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Les Notes de Marché du LUPUS du Lundi 11 Décembre 2023 : Mélodie en sous-sol  

Les Notes de Marché du LUPUS du Lundi 11 Décembre 2023 : Mélodie en sous-sol  

Depuis le 1er janvier, le Nasdaq 100 a gagné 47%, le S&P500 près de 20% et le Dow Jones, moins riche en valeurs technologiques que ses comparses, 9,4%. Les investisseurs américains continuent à voir la bouteille à moitié-pleine en toute chose : ils s’enthousiasment pour la baisse de l’inflation et l’affaiblissement des données macroéconomiques, car tout cela est bon pour que la Fed commence à baisser ses taux. Mais ils étaient aussi relativement satisfaits de voir vendredi que les chiffres de l’emploi aux Etats-Unis et le moral des consommateurs restent solides, parce que ça cadre assez bien avec un ralentissement économique contrôlé. Bref, difficile de les décramponner de leur incorrigible optimisme.

 

Mais l’Europe n’a pas à rougir avec un bilan hebdomadaire encore meilleur que celui des Etats-Unis. Le Stoxx Europe 600 a terminé à +1,3%. Le CAC40 a repris 2,5% et flirte avec son record absolu de 7581 points. Il faut dire qu’un gros retournement de sentiment a eu lieu il y a quelques jours concernant la politique monétaire de la BCE. Jusqu’à une date récente, le marché n’envisageait pas de retour à la baisse des taux en Europe à court terme. Mais l’accumulation de chiffres d’inflation plus faibles que prévu a totalement modifié la perception, au point que le scénario central des financiers est un assouplissement monétaire au printemps. De quoi relancer les marchés actions européens, même s’il est probable que la BCE, comme la Fed d’ailleurs, fassent passer le message qu’il ne faut pas aller trop vite en besogne.

Ce qui tombe plutôt bien, puisque les deux banques centrales ont donné rendez-vous cette semaine pour leur dernière décision de politique monétaire de l’année. Mercredi, la Fed laissera selon toute vraisemblance ses taux inchangés et s’emploiera à calmer les ardeurs des investisseurs, histoire de conserver un peu d’emprise sur les marchés. Elle publiera aussi ses nouvelles prévisions économiques, qui permettront de confronter les projections de l’institution et les attentes des financiers. Même exercice jeudi pour la BCE. Mon petit doigt me dit que Christine Lagarde va tenter, elle aussi, de reprendre le contrôle de la narration pour éviter que le marché ne donne libre cours à ses fantasmes sur les taux.

La suite des événements pour les marchés actions va probablement tourner autour de l’adéquation entre le discours de la Fed et les attentes des investisseurs. J’en ai parlé plus haut, ces derniers sont dans une phase où ils voient le positif en toute chose. Il en faudra sûrement beaucoup pour les convaincre que la banque centrale américaine ne baissera pas ses taux d’ici à la fin du mois de juin. En parallèle, une approche plus souple de la BCE serait une sorte de bonus qui profiterait aux actions européennes.

Les informations à connaître pour démarrer la semaine :

    • La déflation s’accentue en Chine. La semaine dernière, la Chine avait annoncé quelques statistiques encourageantes, mais celles qui ont été publiées samedi le sont nettement moins. Les prix à la consommation ont baissé de -0,5% en novembre sur un an, leur plus forte contraction depuis 2020. Quant aux prix à la production, ils poursuivent leur baisse de -3% sur un an. Les deux indicateurs sont inférieurs aux attentes et cadrent toujours mal avec une reprise économique. En parallèle, les commentateurs ont jugé les déclarations de l’important Politburo économique qui s’est tenu vendredi assez décevantes. L’espoir d’un gros plan de relance s’amenuise.
    • L’UE trouve un accord sur la régulation de l’IA. Selon Thierry Breton, c’est « bien plus qu’un simple règlement : c’est une rampe de lancement pour les startups et les chercheurs de l’UE« .
    • La COP28 entame le sprint final pour s’accorder sur la fin des énergies fossiles (ou pas).
    • Le président ukrainien rencontre Joe Biden pour tenter de débloquer l’aide promise à l’Ukraine, enlisée au Congrès.
    • Il n’y a pas que la Fed et la BCE dans la vie. Jeudi, la Banque d’Angleterre, la Banque Nationale Suisse et la Banque de Norvège seront aussi sur le pont.
    • Il n’y a pas que les banques centrales dans la vie. Pas mal de statistiques avant la trêve des confiseurs cette semaine : l’inflation et les prix à la production aux Etats-Unis en novembre par exemple, ou les premiers indicateurs PMI de décembre
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Le rapport sur l’emploi de vendredi ne devrait pas empêcher la Fed de démarrer un cycle de baisses de taux l’an prochain pour trois raisons. Premièrement, bien que le marché de l’emploi soit solide, il est manifestement en train de ralentir. L’économie crée beaucoup moins d’emplois qu’il y a un an et, comme le montre la baisse des postes vacants signalée par le département du travail en début de semaine, la demande de main-d’œuvre se refroidit. Rappelons que l’objectif de la Fed en matière de taux d’intérêt au jour le jour, à son plus haut niveau depuis plus de 20 ans, est restrictif, ce qui pèse sur l’économie. Regardons maintenant du côté de la productivité du travailleur américain, qui a augmenté de 2,4% au troisième trimestre par rapport à l’année précédente. Selon le Wall Street Journal, les chiffres de la productivité ont été volatils ces derniers temps, mais si elle augmente d’environ 2%, les salaires augmentent de 4%, ce qui devrait permettre d’atteindre l’inflation de 2% visée par la Fed. Enfin l’indice «cœur» de l’inflation, qui ne tient pas compte de la nourriture et de l’énergie, a progressé de 3,5% en octobre (base annuelle) et de 2,4% par rapport aux trois mois précédents. La baisse des prix de nombreux biens par rapport à l’année précédente, tels que les appareils électroménagers, les jouets et les voitures d’occasion, pourrait contribuer à maintenir l’inflation à un niveau inférieur. Il en va de même pour le net ralentissement de l’inflation des loyers des nouveaux baux signés, toujours selon le WSJ.
Ce lundi matin, les opérateurs tablent sur des baisses de taux de la part de la Fed l’année prochaine, la première devant intervenir dès le mois de mars. Les opérateurs considèrent qu’il y a environ 50% de chances que la Fed réduise ses taux lors de sa réunion de mars, selon l’outil de surveillance de la Fed du CME FedWatch Tool.
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La séance des quatre sorcières est caractérisée par l’expiration simultanée de quatre types de produits dérivés. Cette séance se produit les troisièmes vendredis des mois de mars, juin, septembre et décembre. Les produits dérivés concernés sont les options sur les indices et les actions, ainsi que les contrats à terme (futures) sur les mêmes catégories. Bien que les options et les futures sur les indices expirent chaque mois, créant ainsi une « séance des trois sorcières », les futures sur les actions expirent seulement tous les trois mois, conduisant à la conjonction unique des quatre expirations en un seul jour chaque trimestre.

Ces séances sont notables pour leur volatilité accrue et les volumes élevés d’échanges, car les investisseurs ajustent ou clôturent massivement leurs positions. Introduit pour la première fois en 2002 avec les contrats à terme sur actions, la « séance des quatre sorcières » est un événement surveillé de près par les investisseurs en raison de son potentiel d’impact significatif sur les marchés financiers.
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Rien ne semble plus aller dans l’Empire du Milieu, tout au moins sur le plan économique. Après un premier trimestre 2023 acceptable, les statistiques n’ont cessé de décevoir les investisseurs, à l’image des récentes données sur les prix (recul de l’indice de prix à la consommation de 0,5% en termes annuels) qui vont dans le sens d’un retour du risque de déflation dans la seconde économie mondiale.

Cette menace est loin d’être anodine dans un pays qui est confronté aux affres du difficile traitement d’une bulle immobilière qui ne cesse de menacer le système économique et financier. Dès lors et contre les attentes des autorités, il n’y a rien d’étonnant à ce que le consommateur chinois continue à serrer les cordons de la bourse, puisque la confiance est loin d’être au rendez-vous. Au demeurant, ce dernier point est l’expression la plus flagrante de l’échec économique de Xi Jinping dont la politique de «prospérité commune» tourne au «désastre».

Qu’on le veuille ou non et même si nous avons tous pris conscience que la situation conjoncturelle chinoise est loin d’être reluisante, il faut tout de même reconnaître qu’il souffle comme un vent de panique au plus haut niveau de la hiérarchie pékinoise. L’arrêt de la publication de certaines statistiques économiques, dont celle emblématique du chômage des jeunes, ou encore l’absence de réunion du troisième plénum consacré aux questions économiques durant le dernier trimestre de 2023 donnent un sentiment légitime qu’il y a, au mieux, un flottement dans la gestion économique. Supprimer des données économiques n’a jamais altéré la réalité!

En outre, que dire de la gestion de l’épineuse question de la dette immobilière? Au fil des mois et de la confirmation de l’infection du système financier par les excès passés du «shadow banking» chinois, les mesures palliatives n’ont pas vraiment convaincu. Les dernières en dates, qui visent à favoriser l’octroi de prêts non garantis par le système bancaire, largement en mains étatiques, ont légitimement soulevés des interrogations et des doutes sur la faisabilité d’un tel plan. En effet, plutôt que d’offrir un plan structuré et complet pour traiter la question de l’endettement excessif de la sphère immobilière, elles apparaissent une nouvelle fois comme «un emplâtre sur une jambe de bois».

La profitabilité des entreprises ne cesse de décevoir. Et le «nettoyage» des conséquences de la dette immobilière reste pour l’heure en suspens,

La sous-performance importante des actions chinoises démontre la pleine conscience de ces problèmes de la part des investisseurs internationaux, qui ont massivement vendu leur exposition sur la bourse au cours des derniers trimestres si l’on juge par les flux sur les ETF, me direz-vous. Peut-être? Ce qui pourrait signifier que le Chine offre des opportunités d’investissement pour l’an prochain? On peut être circonspects sur cette proposition néanmoins au regard de certains éléments.

D’abord la profitabilité des entreprises qui ne cesse pas de décevoir et de démontrer la faible efficience des sociétés étatiques chinoise, ne peut pas être ignorée. Ensuite, comme mentionné ci-dessus, la question du «nettoyage» des conséquences de la dette immobilière reste pour l’heure en suspens; en effet, aucune des propositions faites à ce jour ne semble en mesure d’offrir une perspective claire que ce problème sera traité de manière définitive. Il y a aussi une réalité qui démontre que «l’atelier de la globalisation» ne convainc plus : les investissements directs nets en Chine sont devenus négatifs ; même si des divergences statistiques existent sur la réalité absolue du phénomène, la tendance est clairement établie. A cet égard, certains observateurs ont vu dans la réduction des tensions sino-américaines – qui s’est matérialisée par un renouveau des rencontres bilatérales de haut niveau et surtout par la rencontre entre Xi et Joe Biden – la meilleure preuve que les autorités de Pékin sont bien conscientes que le désamour des investisseurs internationaux ne peut pas continuer éternellement. Enfin, les annonces très récentes de la volonté du pouvoir de prendre des mesures de stimulation fiscale en 2024 démontrent, on ne peut mieux, que la conjoncture chinoise, décevante, est loin d’être stabilisée.

Tout cela laisse donc le sentiment que le pari des actions chinoises pour 2024 est loin d’être une évidence que chacun devrait saisir. Il faut peut-être se concentrer, en l’état, sur une réflexion à plus long terme et essayer de dégager des conclusions sur les problèmes structurels auxquels la Chine est confrontée (le vieillissement de population en particulier mais aussi l’échec de la politique de renforcement de la consommation dans la croissance).

La deuxième économie mondiale traverse une période de turbulences importantes. Sa capacité à les traiter est écornée par la gestion des dernières années. Est-ce à dire que les défenseurs de l’idée que la Chine sera vieille avant d’être riche ont gagné la partie ? Une question qui n’est pas sans conséquence n’ont seulement pour Xi et le parti communiste chinois mais aussi pour l’économie mondiale qui observe les fissures économiques qui se font jour dans l’Eldorado de l’Empire du Milieu.
La Chine est donc en déflation.
Les dirigeants chinois vont se réunir à Pékin pour la « Central Economic Work Conference » du Parti communiste.
Il va notamment falloir fixer l’objectif de croissance pour 2024.

Il était de 5% en 2023 et la Chine aura du mal à les atteindre, sauf en trichant sur les chiffres ce qui est assez habituel.
Pour atteindre les 5%, la Chine n’aura pas d’autre choix que de lancer des nouveaux plans de relance.
Et des plans de soutien plus massifs encore pour des secteurs totalement sinistrés comme l’immobilier.

Gardons cependant à l’esprit que dans un pays qui est structurellement en déflation, l’effet des plans de relance n’est que de courte durée.

Nous le savons car le Japon a tenté pendant 30 ans de lutter contre la déflation avec des plans de relance : ni la croissance ni l’inflation n’ont durablement rebondi et le Japon a vu la dette qui lui a permis de financer ses multiples plans de relance exploser.

Alors que l’inflation reste une menace pour le reste du monde, en Chine, le gouvernement tente en vain d’enrayer la chute des prix

Alors que l’inflation reste une menace pour le reste du monde, en Chine, le gouvernement tente en vain d’enrayer la chute des prixChinese economie – Source:

L’année 2023 devait être celle du réveil du dragon chinois. Mais l’économie de l’Empire du Milieu reste frileuse, freinée par une demande en berne et un Indice des Prix à la Consommation qui refuse de remonter. Résultat : une chute des prix que Pékin ne parvient pas à enrayer.

Pourquoi est-ce important ?

Il est bien loin le mois de mars dernier, où le Politburo du Parti communiste chinois promettait une croissance de 5% du PIB. La Chine a vu son redémarrage économique peiner à démarrer, en particulier à cause d’une demande en baisse de biens manufacturés, à l’international, mais aussi et surtout sur son marché intérieur. À tel point que Pékin craint maintenant une spirale déflationniste.

Dans l’actualité : L’Indice des Prix à la Consommation (IPC) a chuté de 0,5 % en novembre par rapport à l’année précédente, en Chine. Et ça n’est pas une bonne nouvelle pour l’économie du pays.

Une chute des prix qui s’accélère

  • C’est la plus forte baisse depuis novembre 2020, année bien particulière. Et c’est 0,1% de plus que les estimations précédentes du Bureau National chinois des Statistiques.
  • L’IPC chinois fluctue depuis le début de l’année, détaille CNN. L’indice n’avait baissé que de 0,2 % par rapport à l’année précédente en octobre, après une reprise durant les mois précédents. En juillet, il était retourné dans le positif pour la première fois depuis deux ans, suscitant bien des espoirs. Vite déçus.
  • Visiblement, la tendance à la baisse des prix s’accélère. Au risque de virer à la spirale déflationniste. C’est l’inverse de l’inflation : la baisse de la demande fait baisser les prix, sans pour autant que cela suffise à susciter à nouveau l’intérêt des consommateurs.

« La situation de déflation en Chine s’approfondit avec le triple coup dur des prix alimentaires domestiques, des corrections des prix du pétrole international et de la faible demande intérieure. Les signes de faiblesse des prix se propagent désormais des biens aux services. […] Les prix alimentaires ont fortement pesé sur l’IPC, en baisse de 4,2 % en novembre par rapport à l’année précédente. »

Citi, entreprise financière majeure basée à New York, dans une note publiée dimanche.

Marasme en vue

Ça peut sembler une bonne nouvelle depuis nos économies occidentales frappées par l’inflation, et dont le panier des consommateurs reste horriblement cher. Mais ça ne l’est pas, pour le gouvernement de Pékin.

  • Vendredi, les hauts responsables chinois se sont réunis pour une réunion du Politburo et ont promis d’en faire plus pour étendre la demande intérieure et stimuler les dépenses des consommateurs.
  • Car c’est un signe de marasme économique. Sans demande pour écouler ses produits, c’est l’ensemble du secteur industriel qui peut se retrouver en difficulté, alors que l’économie chinoise a déjà du fil à retordre avec sa bulle immobilière qui ne demande qu’à éclater. Déjà, la confiance des investisseurs étrangers sur les marchés chinois a été réduite à bien peu de chose, et ils retirent leurs billes en masse face à l’absence des bénéfices attendus. C’est une leçon appliquée de marasme économique, qu’est en train de nous offrir l’Empire du Milieu, à ses dépens.
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La récente hausse du cours du bitcoin, qui a dépassé les 44’000 dollars pour la première fois depuis avril 2022, repose sur le projet d’un ETF sur le bitcoin.

QUE SE PASSE-T-IL?
  • BlackRock a fait avancer son projet d’ETF sur le bitcoin en obtenant 100’000 dollars de capital d’amorçage. Ce développement est un signe de confiance quant à son approbation par la SEC.
  • L’anticipation d’un ETF sur le Bitcoin a eu un impact positif sur les marchés des cryptomonnaies et a déclenché la plus forte hausse du cours du bitcoin depuis 2021. Les «Hodlers» prédisent un effet haussier supplémentaire sur les prix du bitcoin après l’approbation de l’ETF.
  • Un ETF sur le bitcoin pourrait élargir considérablement la base d’investisseurs du bitcoin, y compris ceux qui ne font pas partie du milieu des cryptomonnaies. Cette accessibilité accrue devrait favoriser l’adoption du bitcoin.
LE BITCOIN A LE VENT EN POUPE

La récente remontée du cours du bitcoin, qui a dépassé les 44’000 dollars pour la première fois depuis avril 2022 (au 6 décembre), a été fortement influencée par les développements autour d’un ETF sur le bitcoin.

La réaction du marché est soutenue par l’anticipation de l’approbation par la Securities and Exchange Commission d’un fonds sur le bitcoin. La réaction du marché reflète une forte attente d’un impact haussier sur les prix du bitcoin suite à l’approbation d’un tel ETF.

Le prix du BTC a maintenant récupéré plus de la moitié des pertes subies depuis qu’il a atteint un niveau record en 2021, ce qui suggère que la tendance baissière à long terme est terminée. A court terme, le cours a terminé une configuration graphique haussière classique, connue sous le nom de fanion haussier, qui ressemble à une consolidation en forme de triangle au milieu de deux fortes hausses du cours.

Cours du bitcoin

Source: TradingView / FlowBank

 

LES ARGUMENTS HAUSSIERS EN FAVEUR D’UN ETF SUR LE BITCOIN

L’introduction d’un ETF Bitcoin au comptant constitue un argument en faveur du bitcoin, principalement en raison de son potentiel à rendre le bitcoin plus accessible à un éventail diversifié d’investisseurs.

Le rôle de BlackRock a été crucial dans ce scénario, le plus grand gestionnaire d’actifs au monde ayant obtenu un capital de départ substantiel pour un ETF BTC anticipé. Ce développement a été un catalyseur majeur dans la relance du sentiment haussier sur le marché, indiquant une amélioration du sentiment des investisseurs et une confiance renouvelée dans le potentiel de Bitcoin.

L’ETF pourrait intéresser les personnes qui ne sont généralement pas impliquées dans les investissements directs dans les cryptomonnaies ou dans les opérations à terme. En facilitant l’accès à des véhicules d’investissement familiers tels que les ETF, il ouvre la voie à une adoption et à une participation plus large sur le marché des cryptomonnaies. Cette accessibilité accrue pourrait potentiellement conduire à l’inclusion du bitcoin dans divers portefeuilles d’investissement, y compris les fonds de retraite, sous réserve des règles spécifiques des gestionnaires de fonds.
Défis et scepticisme

Si les perspectives d’un ETF sur Bitcoin sont généralement optimistes, certains défis notables pourraient tempérer les attentes.

Les précédents historiques sur le marché des cryptomonnaies suggèrent que le lancement de produits financiers pionniers s’aligne souvent sur les pics du marché, ce qui pourrait être une préoccupation pour l’impact potentiel d’un ETF sur les prix. Parmi les exemples notables, citons les contrats à terme sur le bitcoin (sommet de 2018), les contrats à terme sur l’Ethereum et le premier ETF sur le bitcoin basé aux Etats-Unis (sommet de 2021).

Il existe une divergence de sentiment entre les investisseurs professionnels et les amateurs de cryptomonnaies. Les investisseurs professionnels ont tendance à être plus sceptiques et prudents à l’égard des cryptomonnaies, ce qui pourrait conduire à des positions plus conservatrices ou baissières, compensant potentiellement une partie de l’élan haussier des investisseurs particuliers.

INFLUENCE DU DOLLAR AMÉRICAIN

La relation entre la valeur du dollar américain et le taux de change BTC/USD est un facteur essentiel du marché des cryptomonnaies. Une dévaluation du dollar entraîne souvent un regain d’intérêt pour les investissements alternatifs comme le bitcoin.

Les attentes selon lesquelles la Réserve fédérale a fini de relever ses taux d’intérêt ont fait chuter la valeur du dollar au cours des deux derniers mois, ce qui a coïncidé avec la reprise du bitcoin et un record pour le prix de l’or.

DES POINTS DE VUE DIVERGENTS SUR LA VOLATILITÉ DES MARCHÉS

Certains affirment que l’introduction d’un tel ETF conduirait à une réduction de la volatilité du bitcoin. Cela est dû à l’expansion et à la diversification attendues de la base d’investisseurs, ainsi qu’à l’augmentation de la liquidité du marché. A l’inverse, d’autres analystes mettent en garde contre le fait que certaines structures de l’ETF, telles que la création de liquidités, pourraient involontairement conduire à une augmentation de la volatilité.

POUR INFORMATION: LES ETF BITCOIN EXISTANTS
  • ProShares Bitcoin Strategy ETF (BITO)    
    ○ 904 millions de dollars d’actifs sous gestion
  • VanEck Bitcoin Strategy ETF (XBTF)            
    ○ 45 millions de dollars d’actifs sous gestion
  • Valkyrie Bitcoin Strategy ETF (BTF)                
    ○ 25 millions de dollars d’actifs sous gestion
  • Simplify Bitcoin Strategy PLUS Inc ETF (MAXI)        
    ○ 22 millions de dollars d’actifs sous gestion
  • Global X Blockchain & Bitcoin Strategy ETF (BITS)        
    ○ 11 millions de dollars d’actifs sous gestion
EN RÉSUMÉ

L’introduction d’un ETF sur le Bitcoin, en particulier par des sociétés influentes comme BlackRock, marque un tournant dans le marché des cryptomonnaies. Elle marque une évolution vers une plus grande implication des institutions et un élargissement de la base d’investisseurs. Bien que les perspectives générales soient positives, l’impact réel de ces développements sera déterminé par les réactions du marché, les évolutions réglementaires et les conditions économiques plus générales.

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Le Financial Times explique comment la Russie utilise une « flotte fantôme », non officielle, pour continuer à exporter son pétrole à travers des pays complices.
50% du pétrole russe serait acheminé par ce circuit parallèle.
La Chine, l’Inde mais également les pays du Golfe se prêtent au jeu qui permet de contourner les sanctions occidentales.
Et les Etats Unis et l’Europe ferment les yeux pour ne pas que les cours du pétrole remontent et que les automobilistes de leurs pays se fâchent.
Magnifique hypocrisie générale.
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Chanel avertit que l’année 2024 sera plus difficile et que « le luxe n’est pas protégé de l’économie » 
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Le seul endroit où les prix de l’immobilier progressent : les stations de ski, 4.4% sur un an, alors qu’il y a de moins en moins de neige, allez comprendre
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Les smartphones comme armes : l’IA stimule la popularité des applications « Nudify » qui déshabillent numériquement les femmes sur les photos

Si vous vous questionnez sur les dangers potentiels de l’intelligence artificielle, la popularité croissante des applications qui déshabillent numériques les femmes sur des photos est le parfait exemple. Ou comment une technologie peut être utilisée à des fins néfastes ou malsaines.

Les implications éthiques et juridiques de cette technologie sont importantes, compte tenu de sa nature non consensuelle et des violations de la vie privée qu’elle entraîne. Cette tendance révèle une évolution inquiétante dans la manière dont l’IA est utilisée à des fins malveillantes et d’exploitation.

Dans l’actualité : en septembre, 24 millions de personnes ont consulté de tels outils. Grâce à une forte présence marketing sur les réseaux sociaux tels que X et Reddit, selon une étude de Graphika.

  • Ces services, principalement ciblés sur les femmes, créent des images de nu sans le consentement ou la connaissance des personnes concernées.

Le deepfake porno est de plus en plus répandu. Selon un expert, il représente désormais 98 % de l’ensemble des images deepfake. Alors que les autorités affirment ne rien pouvoir faire contre les deepfakes, la grande majorité de la pornographie générée par l’IA cible les femmes.

Il existe une explosion de sites et d’applications d’IA qui permettent aux utilisateurs de mettre le visage de n’importe qui sur des images de corps nus, créant ainsi une fausse pornographie très réaliste. C’est ce qu’on appelle un « Deepfake », et il peut être très difficile pour les gens de dire qu’une image n’est pas réelle.

Le porno, dont une grande partie implique des célébrités, représente 98 % de tous les deepfakes, selon un rapport de la société de sécurité Home Security Heroes.

Le phénomène semble avoir commencé en 2017, lorsqu’un utilisateur de Reddit a téléchargé des images et des vidéos inappropriées, bien que basiques, en utilisant les visages des actrices Emma Watson, Jennifer Lawrence et d’autres célébrités féminines, selon un rapport du Daily Mail.

Aujourd’hui, il existe une offre apparemment inépuisable de sites web et d’applications donnant aux utilisateurs les outils nécessaires pour générer des images entièrement fausses mais très réalistes en appuyant sur un bouton.

Henry Ajder, expert en « deepfake » et chercheur invité à l’université de Cambridge, a expliqué au Daily Mail qu’il existe deux principaux types d’outils, le plus commenté étant les applications dites de « face-swapping », qui peuvent être téléchargées sur les boutiques d’applications d’Apple et d’Android.

Le deuxième outil le plus populaire – et le plus avancé – pour les deepfakes fait appel à l’IA. Un site web appelé « DeepNude » prétend que les utilisateurs pourront « voir n’importe quelle fille sans vêtements en cliquant sur un bouton », rapporte le Daily Mail.

L’offre « standard » de DeepNude permettrait aux utilisateurs de créer 100 images par mois pour 29,95 dollars, mais un abonnement mensuel de 99 dollars donnerait droit à une offre « premium » de 420 images.

La plupart de ces outils d’IA ne fonctionnent pas sur les images d’hommes, ce qui trahit l’accent mis par l’industrie du deepfake sur le ciblage des femmes. Un test effectué par Vice sur l’une des applications a révélé qu’après avoir téléchargé la photo d’un homme, ses sous-vêtements étaient remplacés par des organes génitaux féminins.

En ce qui concerne la diffusion de ce type de pornographie, environ 250 000 vidéos et images « deepfake » peuvent actuellement être trouvées en ligne sur 30 sites web, selon une enquête de Wired. Cette estimation est également considérée comme très prudente.

Sur ce chiffre, 113 000 auraient été téléchargées au cours des seuls neuf premiers mois de 2023, ce qui montre à quel point le phénomène du deepfake porn est en pleine expansion.

Ce phénomène devient également un problème pour les jeunes enfants d’âge scolaire, étant donné qu’ils ont désormais un accès facile au porno. De plus, les enfants sont connus pour être méchants les uns envers les autres, intimidant leurs camarades en ligne et ailleurs.

En octobre, des élèves d’un lycée du New Jersey auraient été surpris en train de partager des nus générés par l’IA et représentant le visage de leurs camarades de classe, dont certaines n’avaient pas plus de 14 ans.

« Auparavant, il fallait avoir eu une expérience intime avec une personne pour capturer ce contenu. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas – si vous avez accès à leurs profils de médias sociaux [comme le font de nombreux camarades de classe ou collègues], et qu’il y a beaucoup de photos d’eux dessus [c’est tout ce dont vous avez besoin] », a déclaré l’expert Henry Adjer au Daily Mail.

« Il n’est pas nécessaire que les gens pensent que c’est réel pour que ce soit traumatisant et humiliant », a ajouté Adjer.

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« Tesla essaie systématiquement d’imposer des conditions de travail américaines en Europe » : les syndicats se mobilisent à l’échelle du continent

Cela va faire un mois et demi que Tesla a déclaré la guerre au modèle social suédois en refusant la convention collective proposée par les syndicats. Mal en a pris à la firme d’Elon Musk : c’est tout un pays qui s’est dressé contre les constructeurs, suscitant des mouvements de solidarité à travers toute l’Europe. Jusqu’à interpeller l’Union européenne.
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Spielberg lance un nouveau projet pour documenter la « barbarie indescriptible » du 7 octobre

« L’amour abstrait de l’humanité est presque toujours de l’égoïsme »

Peut-on aimer tout le monde, tous les hommes, tout son prochain ? je me suis souvent posé cette question.

Sans doute, on ne le peut pas et même ce n’est pas dans la nature. L’amour abstrait de l’humanité est presque toujours de l’égoïsme.

Mais ce qui nous est impossible ne l’est pas à vous : comment pourriez-vous ne pas aimer n’importe qui, quand vous ne pouvez vous comparer à personne, quand vous planez dans une région inaccessible à toute offense, à toute indignation personnelle ?

Seule vous pouvez aimer sans égoïsme ; seule vous pouvez, en aimant, vous désintéresser de vous-même et ne songer qu’à celui que vous aimez.

Fiodor Dostoïevski – L’Idiot (1868)

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