Formation a la gestion de portefeuille

Commentaire : Le marché n’est pas toujours efficient

Mais La théorie du portefeuille fonctionne, selon Martin Janssen.

Dans des conditions normales de fonctionnement, avec un processus clément de formation des prix, les marchés financiers sont efficients.

Dans des circonstances exceptionnelles, comme lors de l’automne 2008, force est de reconnaître qu’ils ne le sont pas, du fait notamment d’une diffusion de l’information qui ne fonctionne plus et d’une liquidité inexistante, selon Martin Janssen, professeur à l’Université de Zurich et fondateur d’Ecofin. Ce dernier s’exprimait hier à Zurich dans le cadre de la foire Finance Forum.

UNE APPLICATION INADÉQUATE  DE LA THÉORIE DU PORTEFEUILLE PEUT AUSSI ÊTRE OBSERVÉE. 

PLUS DE DETAILS EN SUIVANT :

Les procédés de la théorie moderne du porfeuille demeurent valables. Cependant, la conclusion selon laquelle le portefeuille représentatif du marchédans son ensemble est le portefeuille de risque optimal n’est plus vérifiée dans un marché inefficient.

Des «fat-tails» se sont réalisés à l’extrémité de la courbe de la distribution des probabilités, à savoir des événements extraordinaires, avec l’asphyxie du système bancaire, suite à la faillite de Lehman Brothers en septembre 2008.

Un autre aspect significatif mis en évidence par la crise financière est une application insuffisante de la théorie du portefeuille (simple), c’est-à-dire le modèle de Markowitz. Maints portefeuilles étaient, en effet, insuffisamment diversifiés, tant aux plans de la duration (durée de vie moyenne des flux financiers pondérés par leur valeur actualisée), des monnaies et de la sélection des titres de sociétés individuels.

Des risques plus élevés ne signifient pas nécessairement un plus grand rendement. Il existe des risques non systémiques qui ne peuvent pas être rémunérés, souligne Martin Janssen.

Et d’épingler au passage le secteur bancaire, qui s’apparente à un jeu à somme nulle, s’agissant des rendements que procurent les banques à leurs clients. Si l’on tient compte de commissions annuelles de 1 à 2% ainsi que d’un taux d’intérêt réel de 1% depuis 50 ans, il est difficile pour un investisseur moyen de gagner de l’argent à travers le système bancaire, qui se distingue davantage par son approche marketing que par une application adéquate de la théorie moderne du portefeuille, d’après Martin Janssen. En particulier, les produits structurés n’ont pas eu les effets désirés, tant vantés par les banques.

Bref, le système bancaire et d’autres spécialistes d’allocation d’actifs n’ont pas répondu de manière optimale à la question suivante: si l’on se donne un montant à investir sur les marchés financiers, quelle doit être la structure de cet investissement, quels sont les titres que l’on doit sélectionner et dans quelle proportion?

 Présent à la conférence de Martin Janssen, Erwin Heri, professeur à l’Université de Bâle et président du conseil d’administration de Valartis Group, explique, pour sa part, que la théorie du marché efficient ne dit pas que les prix sont toujours justes; la volatilité reflète les changements des attentes des investisseurs. Les modèles de conseil et de gestion de sociétés qui offrent leurs services et veulent rester «state of the art», doivent être adaptés à la réalité. Par ailleurs, l’analyse des clients doit gagner en importance, comparativement à l’analyse des sociétés, à laquelle ne croit pas Martin Janssen. Ce dernier est un des experts reconnus du deuxième pilier et des caisses de pension suisses, Il a fait ou fait toujours partie de plusieurs comissions à ce sujet.

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