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Les News de Marché du Mercredi 29 Novembre 2023
Les indicateurs internes de marchés nous apprennent que l’indice risk on / risk off de sentimentrader vient d’envoyer un signal d’achat sur le SPX. En parallèle, il est presque drôle de constater que les fonds du marché monétaire restent fortement demandés, les investissements dans ce segment du marché ont crû de plus de 20% par rapport à l’an passé, ce qui confirme la théorie du Wall Street Journal, qui argue que les montagnes de cash à dispositions des investisseurs vont entretenir la tendance haussières des indices américains, ne tirez pas sur le messager svp, ceci n’est pas une vue mais une simple constatation.
Le célèbre investisseur Bill Ackman a, de son côté, fait savoir qu’il pariait sur une baisse de taux aux Etats-Unis dès le 1er trimestre 2024. Comme il n’a pas dit que des âneries récemment, son propos a un certain poids.
«Je pense qu’il y a un risque réel d’atterrissage brutal si la Fed ne commence pas à réduire ses taux assez rapidement», déclare-t-il, notant qu’il a vu des preuves de l’affaiblissement de l’économie.
A propos d’investisseurs célèbres, la bourse vient de perdre l’un de ses papys-stars, Charlie Munger, l’acolyte de Warren Buffett chez Berkshire Hathaway. Il n’atteindra pas le cap des 100 ans à un mois près, puisqu’il est né le 1er janvier 1924. Je ne vais pas faire la biographie de Munger, il y en a à peu près 750 disponibles depuis hier soir dans toutes les langues. Mais comme il était prolifique en bons mots en tous genres et qu’il incarnait une certaine forme de sagesse, voici deux de ses déclarations, pas sur l’investissement, mais sur la lecture. « Si c’est la sagesse que vous recherchez, vous allez passer beaucoup de temps sur votre cul à lire » et « Dans toute ma vie, je n’ai connu aucune personne sage qui ne lisait pas tout le temps… Vous seriez surpris de voir à quel point Warren lit, à quel point je lis. Mes enfants se moquent de moi. Ils pensent que je suis un livre avec deux jambes qui dépassent« .
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La Chine prévoirait de nouvelles mesures plus vigoureuses pour sauver son secteur immobilier, faute d’avoir réussi jusque-là à stopper l’hémorragie. Selon Bloomberg, Pékin se préparerait à sortir le bazooka en déployant un plan de financement qui prendrait en garantie les prêts des promoteurs, tout en assurant un afflux de liquidité à taux bas aux banques d’Etat pour qu’elles aident les entreprises immobilières fragilisées. Certains économistes y voient une sorte de programme d’assouplissement quantitatif. Je vous rappelle qu’assouplissement quantitatif est l’expression polie pour éviter de parler de « plan de sauvetage parce que c’est vraiment la cata« .
Dans l’actu : La Chine pousse ses géants bancaires à soutenir les promoteurs immobiliers au bord du gouffre, avec une explosion des créances douteuses.
- Selon Bloomberg, en continuant sur cette pente, ces mastodontes pourraient bientôt être invités (lisez : obligés) à accorder des prêts non garantis aux promoteurs en difficultés. Dont beaucoup sont en défaut de paiement.
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Je commence aujourd’hui en renvoyant les lecteurs à deux blagues juives classiques. La première a pour chute : « C’est drôle, vous n’avez pas l’air juif ». La seconde se termine par : « Vous ne pensez qu’à ça les gens ?« . Ensemble, elles constituent un échauffement pour le titre de Bloomberg, qui n’est pas une blague, selon lequel « La conversion de Milei au judaïsme scelle la poussée pro-israélienne de l’Argentine« , accompagné d’une photo de l’excentrique nouveau président élu portant une kippa après avoir vu un rabbin Chabad à New York. Bien que Bloomberg ne sache pas exactement quand Milei a choisi de se convertir, le magazine Tablet a noté il y a quelques semaines qu’il avait commencé, mais pas encore achevé, une conversion formelle en 2021 après avoir commencé à « lire la Torah dans le cadre de son approche intello de la théorie économique ». Eh bien, s’il cherche des économistes intellos, Milei est au bon endroit : la liste des lauréats du prix Nobel d’économie (qui n’en est pas une) parle d’elle-même, même s’il déteste ce qu’ils ont presque tous à dire étant donné ses opinions libertariennes.
(Je peux également signaler que la réaction initiale de l’équipe locale à la nouvelle susmentionnée est la suivante : « C’est bien d’avoir du soutien ; espérons qu’il abandonne le truc de la meshuga ; et qu’il sache ce qu’il fait, parce que nous n’avons pas besoin d’un autre problème en ce moment, comme un trou dans la tête – ne savez-vous pas qu’il y a suffisamment d’antisémitisme pour qu’Elon Musk doive être vu en Israël, et que 105 000 personnes viennent de manifester contre cela à Londres, la plus grande manifestation de ce genre depuis les années 1930 ?) »
Il est clair que l’Argentine mènera désormais une politique étrangère très pro-israélienne et américaine, ce qui contraste fortement avec le reste de l’Amérique latine et, à l’exception de l’Inde, avec la plupart des pays du Sud. En effet, Buenos Aires quitte officiellement les BRICS11 – et, géopolitiquement, dans quoi va-t-elle s’engager à la place ? Cela reste à voir. Il en va de même pour la fin du cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, désormais prolongé jusqu’à jeudi, pour l’inflation et les taux en 2024, pour toutes les élections clés, et tout cela alors que Hal Brands met en garde contre un avenir mondial de « petites guerres ‘chaudes’ » aussi importantes que celles du Vietnam ou de la Corée ( !) qui définiront notre nouvelle Guerre froide 2.0, et alors que les réunions de l’OPEP+ et de la COP28 se profilent, avec de nouveaux engagements possibles en matière de réduction de l’offre de pétrole et de dépenses climatiques faramineuses.
Face à tout cela, l’économétrie traditionnelle, les marchés qui pensent que des baisses de taux sont imminentes et qu’elles sont la réponse à nos problèmes, les banques chinoises qui accordent des prêts non garantis pour renflouer les promoteurs en difficulté afin qu’ils achèvent des logements que personne n’achètera, et les sites dédiés aux cryptos qui annoncent que les Émirats arabes unis ont cessé d’utiliser le dollar pour les transactions pétrolières alors que leur propre monnaie est ancrée au dollar, tout cela me rappelle la logique de Chelm, la ville juive ashkénaze apocryphe où vivent les fous.
Un homme de Chelm a un jour imaginé une énigme à laquelle personne ne pouvait répondre : « Qu’est-ce qui est violet, accroché au mur et qui siffle ? » Lorsque tout le monde a abandonné, il a annoncé la réponse : un poisson blanc.
« Les gens ont dit : ‘Un poisson blanc ? Un poisson blanc n’est pas violet.’ »
« Nu », répondit le plaisantin, « ce poisson blanc a été peint en violet. »
« Mais accroché au mur ? Qui a jamais entendu parler d’un poisson blanc accroché à un mur ? »
« Aha ! Mais ce poisson blanc était accroché au mur. »
« Mais un poisson blanc ne siffle pas », s’écrie quelqu’un.
« Non, il ne siffle pas. »
La détention provisoire d’un journaliste du Wall Street Journal atteindra 250 jours, après que le tribunal russe l’a prolongée
Le journaliste du Wall Street Journal Evan Gershkovich est enfermé en Russie depuis son arrestation le 29 mars. Accusé d’espionnage, il est détenu à Ekaterinbourg et risque jusqu’à 20 ans de prison s’il est reconnu coupable.
Mardi, un tribunal russe a décidé de prolonger sa détention alors qu’il attend toujours son procès. Cela signifie qu’il est sur le point de passer 250 jours en détention provisoire. Le WSJ a déclaré que « chaque jour est un jour de trop » et a condamné les accusations d’espionnage en les qualifiant de « catégoriquement fausses » et d’ »attaque éhontée et scandaleuse contre la liberté de la presse ».
La Maison Blanche a déjà dénoncé les accusations d’espionnage comme étant « ridicules » et « totalement illégales », et s’est empressée de le désigner comme détenu illégalement. Cela ouvre la voie à d’éventuelles négociations pour la prise d’otages.
Gershkovich aurait enquêté sur un sujet lié à une importante société de technologie de défense soutenue par l’État, et son cas est le premier journaliste américain à être détenu pour espionnage depuis la guerre froide.
Le tribunal du district de Lefortovo, à Moscou, a déclaré mardi : « Le tribunal a décidé de prolonger la durée de détention de Gershkovich, accusé d’un crime en vertu de l’article 276 du code pénal de la Fédération de Russie, jusqu’à 10 mois, c’est-à-dire jusqu’au 30 janvier 2024 ».
Gershkovich et son avocat ont rejeté les accusations et clament son innocence. À la suite de cette décision, l’ambassade des États-Unis à Moscou a déclaré : « Nous réitérons notre appel à sa libération immédiate » et s’est déclarée « profondément préoccupée » par la décision du tribunal. Sa détention provisoire avait déjà été formellement prolongée au moins une fois auparavant.
Les responsables américains ont l’impression que la Russie se montre de plus en plus audacieuse dans la détention de citoyens américains, qui peuvent être utilisés comme monnaie d’échange pour obtenir la libération de Russes célèbres enfermés à l’Ouest.
Cela a certainement fonctionné dans le cas de la star de la WNBA Brittney Griner, qui a été échangée contre un trafiquant d’armes notoire, Viktor Bout, au Qatar le 8 décembre 2022. Griner avait été arrêtée quelques semaines avant l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe en février 2022.
Le département d’État américain a depuis lors exhorté tous les citoyens américains à quitter le pays, en invoquant « le risque de harcèlement et de détention de citoyens américains par des agents de sécurité du gouvernement russe ».
D’autres Américains sont également emprisonnés depuis longtemps, notamment l’ex-marine Paul Whelan et Marc Fogel. Leurs familles ont exprimé leur regret et leur indignation face à l’attention portée par les médias américains à l’affaire Griner, ce qui a finalement conduit à sa libération.
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Le prix du cacao au plus haut niveau depuis 1977 : le chocolat risque de devenir nettement plus cher
Le prix des fèves de cacao, matière première du chocolat, s’envole à la bourse à terme de New York à plus de 4.100 dollars la tonne. Ce sont des niveaux de prix qui n’ont pas été vus depuis 46 ans.
Dans l’actualité : Le prix du cacao a augmenté tout au long de l’année et continue de grimper. En un an, le prix à terme a déjà augmenté d’environ 70 %.
« Si c’est la sagesse que vous recherchez, vous allez passer beaucoup de temps sur votre cul à lire » et « Dans toute ma vie, je n’ai connu aucune personne sage qui ne lisait pas tout le temps… Vous seriez surpris de voir à quel point Warren lit, à quel point je lis. Mes enfants se moquent de moi. Ils pensent que je suis un livre avec deux jambes qui dépassent« .
Charlie Munger
EN BANDE SON :
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