que les sceptiques pensent qu’il faudra encore du temps avant qu’elles n’arrivent sur le marché, de plus en plus de grands noms de l’industrie estiment que la brèche est ouverte.
Pourquoi est-ce important ?
Les batteries solides ont le potentiel de bouleverser l’industrie automobile, voire aéronautique. Contrairement aux batteries lithium-ion conventionnelles, elles utilisent un électrolyte solide au lieu d’un élément à l’état liquide. Cela les empêche non seulement de prendre feu, mais devrait aussi améliorer considérablement leur autonomie et leur temps de charge. Cependant, jusqu’à présent, le développement de batteries solides a été laborieux.

L’essentiel : Les experts de l’industrie des batteries sont de plus en plus optimistes quant à l’introduction des batteries solides sur le marché, d’ici la fin de la décennie.

  • Selon Mathias Miedreich, CEO de l’entreprise belge Umicore, l’un des plus grands producteurs de matériaux pour batteries, les batteries solides seront sur le marché entre 2025 et 2027.
  • D’ici 2030, elles représenteront déjà 10% du marché, a-t-il déclaré au Financial Times.

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En 2016, le géant chinois de l’immobilier, Country Garden, avait un plan ambitieux pour la ville futuriste de Forest City. Maintenant, sept ans plus tard, seulement quelques milliers de personnes y habitent, alors que l’idée était d’y loger 700.000 personnes.

L’immobilier est un pilier de la prospérité chinoise. Entre un cinquième et un tiers de toute la croissance économique du pays est réalisée dans le secteur immobilier, selon que l’on inclut ou non le secteur de la construction et de l’ameublement. La propriété est généralement l’actif le plus important d’une famille chinoise, dans un pays aux règles strictes contre l’exportation d’argent. L’immobilier représente en moyenne 85 % du capital familial dans les grandes villes.

Le géant immobilier chinois Country Garden s’est effondré de plus 18% à la  Bourse de Hong Kong, compte tenu de son énorme endettement et aggravant ainsi la crise immobilière déjà existante en Chine. L’entreprise, qui compte plusieurs dizaines de milliers d’employés et figure parmi les 500 plus grandes sociétés du monde selon Forbes, n’a pas pu rembourser certains intérêts sur des emprunts. Elle dispose maintenant d’un mois pour éviter un défaut de paiement. La dette du groupe est estimée entre 150 et 176 milliards d’euros. Country Garden, autrefois considéré comme solide financièrement, a surpris les marchés en suspendant la cotation de plusieurs de ses obligations. Sa directrice, Yang Huiyan, a reconnu que la société traversait ses moments les plus difficiles…

Un éventuel effondrement de Country Garden, à l’instar du groupe chinois Evergrande qui est également très endetté, aurait des conséquences majeures sur le système financier et l’économie chinoise. Pour ne rien arranger, le groupe anticipe une perte nette comprise entre 5,6 à 7 milliards d’euros pour le semestre. Le développement du marché immobilier chinois depuis les années 1990 a été alimenté par le soutien de Pékin et une forte demande. Cependant, l’endettement massif des promoteurs est aujourd’hui vu comme un risque pour l’économie du pays. En réponse, le gouvernement chinois a durci l’accès au crédit depuis 2020, entraînant des défauts de paiement et sapant la confiance dans le secteur. Affaire à suivre de près !

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La banque parallèle chinoise dont la crise de liquidité a ravivé les craintes de contagion financière prévoit de restructurer sa dette et a engagé KPMG pour réaliser un audit, selon l’agence Bloomberg. Zhongzhi Enterprise vendra également des actifs pour rembourser les investisseurs. L’effondrement du marché immobilier, qui a contribué aux difficultés du gestionnaire de patrimoine, est bien plus grave que ne le montrent les chiffres officiels, selon des agents immobiliers et des fournisseurs de données privés. Les prix ont baissé d’au moins 15% dans les zones les plus prisées de Shanghai et de Shenzhen.

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La faillite d’Evergrande aux États-Unis montre que la Chine doit absorber « 1.000 milliards de dollars d’actifs toxiques » pour assainir son marché immobilier

Le deuxième plus gros promoteur immobilier chinois a entamé une procédure de faillite, à New York, en vue de restructurer sa dette à l’étranger. Le problème est évidement plus profond, et les analystes de Clocktower strategist estiment que Pékin ne pourra pas esquiver longtemps un grand plan de sauvetage de son marché immobilier.

Dans l’actu : 1.000 milliards de dollars pour sortir de l’ornière un secteur immobilier moribond.

Le deuxième plus gros promoteur immobilier du pays, qui se bat depuis des mois avec une dette de 300 milliards de dollars, s’est déclaré en faillite à New York.

Dans l’actu : Evergrande ouvre une procédure de faillite aux Etats-Unis.

  • Evergrande a déposé une demande de protection contre les faillites en vertu du chapitre 15, qui permet à un tribunal américain des faillites d’intervenir lorsqu’une affaire d’insolvabilité implique un autre pays. Or, la société a environ 19 milliards de dollars de passifs à l’étranger, selon les données de Bloomberg. Concrètement, cette mesure vise à protéger les actifs américains d’Evergrande, le temps qu’un accord de restructuration de sa dette soit trouvé.
  • Selon le Financial Times, le groupe immobilier devrait tenir des réunions avec les créanciers à Hong Kong ce mois-ci, à propos du plan de restructuration proposé en mars dernier. Un plan de restructuration de la dette le plus important jamais enregistré en Chine. Le promoteur propose notamment à ses créanciers d’échanger de la dette contre de nouvelles obligations et une participation dans deux filiales, dont l’entreprise des voitures électriques.

Les détails : Evergrande, un colosse aux pieds d’argile.

  • Evergrande, ce n’est pas rien : pas moins de 1.300 projets immobiliers dans plus de 280 villes. La société est également active dans les voitures électriques, les soins de santé, les parcs à thème en plus de posséder une équipe de football.
  • Evergrande a eu du mal à rembourser ses prêts après avoir officiellement fait défaut sur sa dette fin 2021. On apprenait dans la foulée que l’endettement du géant immobilier avait atteint 2.437 milliards de yuans (340 milliards de dollars), soit 2% du PIB chinois.
  • Le premier défaut de paiement a eu lieu après un serrage de vis des autorités. Pékin voulait freiner les emprunts excessifs des promoteurs qui faisaient grimper les prix de l’immobilier.
  • En juillet, le groupe Evergrande a annoncé une perte nette de plus de 81 milliards de dollars pour les années 2021 et 2022.

L’essentiel : Evergrande sera-t-il le premier domino à tomber ?

  • Evergrande fait partie d’une longue liste de promoteurs malades et mégalomaniaques. Fantasia, Kasia, Shimao Group ont tous fait défaut sur leurs dettes et Country Garden est le prochain sur la liste.
  • Cette annonce d’Evergrande s’inscrit dans le cadre du plan de restructuration, mais son impact est encore difficile à évaluer. Le risque de contagion reste quoi qu’il arrive réel. Rappelons brièvement que le secteur immobilier pèse jusqu’à 30% du PIB de la Chine, deuxième économie mondiale. Il y a donc de quoi être inquiet ce matin.
  • Pour le moment, la Chine s’est prévenu de tout plan de sauvetage. Mais l’effet tache d’huile sur une économie qui fait face à la déflation pourrait changer la donne.

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En Chine, l’agriculture fait son grand retour : des zones industrielles sont accaparées par l’État pour planter du maïs et du soja. Objectif : l’autosuffisance, alors que Pékin craint de plus en plus les perturbations de l’approvisionnement alimentaire mondial. Il faut dire que parmi ses principaux fournisseurs, on peut compter à la fois les États-Unis, la Russie, et l’Ukraine.

Le contexte : dans un monde où l’approvisionnement en ressources stratégiques peut ne plus être assuré du jour au lendemain – on l’a vu récemment avec le pétrole russe et les microprocesseurs taïwanais et japonais – la Chine prend les devants. Depuis 2021, le pays veut garantir sa sécurité alimentaire en ne dépendant plus des importations. Ce sont pas moins de 170.000 nouveaux hectares de terre qui ont été dédiés à l’agriculture.

  • Pékin n’hésite d’ailleurs pas à exproprier des entreprises et à raser des commerces pour planter du maïs ou du soja, note le Financial Times. À Chengdu, dans la province du Sichuan, ce sont pas moins de 6.700 hectares qui ont été réquisitionnés, ce qui a entrainé la fermeture de plusieurs entreprises.
  • Pékin estime que, pour nourrir sa population en cas de coup dur à l’international – au hasard : face aux États-Unis – il faut mettre en culture un total de 120 millions d’hectares.

« La Chine doit être capable de nourrir son peuple par ses propres moyens. Nous tomberons sous le contrôle d’autres si nous ne pouvons pas maintenir notre bol de riz stable. »

De puissance agricole à pays ultra urbanisé en 40 ans

  • Or, la Chine est loin d’être autosuffisante, bien au contraire : sa dépendance aux importants de nourriture a fortement augmenté, avec l’urbanisation rapide du pays. La proportion de population rurale est passée de 81 à 37% entre 1981 et 2021, selon la Banque mondiale.
  • La crise mondiale du riz qui se profile à l’horizon est sans doute la plus inquiétante à court terme, pour Pékin. L’Inde, première exportatrice mondiale, a annoncé un moratoire sur l’exportation de riz blanc non basmati. La Thaïlande, deuxième sur la liste, doit réduire le volume de ses récoltes pour économiser l’eau en période de sécheresse. De quoi perturber largement le marché alimentaire asiatique.
    • La Chine produit 30% de la production mondiale de riz, mais en exporte très peu : seulement 4,5% de sa production. Mais cette culture est très vulnérable aux sécheresses, comme celles qui ont frappé le pays l’année dernière.
    • Elle est par contre encore dépendante du soja étranger : la Chine produit 18% de sa consommation, mais en importe encore 26% des USA et 48% du Brésil, détaille le Financial Times.
    • Quant au maïs, une autre culture en pleine expansion en Chine, il est encore largement importé aussi. Pékin est le premier acheteur mondial, et en a acheté pour plus de 5 milliards de dollars aux USA seulement. Les autres fournisseurs sont, dans l’ordre, l’Ukraine, la Bulgarie, la Russie, et le Myanmar.

Un approvisionnement plus fragile qu’avant

Est-ce que la Chine risque vraiment la pénurie alimentaire à moyen terme ? Pas vraiment : même en cas de sanctions économiques massives comparables à celles imposées à la Russie, les denrées alimentaires restent intouchables, à l’import ou à l’export. À moins que Pékin n’envisage une véritable confrontation militaire avec les États-Unis sur la question de Taïwan ou des détroits, qui pourrait en effet perturber durablement l’approvisionnement.

On peut aussi noter que parmi ces fournisseurs importants, il y a l’Ukraine et la Russie. Deux pays en guerre l’un contre l’autre, Moscou considérant les récoltes ukrainiennes comme des cibles légitimes, ce qui perturbe déjà l’approvisionnement alimentaire mondial et fait augmenter les prix. Pékin préfère donc planter davantage pour jouer avec deux coups d’avance.

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La Chine nous espionnera-t-elle bientôt au moyen de ses voitures électriques qui inondent le marché ?

C’est une menace qu’on n’avait pas vraiment vu venir, et pourtant la Chine possède de sérieux antécédents dans ce domaine : et si les voitures électriques chinoises étaient capables de nous écouter ? Si cette hypothèse peut prêter à sourire, elle n’a rien de la théorie du complot.

L’essentiel : Après les fameux « ballons espions » chinois, c’est un mode de transport bien plus commun que la Chine pourrait utiliser pour ses fins d’espionnage.

  • L’Empire du milieu a de la suite dans les idées quand il s’agit d’innover dans ce domaine. En début de semaine, c’est une bombe qui provient de Downing Street : des dispositifs de suivi chinois ont été installés dans la voiture officielle du Premier ministre Rishi Sunak, selon des médias britanniques, dont The Independent.
  • L’ancien chef du Parti conservateur et fervent opposant à la Chine, Sir Iain Duncan Smith, a assuré avoir eu “confirmation fiable” que tous les véhicules utilisés à Downing Street avaient été démontés et qu’un dispositif de suivi avait été découvert dans une carte SIM.
  • En pointant du doigt Pékin comme responsable d’un plan visant à espionner les mouvements de Rishi Sunak, il a affirmé que les autorités chinoises avaient la possibilité “d’actionner l’interrupteur, pour ainsi dire… quand elles le veulent”.
  • Un agent du renseignement a déclaré que le dispositif avait été trouvé à l’intérieur d’une pièce importée d’un fournisseur basé en Chine. Il a ajouté que cet élément permettrait à quelqu’un de “surveiller le gouvernement sur une période de mois et d’années, enregistrant constamment les mouvements, en construisant constamment un tableau riche de l’activité”.

Pas uniquement les voitures chinoises

Les détails : Comment la Chine s’en prendrait-elle pour nous espionner ?

  • Chaque nouvelle voiture électrique cache un secret : un module cellulaire Internet des objets (CIM) dans son unité de contrôle électronique.
  • Le CIM est un élément clé du système qui gère notamment les capteurs, les caméras, l’audio, la géolocalisation et le moteur. Auteur dire qu’il s’agit d’un élément essentiel des voitures électriques.
  • Il se connecte à Internet et fait office de pont pour les données qui entrent et sortent d’une voiture. Les constructeurs utilisent ces données pour améliorer la conception et les performances, via des corrections logicielles et des mises à jour.
  • Ces CIM sont donc capable de collecter de nombreuses informations, mais ça ne s’arrête pas là. C’est ici que les choses deviennent effrayantes : plus tôt cette année, des rapports ont fait état de vidéos provenant des caméras des voitures personnelles, y compris de celles situées dans le garage d’Elon Musk, qui auraient été visionnées par les ingénieurs de Tesla sans le consentement des propriétaires. Un peu comme si on hackait votre téléphone ou votre ordinateur pour utiliser la caméra frontale ou la wecam pour observer vos faites et gestes. Sauf qu’on y rajoute le micro, puisque le son est également disponible pour le CIM.
  • Si l’idée vous fait froid dans le dos, imaginez les conséquences que cela pourrait avoir pour les personnalités politiques les plus importantes de ce monde. Un Joe Biden espionné en train de discuter de plans pour défendre Taïwan d’une éventuelle invasion chinoise, par exemple. C’est un peu tiré par les cheveux, sachant qu’il y a peu de chances pour que la voiture présidentielle américaine provienne de Chine, mais vous avez saisi le concept. Et puis, maintenant que le Premier ministre britannique est lui-même tombé dans le panneau, l’hypothèse ne semble pas si absurde.
  • Surtout que… La menace ne vient pas uniquement des véhicules chinois, sinon, ce serait trop facile. En réalité, « toute voiture équipée d’un CIM fabriqué par un fabricant chinois, tel que Quectel ou Fibocom, pourrait voir ses données aspirées par le parti communiste », écrit The Spectator.

« Si la voiture est fabriquée dans un pays comme la Chine, à quel point pouvez-vous être sûr qu’elle ne servira pas à collecter des renseignements et des données ? Si vous avez des véhicules électriques fabriqués par des pays qui utilisent déjà la technologie pour espionner, pourquoi ne feraient-ils pas la même chose ici ? Ce sont des produits à haut risque. »

Ça va plus loin : Le CIM est non seulement capable d’espionner les occupants d’un véhicule, mais aussi… D’immobiliser ce dernier, via une simple commande.

  • Là, on entre presque dans le scénario d’un film d’espionnage aux gadgets surréalistes. Mais c’est du sérieux, selon une source anonyme à The Spectator.
  • Le gros problème : même si les voitures des ministres ou des personnalités sensibles sont vérifiées pour détecter les logiciels espions quand elles arrivent de Chine, les CIM qui contrôlent leurs caméras ont besoin de mises à jour régulières du logiciel par les entreprises chinoises. Il est impossible, en tout cas très compliqué, de contrôler si ces mises à jour cachent des logiciels malveillants.
  • Le fait qui confirme qu’il ne s’agit pas là de simples théories complotistes : la Chine limite désormais l’accès des voitures Tesla à certaines zones sensibles, comme celles où se trouve le président Xi Jinping, par crainte d’espionnage de l’Occident. Pékin a pris de l’avance dans ce domaine…

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La Chine et le chômage des jeunes : « Il n’y a pas de problème si on arrête de publier les chiffres »

La Chine ne publiera pas de nouveaux chiffres sur le chômage des jeunes, prétextant des problèmes de méthodologie et un besoin d’affiner les critères. C’est la meilleure façon d’annoncer sans le dire réellement que les chiffres sont vraiment mauvais. Les dernières données indiquaient qu’un jeune urbain sur cinq est sans-emploi, et c’est sans doute sous-estimé.
La croissance chinoise est à l’arrêt et le pays est officiellement entré en déflation : la demande intérieure se tasse tellement que les prix des biens de consommation sont en baisse. Une spirale dangereuse pour l’économie et dont les causes sont multiples, mais parmi lesquelles on peut citer le chômage massif des jeunes, en particulier urbains et diplômés.

Des chiffres poussés sous le tapis

Les chiffres : les dernières données de l’Office national chinois des statistiques sont sorties en juillet et traitaient du mois de juin. Elles faisaient état d’un taux de chômage moyen dans le pays de 4,82%. Celui-ci montait à 5,2 % dans les villes. Chez les jeunes de 16 à 24 ans, le taux de chômage grimpe en flèche : 20,4 % en avril, 20,8 % en mai, et 21,3 % en juin. Mais il n’y aura pas de chiffres pour les mois suivants. Le bureau chinois des statistiques va d’ailleurs cesser de publier les données sur le chômage des jeunes, officiellement pour revoir sa façon de conter compter cette catégorie, qui comprend une majorité d’étudiants qui ne devraient pas être retenus, justifie Pékin. N’empêche, cette décision déclenche un petit sourire en coin. Tout ça pour dire que ça ne va toujours pas très fort pour la seconde économie mondiale, qui peine à relancer la machine. Le retour des craintes sur la stabilité du secteur immobilier n’arrange rien à l’affaire.

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Le roi dollar bat en brèche le yuan et le rouble

La force du dollar met sous pression la Chine et la Russie, dont les performances économiques sont jugées décevantes. Les banques centrales des deux pays tentent tant bien que mal de contrer cette tendance, alors qu’elles luttent contre deux phénomènes opposés : la déflation pour la Chine et l’inflation pour la Russie.

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Le produit intérieur brut russe a progressé de 4,9 % sur un an au deuxième trimestre de 2023, il s’agit de la première hausse depuis la guerre

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La monnaie russe s’effondre, effaçant au passage la hausse énorme et inattendue de sa valeur l’année dernière. La balance commerciale du pays penche dans la mauvaise direction, avec plus d’importations que d’exportations, qu’il faut payer avec d’autres monnaies qu’un rouble dont personne ne veut, malgré les tentatives de Poutine d’en faire une vraie devise internationale. Résultat : les coffres se vident.

L’efficacité des sanctions occidentales avait été remise en question, l’année dernière, quand le rouble a atteint des sommets inédits grâce, entre autres, aux revenus engrangés par la hausse vertigineuse des prix du pétrole et du gaz. Un pic qui, depuis, s’est complètement effondré malgré une économie qui a plus ou moins réussi son virage vers l’Orient.

Les chiffres : le rouble a chuté à son plus bas niveau en 16 mois, après un pic en juin 2022. À l’époque, il fallait 53,15 roubles pour obtenir un dollar, soit le point le plus haut en 7 ans. On était depuis retourné à 99 roubles pour un billet vert au taux de vendredi dernier et, ce lundi matin, le rouble a repassé le cap symbolique des 100 pour un unique dollar.

La banque centrale de Russie augmente fortement ses taux d’intérêt pour contrer l’effondrement du rouble

La banque centrale de Russie relève son taux d’intérêt directeur de 8,5 % à 12 % lors d’une réunion d’urgence.

 

Les taux d’intérêt russes ont été relevés d’un coup, passant de 8,5 % à 12 %.

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La Russie augmente ses exportations liées au nucléaire, notamment vers la Chine

L’entreprise publique russe d’énergie atomique Rosatom a considérablement augmenté ses exportations de combustible et d’équipements nucléaires aux pays « amis », a fait savoir lundi le directeur général de l’entreprise, Alekseï Likhatchev, à Vladimir Poutine. « Nous avons maintenu et même légèrement augmenté les livraisons à tous nos pays (clients), mais les livraisons aux Etats amis augmentent de manière particulièrement notable. Il s’agit de pays asiatiques, en particulier la Chine, ainsi que du Moyen-Orient et de l’Afrique », a-t-il déclaré.

La Chine, l’Afrique et le Moyen-Orient bénéficient des exportations russes

Rosatom a constaté « une augmentation de 60 à 70 % des différents types de fournitures liées au combustible nucléaire », depuis l’extraction de l’uranium à l’élimination des déchets radioactifs.

L’énergie nucléaire n’est pas concernée par les sanctions de l’UE à l’encontre de Moscou, et malgré une forte pression de certains Etats membres de l’Union et de la Commission européenne qui cherchent à cibler les dirigeants de Rosatom, ces efforts ont échoué en raison de la forte opposition de la Hongrie et, dans une moindre mesure, de la France, rapporte RT.com. Les autorités hongroises cherchent à agrandir la centrale nucléaire de Paks, construite par Rosatom, et ont averti à plusieurs reprises qu’elles s’opposeraient à toute tentative d’imposer des restrictions au secteur nucléaire russe.

La Russie soutient l’industrie nucléaire chez ses amis

Mais la situation profite aussi et principalement aux pays qui se situent dans la sphère d’influence et d’amitié de la Russie, telle la Chine communiste, ou ceux que la Russie voudrait y attirer.

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La Russie et la Corée du Nord renforcent leurs liens à travers le rapprochement Poutine-Kim Jong-un

Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un et le président russe Vladimir Poutine ont échangé des lettres mardi, s’engageant à développer leurs liens dans ce que Kim a appelé une « relation stratégique de longue durée », a fait savoir le média d’Etat de Pyongyang, KCNA. La Russie de Poutine affiche ainsi sa proximité croissante avec l’Etat totalitaire communiste adepte de la menace nucléaire.

Ces lettres marquent le 78e anniversaire de la libération de la Corée de la domination japonaise de 1910 à 1945, également célébré comme une fête nationale en Corée du Sud.

La Russie et la Corée du Nord affichent des objectifs communs

Dans sa lettre à Poutine, Kim Jong-un a déclaré que l’amitié entre les deux pays s’était forgée lors de la Seconde Guerre mondiale, avec la victoire sur le Japon, et qu’elle démontrait aujourd’hui « pleinement leur invincibilité et leur puissance dans la lutte pour briser les pratiques arbitraires et l’hégémonie des impérialistes », selon KCNA. Le discours sur le « colonialisme » et l’« impérialisme » a de fait pris un tour plus insistant en Russie qui retrouve à beaucoup d’égards la rhétorique en vigueur au temps de l’URSS.

« Je suis fermement convaincu que l’amitié et la solidarité (…) se transformeront en une relation stratégique de longue durée, conformément aux exigences de la nouvelle ère. Les deux pays sortiront toujours vainqueurs, en se soutenant et en coopérant fermement l’un avec l’autre dans la réalisation de leurs causes et de leurs objectifs communs », affirme Kim dans sa lettre.

Dans son message à Kim, Vladimir Poutine s’est également engagé à renforcer les liens bilatéraux. « Je suis sûr que nous renforcerons la coopération bilatérale dans tous les domaines pour le bien-être des deux peuples et pour la stabilité et la sécurité de la péninsule coréenne et de l’ensemble de l’Asie du Nord-Est », a-t-il écrit selon KCNA.

Le rapprochement Kim-Poutine ne dérange pas la Chine

Les Etats-Unis accusent la Corée du Nord de fournir des armes à la Russie pour sa guerre en Ukraine, notamment des obus d’artillerie, des lanceurs de fusée à l’épaule et des missiles. Pyongyang et Moscou ont nié toute transaction portant sur des armes.

Cependant, le mois dernier, le ministre russe de la défense s’est tenu aux côtés de Kim lors d’un défilé militaire à Pyongyang, au cours duquel les deux hommes ont passé en revue les missiles à capacité nucléaire et les drones d’attaque les plus modernes de la Corée du Nord.

Une réunion demandée par les Etats-Unis, l’Albanie et le Japon devrait réunir ce jeudi les 15 membres du Conseil de sécurité des Nations unies sur la situation des droits de l’homme en Corée du Nord ; la dernière réunion de cet organisme remonte à 2017. La Chine s’y est opposée, affirmant qu’elle ne ferait qu’« intensifier la confrontation et l’antagonisme ».

On peut dire que les blocs se dessinent assez clairement…

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L’Europe a échangé une dépendance énergétique contre une autre

La semaine dernière, le prix du gaz naturel sur le marché principal TTF a augmenté de plus de 30 % en deux jours, passant d’environ 30 à 40 euros par mégawattheure (MWh). Cette hausse est due à la menace de grèves en Australie, à l’autre bout du monde.

L’essentiel : bien que le prix soit redescendu à 34 euros par MWh, il est clair que le marché spot du GNL, dont l’Europe dépend désormais, n’est pas aussi stable que les anciens flux de gaz naturel en provenance de Russie.

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À partir de quel seuil le niveau d’imposition devient-il contre-productif ? Le sujet a fait l’objet de nombreuses études qui apportent différentes réponses, mais le cas pratique de l’Irlande est assez interpelant.

Dans l’actu : l’Irlande ne sait plus que faire de ses milliards.

  • Alors que la plupart des pays européens sont dans une situation de déficit, d’année en année, l’Irlande devrait dégager un excédent budgétaire de 10 milliards d’euros cette année. À titre de comparaison, en Belgique, le déficit tourne autour de la barre des 5% du PIB, soit 30 milliards d’euros par an.
  • Selon les projections, l’Irlande devrait accumuler pas moins de 65 milliards d’euros d’ici 2026.
  • Le « miracle » irlandais s’explique assez facilement :  son taux réduit d’impôt sur les sociétés (12,5% contre 25% en Belgique) attire les plus grandes multinationales : Apple, Google, Meta ou encore Pfizer. L’Irlande s’est relevée avec un tout autre environnement fiscal, après avoir été durement touchée par la crise financière de 2008.
  • Cet impôt des sociétés devrait rapporter à lui seul 25 milliards d’euros en 2023, en hausse de 7% par rapport à l’année dernière.
  • À la fin de l’année dernière, l’Irlande a même sauvé l’Europe de la récession statistiquement. Les chiffres sont insolents : une hausse de 12,2% de son PIB en 2022, après 13,6% en 2021 et même 6,2% en 2020. Au 2e trimestre 2023, l’Irlande est encore le pays qui a connu la plus forte croissance, à 3,3%, alors qu’elle était d’à peine 0,2% dans notre pays.
  • Le Brexit constitue en outre pour le pays un tas d’opportunités pour des entreprises installées sur le sol britannique qui voudraient continuer à faire partie du marché européen.

La question que se pose l’Irlande : que faire de tout cet argent ?

  • « The €65 billion question: how to spend the massive budget surplus« , c’est la question que se posait l’Irish Times, au printemps dernier.
  • Car dans un pays qui est déjà au plein-emploi (taux de chômage de 3.8% en mai 2023), trouver des personnes disponibles pour construire par exemple des infrastructures ou des logements n’est pas chose aisée.
  • Les idées foisonnent, mais ne font pas l’unanimité, entre la création d’un fonds souverain ou la constitution d’une manne financière pour faire face au coût du vieillissement.
  • D’autres estiment qu’il faudrait augmenter le budget de l’armée ou éponger la dette, alors qu’elle ne constitue pourtant que 43% du PIB, contre 107% en Belgique.
  • Il y a des idées beaucoup plus farfelues comme racheter un club de foot façon monarchie pétrolière.
  • La réponse à cette question arrivera en octobre prochain, pour le prochain exercice budgétaire irlandais, et plus largement, d’ici aux élections générales prévues en mars 2025.

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En Argentine, c’est le populiste Javier Milei qui a dominé la PASO (primaires ouvertes, simultanées et obligatoires), avec plus de 30 % des voix.

Milei, fondateur du parti « Libertad Avanza », se décrit lui-même comme un « Anarcho-capitaliste libertarien ».
Il veut, entre autres, supprimer la Banque centrale, interdire l’avortement, libéraliser la vente d’armes, et envisage d’ouvrir un marché de la vente d’organes.
Il a devancé l’ancienne ministre de la sécurité, Patricia Bullrich (droite), et l’actuel ministre de l’économie, Sergio Massa (centre gauche).
L’élection aura lieu en octobre.

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La Photo : Une éolienne off-shore prend feu au large de l’Angleterre

Le Telegraph de Londres a publié ce mercredi matin la photo d’une éolienne off-shore en flammes près de la plage North Denes à Lowestoft, Suffolk en Angleterre. Une pale de l’engin, installé sur un banc de sable, a pris feu par grand beau temps.

Le panache de fumée noire était visible à plus de 16 kilomètres.

La société qui exploite l’éolienne, RWE, s’est contentée de préciser que personne n’avait été blessé.

L’éolienne étant en mer, le feu ne risquait pas de se répandre. Mais on peut se demander ce qu’il en est lorsque de telles combustions sans cause extérieure se produisent sur terre…

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Les États américains qui perdent et gagnent le plus rapidement en termes de population

La Floride et l’Idaho sont les États américains qui connaissent la croissance la plus rapide, selon les données publiées par le Bureau du recensement des États-Unis. Leurs populations ont augmenté respectivement de 1,9 % et de 1,8 %, passant à 22,2 millions et 1,9 million d’habitants entre juillet 2021 et juin 2022.

Ces deux pays sont suivis par la Caroline du Sud, le Texas et le Dakota du Sud. Alors que le Texas connaît à la fois un nombre élevé de naissances et des niveaux élevés de migration nationale et internationale, les mouvements de population à l’intérieur du pays ont été un facteur majeur de croissance démographique pour l’Idaho, la Caroline du Sud et le Dakota du Sud. En Floride, l’État le plus déficitaire en termes de naissances nettes, ce facteur a été encore plus crucial (même s’il a été favorisé par les migrations internationales).

Comme l’explique Katharina Buchholz de Statista, au cours de la pandémie, d’autres États ont commencé à perdre des habitants en raison d’une surmortalité et de nouvelles tendances à l’émigration.

18 États américains ont vu leur population diminuer – parfois très légèrement – entre 2021 et 2022, contre dix entre 2018 et 2019.

Alors que les États de l’Ouest et du Sud attiraient de nouveaux résidents depuis avant la pandémie en raison du faible coût de la vie, des impôts peu élevés et des prix plus bas des logements, les États côtiers ont vu les travailleurs de couleur blancs, éloignés de leur lieu de résidence en raison d’un régime de travail à distance, chercher de nouvelles conditions de vie (souvent moins chères). Les restrictions moins sévères imposées par les restrictions en raison du covid-19 dans les États rouges du Sud ou de l’Ouest ont également été citées comme un facteur incitant certains à s’y installer.

Même avant la pandémie de coronavirus, New York faisait partie des États en perte de population, en raison d’une baisse de l’immigration qui compensait les départs.

Au cours de la pandémie, un nombre encore plus important de personnes ont quitté l’État, ce qui a entraîné un déficit de -0,9 % (contre -0,4 % auparavant).

Les États très peuplés comme la Californie, la Pennsylvanie et l’Ohio n’ont commencé à perdre des habitants que pendant la pandémie, qui a coïncidé avec une augmentation de la population dans le Sud et l’Ouest des États-Unis.

Le Texas, qui avait connu une croissance de 1,3 %, a vu sa population augmenter de 1,6 %, tandis que la Floride est passée de 1,1 % à 1,9 %.

Les gagnants de l’Ouest sont le Montana (0,8 % de croissance à 1,5 %) et le Dakota du Sud (0,7 % à 1,5 %).

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L’Allemagne revoit à la baisse sa légalisation du cannabis, en introduisant des « cannabis social clubs »

Le gouvernement d’Olaf Scholz, composé de socialistes, de verts et de libéraux, vient de franchir une étape de plus dans la légalisation du cannabis récréatif. Un avant-projet de loi a été dévoilé mercredi par le ministre de la Santé, Karl Lauterbach.

Dans l’actu : ce que dit l’avant-projet de loi.

  • Il permettrait aux personnes de plus de 18 ans de posséder jusqu’à 25 grammes de cannabis et de cultiver jusqu’à trois plantes pour leur usage personnel.
  • Pour se procurer ce cannabis, il faudra devenir membre d’un « cannabis social club », une ASBL réglementée par les pouvoirs publics qui fournira à ses membres du cannabis cultivé sur place. Ils ne pourront fournir que jusqu’à 50 grammes par mois, avec une limitation à 30 grammes par mois pour les jeunes âgés de 18 à 21 ans.
    • À noter qu’on ne pourra pas y consommer de cannabis et que ces clubs devront être situés à 200 mètres au moins des écoles.

L’essentiel : des ambitions à la baisse.

  • Les arguments des autorités ont été répétés : réduire le marché noir et la criminalité, le commerce de substances frelatées ou toxiques et le nombre de consommateurs. Le ministre Lauterbach a qualifié le projet de loi de « tournant » après des politiques sur le cannabis qui avaient « malheureusement échoué ».
  • Sur le plan pécuniaire par contre, c’est la soupe à la grimace pour ceux qui espéraient y voir une énorme opportunité. À la base, la légalisation du cannabis était vue comme une opportunité à plusieurs milliards d’euros, avec les quelque 4,5 millions d’adultes consommateurs chez nos voisins.
  • Comment ? D’une part avec des recettes fiscales, et ensuite, de manière indirecte via des économies dans les dépenses judiciaires et policières. Mais les estimations sont retombées à plusieurs centaines de… milliers d’euros.
  • En fait, des magasins qui pourront vendre du cannabis et des produits contenant du THC n’arriveront que lors d’une prochaine étape, mais uniquement dans des districts et des villes sélectionnés, qui devront être nommés « régions modèles » pour une période de cinq ans.

« Un monstre bureaucratique »

La réponse : tout le monde est mécontent.

  • Les médecins fustigent une loi qui est « une menace pour la santé mentale et les opportunités de développement des jeunes en Allemagne ».
  • L’Association allemande des juges estime que les nombreuses réglementations détaillées sur ces « cannabis social clubs » et sur les livraisons de la drogue leur donneront beaucoup de travail. Des députés parlent déjà « d’un monstre bureaucratique ».
  • L’opposition crie contre un projet de loi « médicalement irresponsable » qui porte « atteinte à la protection de la jeunesse et de la santé ». En outre, certains ont des doutes sur le fait que ce marché légal limitera le marché au noir : « Il est à craindre que le cannabis illégal ne soit très demandé en raison de sa puissance plus élevée et de ses prix moins chers », a déclaré le ministre de l’Intérieur de la ville-État de Hambourg, Andy Grote à la chaine NDR.
  • Même du côté des partisans à la légalisation, on boude une réforme au règlement trop détaillé pour une légalisation qui ne va pas assez loin.

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Alex Jones rejoint le MugClub de Steven Crowder sur Rumble

Crowder et Jones font équipe sur la plateforme pro liberté d’expression.

Alex Jones, l’une des personnes les plus censurées aux États-Unis, a rejoint le projet de Steven Crowder, MugClub, sur la plateforme de liberté d’expression Rumble.

Dans une annonce faite lors de l’émission, Alex Jones a précisé que Steven Crowder l’avait soutenu toutes les fois où il avait été déplacé sur les médias sociaux et sur d’autres plateformes.

Dès que j’ai été déplatformé, il a vu cela comme une menace et m’a dit : « Je veux que tu fasses partie de l’émission immédiatement ».

Jones fait référence à la période où il a été banni de Twitter, Facebook, YouTube et d’autres grandes plateformes de médias sociaux.

Le lendemain, alors que tout le monde s’enfuyait, y compris mes amis, il m’a dit : « Non, c’est un danger pour tout le monde, je vois ce que c’est ». Je vois ce que c’est ». a poursuivi Jones.

Jones a précisé qu’il ne mettait pas fin à son émission régulière Infowars, mais qu’il s’agissait d’une activité secondaire.

« Nous n’avons pas seulement la gauche, les mondialistes, les grandes entreprises technologiques et les agences de renseignement. Nous savons maintenant qu’ils censurent, contrôlent et suppriment les informations sur les élections, les vaccins, les frontières ouvertes, la traite des êtres humains, le Fentanyl et le retrait des Afghans », a poursuivi Jones, affirmant que la « vraie » contestation avait lieu sur des plateformes telles que Rumble et MugClub.

Jones a exhorté les téléspectateurs à soutenir les entreprises et les groupes qui soutiennent la liberté.

Steven Crowder, commentateur politique et humoriste conservateur, a atteint le chiffre impressionnant de 7,5 millions de dollars d’abonnements à son MugClub depuis sa création sur Rumble en mars 2023. La promotion a débuté par une offre d’abonnement gratuit de trois mois, qui a rapidement attiré des adeptes sur la plateforme connue pour son éthique de la liberté d’expression.

MugClub fait de grands progrès pour devenir un réseau d’information et de divertissement véritablement indépendant.

La collaboration de Rumble avec Crowder et son équipe englobe l’amélioration de l’infrastructure et du modèle commercial afin d’élargir la portée de MugClub.

Chris Pavlovski, PDG de Rumble, a fait part de l’enthousiasme de la société face aux réalisations de Crowder sur la plateforme. « Nous sommes impatients de voir Steven étendre son réseau et de célébrer son succès continu sur nos plateformes, où il est vraiment libre de s’exprimer », a déclaré Chris Pavlovski dans un communiqué.

L’engagement indéfectible de Crowder envers MugClub va dans le même sens. « Chez MugClub, nous sommes ravis d’être les frères d’armes des personnes dévouées de Rumble dans la guerre contre la culture de l’annulation et la lutte pour la liberté d’expression », a-t-il affirmé.

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« L’Europe a créé un monde qui, dans toutes ses composantes, constitue l’antithèse irrémédiable et complète du monde traditionnel. Il n’y a pas de compromis ou de conciliation possible, les deux conceptions étant séparées par un abysse au-dessus duquel tout pont serait illusoire.
Nous nous trouvons devant la loi qui domine toute la culture et toute la société d’aujourd’hui : au plan inférieur, l’orgasme industriel, les moyens qui se transforment en fins, la mécanisation, le système des déterminismes économiques et matérialistes rythmés par la science – lié à l’arrivisme, à la course au succès des hommes qui ne vivent pas, mais sont vécus – et, à la limite, les nouveau mythes évoqués d’un progrès indéfini, sur la base du service social et du travail comme but en soi et devoir universel ; au plan supérieur, l’ensemble des doctrines faustiennes, adventistes, bergsoniennes… Il ne s’agit pas d’action, mais de fièvre d’action. C’est la course vertigineuse de ceux qui ont été éjectés de l’axe de la roue et dont la course est de plus en plus folle à mesure qu’elle s’écarte du centre.
Une infinité d’hommes sur une terre sans lumière, réduits à une pure quantité – et seulement à une quantité – rendus égaux par l’identité matérielle des parties dépendantes d’un mécanisme laissé à lui-même, tournant à vide et sans contrôle possible voilà la perspective qui est au bout de la voie économico-industrielle vers laquelle converge tout l’Occident. Et celui qui sent là poindre la mort de toute vie, l’avènement de la loi brute de la matière et le triomphe d’un fait d’autant plus effrayant qu’il ne repose sur personne, celui-là sent qu’il ne peut y avoir qu’un remède : rompre le joug de l’or, dépasser le fétiche social et la loi d’interdépendance, restaurer les valeurs aristocratiques, ces valeurs de qualité, de différence, d’héroïsme, ce sens de la réalité métaphysique contre lequel, aujourd’hui, tout se rebelle. »
Julius Evola
Impérialisme païen

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