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Humour Gaulois réfractaire : Pareto et le génie de François (François ?) Macron

Pareto et le génie de François (François ?) Macron

A moi, comptes, deux maux !

Par la Rédaction du Blog A LUPUS

Et si au lieu de nous plaindre de François Macron pour nous plaindre plus tard de son successeur comme nous nous plaignions de son prédécesseur, nous faisions son éloge ?

Car nous sommes gouvernés par un génie déguisé en renard.

Lisons notre Vilfredo Pareto pour mieux comprendre :

« Si, au contraire, ils n’usent pas de la force parce qu’ils estiment plus judicieux d’employer d’autres moyens, on a souvent l’effet suivant. Pour empêcher la violence ou pour y résister, la classe gouvernante recourt à la ruse, à la fraude, à la corruption et, pour le dire en un mot, le gouvernement, de lion se fait renard. La classe gouvernante s’incline devant la menace de violence, mais ne cède qu’en apparence, et s’efforce de tourner l’obstacle qu’elle ne peut surmonter ouvertement. A la longue, une telle façon d’agir produit un effet puissant sur le choix de la classe gouvernante, dont seuls les renards sont appelés à faire partie, tandis que les lions sont repoussés. »

Macron est le renard de la fable, plus que celui du Roman médiéval qui selon Aroux s’en prenait au clergé romain et à son bras séculier. Il sait y faire sans avoir lu Sun Tsu :

« Celui qui connaît le mieux l’art d’affaiblir ses adversaires par la corruption, de reprendre par la fraude et la tromperie ce qu’il paraissait avoir cédé à la force, celui-là est le meilleur parmi les gouvernants. »

Le lion est toujours gêné même dans sa version dégénérée (Trump, Boris machin ou Sarkozy). Quant à l’agneau catho qui aime le cashmere en loden, on n’en parlera pas.

Pareto encore :

« Celui qui a des velléités de résistance et ne sait pas plier l’échine en temps et lieu est très mauvais parmi les gouvernants, et ne peut y demeurer que s’il compense ce défaut par d’autres qualités éminentes… »

Pareto ne se fait pas plus d’illusions que Nietzsche ou Tocqueville.

Les illusions c’est bon pour se faire élire :

« L’individu prévaut, et de beaucoup, sur la famille ; le citoyen, sur la collectivité et sur la nation. Les intérêts présents ou d’un avenir prochain, ainsi que les intérêts matériels, prévalent sur les intérêts d’un avenir lointain et sur les intérêts idéaux des collectivités et de la patrie. On s’efforce de jouir du présent sans trop se soucier de l’avenir. »

Et Pareto annonce même les guerres sans risque, étasuniennes et pétrolières. Faute de grives, on mange des merles (des iraniens ou autres) :

« Une partie de ces phénomènes s’observent aussi dans les relations internationales. Les guerres deviennent essentiellement économiques. On tâche de les éviter avec les puissants, et l’on ne s’attaque qu’aux faibles. »

Orwell aussi recommandait de s’en prendre au faible. Sans oublier Esope et notre La Fontaine ; la raison du mauvais con est toujours en effet la meilleure !

Quant à Macron il est parfaitement aligné dans ces trois lignes :

« On pourrait croire que du côté des « renards », et de celui des patrons, on se sert de dérivations directement opposées, puisque les intérêts sont opposés ; mais cela n’a pas lieu, ou a lieu d’une manière atténuée, en sourdine. »

Leur pensée :

… les «renards» ont généralement peu de courage ; ils ne sont soulevés par aucun idéal ; ils se gênent presque de leur action, et agissent sans l’oser dire. »

https://twitter.com/i/status/1106176559474503680

Mais tant que l’élu plaira à son électorat de retraités et de bébés FM…

                    Sources

  • Eugène Aroux – Les mystères de la chevalerie, 1858 (archive.org)
  • Pareto, traité de sociologie générale, volume deux, §2187 (sur archive.org)

EN BANDE SON :

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