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Transhumanisme : Neuralink d’Elon Musk recrute pour des essais sur l’homme

Transhumanisme : Neuralink d’Elon Musk recrute pour des essais sur l’homme

reinformation.tv

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Neuralink, la société de fabrication de puces cérébrales du milliardaire Elon Musk, a lancé mardi un appel visant à recruter des volontaires humains pour participer à des essais cliniques. Dans un communiqué publié le 19 septembre sur son site internet, Neuralink annonçait avec satisfaction avoir reçu l’approbation d’un comité d’examen institutionnel indépendant ainsi que de son premier site hospitalier en vue de ce « premier essai clinique sur l’homme ». Et d’un nouveau pas vers le transhumanisme.

L’étude à venir, appelée PRIME (Precise Robotically Implanted Brain-Computer Interface), vise à « évaluer la fonctionnalité initiale » du BCI [interface cerveau-ordinateur] « pour permettre aux personnes paralysées de contrôler des appareils externes par la pensée ». L’altruisme affiché aide à faire avaler la transgression que constitue le mélange puce-cerveau…

L’entreprise de Musk, fondée en 2016 avec un groupe de scientifiques et d’ingénieurs, utilisera un robot pour « placer chirurgicalement » les « fils ultrafins et flexibles » de l’interface cerveau-ordinateur sans fil entièrement implantable de Neuralink dans « une région du cerveau qui contrôle l’intention de mouvement ». L’étude « évaluera la sécurité » de l’implant et du robot chirurgical, selon le communiqué.

Premiers essais sur l’homme pour la fusion AI-humains

« L’objectif initial de notre BCI est de donner aux gens la capacité de contrôler un curseur ou un clavier d’ordinateur par la seule force de leur pensée », précise celui-ci.

La décision de procéder à des essais sur l’homme intervient après que la Food and Drug Administration (FDA) américaine a autorisé les recherches de Neuralink dans le cadre d’une « exemption pour dispositif expérimental en mai 2023 ». La FDA qui traquait l’utilisation de l’ivermectine pour traiter le covid a moins de vapeurs lorsqu’il s’agit de modifier le cerveau humain…

Neuralink en est ravi, et l’a fait savoir sur X (ex-Twitter) : « C’est le résultat d’un travail incroyable de l’équipe de Neuralink en étroite collaboration avec la FDA et représente une première étape importante qui permettra un jour à notre technologie d’aider de nombreuses personnes. »

La société a déclaré mardi que ce premier essai clinique envisagé « représente une étape importante dans notre mission de création d’une interface cérébrale généralisée pour restaurer l’autonomie des personnes dont les besoins médicaux ne sont pas satisfaits ». Les personnes pouvant s’inscrire pour participer à l’essai comprennent « toute personne aux Etats-Unis âgée d’au moins 18 ans et ayant atteint l’âge de la majorité dans son Etat, capable de donner son consentement et souffrant de quadriplégie, de paraplégie, de perte de vision, de perte d’audition, d’incapacité à parler et/ou d’amputation majeure d’un membre (au-dessus ou au-dessous du coude et/ou au-dessus ou au-dessous du genou) ».

Neuralink d’Elon Musk promeut le transhumanisme

Si l’objectif initial de la recherche PRIME est de travailler avec des personnes handicapées pour « restaurer l’autonomie », Elon Musk n’a pas caché ses projets plus vastes pour cette technologie, rappelle LifeSiteNews. Musk a ainsi présenté cette technologie comme une protection contre l’intelligence artificielle (IA) qui pourrait devenir un jour « beaucoup plus intelligente que les humains » et contrôlerait la société. Selon Musk, ce n’est qu’en « fusionnant » avec l’IA que les humains développeront la capacité de la devancer et de s’en protéger. L’objectif ultime de Neuralink serait ainsi d’« assurer l’avenir de l’humanité en tant que civilisation par rapport à l’IA », comme l’a déclaré Musk lors d’un discours prononcé à l’Académie des sciences de Californie à San Francisco en 2019.

Mais au nom de « l’atténuation de la menace existentielle de l’IA » évoquée par Elon Musk, il s’agit bien de porter une modification radicale au cerveau humain.

Elon Musk avait mis en garde contre le pouvoir de l’IA de provoquer une « destruction civilisationnelle » au cours d’un entretien avec Tucker Carlson au mois d’avril. Ce dernier lui demandait : « Pensez-vous qu’il est vrai, qu’il est concevable que l’IA puisse prendre le contrôle et atteindre un point où l’on ne pourrait plus l’éteindre et où elle prendrait les décisions à la place des êtres humains ? »

Réponse de Musk : « Oui, absolument. C’est certainement vers cela que les choses se dirigent, c’est certain. »

Le remède qu’il propose consiste tout simplement à rejoindre l’intelligence artificielle en intégrant l’homme dans l’équation.

Jeanne Smits

La route est encore longue

Lecontexte : polémique.

  • Le chemin de Neuralink est semé d’embûches, notamment réglementaires. Lors de sa demande d’autorisation pour son premier essai clinique, la société avait essuyé un premier refus de la FDA.
    • L’agence américaine avait estimé que la société devait encore régler des dizaines de problèmes avant de pouvoir lancer des tests sur l’homme.
    • Parmi ceux-ci, il y avait, entre autres : des inquiétudes liées à la batterie au lithium, la possibilité que les minuscules fils de l’implant migrent vers d’autres zones du cerveau et la question de savoir si et comment l’appareil peut être retiré sans endommager le tissu cérébral.
  • Neuralink a finalement reçu le feu vert au mois de mai. Elle espérait obtenir l’autorisation d’implanter son dispositif chez 10 patients, mais elle a dû recevoir ses ambitions à la baisse. À l’heure actuelle, on ne sait toujours pas combien elle pourra en sélectionner.
  • Si les tests sur les humains se passent bien, ce ne sera pas gagné pour autant. Les experts estiment qu’il faudra au moins dix ans avant que Neuralink n’obtienne une autorisation d’utilisation commerciale.
  • La situation est d’autant plus délicate que les tests effectués sur les animaux (singes, porcs et moutons) sont dans le collimateur de la justice. L’an dernier, Reuters a indiqué que Neuralink faisait l’objet d’une enquête fédérale pour abus en matière de bien-être animal.

En 2020, Musk affirmait que ces implants devaient permettre à l’humanité d’arriver à une « symbiose avec l’intelligence artificielle ». Fin d’année dernière, il a aussi déclaré qu’il testerait le dispositif sur lui-même. Rien ne dit toutefois qu’il s’y mettra dès ce premier essai clinique.

Musk gaga de Neuralink.

  • Suite au lancement de la phase de recrutement de testeurs humains pour le premier essai clinique de Neuralink, Elon Musk y est allé de quelques tirades pleines d’optimisme autour de ses joujoux.

Les détails : qu’a-t-il dit ?

  • Sur X, Musk a rapidement partagé la publication de Neuralink sur le sujet. Non sans louer les mérites de son entreprise.
  • « In fine, ça a le potentiel de restaurer tout le mouvement du corps », a-t-il écrit d’emblée.
  • « À long terme, Neuralink espère jouer un rôle dans la réduction des risques civilisationnels liés à l’IA en améliorant la bande passante humain-IA (et interhumaine) de plusieurs ordres de grandeur », a-t-il ajouté, invitant ses suiveurs à imaginer ce que cela aurait donné si Stephen Hawking avait pu profiter d’une telle technologie.
  • Pour ceux qui ne voyaient pas encore où il voulait en venir, Musk a joint l’image à la parole : « Lorsqu’un Neuralink est combiné avec les membres du robot Optimus, la solution Luke Skywalker peut devenir réelle ». Vidéo du bras robotique du personnage de Star Wars à l’appui.

C’est déjà la deuxième fois qu’il évoque cette possibilité

Les explications : Neuralink + Optimus.

  • D’une part, il y a Neuralink. Comme nous vous l’expliquions en détail hier, la société vise dans un premier temps à permettre à des personnes souffrant de tétraplégie ou de déficience visuelle d’utiliser une souris et un clavier d’ordinateur par la pensée. Via des implants cérébraux, donc. Ce qui démultiplierait leurs possibilités de communiquer.
  • D’autre part, il y a Optimus. Un robot humanoïde développé par la plus connue des entreprises de Musk, Tesla. Censé assister l’homme et effectuer des tâches répétitives, il a été promis à un prix de moins de 20.000 dollars. Pour des livraisons prévues d’ici 2 à 4 ans.

Pour l’instant, il est difficile de dire si Musk nage en plein fantasme ou si ses ambitions sont réalisables. Certains experts estiment qu’il va se planter complètement, d’autres qu’il pourrait vraiment révolutionner les domaines auxquels il touche, tant pour Neuralink que pour Optimus. Une seule chose est sûre : la route est longue et semée d’embûches. Techniques, bien sûr, mais aussi éthiques.

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