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La COP28 ou le grand bal des hypocrites

La COP28 ou le grand bal des hypocrites

By CV 

fr.businessam.be

3 min

November 28, 2023

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« Les Émirats Arabes Unis envisageaient d’utiliser la COP28 pour négocier des accords sur les combustibles fossiles ». C’est ce que révèlent des documents obtenus par la BBC. La perspective de mener des négociations sur les combustibles fossiles lors d’un sommet sur le climat a suscité de vives critiques de la part des scientifiques.

L’actualité : Des documents qui ont fuité confirment que les Émirats Arabes Unis, pays hôte, prévoyaient de mener des pourparlers avec 15 pays différents sur les combustibles fossiles.

  • Ces documents ont été rédigés par l’équipe des Émirats Arabes Unis chargée de préparer la COP28. Ils concernent des réunions prévues avec au moins 27 gouvernements étrangers lors de ce sommet sur le climat, qui débutera le 30 novembre.
  • Les préparatifs incluaient des points de discussion proposés pour différents pays, mentionnant souvent Adnoc, la compagnie pétrolière nationale des EAU.
  • Un point de discussion avec la Chine portait sur la volonté d’Adnoc « d’évaluer conjointement les opportunités internationales de GNL » au Mozambique, au Canada et en Australie.
  • Les documents suggéraient aussi de dire à un ministre colombien qu’Adnoc était « prêt » à aider le pays dans le développement de ses ressources en combustibles fossiles.
  • Pour 13 autres pays, dont l’Allemagne et le Brésil, des points de discussion avaient été préparés pour proposer à ces pays une collaboration avec Adnoc dans le développement de projets de combustibles fossiles.
  • La politique devait également être impliquée. Il était par exemple envisagé de demander au ministre brésilien du Climat de soutenir l’offre d’Adnoc sur Braskem, le plus grand producteur de pétrole et de gaz d’Amérique latine.

« Hypocrisie flagrante »

  • Les points de discussion étaient préparés par le Sultan Ahmed al-Jaber, désigné par les EAU comme le dirigeant du sommet. Il est également le directeur d’Adnoc. Cette attitude n’est donc pas surprenante.
  • L’équipe de la COP28 des EAU avait toutefois prévu des points de discussion pour Masdar, l’entreprise publique axée sur les énergies renouvelables, concernant des sujets pour le Royaume-Uni, les États-Unis, la Chine, la France, l’Allemagne et les Pays-Bas.
  • Michael Jacobs, expert en politique climatique des Nations Unies, qualifie les actions de l’équipe de la COP28 des EAU de « hypocrisie flagrante » en raison de la combinaison de ces intérêts commerciaux.
  • « C’est même pire, car les EAU sont actuellement responsables d’un processus dirigé par les Nations Unies visant à réduire les émissions mondiales. Pourtant, dans ces mêmes réunions où ils semblent poursuivre cet objectif, ils cherchent en réalité à conclure des accords parallèles qui augmenteraient les émissions mondiales », a déclaré Michael Jacobs à la BBC.

Vue d’ensemble : la COP28 est-elle voué à l’échec ?

  • Les directives pour les dirigeants des sommets de la COP exigent qu’ils agissent « sans partialité, préjugé, favoritisme, caprice, intérêt personnel, préférence ou report, et strictement sur la base d’un jugement solide, indépendant et juste. »
  • La question se pose donc de savoir si al-Jaber peut agir sans intérêt personnel et s’il est approprié comme organisateur de la COP28.
  • Manuel Pulgar-Vidal, président de la COP20, est catégorique sur la question globale : « Si un président de la COP cherche à promouvoir un intérêt spécifique, y compris commercial, cela pourrait signifier l’échec de la COP. »

« Une distraction »

Réponse de l’équipe de la COP28 des EAU :

  • Naturellement, l’équipe de la COP28 mise en cause se défend. Dans une réponse à la BBC, elle précise que les différentes fonctions d’al-Saber sont de notoriété publique et qu’elle a été transparente à ce sujet.
  • Elle ajoute : « Dr. al-Jaber se concentre exclusivement sur les objectifs de la COP et sur la réalisation d’objectifs climatiques ambitieux et transformateurs à la COP28. C’est une distraction de suggérer que son travail n’a pas été axé sur une action climatique significative ».

Conclusion : Ces grand-messes pour le climat étaient déjà vivement critiquées. Par leur manque de résultats concrets ou d’engagements contraignants, mais aussi par leur nature : les jets privés y défilent et l’impact carbone de tels évènements est déjà une hypocrisie en soi. À titre d’exemple, la Belgique s’y rendra à nouveau avec une délégation pléthorique de pas moins de 170 personnes. En tout, 70.000 personnes sont attendues à la COP28.

Trois graphiques qui montrent qu’il n’y a pas de « crise climatique »

Alors que l’Occident affaiblit la civilisation industrielle en essayant d’éliminer le pétrole, le charbon et le gaz naturel comme sources d’énergie, la base scientifique du Net Zero repose davantage sur un « accord général » que sur des données concrètes. Les climatologues se montrent néanmoins optimistes quant aux progrès réalisés dans la destruction de la base énergétique carbonée de la société.

L’idée d’une apocalypse induite par le dioxyde de carbone, largement étayée par les modèles planétaires de circulation générale (c’est-à-dire sur l’ensemble de la terre), est bien sûr critiquée. Il y a trop de MCG différents avec trop de paramètres libres (aussi appelés « facteurs de correction »), ainsi que des interprétations extrêmement divergentes des données climatiques historiques : Les événements climatiques violents sont-ils vraiment plus fréquents et quel est le lien entre la météo et le climat ? La presse populaire crie au chaos, mais les données ne sont pas si claires. Les coûts économiques imminents d’un objectif « Net Zero » entraînent un certain recul politique. Néanmoins, l’acquittement récent par un jury de neuf vandales d’Extinction Rebellion montre que la croyance passionnée dans les dangers imminents du CO2 ne se limite pas aux activistes.

La science du climat est complexe, mais la question clé est simple. Le climat semble se réchauffer, mais sommes-nous responsables ? Le niveau de dioxyde de carbone dans l’atmosphère a-t-il un effet majeur sur la température de la terre ? La réponse habituelle est « oui, bien sûr ». Mais en fait, il y a de bonnes raisons d’en douter.

Les comptes rendus populaires sur « l’urgence climatique » présentent rarement des données quantitatives. Pourtant, il existe des graphiques largement disponibles que tout le monde peut comprendre. Voici trois graphiques qui suggèrent que la réponse à la question est probablement « non ». Il est probable qu’au-delà d’un certain point, le dioxyde de carbone ait un effet relativement mineur sur la température de la planète.

Les données historiques sur le très long terme

Ce graphique est controversé, tout simplement parce que les estimations de la concentration de CO2 et de la température avant que les thermomètres ne soient largement disponibles – c’est-à-dire pendant 99,99 % de l’histoire de la Terre – doivent être estimées indirectement, à l’aide de données indirectes telles que les carottes glaciaires, les cernes des arbres et les mesures isotopiques.

Si ce graphique de la température globale et de la concentration de CO2 au cours des 600 derniers millions d’années est à peu près valide, il montre deux choses :

  1. Selon un expert, et comme le montre le point le plus à droite du graphique, « la teneur en dioxyde de carbone de l’atmosphère est aujourd’hui la plus faible de l’histoire de la Terre, à l’exception de la période qui a suivi l’extinction de la fin du Permien et du début du Phanérozoïque (c’est-à-dire il y a environ 550 millions d’années). [souligné par l’auteur] »
  2. Il n’y a pas de corrélation entre le niveau de CO2 et la température globale : lorsque le CO2 est élevé, la température peut être basse, et vice versa.

La deuxième conclusion est moins certaine que la première. Mais il est certain que la vie des vertébrés s’est épanouie sur terre à des concentrations de CO2 beaucoup plus élevées qu’aujourd’hui.

Les données historiques à long terme

La corrélation entre le CO2 et la température est beaucoup plus claire sur une échelle de temps plus courte, 800 000 ans, comme le montre le graphique suivant (qui n’est pas du tout controversé). Le graphique montre la température (ligne rouge) et quatre estimations du CO2 atmosphérique provenant des études EPICA sur les dômes de glace de l’Antarctique sur une période de 800 000 ans.

 

Les deux principales conclusions à tirer de ce graphique sont les suivantes :

 

  1. À cette échelle de temps, la concentration de CO2 et la température sont fortement corrélées : Le CO2 et la température augmentent et diminuent ensemble.
  2. Mais les augmentations de CO2 sont toujours plus tardives que les augmentations de température, ce qui montre que les changements de CO2 sont causés par les augmentations de température, et non l’inverse. La raison : Lorsque les océans se réchauffent, les gaz, y compris le CO2, sont expulsés ; lorsqu’ils se refroidissent, le CO2 atmosphérique est absorbé ; les eaux chaudes peuvent contenir moins de gaz dissous que les eaux froides (la majeure partie du CO2 planétaire est stockée dans les océans).

Certains arguments, fondés sur la rétroaction positive, indiquent que même si le réchauffement des océans précède plutôt qu’il ne suit l’augmentation du CO2, la causalité effective est opposée : C’est le CO2 qui provoque le réchauffement, et non l’inverse. Mais la conclusion la plus simple est que les changements majeurs du CO2 atmosphérique sont causés par des changements de la température planétaire, et non l’inverse.

Physique

Le dernier graphique est tiré d’un long article publié récemment par deux physiciens, William Wijngaarden (Université York, Toronto) et William Happer (Princeton). L’article se contente d’examiner les principes physiques de base de l’effet de serre, compte tenu des propriétés physiques de l’air et de la poignée de gaz à effet de serre à faible concentration (CO2, oxyde nitreux et méthane) qu’il contient.

La courbe bleue en forme de cloche montre la quantité de flux d’énergie solaire (à différentes longueurs d’onde, axe des x) rayonnée vers l’espace depuis une terre sans atmosphère (la majeure partie se situe dans la région infrarouge 400-1000 environ). (La ligne verte représente le flux dans une atmosphère sans CO2, mais avec tous les autres gaz à effet de serre à leurs concentrations standard. La ligne noire correspond à la concentration standard de tous les gaz à effet de serre, y compris le CO2. La ligne rouge correspond à une concentration de CO2 deux fois supérieure à la concentration standard (400 à 800 ppm), mais avec tous les autres gaz à effet de serre inchangés.

À 400 ppm, le CO2 a un effet de serre : L’énergie rayonnée est réduite dans la gamme de fréquences 500-700. Mais une augmentation à 800 ppm n’a pratiquement pas d’effet supplémentaire – les lignes noires et rouges sont presque identiques. Le doublement de la concentration standard de CO2 de 400 à 800 ppm n’a pratiquement pas d’effet de serre supplémentaire.

Conclusion

Prises ensemble, ces trois données devraient faire douter qu’une nouvelle augmentation du CO2 constitue une quelconque menace pour l’environnement. La terre se réchauffe peut-être, mais il est peu probable que le CO2 en soit responsable. Il n’y a pratiquement aucune chance que ces changements mettent la vie en danger ou même – si l’on admet que l’activité humaine n’en est probablement pas responsable – que le réchauffement se poursuive indéfiniment. Il est temps de cesser de paniquer. Nous sommes à l’heure du Net Zéro.

Traduction de Daily Sceptic par Aube Digitale

Rien n’arrête le progrès. Il s’arrête tout seul.

Alexandre Vialatte – L’éléphant est irréfutable (1980)

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