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Les NEWS « sans importance » du LUPUS du Samedi 12 Aout 2023

Les NEWS « sans importance » du LUPUS du Samedi 12 Aout 2023

Si la hausse des taux a permis d’augmenter les marges, les banques américaines, mais aussi européennes, font désormais face à de nombreuses difficultés.
La hausse des taux a aussi de nombreux inconvénients : le crédit est globalement à l’arrêt, tout comme les fusions/acquisitions. Et elle impacte également le bilan puisque les banques ont en portefeuille un grand nombre de titres de créances à taux bas dont la valeur a donc chuté.

Et il y a et surtout la crise de l’immobilier commercial, en particulier pour les banques américaines.

Les promoteurs ont beaucoup de mal à rembourser leurs prêts, d’autant que les locaux ne sont occupés qu’à 60 ou 70%.
Au cours des cinq prochaines années, plus de 2 500 milliards de dollars de dettes immobilières commerciales arriveront à échéance. Des prêts qu’il faudra en partie refinancer, avec des taux qui ont doublé en à peine 1 an…
Résultats : les banques sont obligées de déprécier leurs actifs.

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Moody’s révise à la baisse la notation de crédit de dix banques américaines

Une semaine après que l’agence de notation Fitch a abaissé la note de crédit des États-Unis, Moody’s a maintenant fait de même pour dix banques américaines. L’agence de notation envisage également de réduire la note de crédit de plusieurs grands prêteurs.

Grâce à une note de crédit, vous pouvez évaluer à quel point une entité gouvernementale ou une entreprise est en mesure de rembourser ses dettes. Les agences de notation examinent dans quelle mesure l’emprunteur peut honorer en temps voulu les intérêts et le montant principal d’un prêt. C’est un élément crucial, notamment pour les investisseurs en obligations. Plus la note de crédit est faible, plus le risque pour le prêteur est élevé. Dans de telles circonstances, le prêteur exige généralement un taux d’intérêt plus élevé.

Dans l’actu : Moody’s a abaissé d’un cran la notation de pas moins de 10 banques américaines.

  • L’agence de notation envisage de faire de même pour quelques grands prêteurs aux États-Unis, notamment U.S. Bancorp, Bank of New York Mellon, State Street et Truist Financial.
  • Moody’s cite trois raisons pour lesquelles les banques américaines voient leur note de crédit réduite : les coûts de financement plus élevés, un éventuel manque de liquidité et des incertitudes dans le secteur immobilier.
    • « De plus, les résultats du deuxième trimestre montrent que la rentabilité des banques est sous pression, ce qui réduira leur capacité à accumuler du capital. Tout cela alors qu’une légère récession se profile à l’horizon », ajoutent Jill Cetina et Ana Arsov, analystes chez Moody’s.

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La valeur boursière des banques italiennes chute de 10 milliards de dollars après l’annonce de la taxe sur les superprofits : le gouvernement temporise déjà

Les banques italiennes ont subi mardi de lourdes pertes en bourse, les investisseurs s’étant précipités vers la sortie lorsque le gouvernement a voulu introduire une taxe sur les superprofits pour les institutions financières. Face à cette réaction vigoureuse du marché, cette taxe est désormais revue à la baisse.

Lundi, le gouvernement italien avait conclu un accord sur une taxe sur les superprofits des banques. Il souhaitait utiliser les revenus générés ainsi pour réduire les impôts (pour les familles et les entreprises) et fournir un soutien financier aux détenteurs de prêts hypothécaires. Cependant, face à la forte réaction des investisseurs, le gouvernement doit revoir sa copie.

Le contexte: Le vice-premier ministre italien, Matteo Salvini, avait annoncé lundi une taxe sur les superprofits des banques. L’objectif initial était de taxer jusqu’à 40% des profits que les banques réalisent sur les intérêts.

  • Cette nouvelle a sérieusement inquiété les actionnaires des banques italiennes. Le FTSE Italia All Share Banks, un indice qui suit les banques italiennes, a chuté de 8% mardi.
  • Les deux premières banques Intesa Sanpaolo et Unicredit ont ainsi perdu respectivement 8,6% et 5,9% à la clôture. Monte dei Paschi di Siena a dévissé de 10,8%, Bper Banca de 10,9% et Banco Bpm de 9%.

Le décret prévoit «un plafond pour la contribution, qui ne peut excéder 0,1% du total des actifs» d’une banque, a annoncé le ministère de l’Economie, soucieux de calmer la tempête boursière.

Plafonner la contribution à 0,1% des actifs «réduit considérablement l’impact de la taxe», ont commenté mercredi les analystes de Jefferies qui estiment désormais le coût total pour les banques à 2,5 milliards d’euros contre 4,9 milliards auparavant.

Banca Generali, contrôlée à hauteur de 50,17% par le numéro un de l’assurance en Italie, a déjà sorti sa calculette. Le directeur financier Cristiano Borean a chiffré son impact à «un peu moins de 20 millions d’euros» pour la banque et «un peu moins de 10 millions d’euros» pour le groupe Generali, soit une somme assez limitée.

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L’agence de notation S&P Global Ratings a déclaré qu’elle ne publierait plus de nouveaux indicateurs ESG dans ses rapports de crédit.
Officiellement, l’agence veut éviter tout type de confusion entre ses différentes notes.
Mais comme le relate le Financial Time, certains observateurs croient voir dans cette décision les conséquences de la pression exercée par les Républicains, hostiles à l’ESG, pointant du doigt notamment les méthodologies appliquées.
Depuis quelques mois, les initiatives républicaines contre l’ESG se multiplient.
En juin dernier, Ron DeSantis a promulgué une loi interdisant les fonds ESG en Floride. Et fin juillet, la Chambre des représentants a adopté plusieurs projets de loi visant à combattre l’influence des initiatives ESG sur les marchés financiers.

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La Chine n’est plus l’enfant gâté de la mondialisation. Le plus grand pays communiste du monde avait joui, avec Kissinger et sa politique d’ouverture et de soutien qui ont tiré la Chine du sous-développement, d’une forme (toute relative) de prospérité grâce à sa population nombreuse et ses salaires bas qui en ont fait, délibérément, l’usine du monde. Le « Made in China » entre en sa phase de déclin. La dépendance de la deuxième économie du globe se révèle dans son essor comme dans son déclin.

Les chiffres économiques de la Chine – certes souvent surestimés par le régime communiste qui a fait de la manipulation des statistiques une sorte de spécialité – sont en chute libre. Malgré un volume d’échanges en hausse avec la Russie, les exportations chinoises ont baissé de 14,5 % depuis un an, et ont connu une chute continue depuis trois mois. On n’avait pas vu telle dégringolade depuis février 2020, au début du covid. Dans le même temps les importations ont également affiché des volumes négatifs, avec une baisse de 12,4 %.

Le « Made in China » ne paie plus

Pourquoi la Chine peine-t-elle à obtenir des commandes étrangères ? La première cause est l’inflation et la hausse des taux chez ses principaux clients, en Occident, où la demande se contracte. Mais d’autres facteurs sont en jeu : tensions internationales, droits de douane et désaffection des étrangers à l’égard d’un régime perçu comme de plus en plus autoritaire (ou présenté comme tel, puisque le communisme chinois n’a jamais été tendre et qu’il fut un temps ou acheteurs et fabricants occidentaux se fichaient bien de savoir que le pays pratiquait l’avortement forcé, l’exécution sommaire des opposants politiques et autres horreurs de ce genre) explique la ruée des sociétés étrangères et des investisseurs vers d’autres contrées.

A quel point cela est-il voulu ? Par qui ? Pour l’heure, contentons-nous des faits : les expéditions vers les Etats-Unis ont enregistré une baisse de 23,1 % en juillet : c’est près du quart. Et l’on constate des scénarios similaires pour d’autres « clients » tels Taïwan, le Japon et l’Union européenne. Les entrées nettes d’investissements étrangers se sont écroulées, perdant 87 % entre avril et juin pour se fixer à 4,9 milliards de dollars. C’est le montant trimestriel le plus bas depuis 25 ans, reconnaît l’Administration d’Etat des échanges étrangers. Des observateurs étrangers estiment que le chiffre réel est bien plus bas.

Cela dessine une réalité inquiétante pour la Chine : ces investissements étrangers sont à la source de 30 % des exportations chinoises, et aujourd’hui les fabricants venus d’ailleurs cherchent des pâturages plus verts, en raison notamment des restrictions légales et des exigences nouvelles de la part du parti communiste chinois, qui exige désormais d’avoir un secrétaire du PC au conseil d’administration de ces sociétés étrangères. Le principe de l’agent du parti dans l’entreprise n’a rien d’inédit, mais aujourd’hui, assure un analyste du SOAS China Institute, son rôle a évolué : il représente les intérêts du Parti et sert de relais à ses injonctions.

La politique du « Chine +1 »

A cela s’ajoute le risque lié aux restrictions covid fluctuantes et imprévisibles, mais aussi des coûts à la hausse, alors même que la population en âge de travailler décroît en raison de la funeste politique de l’enfant unique. Les sociétés qui veulent augmenter leur production construisent désormais leurs usines dans un ou plusieurs autres pays – « Chine +1 » ou « +2 » comme l’Indonésie, le Vietnam et la Thaïlande, sans compter l’Inde dont la population continue (pour le moment) de grandir. La croissance potentielle pour l’Inde fuit ainsi au-delà de ses frontières.

Ce n’est pas seulement le manque à gagner qui peut inquiéter la Chine. Elle a beaucoup compté sur les investissements étrangers sur le plan de l’innovation technologique, profitant de l’apport externe pour « copier » les usines implantées pour faire du même.

L’usine du monde se replie faute de ressources intérieures

Cet immense pays ne pourrait-il donc bénéficier d’une croissance interne ? Difficile, alors que celle-ci a également été gérée « à la communiste », avec la construction d’infrastructures qui arrivent à saturation, et la baisse bien ancrée et continue de l’immobilier, qui constitue le réceptacle de l’épargne de la plupart des Chinois : ainsi l’épargne perd-elle de la valeur, au moins sur le papier. Revenir sur ce déclin, comme en rêve l’administration de Xi Jinping, relèverait du miracle : comment l’obtenir avec une population active qui décroît tandis que le taux de natalité est passé sous la barre des 1,3 enfants par femme ? On ne peut que construire des logements que personne n’habitera jamais. La chose s’est beaucoup faite en Chine mais le système a ses limites…

La croissance est même tellement ralentie que les chiffres de l’inflation dont désormais négatifs : les prix ont chuté de 0,3 % en juillet par rapport à il y a un an. Et les jeunes ne trouvent plus de travail. « Mangez de l’amertume », leur dit désormais Xi Jinping. Le cynisme communiste, lui, est une valeur qui dure.

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La Chine entre officiellement en déflation, et ça pourrait bien durer : qu’est-ce que cela signifie ?

Pour la première fois depuis deux ans et demi, les prix à la consommation ont baissé en Chine. Le pays entre donc de facto en déflation. De quoi alimenter les appels au gouvernement pour qu’il mette en place davantage de mesures de relance.

Des prix à la consommation qui baissent, cela peut sembler être une bonne chose pour les consommateurs. Mais in fine, cela peut devenir très embêtant. Car si les prix reculent, c’est que la demande se tasse. Les entreprises diminuent alors leur offre, ce qui peut les mener à licencier des employés – ou du moins à ne plus embaucher. Elles peuvent également être tentées de proposer leurs produits à des prix encore plus faibles pour se défaire de leur stock, ce qui est mauvais pour leur rentabilité.

Les détails : la Chine entre en déflation.

  • L’indice des prix à la consommation en Chine a baissé de 0,3% en juillet (sur base annuelle).
    • Les prix de l’alimentation ont baissé de 1,7 %.
    • Les prix des légumes ont chuté de 1,5 %.
    • Les prix du porc (la viande la plus consommée) ont chuté de 26 %
    • Les prix non alimentaires sont restés stables.
  • L’économie chinoise tombe en déflation, un phénomène qu’elle n’avait plus connu depuis une courte période entre fin 2020 et début 2021.
  • L’indice des prix à la production – qui reflète le prix des produits à leur sortie de l’usine – a quant à lui chuté de 4,44% le mois dernier. Cela veut dire que les marges des entreprises sont réduites. Il en était déjà ainsi le mois dernier.
  • Autre indicateur du malêtre de l’économie chinoise : les exportations ont chuté de 14,5% en juillet, la plus forte baisse depuis la pandémie.

Les explications : c’était attendu.

La Chine peut-elle s’en sortir ?

Et maintenant : Pékin sommé d’agir.

  • Maintenant que la déflation est là, le gouvernement va recevoir encore plus d’appels à aider la relancer.
  • Les chiffres sont en effet bien éloignés des objectifs de Pékin, qui vise un taux d’inflation moyen de 3% au cours de 2023.
  • Fin juillet, les décideurs ont annoncé avoir préparé une série de mesures (détaillées ici) censées booster chaque secteur en difficulté de l’économie.
  • Reste à voir si Pékin, déjà lourdement endetté, osera vraiment sortir l’artillerie lourde ou si ce qu’elle proposera ne sera pas suffisant pour enrayer la spirale négative dans laquelle est engluée son économie.
    • Il faudra également s’assurer que les consommateurs et les entreprises y mettent du leur. Car avec le choc déclenché par la crise immobilière, chacun y réfléchit à deux fois avant d’emprunter et de dépenser.

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Vers un second « moment Evergrande » en Chine ? Le secteur immobilier vacille à nouveau

Le secteur de l’immobilier chinois ne s’est jamais remis de l’affaire Evergrande, le second plus grand promoteur, rattrapé par ses montagnes de dettes. Voilà qu’un autre pourrait suivre, tandis qu’un troisième se retrouve en plein scandale de corruption. Les marchés retiennent leur souffle.

Deux ans après Evergrande, la Chine entre-t-elle dans une seconde phase de bulle immobilière prête à éclater ? Country Garden, l’un des plus grands promoteurs actifs, aurait manqué deux paiements de coupons sur des obligations en dollars qui étaient dus dimanche. Des dettes qui courent respectivement jusqu’en février 2026 et août 2030, relève Reuters. La société n’a pas encore présenté de plan de paiement de ces dettes.

  • Les actions de Country Garden cotées à Hong Kong ont clôturé en baisse de plus de 1,7% mercredi, après de fortes baisses plus tôt dans la semaine.
  • Les ventes de l’entreprise ont baissé de 39% par rapport à l’année dernière ; c’est là la pire performance de l’année parmi le secteur immobilier chinois, du moins jusqu’à présent.
  • Country Garden est classé 147e dans la liste Fortune Global 500 et 28e dans la version chinoise, et employait plus de 100.000 personnes en 2019.

Un modèle à bout de souffle

Plus inquiétant encore : le conglomérat chinois Wanda Group, regroupant des activités liées au tourisme, à l’hôtellerie et au cinéma, a vu son vice-président senior Liu Haibo emmené par la police ce jeudi, suite à une enquête interne de l’entreprise pour corruption, signale CNBC. L’entreprise n’a pas encore fait de communiqué officiel. Cela fait deux magnats chinois du béton sous les radars en très peu de temps, alors que l’ensemble du secteur ne s’est toujours pas remis de la crise. En que l’économie chinoise tout entière ne se porte pas au mieux.

« Avec une baisse des ventes totales de logements en Chine au premier semestre 2023 par rapport à l’année précédente, des prix des logements en baisse d’un mois sur l’autre ces derniers mois et une croissance économique vacillante, une autre défaillance de promoteur (et une très grande à cela) est peut-être la dernière chose dont les autorités chinoises ont besoin en ce moment »

Une confiance qui a disparu

  • Malgré le soutien du gouvernement chinois – qui, à l’époque, semblait avoir voulu punir Evergrande avant de s’effrayer des conséquences possibles -, le marché immobilier chinois va mal, alors qu’avec ses industries connexes, il représente un quart de l’économie chinoise.
  • En Chine, traditionnellement, on paie pour des appartements qui n’ont pas encore été construits. Mais Evergrande a changé la donne, et les clients sont bien moins enclins à payer dans les temps, ayant vu de nombreux immeubles n’être jamais achevés – voire détruits avant. « Avec cette confiance vacillante, le secteur immobilier privé restera probablement un frein à la croissance du pays pour le reste de l’année », estiment les analystes du Rhodium Group dans une note publiée cette semaine.
  • Pour soulager le secteur, le gouvernement pourrait alléger les restrictions imposées sur les ventes d’appartements durant la crise précédente. Au risque de faire augmenter l’offre alors que la demande ne suit pas.

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Après l’omniprésence de la reconnaissance faciale dans le pays, la Chine rétropédale… ou presque

Avec son contrôle poussé de sa population, la Chine pourrait très bien être une source d’inspiration pour la série dystopique Black Mirror – ou inversement. D’autant plus que le pays n’hésite pas à profiter des progrès technologiques pour assoir son pouvoir. Mais Pékin pourrait bien faire marche arrière avec la reconnaissance faciale, dans certaines conditions évidemment.

L’actualité : l’Empire du Milieu prévoit de restreindre l’utilisation de la reconnaissance faciale par les entreprises en faveur de méthodes d’identification personnelle non biométriques, indique la Cyberspace Administration.

Le détail : les entreprises devront disposer du consentement individuel pour avoir recours à la reconnaissance faciale, mais aussi définir un objectif précis pour son utilisation.

  • « S’il existe une technologie de vérification non biométrique pour atteindre un objectif ou des exigences commerciales similaires, ces méthodes de vérification non biométriques doivent être préférées », précise le projet en chinois, traduit par CNBC.
  • Ce que le projet ne précise par en revanche, ce sont les situations administratives où le consentement individuel n’est pas requis.

À noter : le recours à la reconnaisse faciale dans les rues chinoises n’est par remis en question par ce projet de loi, en raison de son but : maintenir la sécurité publique. Ainsi, son utilisation pourrait être maintenue dans d’autres cas sous prétexte d’un but « légitime ».

Les données biométriques, chasse gardée du gouvernement chinois ?

En Chine, plusieurs projets d’identifications biométriques ont vu le jour dans toutes sortes de situations, notamment pour effectuer des paiements dans les magasins, via des bornes. Certains complexes d’appartements utilisent également la reconnaissance faciale pour permettre aux locataires de rentrer chez eux. Pareil dans certains tourniquets du métro de Pékin, rapporte CNBC.

  • Leur utilisation de la reconnaissance faciale est-elle remise en question par le projet de loi ? Pas explicitement, mais le texte vise tout de même les aéroports, les hôtels, les gares, les banques, les stades, les halls d’exposition et autres établissements commerciaux.
  • Le projet du régulateur chinois de la cybersécurité a de quoi étonner, étant donné le niveau de déploiement de la technologie au sein de la société (urbaine) chinoise.
  • Mais surtout de l’aide qu’auraient apportée les entreprises aux autorités locales pour cibler la minorité musulmane ouïghoure – accusation démentie par le gouvernement chinois.

Pourquoi ? Mais pourquoi le gouvernement chinois décide-t-il de changer sa politique concernant l’utilisation de cette technologie, après avoir autorisé sa pratique durant autant d’années ?

  • Pékin ne veut-elle tout simplement pas garder la mainmise sur les données biométriques ? C’est fort possible.
  • Après s’être attaqué aux entreprises technologiques, devenues toutes puissantes et mettant à mal le pouvoir du gouvernement chinois, ce dernier cherche peut-être aujourd’hui à restreindre l’utilisation des technologies à sa seule appréciation.

En conclusion : le projet de loi ne signifie pas que la reconnaissance faciale sera bientôt du passé dans les rues chinoises, elle restera en effet d’application pour « maintenir la sécurité ». Et bien qu’elle ne sera plus autorisée à être utilisée par les entreprises sans le consentement individuel, le manque de précision des exceptions laisse penser que rien pourrait ne changer.

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Un autre signal de la démondialisation

Le plus grand transporteur de conteneurs s’attend à une longue et profonde contraction du commerce mondial. Des facteurs conjoncturels sont bien sûr en jeu. Mais les facteurs structurels ne doivent pas être sous-estimés.

La crise du coronavirus en aura été l’élément déclencheur. Des problèmes dans les chaînes d’approvisionnement ont fait comprendre à tout le monde que la mondialisation qui a cours depuis des décennies arrivait à ses propres limites. Depuis, et la guerre en Ukraine y aura participé, c’est un peu du chacun pour soi, avec le grand retour du protectionnisme. Chacun veut être indépendant énergétiquement, chaque pays veut sa gigafactory de batteries ou de puces, chaque continent veut rapatrier son industrie.

Dans l’actu : Maersk, le plus grand transporteur de conteneurs, est dans le dur. Et personne ne voit d’amélioration à long terme.

  • Les résultats de Maersk sont tombés : les revenus de l’entreprise ont chuté de 40% par rapport à l’année dernière. Les bénéfices avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement ont eux chuté de 72% à 2,9 milliards de dollars. C’est un peu mieux que les prévisions, mais la tendance de fond est là.

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La Russie souhaite remplacer l’Ukraine dans l’exportation de céréales, mais rencontre de nombreux obstacles

La Russie est résolue à augmenter ses exportations de céréales par le biais des ports de la mer Noire. Après l’annulation de l’accord sur les céréales, les exportations ukrainiennes ont fortement diminué, mais prendre le relais s’avère plus complexe qu’il n’y paraît.
Avant l’invasion de l’Ukraine, la Russie était le plus grand exportateur de céréales au monde. En 2020, elle était responsable d’un cinquième des ventes mondiales, une part qui a quadruplé depuis le début du siècle. La production a même augmenté l’année passée grâce à une bonne récolte et à la conquête de nombreuses zones fertiles en Ukraine. Toutefois, les exportations ont rencontré des difficultés.

La situation : L’exportation de céréales par la Russie pose problème.

  • Les produits agricoles ne sont pas directement concernés par les sanctions occidentales. Cependant, après l’invasion russe de l’Ukraine, les importateurs occidentaux ont cherché à ne plus dépendre du Kremlin et à ne pas alimenter ses caisses de guerre.

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WeWork, qui valait autrefois 47 milliards de dollars, flirte aujourd’hui avec la faillite

La société américaine de location de bureaux WeWork, qui était le porte-drapeau de la « nouvelle façon de travailler » et l’un des chouchous de la bourse, doute aujourd’hui de sa capacité à survivre. L’action est en baisse de plus de 40 % sur les 5 derniers jours.

L’actualité : WeWork a déclaré dans un communiqué boursier qu’il existe des doutes importants quant à ses chances de survie. « En raison de nos pertes et de nos besoins de trésorerie prévus, qui ont été impactés par l’augmentation récente des annulations de membres, combinés à notre niveau de liquidité actuel, il existe un doute important sur la capacité de l’entreprise à poursuivre ses activités », prévient la société.

Alerte : Les annulations d’abonnements à ses espaces de bureaux indiquent que les collaborateurs et les jeunes entreprises s’en détournent, peut-être parce que les abonnements sont trop chers. L’entreprise annonce qu’elle remanie sa direction et qu’elle revoit ses tarifs.

Réaction du marché boursier : depuis l’annonce, ce mercredi, les actions ont chuté de plus de 38 %.

  • La situation va donc de mal en pis. Sa capitalisation boursière totale est tombée sous la barre des 500 millions de dollars depuis un certain temps, alors qu’elle était de 9 milliards de dollars il y a deux ans.
  • En 2019, alors que son fondateur controversé Adam Neumann était aux commandes, la société immobilière valait jusqu’à 47 milliards de dollars.

Comment aller de l’avant ? Les projets mégalomanes de Neumann ont conduit WeWork au bord de l’effondrement à l’époque, et la pandémie de coronavirus a porté un nouveau coup à l’entreprise. La principale question qui se pose aujourd’hui est de savoir si ses créanciers ou de nouveaux investisseurs seront encore disposés à financer WeWork.

En cas d’échec et si la rentabilité ne s’améliore pas, « nous devrons envisager toutes les alternatives stratégiques », a déclaré l’entreprise. Celles-ci vont de la restructuration de la dette à la faillite, en passant par la liquidation partielle de l’entreprise.

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Le télétravail est mort : l’entreprise qui a popularisé les vidéoconférences rappelle les employés au bureau

Après que l’administration Biden a annoncé la semaine dernière qu’un million d’employés de 23 ministères différents devaient se présenter physiquement au bureau, Zoom, le « roi de la vidéoconférence », lui emboîte le pas.

La pandémie a forcé les gens à travailler à domicile pendant plusieurs années. Mais désormais, le travail à distance semble avoir fait son temps. Les chefs d’entreprise s’opposent au télétravail, mais les employés insistent sur leur droit à la flexibilité. Les entreprises qui autorisent le travail à distance un ou plusieurs jours par semaine ont un avantage en matière de recrutement. Selon Nicholas Bloom, économiste à Stanford, les salariés considèrent les modalités de travail flexibles comme l’équivalent d’une augmentation de salaire d’environ 8 %.

Dans l’actualité : Zoom, l’entreprise qui s’est fait connaître pendant la pandémie en permettant à ses employés de travailler à domicile, va maintenant à l’encontre de la même tendance. Elle exige que ses employés reviennent au bureau.

80 kilomètres de distance, c’est la proximité

Zoom avant : selon Business Insider, les employés de Zoom qui travaillent à proximité de l’un des bureaux de l’entreprise devront se présenter physiquement au bureau au moins deux jours par semaine. Cela mettra fin au travail à distance exclusif, auquel certains employés se sont complètement habitués.

  • Nous pensons qu’une approche hybride structurée – demandant aux employés qui vivent près d’un bureau d’être sur place deux jours par semaine pour collaborer avec leurs équipes – est la plus efficace pour Zoom », a écrit l’entreprise dans un communiqué.
  • Le problème, c’est que Zoom utilise une interprétation quelque peu vague de l’expression « à proximité ». Les employés doivent se rendre dans les bureaux de Zoom s’ils habitent à moins de 80 km d’un tel lieu.

La fin de la pandémie signifie aussi une baisse du nombre de vidéoconférences

Zoom arrière : pendant la pandémie de COVID-19, des millions d’entreprises ont adopté le travail à distance, Zoom devenant la plate-forme de vidéoconférence de prédilection de beaucoup d’entre elles.

  • Mais Zoom est victime de ce succès, car d’innombrables entreprises retournent au bureau ou adoptent des modèles hybrides. L’utilisation des appels vidéo a donc chuté de manière significative, ce qui a eu un impact sur les revenus de Zoom.
  • Une enquête menée par Zoom en 2022 a révélé que 69 % des employés pensent qu’il est important de pouvoir choisir s’ils veulent travailler à distance, sur place ou une combinaison des deux. 45 % ont déclaré qu’ils chercheraient un nouvel emploi s’ils n’étaient pas autorisés à travailler depuis leur lieu de travail idéal.

Conclusion : le travail à distance et le travail hybride présentent certainement des avantages, mais une nouvelle étude de l’université de Stanford met également en évidence des problèmes. En particulier, la productivité diminue lorsque l’on travaille à distance. Qui mieux que le PDG d’une entreprise qui a le plus profité du télétravail pour souligner ce point et exiger le retour de ses employés au bureau ?

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La transition énergétique crée des géants des matières premières : de nouvelles superpuissances en devenir

La transition énergétique nécessite de plus en plus de ressources spécifiques, transformant certains pays plus petits et historiquement sous-développés en superpuissances des matières premières.
Alors que le monde passe d’un système énergétique dépendant des combustibles fossiles à un système alimenté par l’électricité et les énergies renouvelables, la demande mondiale de matériaux tels que le cuivre, le cobalt, le nickel et le lithium connaît une augmentation remarquable. Cette transformation créera inévitablement de nouvelles superpuissances dans l’industrie des matières premières.

La RDC, l’Indonésie, les Philippines, le Chili…

Dans l’actualité : Des pays qui pouvaient à peine prétendre à un rôle sur la scène politique mondiale dans le passé possèdent des masses de matières premières cruciales pour la transition énergétique. Cela a des conséquences sur l’équilibre des forces géopolitiques.

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Déconsommation : C’est ainsi qu’on nomme, dans les journaux économiques, la baisse brutale des achats de consommation courante dans la grande distribution, super et hypermarchés, en France ces derniers mois. Elle est consécutive à une hausse des prix très forte qui incite les consommateurs à limiter leurs achats ou à trouver des « ruses » (achat de produits bas de gamme, achats sur les plateformes d’occasion ou chez les ONG spécialisées pour tout ce qui n’est pas alimentaire, tontines, etc). Cette déconsommation provoquée par l’inflation a frappé de plein fouet les grandes chaînes de distribution dont le chiffre d’affaires et les marges se sont réduits à mesure qu’elles ont tardé à baisser leurs prix. Si la réactivité en a sauvé certaines (comme Leclerc qui a gagné un point de marché par mois, fait historique), d’autres ont au contraire sombré, tel le groupe Casino qui vient d’adopter un plan de refinancement de 1,2 milliard d’euros pour se relancer. Question : les Français retrouveront-ils leur rythme d’achat d’avant la déconsommation, ou leur aura-t-elle ouvert les yeux sur la vanité de certains achats ?

En 18 mois, les dépenses de consommation des Français ont progressé de 9% en euros courants.
En cause l’inflation bien sûr, particulièrement visible dans les rayons alimentaires des grandes surfaces depuis début 2022, et qui culmine à 18% en 18 mois.
L’énergie, la santé, le transport et les loisirs sont les postes qui subissent les plus fortes hausses, alors que les dépenses alimentaires n’ont augmenté « que » de 4%.

Face à l’inflation, les Français se serrent la ceinture, et consomment donc moins.
Cette baisse de la consommation est particulièrement marquée sur les achats alimentaires, qui ont diminué en volumes de 11,4% entre le dernier trimestre 2021 et le deuxième trimestre 2023 selon l’INSEE.
Pour diminuer leurs dépenses alimentaires, certains ménages se tournent vers des marques moins chères, ou font la chasse aux promotions. Mais la majorité des Français « déconsomment » : ils mangent moins tout simplement (et gaspillent moins aussi…).
Selon François Geerolf, économiste à l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) : « Cette chute de la consommation alimentaire n’a aucun précédent dans les données compilées par l’Insee depuis 1980 ».
Tous biens confondus, la baisse des dépenses sur la période est d’environ 5%.

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10000 : C’est le nombre de soldats que la Pologne va dépêcher à sa frontière avec le Belarus pour prévenir toute attaque – en particulier du groupe Wagner. Le ministre de la Défense polonaise, Mariusz Blaszczak a déclaré dans un entretien à la radio publique : « Nous rapprochons l’armé de la frontière avec le Belarus pour dissuader tout agresseur de nous attaquer. » La Pologne est préoccupée depuis que le Groupe Wagner a été transféré au Belarus après l’affaire du « putsch » sur Moscou. Le président biélorusse Loukachenko, qui organise des manœuvres près de sa frontière avec la Pologne, a dit à plusieurs reprises qu’il retenait le groupe Wagner d’attaquer la Pologne.

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Les sanctions économiques contre l’Ouganda décidées par les Etats-Unis vont porter leurs fruits et mettre en difficulté un pays qui était en train de sortir des effets négatifs du covid. L’inflation y est la plus basse de la zone sur quinze mois, et l’activité repartirait bien s’il y avait des capitaux pour investir, mais la Banque mondiale a cessé ses prêts au pays parce qu’une loi contre l’homosexualité y est appliquée depuis l’an dernier. Pour l’économiste ougandais John Walugembe, « la santé, l’éducation, les routes » sont les domaines où le pays va sentir le plus vite la crise si l’Etat se trouve à court d’argent, et l’on peut prévoir aussi une « hausse des faillites ». Les institutions internationales, dont la Banque Mondiale est un fleuron, se flattent ordinairement d’aider le tiers-monde à s’en sortir, et pourtant elles plongent ici délibérément dans la misère un pays en voie de développement : c’est qu’il pense mal. Pas d’aide, pas d’argent, pas de développement, pas même de compassion pour les ennemis de l’arc-en-ciel !

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Les banques essaient de nous forcer à une société sans liquide (qui aboutirait) à un système de crédit social où vous ne pourrez participer à la vie que si vous obéissez à l’orthodoxie dominante du jour

 

Telle est l’opinion de Nigel Farrage, l’ancien patron de l’UKIP et chef de file du Brexit. Il a un contentieux avec les banques, plusieurs d’entre elles ayant fermé ses comptes sans préavis, alors qu’ils étaient normalement alimentés, pour ne pas être associées à des comportements « xénophobes et racistes ». Cette pratique arbitraire, appelée « De-Banking »est en train de s’étendre en Grande-Bretagne à tout ce qui peut être jugé « incorrect » ou « inapproprié ». Et cela donne objectivement raison à Farrage : l’interdit bancaire pour raison idéologique ou politique peut faire d’un individu un mort social, en grande difficulté pour contracter un emprunt ou toucher un salaire ou une pension. Et du moment que, par hypothèse, l’argent liquide n’existerait plus, toute personne frappée de De-Banking serait réduite à l’état de clochard. Or, la tendance dans les pays anglo-saxons (UK, Australie) est à la limitation progressive des retraits dans les distributeurs de billets. Si l’on arrivait à la suppression, on aboutirait à une situation analogue au système chinois, où la vie et les achats de tout individu sont limités par le nombre des « points de bonne conduite » qu’il a récoltés. Conclusion de Farrage : « Nous ne devons pas permettre au liquide de disparaître. Il faut que le gouvernement agisse, et très, très vite. »

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20.96 : C’était, exprimée en degrés Celsius, « la température de surface des océans » dimanche 30 juillet 2023 selon l’Observatoire européen Copernicus, et ce serait, selon un porte-parole de la base de données ERA5, un record, « le précédent record était de 20,95 °C en mars 2016 ». La presse dans son ensemble juge cette donnée catastrophique. Notre confrère BFMTV cite Piers Forster, professeur spécialiste du changement climatique à l’université de Leeds au Royaume-Uni, pour qui « la vague de chaleur océanique représente une menace immédiate pour une partie de la vie marine. On voit déjà des signes de blanchiment des coraux en Floride qui en sont la conséquence directe ». Et le phénomène serait particulièrement épouvantable dans l’Atlantique Nord, qui se réchauffe chaque année de novembre à mars, et qui serait devenu « un point d’observation emblématique de la surchauffe des océans de la planète, sous l’effet du réchauffement climatique causé par les gaz à effet de serre ». Dès le 26 juillet, les eaux de « l’Atlantique Nord avaient atteint un record de température moyenne de l’eau de surface de 24,9 °C, selon des données provisoires de l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA) ».

Mais de quoi s’agit-il ? Que nomme-t-on « température moyenne de la surface des mers » (en particulier celle de l’Atlantique Nord) et comment la mesure-t-on ? On définit d’abord un secteur géographique de mesure : les températures sont mesurées de part et d’autre de l’Equateur jusqu’aux soixantièmes parallèles nord et sud, excluant donc les zones polaires. Puis on mesure « l’eau de surface ». Jadis, on trempait un thermomètre dans un seau d’eau puisée dans la mer : la profondeur de l’eau collectée variait de la surface à un mètre et la mesure était imprécise. Sur les navires modernes, le capteur se trouve dans le conduit de refroidissement des machines, et mesure de ce fait la température de l’eau se trouvant cinq mètres sous la surface. Sur les bouées météo, ils mesurent l’eau se trouvant à un mètre sous la surface. Mais aujourd’hui, les mesures les plus utilisées et les plus vulgarisées sont les mesures par satellite, avec les radiomètres qui captent les rayons infrarouges émis par les premiers millimètres de la surface marine – dont on déduit la température de surface – sauf que ça ne marche pas bien quand il y a des nuages.

On voit donc que, dans ces conditions, un « record » de la température moyenne des océans ne veut pas dire grand-chose, d’une part parce que les mesures sont variables et imprécises, de l’autre parce que c’est une moyenne, qui ne dit rien de la température à un point précis ou dans une zone donnée, qui seule provoque des effets concrets sur la faune ou la flore. Ce type de donnée ne peut que flatter le sens du sensationnalisme et servir le cas échéant à faire peur.

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Eris : C’est le nom du « nouveau variant du COVID-19 détecté en France » qui causerait la « hausse des contaminations » censément en cours, selon l’OSCOUR (Organisation de la surveillance coordonnée des urgences). C’est du moins ce que pensent « les scientifiques ». La souche EG.5 surnommée Eris (car les souches Covid ont des surnoms, comme les ouragans) apparaîtrait dans 35 % des analyses effectuées sur les patients suspects de covid, selon le GISAID (un autre acronyme qui désigne un autre organisme qui suit le covid). Eris toucherait aussi fortement l’Angleterre et les Etats-Unis depuis la dernière semaine de juillet. EG.5 alias Eris serait un sous-variant de XBB, lui-même de Omicron selon l’Institut supérieur de la santé italien. Bref, Eris est partout et tout le monde en parle, mais, selon Antoine Flahault, directeur de l’Institut de santé globale de Genève, il « semble plus transmissible que les variants XBB », mais « n’est pas associé à une symptomatologie ni à une virulence particulière ». En d’autres termes, c’est un rhume mondial. Eris, les bons élèves s’en souviendront, est la deuxième personne du futur de l’indicatif du verbe sum en latin, il signifie « tu seras ». Tu seras l’objet d’une propagande incessante, à la fois toujours la même et renouvelée : comme l’été sur la plage les gens n’ont pas trop envie qu’on les bassine avec des questions de genre ni de racisés, et que la pluie et la neige ont liquidé la galéjade de la plus grosse canicule du quaternaire, il ne restait plus que le covid pour amuser la galerie.

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« Tout expert sert son maître »

Tous les experts sont médiatiques-étatiques, et ne sont reconnus experts que par là. Tout expert sert son maître, car chacune des anciennes possibilités d’indépendance a été à peu près réduite à rien par les conditions d’organisation de la société présente.

L’expert qui sert le mieux, c’est, bien sûr, l’expert qui ment. Ceux qui ont besoin de l’expert, ce sont, pour des motifs différents, le falsificateur et l’ignorant. Là où l’individu n’y reconnaît plus rien par lui-même, il sera formellement rassuré par l’expert.

Il était auparavant normal qu’il y ait des experts de l’art des Étrusques ; et ils étaient toujours compétents, car l’art étrusque n’est pas sur le marché.

[…] Et on sait, par exemple, combien l’expert en météorologie médiatique, qui annonce les températures ou les pluies prévues pour les quarante-huit heures à venir, est tenu à beaucoup de réserves par l’obligation de maintenir des équilibres économiques, touristiques et régionaux, quand tant de gens circulent si souvent sur tant de routes, entre des lieux également désolés ; de sorte qu’il aura plutôt à réussir comme amuseur.

Guy Debord – Commentaires sur la société du spectacle (1988)

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2 réponses »

  1. Zuck en Lollipop Rose bonbon … ?? …Oooh My « GoDe »…!!!
    « Face de Bouc » au Pays des Merveilles de La Déconfiture….

  2. Et du moment que, par hypothèse, l’argent liquide n’existerait plus, toute personne frappée de De-Banking serait réduite à l’état de clochard. Or, la tendance dans les pays anglo-saxons (UK, Australie) est à la limitation progressive des retraits dans les distributeurs de billets. Si l’on arrivait à la suppression, on aboutirait à une situation analogue au système chinois,

    N’est-ce pas un espoir de l’UE que de faire disparaitre les billets ?
    Et controler la vie de chacun en presque tout par soumission total-itaire ?

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