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La guerre sera une constante au XXIe siècle, mais seuls quelques pays peuvent déclencher un conflit vraiment majeur

La guerre sera une constante au XXIe siècle, mais seuls quelques pays peuvent déclencher un conflit vraiment majeur

Tant que l’équilibre mondial des pouvoirs n’aura pas été correctement rétabli, les rêves de paix mondiale devront attendre.

La crise militaire qui sévit en Europe de l’Est a dissipé l’illusion que l’ère des grandes armées appartenait au passé. La pensée militaire des grandes puissances commence à s’éloigner de la maxime des années 2000 selon laquelle le but de la guerre est d’éblouir et d’étourdir l’ennemi afin d’abaisser son niveau technologique et de l’empêcher de mener une guerre au XXIe siècle, en le privant de ses capacités de haute précision, de mobilité et de couverture en profondeur.

Au vu de ces tendances, peut-on dire que la guerre du XXIe siècle sera très mobile, très technologique et menée avec de petits effectifs ? Ou, au contraire, assistons-nous à un retour à la norme historique des grandes armées ?

Le risque de guerres entre grandes puissances augmente, et les forces petites et mobiles n’ont pas d’avantages significatifs par rapport aux grandes forces basées sur la mobilisation de la population. En fait, il semble que les caractéristiques d’un conflit militaire majeur entre des puissances comparables seront exactement les mêmes qu’au cours de l’histoire.

Au cours des dernières décennies, une grande attention a été accordée à la dimension virtuelle des conflits et à la victoire dans l’environnement de l’information. Cela reste une dimension importante de la confrontation militaire, mais elle n’est pas décisive. La confrontation psychologique existait déjà dans la Grèce et la Chine antiques. Perturber les plans de l’ennemi, désorganiser la société, semer la méfiance, tout cela reste l’un des principaux objectifs de la guerre.

En résumé, nous avons une image dans laquelle une victoire stratégique décisive par le biais d’un conflit armé implique l’utilisation de la même quantité de ressources matérielles que celles qui ont toujours été nécessaires pour un tel succès au cours de l’histoire. Les principaux généraux allemands ont compris dès le début de la campagne Barbarossa de la Seconde Guerre mondiale qu’il s’agissait d’une défaite stratégique parce que les principaux objectifs de la guerre n’avaient pas été atteints immédiatement. La société moderne, influencée par le consumérisme, peine à se mobiliser et c’est un problème pour la plupart des gouvernements.

La mobilisation dans l’environnement politique et international actuel est un défi majeur pour tout État, et la question de savoir comment les pays qui soutiennent le plus activement l’Ukraine – les États-Unis, le Royaume-Uni, la Lituanie et la Pologne – y répondraient reste ouverte. Nous pouvons constater les difficultés à rassembler des conscrits en Ukraine, dont la société est actuellement soumise à une campagne de propagande de grande envergure. L’État le plus résistant est probablement celui qui peut se permettre de se mobiliser tout en maintenant la stabilité interne et les conditions de la croissance économique.

Cependant, la mondialisation n’a pas disparu et le monde est toujours connecté par des passerelles – même les adversaires sont connectés.

L’impossibilité de remporter une victoire stratégique sur l’ennemi par des moyens militaires, l’interconnexion du monde et la pérennité du conflit armé comme l’un des instruments de la grande stratégie nous font entrer dans une ère de guerre indirecte perpétuelle. En d’autres termes, il ne s’agit pas d’un affrontement eschatologique et manichéen entre Blancs et Noirs, comme lors de la Seconde Guerre mondiale, mais d’un système de rééquilibrage constant des acteurs.

Dans ce cas, la victoire ne peut être obtenue qu’en sapant la vitalité interne de certains des adversaires lorsqu’ils réalisent eux-mêmes que les objectifs n’ont pas été atteints par des moyens militaires. Les conditions de la normalisation entre l’Arabie saoudite et l’Iran ont été créées lorsque l’Arabie saoudite a admis qu’elle ne pouvait pas vaincre militairement les Houthis au Yémen avec les moyens dont elle disposait.

Il convient de rappeler que l’équilibre des relations américaines avec la Chine et la Russie repose également sur l’impossibilité d’une victoire décisive dans une situation de conflit militaire.

Peut-on dire que la guerre sera la norme au XXIe siècle ? Peut-être que le prototype d’une confrontation majeure entre la Russie et l’Occident deviendra finalement la relation indo-pakistanaise de dissuasion mutuelle et d’hostilité perpétuelle. Cela ne signifie pas pour autant qu’une descente rapide vers un affrontement nucléaire catastrophique soit probable. Le monde est entré dans une période de rééquilibrage constant de la puissance, sans poussées majeures. La guerre est à nouveau une constante, mais un cercle très étroit de pays sera capable d’organiser un conflit véritablement majeur.

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« Weaponised »

Cela signifie littéralement, transformé en arme, plus exactement utilisé comme une arme, exploité en tant qu’instrument de combat : c’est le mot à la mode de la rhétorique gauchiste et arc-en-ciel contre tout ce qui prétend lui résister. Tout ce qui ne se couche pas devant l’idéologie dominante est facilement accusé d’être « weaponised ». Cela vient des « social studies » que nous traduisons sans ambages par « sciences sociales » pour leur donner plus d’autorité. Et les polémistes arc-en-ciel ne s’en servent pas avec le dos de la cuiller, comme en témoigne la sortie du maître assistant suédois Martin Hultman, diplômé d’un PhD de changement social et technique en prévision d’une causerie à Cambridge. Cette causerie doit porter sur « les masculinités écologiques et les droits de la nature en relation avec le droit des rivières et l’écoféminisme ». Ce n’est pas un canular, mais le train-train de l’imposture arc-en-ciel. Sa thèse est que « l’extrême-droite populiste a “weaponised” la masculinité pour en finir avec la démocratie en se servant des “négationnistes du climat” ». En somme, tous les méchants se mettent ensemble contre les bons. Et voici l’explication de texte : « Nous voyons maintenant la même chose que dans les années 20 et 30, quand l’extrême droite est devenue plus stratégique et plus populiste. En Suède un parti a été fondé dans les années 80 par des sympathisants du nazisme et c’est un vrai problème. Un groupe de mâles s’est élevé ensuite contre la science du climat autour de 2006-2007. Une fois organisés, il se sont présentés en diseurs de vérité. La gauche à cette époque a reconnu la science du climat et le parti d’extrême droite fut le seul à accueillir les négationnistes du climat. » Selon lui, le parti républicain s’est lui-aussi laissé convaincre par les « lobbyistes du négationnisme climatique ». Et de conclure : « Nous vivons un temps de révélation, un temps où l’on comprend ce qui se passe, qui est lié aux masculinités mais a été “weaponised” par l’extrême droite. » Au bout de cette jonglerie verbale dénuée de toute logique, la conclusion politique est claire : il s’agit de déconsidérer toute critique du dogme réchauffiste en assimilant les « négationnistes » de la « science du climat » à des nazis ! Au fond, c’est tout à fait dans la ligne des gouvernants occidentaux : John Kerry appelle à « réduire au silence » ceux qui doutent que l’homme réchauffe le climat !

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