Les NEWS de Marché du LUPUS du Lundi 8 Janvier 2024
En effet, 2024 est une année d’élection présidentielle aux Etats-Unis (5 novembre). En l’état, la première économique du monde n’est pas fichue de nous proposer autre chose qu’un remake de 2020, soit un duel entre Joe Biden et Donald Trump. Du vieux réchauffé en quelque sorte. L’autre dossier qui pourrait rapidement prendre de la place est la situation actuelle de la Chine et ses relations avec Taiwan, qui organise le weekend prochain son scrutin présidentiel et législatif.
Les informations à connaître pour démarrer la semaine :
-
- La Chine boursière déprime avec les tensions géopolitiques en amont des élections taïwanaises : la semaine démarre en vive baisse pour plusieurs indices phares, qui reviennent sur leurs planchers de novembre 2022. D’autres, comme le STAR50 de Shanghai, bien rempli en valeurs technologiques, évolue sur un plancher de 5 ans. Par ailleurs (ou pas), Pékin a levé l’interdiction de vente à découvert instaurée l’année dernière, avec le succès que l’on sait.
- Aux Etats-Unis, les parlementaires ont pris les devants pour éviter un nouveau capharnaüm budgétaire : un accord bipartisan a été trouvé sur les futures dépenses américaines, plusieurs semaines avant la prochaine date-butoir.
- Boeing pensait avoir tourné la page de ses déboires industriels, mais un accident en vol (une cloison qui s’est arrachée et a entraîné la dépressurisation de la cabine) sur un B737MAX 9 neuf d’Alaska Airlines a forcé la FAA à clouer au sol l’appareil, qui enchaîne les calamités.
- Les tensions en Mer Rouge et en Libye n’ont pas vraiment permis au pétrole de rebondir, car l’or noir a été tiré vers le bas par la baisse des prix de vente officiels de l’Arabie Saoudite, alors que la demande est en baisse.
- Le rendez-vous macroéconomique de la semaine est prévu jeudi avec chiffres de l’inflation de décembre aux Etats-Unis, qui remettront une pièce dans la machine à spéculer sur la date de première baisse de taux de la Fed.
- La séance de vendredi, plutôt calme d’habitude, sera (déjà !) le théâtre des premières publications de résultats de grandes entreprises : UnitedHealth, JPMorgan, Bank of America, BlackRock ou Citigroup seront déjà sur le pont.
Lectures
-
- En Guinée, le plus grand projet minier du monde va démarrer après 27 ans d’échecs et de scandales (Financial Times, en anglais).
- Le nouveau visage de la « Chinafrique » (Le Monde).
- Des dirigeants de Tesla et SpaceX s’alarment de la consommation de drogue d’Elon Musk (Wall Street Journal, en anglais).
- En Californie, ce flic est le roi du cold case (San Francisco Chronicle, en anglais).
- Les manigances de Paris pour obtenir les JO 2024 (L’Express).
- 5 prédictions sur la façon dont l’IA affectera (ou n’affectera pas) l’élection américaine de 2024 (The Information, en anglais).
- Ce que la guerre Carrefour-Pepsi dit de l’effet prix / volumes (On the Street, en anglais).
Cette semaine qui débute sera notamment marquée par la publication de l’indice américain des prix à la consommation jeudi, puis du lancement de la saison des résultats de sociétés au quatrième trimestre dès vendredi, avec notamment les chiffres de JP Morgan, United Health et Delta Airlines. FactSet prévoit que les bénéfices des firmes du SPX ont progressé de 1,3% en décembre par rapport à décembre 2022. Les 10 indicateurs de sentimentrader.com signalent des conditions de tendance positive, à suivre.
******************************************************
La valorisation du marché japonais attire l’attention des investisseurs internationaux
Contrairement à l’époque de la bulle des années 80, le marché boursier japonais présente aujourd’hui des valorisations nettement plus modérées, similaires à celles observées sur les bourses européennes et ce, malgré une exposition relativement élevée aux valeurs technologiques.
En termes de ratios cours/valeur comptable (P/B), près de la moitié des entreprises cotées de premier rang à la Bourse de Tokyo affichent des ratios autour de, ou même inférieurs à 1,0. Cette caractéristique positionne le marché japonais comme particulièrement attractif pour les investisseurs axés sur la «value».
À titre de comparaison, moins de 40% des entreprises cotées sur le marché boursier japonais présentent un ratio P/B supérieur à 2, alors que cette proportion atteint plus de 75% aux États-Unis et plus de 50% en Europe. Cette valorisation relativement faible a récemment capté l’attention de grands investisseurs internationaux, y compris le célèbre Warren Buffett, améliorant l’attractivité des investisseurs internationaux pour ce marché.
****************************************
Un rapport du renseignement américain indique en effetque la vaste purge militaire du président Xi Jinping en Chine découle de la découverte d’une corruption généralisée. Jusqu’à saper ses efforts pour moderniser les forces armées. Et de quoi susciter des doutes quant à la capacité de la Chine à mener une guerre, selon Bloomberg.
Dans l’actualité : les renseignements américains indiquent une grave corruption au sein de la force de missiles et de l’industrie de défense chinoise.
- Les exemples incluent des fusées remplies d’eau au lieu de carburant et des lanceurs défectueux.
- Plus d’une douzaine de hauts responsables de la défense ont été arrêtés au cours des six derniers mois.
Personnellement, j’aime beaucoup la déclaration qu’a faite Christopher Waller, un des gouverneurs de la Fed, quelques jours avant le signal du pic des taux d’intérêt. M. Waller dit une chose toute simple, mais qu’il est bon de rappeler de temps à autre: «Si nous voyons l’inflation continuer à reculer dans les 3 à 5 mois à venir, nous pourrions baisser le taux directeur, juste parce que l’inflation est plus basse. Cela n’a rien à voir avec le fait de vouloir sauver l’économie». Ce message d’une vérité criante, nous l’illustrons avec notre deuxième graphique. Il nous montre l’évolution du taux directeur de la Fed, défalquée de l’inflation sous-jacente. Le recul de cette dernière justifie une série de baisses de la première, jusqu’à ce que le taux réel (qui mesure l’écart entre ces deux variables) revienne à un niveau raisonnable. En l’occurrence, nous constatons sur le graphique qu’à près de 2%, le taux réel est trop élevé en ce qu’il n’est plus très loin d’un seuil qui, par le passé, a déclenché des récessions lorsqu’il était durablement dépassé.
Le taux réel est trop élevé
Le changement de cap à venir de la Fed intervient à un moment idoine pour éloigner le danger de récession.
************************************
Chez SpaceX et Tesla, on accuse Elon Musk de consommer de la drogue, et on s’inquiète : « Aucune trace lors de mes contrôles », se défend-il
Ce week-end, une enquête du Wall Street Journal a fait grand bruit outre-Atlantique. Des directeurs de SpaceX et Tesla y font part de leur inquiétude face à la consommation de drogues (dures) de leur CEO, Elon Musk. Ce dernier nie toutes les accusations.
L’essentiel :
- Selon des témoignages anonymes recueillis par le WSJ, Elon Musk serait un amateur de drogues. Un comportement qui préoccuperait de plus en plus ses collègues chez Tesla et SpaceX.
- Son avocat et lui assurent que toutes ces allégations sont fausses.
- Lors des soirées auxquelles il participe, Musk prend de nombreuses mesures pour que rien ne fuite. Les invités doivent par exemple signer des contrats de confidentialité. Aussi, il leur est interdit d’apporter leur téléphone. Jusqu’à présent, cela a suffi à empêcher la divulgation de preuves tangibles. Mais il est impossible d’empêcher tout le monde de parler.
- Le WSJ a ainsi récolté des témoignages indiquant que l’homme le plus riche consommerait de la drogue. Et notamment des drogues dures, comme du LSD, de la cocaïne, de l’ecstasy, des champignons hallucinogènes ou encore de la kétamine.
- Des pratiques qui, en plus d’être illégales et dangereuses pour sa santé, préoccupent des membres du conseil d’administration de SpaceX et de Tesla.
- Ils auraient même alerté son frère, Kimbal (il siège actuellement chez Tesla et il était membre du CA de SpaceX jusqu’en 2022) pour qu’il le raisonne. Sans pour autant oser lui dire explicitement qu’ils étaient embêtés par sa consommation de drogue. Cela n’a pas eu d’effet apparent. Il faut dire qu’il arriverait également à Kimbal d’en consommer avec son frère.
Plusieurs incidents répertoriés
Les conséquences (supposées) : des actes irréfléchis.
- Pour justifier l’inquiétude des collègues de Musk, le WSJ donne quelques exemples de décisions qu’on le soupçonne d’avoir prises sous influence :
- Une réunion d’entreprise de SpaceX en 2017 où, arrivé une heure en retard, Musk a prononcé un discours totalement incohérent. La présidente de l’entreprise a fini par l’interrompre pour mener la réunion à sa place.
- Un tweet d’août 2018 sur un possible retrait de Tesla de la bourse – qui lui a valu des sanctions de la SEC.
- Une interview accordée au New York Times peu de temps après, où il apparaît dans un état second : tantôt très euphorique, tantôt en pleurs.
- Une apparition joint aux lèvres dans le podcast l’humoriste Joe Rogan, en 2018.
- Selon le journal américain, cela a même mené une ancienne directrice de Tesla, Linda Johnson Rice, a quitté l’entreprise. Elle était excédée par le comportement instable de Musk.
- Le comportement de Musk serait d’autant plus inquiétant au sein de SpaceX. Qui est – largement – l’entreprise privée qui collabore le plus avec la NASA. Laquelle est forcément particulièrement à cheval sur la discipline, et a fortiori sur l’usage de drogue.
« Aucune trace de drogue ou d’alcool », répond Musk
Les réactions : Musk nie en bloc.
-
- Sur X, Musk a assuré que tout ce qui lui était reproché était faux. « Après cette première bouffée avec Rogan, j’ai accepté, à la demande de la NASA, de faire 3 ans de tests antidrogues aléatoires », a-t-il affirmé. « Aucune trace de drogue ou d’alcool n’a été trouvée. »
- Une affirmation relayée par son avocat, Alex Spiro. Selon lui, Musk est « régulièrement et aléatoirement soumis à des tests de dépistage de drogues chez SpaceX et il n’a jamais échoué à un test ».
- Musk a ensuite usé de l’ironie qu’on lui connaît, se gargarisant de ses succès à la tête de Tesla et SpaceX. « Quoi que je fasse, je devrais évidemment continuer à le faire ! », a-t-il écrit. Et d’ajouter : « Si les drogues m’aidaient réellement à améliorer ma productivité nette au fil du temps, j’en prendrais certainement ! »
- Sur X, Musk a assuré que tout ce qui lui était reproché était faux. « Après cette première bouffée avec Rogan, j’ai accepté, à la demande de la NASA, de faire 3 ans de tests antidrogues aléatoires », a-t-il affirmé. « Aucune trace de drogue ou d’alcool n’a été trouvée. »
- Notons enfin que les entreprises de Musk imposent elles-mêmes une politique antidrogue assez stricte. Avec là aussi des contrôles aléatoires auprès des employés… Chiens renifleurs à l’appui chez SpaceX notamment.
L’Arabie saoudite, chef de file de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), a abaissé dimanche le prix pour février de son brut léger («Arab Light») destiné aux clients asiatiques, au plus bas niveau plus de deux ans, rapporte la presse financière.
Or «cet ajustement pourrait être le signe d’une faiblesse de la demande dans ce segment», ou refléter «une forte croissance de l’offre de pétrole brut léger, notamment le pétrole de schiste, en provenance des États-Unis», qui ferait concurrence à la production saoudienne, décrypte Bjarne Schieldrop, analyste de Seb.
Ces informations rajoutent également à la confusion au sein de l’Opep, qui peine à faire valoir son unité, après l’annonce du départ de l’Angola en décembre et les tensions entourant la dernière réunion des pays membres et de leurs alliés.
«Les observateurs du pétrole s’interrogent à juste titre sur le fait que la réduction» des prix de l’Arabie saoudite vise à concurrencer non seulement les non-membres de l’Opep, mais aussi ceux du cartel eux-mêmes, note John Evans, analyste chez PVM Energy.
En Libye, un mouvement de protestation contre les prix élevés du carburant a en effet entraîné la fermeture du plus grand champ pétrolier du pays, al-Charara, situé dans le sud-ouest, restreignant l’offre.
******************************************
« Mets-les à profit ; ne les compte pas »
Mets-les à profit. Ne les compte pas.
« Utere, non numera »
EN BANDE SON :
Catégories :REBLOG
1 réponse »