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Les NEWS « sans importance » du LUPUS du Mardi 8 Aout 2023

Les NEWS « sans importance » du LUPUS du Mardi 8 Aout 2023

BNP et Société Générale ont convenu de payer 110 millions de dollars chacune aux régulateurs américains suite à des manquements dans la gestion des communications électroniques. La CFTC a annoncé des accords avec ces banques ainsi qu’avec Wells Fargo et Bank of Montréal pour des montants de 75 millions et 35 millions de dollars respectivement. L’agence fédérale a souligné que ces banques, en utilisant des plateformes non autorisées comme WhatsApp, ont violé les réglementations.

Par ailleurs, le gendarme américain de la finance, la SEC, a sanctionné onze institutions financières, dont BNP et Société Générale, à hauteur de 289 millions de dollars pour des défaillances similaires. Wells Fargo est la plus sanctionnée avec 125 millions de dollars d’amende. Depuis décembre 2021, la CFTC a imposé 1,09 milliard de dollars de pénalités pour des infractions liées aux communications. En parallèle, Moody’s a revu à la baisse la notation de plusieurs banques américaines, avec six grands établissements en examen pour une possible dégradation de leurs notes. 

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80 milliards d’euros de bénéfices.

C’est le nouveau record pour les 38 groupes du CAC40 qui ont publié leurs résultats semestriels (Pernod Ricard et Alstom publient en décalé).
Toutefois, la dynamique semble s’essouffler. Les chiffres d’affaires ont cru de 7% en 1 an, contre 25% en 2021 et 33% en 2019.
La reprise post-covid semble derrière nous, et la hausse des bénéfices des groupes provient plus de la hausse de leurs marges, profitant de l’inflation (la greedflation), qu’une hausse de la consommation.

En 2021, les entreprises du CAC 40 ont connu une hausse moyenne de leurs bénéfices de 33% par rapport à 2019 (on met de côté le Covid qui a provoqué une perte nette).
Au premier semestre 2022, les chiffres d’affaires progressaient encore de 22%.
Ils ont encore augmenté au S1 2023, mais seulement de 4%.
On est en train d’atterrir, en douceur.

Si les chiffres d’affaires ont augmenté de 4% au premier semestre, les bénéfices eux augmentent de 15%.
Cet écart montre que la hausse du chiffre d’affaires a été principalement provoquée par une hausse de prix, et non une hausse de la demande, et que les entreprises en ont donc profité pour augmenter leur marge (greedlfation).
On a le même phénomène aux États-Unis où 79% des entreprises du SP500 ont fait état de résultats supérieurs aux attentes, un record depuis le troisième trimestre 2021, mais où seulement 64% ont fait état d’un chiffre d’affaires meilleur que prévu, soit le taux le plus faible depuis le premier trimestre de 2020.
Un chiffre d’affaires décevant mais un bénéfice meilleur qu’attendu : merci les marges.

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Aux Etats-Unis, 84% des sociétés du S&P500 ont déjà révélé leurs chiffres. Le bilan reste globalement inchangé (je pique les données à FactSet) : les entreprises sont confrontées à la plus forte contraction de leurs bénéfices sur un an depuis le T3 2020, mais elles dépassent les projections des analystes (qui ont tendance à être sur-pessimistes dans les phases de doute, rappelons-le). Médiocre en absolu, mais bon en relatif, en quelque sorte.

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Si le télétravail est entré dans les mœurs, le débat sur son efficacité semble loin d’être tranché.
Alors qu’il y a quelques mois, les études tendaient à montrer que le télétravail avait un impact positif sur la productivité, de nouvelles données suggèrent le contraire, alors que (comme par hasard…) plusieurs grandes entreprises souhaitent voir leurs employés revenir au bureau.
Une étude du MIT, menée sur des salariés nouvellement embauchés, montre que le travail à distance à plein temps entraîne une importante perte de productivité.
Au Royaume-Uni, la banque américaine Citi a placé « sous surveillance » ses 12500 employés britanniques pour contrôler leur présence.

Dans les anecdotes qui retiennent l’attention des médias financiers ce matin, je note que Zoom Video Communications, l’une des plus grosses bulles du début de la pandémie et chantre du travail à distance, en a marre du télétravail. La société demande à son personnel de revenir bosser deux jours par semaine au bureau. Ça s’appelle une « approche hybride structurée », selon la direction de Zoom. Mais c’est cocasse quand même.

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L’Italie a décidé de prélever une taxe de 40% sur les « surprofits de milliards » d’euros des banques.
« La hausse des taux de la Banque centrale européenne a entraîné une augmentation du coût de l’argent pour les ménages et les entreprises », a argumenté Matteo Salvini, patron de la Ligue, membre de la coalition gouvernementale dirigée par Giorgia Meloni.
Cette taxe devra être réglée d’ici juin 2024. Elle concerne les exercices comptables de 2022 et 2023 et ne s’applique que si le revenu net d’intérêts enregistré en 2022 dépasse d’au moins 3% la valeur de l’exercice 2021.

Les caisses de l’Etat pourraient ainsi récupérer quelque 2 Mds€, selon les rumeurs qui circulent. L’Espagne avait déjà annoncé un dispositif de taxation exceptionnelle sur ses banques.

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Côté Apple, les résultats ont déçu la semaine dernière et le titre vient d’enquiller 5 séances consécutives de baisse, ce qui n’était pas arrivé depuis un bail. Ça correspond à l’évaporation de 275 Mds$ de capitalisation. Ce qui revient, pour une vision plus imagée, à faire disparaître Sanofi et TotalEnergies de la cote

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Le holding Berkshire Hathaway du papy-pape de l’investissement Warren Buffett a même signé un plus haut historique dans le sillage de ses derniers résultats. La hausse de 3,4% de l’action principale, qui vaut désormais 551 920 USD, est d’autant plus étonnante sur la séance que la plus grosse ligne de Berkshire est Apple. Sûrement la magie Buffett.

Warren Buffett, l’homme à la tête du conglomérat Berkshire Hathaway, détient une somme de liquidités s’élevant à 147 milliards de dollars. C’est ce que révèlent les chiffres trimestriels.

L’actualité : Berkshire Hathaway a publié ses chiffres trimestriels ce week-end dernier.

  • Ces résultats démontrent que Buffett n’a jamais eu autant de liquidités dans les mains qu’au second trimestre de cette année. Le total s’élève à 147 milliards de dollars.

Investissement dans les bons du Trésor

Détails : Plus de 120 milliards de dollars de cette réserve de liquidités ont été investis par Buffett dans des bons du Trésor à court terme. Le multimilliardaire souligne ainsi sa confiance continue dans l’administration américaine, malgré la récente réduction de la note de crédit par Fitch, désormais fixée à AA+, contre AAA auparavant.

  • Il a affirmé la semaine dernière dans une interview avec CNBC qu’il n’était pas particulièrement inquiet de cette note de crédit plus basse : « Berkshire a acheté pour 10 milliards de dollars de bons du Trésor américains lundi dernier. Ce lundi, nous avons encore acheté 10 milliards de dollars de bons. La seule question pour le lundi prochain est de savoir si nous achèterons 10 milliards de dollars de titres de créance avec une maturité de trois ou six mois », a-t-il déclaré.
  • Berkshire Hathaway investit depuis longtemps dans des bons du Trésor à court terme, offrant ainsi au fond d’investissement la flexibilité nécessaire pour couvrir les pertes d’assurance et avoir des réserves disponibles pour des achats.

Autres résultats

Zoom : Que révèlent les résultats trimestriels de Berkshire Hathaway ?

  • Le conglomérat a affiché un bénéfice net de 35,9 milliards de dollars, par rapport à une perte de 43,6 milliards un an plus tôt.
    • Berkshire a subi une perte de plus de 53 milliards sur ses investissements l’année dernière, lors de la chute des marchés boursiers. Le trimestre dernier, elle a enregistré un gain de 26 milliards.
  • Berkshire a vu son résultat opérationnel du deuxième trimestre passer de 9,4 à 10 milliards de dollars. À la fin de six mois, le profit opérationnel était de 18,1 milliards, soit plus que lors du premier semestre 2022, où il était de 16,6 milliards.
    • Buffett considère que le résultat opérationnel reflète mieux les performances de son entreprise que le bénéfice net, qui comprend les gains et pertes sur papier.
  • Au deuxième trimestre, Berkshire a racheté environ 1,4 milliard de dollars de ses propres actions, bien moins que les 4,4 milliards des trois premiers mois de l’année.

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Le prochain sommet annuel des BRICS, qui aura lieu du 22 au 24 août à Durban, sera peut-être l’occasion de remettre les BRICS au centre de l’échiquier.
Tout d’abord parce que, pour la première fois de l’histoire, la part des BRICS dans le PIB mondial dépasse celle du G7 (31,5% contre 30,7%).
Ensuite parce que seront discutés lors de ce sommet deux projets cruciaux pour les pays émergents : l’élargissement du groupe à d’autres pays, et la création d’une monnaie unique.

Selon un porte-parole du groupe, treize pays ont présenté des demandes officielles d’adhésion au groupe des BRICS, et six autres l’ont fait de manière informelle.
Parmi les candidats l’Iran, l’Arabie saoudite, le Venezuela, l’Algérie, l’Égypte, l’Éthiopie, le Mexique, ou encore l’Argentine.
La question de l’élargissement des pays membres des BRICS « sera prioritaire » au prochain sommet, mais les 5 pays semblent déjà en désaccord.
L’Inde s’y oppose et prône plutôt un dialogue, au contraire de la Chine pour qui cela renforcerait la stratégie des nouvelles routes de la soie.
La Russie est également pour l’élargissement, d’autant qu’un des critères d’adhésion est le «non-alignement des candidats à la politique des sanctions contre un membre des BRICS».
Et le Brésil est contre et craint que le groupe ne perde de sa « stature », si d’autres pays y accèdent.

C’est un serpent de mer : une monnaie des pays émergents pour concurrencer le dollar.
On en entend parler depuis des années, sans voir d’avancées concrètes. Mais il semble que les BRICS soient décidés à étudier sérieusement le dossier cet été.
Cette nouvelle monnaie de réserve pourrait être basée sur l’or. Un choix loin d’être anodin puisque depuis plusieurs années la plupart des banques centrales achètent de l’or pour diminuer leur exposition au dollar.
Toutefois, le choix de l’or ne fait pas vraiment l’unanimité au sein des BRICS, certains préféreraient une monnaie adossée sur un panier de leurs monnaies nationales.
Pour réussir leur projet, les principaux pays émergents vont donc devoir s’accorder et mettre leurs divergences de côté, pour ne montrer aucune fissure dans leurs BRICS…

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Barbie dépasse le milliard de dollars au box-office mondial, une première pour une réalisatrice en solo ;

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Megaloland : le combat entre Musk et Zuckerberg pourrait se tenir le 26 août, retransmis sur X ;

« Le combat Zuck vs Musk sera retransmis en direct sur X », a déclaré Elon Musk dimanche dans un message sur son réseau social.

  • Les bénéfices qui en résulteront seront reversés à une association caritative pour les vétérans de guerre, a-t-il ajouté.
  • Zuckerberg a annoncé le même jour qu’il était « prêt aujourd’hui » pour un combat et a suggéré la date du 26 août. Il a toutefois ajouté qu’il ne « retenait pas son souffle » et qu’il ne pensait pas que Musk se battrait effectivement, et certainement pas à cette date.

Les adversaires sont :

  • Le fondateur de Meta, âgé de 39 ans, pratique les arts martiaux depuis des années. Cette année encore, il a participé à un tournoi de jiu-jitsu. Au début de l’été, il a reçu sa ceinture bleue de son entraîneur.
  • Musk, 52 ans et pas très en forme, a également commencé à s’entraîner, du moins selon un message posté sur X. « Je soulève des poids toute la journée pour me préparer au combat », peut-on lire.

Guerre des réseaux sociaux

Récapitulatif : Musk a défié Zuckerberg en juin, après l’annonce du lancement par Meta, l’ancien Facebook, d’un service concurrent de Twitter (aujourd’hui X), désormais connu sous le nom de Threads.

  • Dès cette époque, Zuckerberg a fait part de sa volonté de se battre et a demandé à Musk de choisir un emplacement. « Si cela se produit, je m’entraînerai », avait alors déclaré M. Musk.
  • Quelques semaines plus tard, le 5 juillet, Threads a été lancé. Le réseau social a d’abord connu un grand nombre d’utilisateurs, mais sa popularité a rapidement diminué. Depuis, plus de la moitié des utilisateurs de Threads ont abandonné.
  • Le propriétaire de l’ancien Twitter a même menacé de porter plainte, affirmant que Zuckerberg avait engagé « des dizaines d’anciens employés de Twitter », des personnes connaissant l’entreprise, pour développer l’application.

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La production industrielle a de nouveau plongé au mois de juin. La demande mondiale en berne et les coûts de l’énergie touchent en plein cœur l’économie allemande.

Si la demande mondiale atone est un élément conjoncturel, les coûts de l’énergie risquent de plomber la première économie européenne pendant plusieurs années. Ses choix énergétiques passés – le gaz russe et la fin du nucléaire – poussent les entreprises allemandes vers la sortie.
 

En juin dernier déjà, alors que les prix étaient redevenus plutôt bas sur le marché international, Siegfried Russwurm, le chef de la Fédération allemande de l’industrie, faisait part de ses craintes d’une dislocation du tissu industriel du pays causée par les prix élevés de l’énergie.

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La carte de la production énergétique en Europe a radicalement changé depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, mais aussi depuis différents changements drastiques dans la politique de certains pays. Dans un sens ou dans l’autre de la balance de production.

On a beaucoup parlé du nucléaire français, qui ne produit pas autant qu’il le pourrait ; c’est vrai, mais il a contribué à faire de la France la pile énergétique de l’UE. À l’inverse, depuis qu’elle a fermé ses dernières centrales, l’Allemagne a quitté le camp des pays exportateurs pour passer de l’autre côté de la barrière.
 

Un secteur nucléaire rentable, même à 50% de sa capacité

Dans l’actualité : la balance énergétique franco-allemande – donc aussi européenne – a basculé, analyse Bloomberg.

  • La France est devenue la première exportatrice d’énergie dans l’UE, juste devant la Suède, avec 17,6 térawattheures envoyés vers l’étranger. Ses principaux clients sont la Grande-Bretagne et l’Italie.
  • Cette énergie française provient largement du nucléaire, sur lequel le gouvernement parie pour bâtir sa transition énergétique. Pourtant, celui-ci a défrayé la chronique durant les dernières sécheresses, qui faisaient craindre des problèmes de refroidissement. Les opposants au nucléaire, très actifs en France, ont aussi mis en avant la crainte de pénurie d’uranium suite aux troubles au Niger – un risque complètement surévalué.
  • Le nucléaire français culmine pourtant à 50% de sa capacité. Mais même ainsi, le pays s’en sort plutôt bien et a pu même maintenir des prix relativement bas au plus fort de la crise énergétique. Ses centrales sont devenues un élément incontournable du mix énergétique européen.

Les autres sources d’énergie n’ont toutefois pas démérité : la vague de chaleur qui frappe le sud de l’Europe a aussi stimulé la filière solaire. Et c’est l’Espagne qui en profite – malgré la sécheresse historique – pour devenir le troisième pays exportateur de l’Europe, et compléter le podium après Paris et Stockholm avec des sorties nettes totales de 8,8 térawattheures, selon le rapport de l’analyste des données d’énergie EnAppSys.

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Plusieurs grandes entreprises européennes qui étaient actives en Russie ont enregistré ensemble des pertes de plus de 100 milliards d’euros. C’est ce qui ressort d’une analyse du Financial Times.

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Samedi soir, des missiles russes ont frappé des bâtiments du constructeur aéronautique ukrainien Motor Sich, entreprise «d’importance stratégique», plusieurs heures après l’attaque par un drone ukrainien d’un pétrolier russe en mer Noire.

Ces attaques «augmentent le risque géopolitique» en raison des «volumes importants d’exportation de pétrole brut et de produits pétroliers via la mer Noire», affirment les analystes de DNB.

Le nombre des attaques a augmenté de part et d’autre depuis que Moscou a refusé mi-juillet de reconduire un accord négocié par l’ONU qui autorisait les exportations de céréales ukrainiennes.

Selon les analystes de DNB qui citent des données de Rystad Energy, environ 2,1 millions de barils par jour de pétrole et un million de barils par jour de produits raffinés sont actuellement exportés via la mer Noire.

Si «d’importants volumes de pétrole brut et de produits pétroliers sont donc exposés à un risque géopolitique accru», l’approvisionnement n’est pour le moment pas interrompu, précisent cependant les analystes.

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« Le désir d’ordre est le seul ordre du monde »

[…] la nature est désordre. Rien n’y est l’effet d’un plan préalable. Presque tout y blesse ma raison …

[…] Le désir d’ordre est le seul ordre du monde.

Georges Duhamel – Cécile parmi nous (1938)

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1 réponse »

  1. Je parie sur Elon Musk bien sur …!!! ,…. Zuck ce Kxxnard va se faire Zucker… :)) LoL… :))

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