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Les Notes de Marché ( et bien plus encore) du LUPUS du Dimanche 7 Janvier 2024  

Les Notes de Marché ( et bien plus encore) du LUPUS du Dimanche 7 Janvier 2024

La somme des dernières séances commence à peser. Le Nasdaq 100 a perdu 3,7% depuis qu’il a flirté avec 17 000 points le 27 décembre. Certains investisseurs avaient eu du pif il y a quelques jours en imaginant que le marché allait réviser un peu son sur-optimisme vis-à-vis du rythme de baisse de taux.
Le conseil le moins idiot que je pourrais donner est : sur la durée, les principaux indices évoluent en pente ascendante, donc si vous ne croyez pas au grand effondrement de l’humanité et si votre idéologie ne s’y oppose pas, vous devriez vous intéresser aux marchés actions. Jouer les prophètes de malheur fait vendre du papier et donne raison une ou deux fois par décennie, mais tort le reste du temps. Quant à jouer les prévisionnistes, c’est un jeu compliqué et assez aléatoire, même lorsque l’on est considéré comme supérieurement intelligent.Les chiffres et la recherche académique le prouvent depuis un moment déjà. Pour enfoncer le clou, je vais faire appel à mon chouchou habituel, l’économiste Joachim Klement, qui a justement pondu un commentaire mardi sur ce sujet de saison (j’avais déjà mis le lien hier dans les lectures du jour, mais le revoilou). Voici les faits : à partir de la fin du mois de novembre, les banques d’affaires, les bureaux d’études et les sociétés de gestion commencent à révéler leurs prévisions pour la fin de l’année suivante. En particulier sur le niveau des indices boursiers. La mission est confiée à ce que l’on appelle communément des stratèges ou même des stratégistes. J’avoue que j’ai une préférence pour ce second terme, qui me fait penser à Goldorak. Un stratégiste, c’est une ou un spécialiste qui a une vision globale des choses et qui est généralement un professionnel aguerri et érudit dans les arcanes financières.

Klement a compilé les prévisions des stratégistes sur le S&P500 ces 20 dernières années et les a comparées avec la réalité. Le résultat est un peu cata. Ces spécialistes sont toujours trop pessimistes, en tout cas sur les deux dernières décennies. Pire, si vous vous contentez d’utiliser ces données pour savoir si ça va monter ou baisser sur une année, les stratégistes n’ont raison que 52% du temps, ce qui revient presque à jouer à pile ou face, note Klement. Pour ajouter l’injure à l’outrage, les analystes bottom-up (ceux qui anticipent le parcours individuel des actions en fixant des objectifs de cours) font mieux. En se basant sur leurs anticipations pour déduire si l’année sera haussière ou baissière, il est possible d’avoir la bonne direction dans 72% des cas. Et là, vous allez me dire : s’ils sont pessimistes, les stratégistes doivent quand même arriver à prédire les mauvaises années. Eh bien pas du tout : ils anticipaient des hausses en 2008, en 2018 et en 2022, les trois plus mauvaises années récentes du S&P500. Moralité, on peut continuer à lire les prédictions indicielles pour dans douze mois, pour peu qu’on prête surtout attention à la balance des risques et des opportunités qui les motive. C’est là-dedans qu’est la vraie plus-value.
La dernière enquête de BofA Global Research, publiée le mois dernier, montre que 66 % des gestionnaires de fonds pensent que l’économie connaîtra un atterrissage en douceur en 2024. Seuls 15 % des gestionnaires de fonds s’attendent à une récession au cours des 12 prochains mois, selon les données de BofA, ce qui contraste fortement avec l’année précédente, où 68 % des investisseurs s’attendaient à une récession. Les paris sur une politique monétaire plus souple sont allés de pair avec les perspectives d’atterrissage en douceur. Les contrats à terme liés aux taux directeurs de la Fed montrent que les investisseurs tablent sur une baisse des taux d’intérêt d’environ 140 points de base cette année, soit près de deux fois plus que ce que la banque centrale elle-même a prévu. Il n’est pas surprenant que de nombreux investisseurs aient une vision positive des actions. Le sentiment haussier a atteint 48,6 % au cours de la dernière semaine, soit un peu moins que le pic atteint en décembre, mais bien au-dessus de la moyenne historique de 37,5 %, selon l’enquête de l’Association américaine des investisseurs individuels. Ces opinions ont été façonnées en grande partie par des preuves tangibles du ralentissement de l’inflation, une économie relativement forte et les propres orientations de la Fed, après que les décideurs politiques ont surpris les marchés avec un pivot dovish le mois dernier. Avec des actions proches de leurs plus hauts historiques et des valorisations élevées, certains investisseurs craignent toutefois que les perspectives ensoleillées du marché laissent plus de place à la déception si l’un de ces scénarios ne se concrétise pas. 
Les grandes banques, dont JPMorgan Chase et Citigroup, lanceront la saison des résultats la semaine prochaine, mettant à l’épreuve les attentes élevées en matière de bénéfices des entreprises. Les analystes s’attendent à ce que les bénéfices du S&P 500 augmentent de 11 % en 2024, après avoir progressé de seulement 3 % en 2023, selon les données de LSEG. La pression exercée pour atteindre des objectifs de bénéfices plus élevés pourrait être plus forte qu’il y a un an, car l’évaluation globale du marché a augmenté. Le S&P 500 se négocie à un ratio cours/bénéfice prévisionnel de 19,5, contre environ 17 fois au début de 2023, selon les données de LSEG Datastream.
À plus long terme, les investisseurs analyseront le message de la Fed à l’issue de sa réunion des 30 et 31 janvier. Les marchés s’attendent à ce que la banque centrale laisse les taux inchangés ce mois-ci, et les paris sur une baisse lors de la réunion de mars ont été réduits. Vendredi, les marchés à terme ont évalué à environ 62 % la probabilité que la Fed réduise ses taux de 25 points de base en mars, contre environ 73 % il y a une semaine, selon l’outil FedWatch du CME.
Les actions ont toujours bien réagi aux baisses de taux. Au cours des 12 derniers cycles d’assouplissement depuis 1970, le S&P 500 a eu tendance à se redresser pendant les six ou sept mois qui ont suivi la première baisse de taux, avec un gain moyen d’environ 12 %, selon Ned Davis Research.
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Lost in baisse de taux. Les coquins ! Les Etats-Unis ont réussi à créer 216 000 emplois en décembre contre une estimation de 175 000. Pis, le taux de chômage était attendu en légère hausse à 3.8% alors qu’il s’établit à 3.7%. Quant aux salaires, ils progressent de 4.1% sur un an glissant contre 3.9% estimés. Autant dire que la lutte contre l’inflation n’est pas encore gagnée. Bilan des courses, les anticipations d’une baisse de taux de la Fed en mars sont passées en quelques jours de 90% à 60%, poussant les indices un peu plus dans le rouge et les rendements obligataires à la hausse. A ce titre, le franchissement des 4.07% pour les obligations du Trésor américain à 10 ans constitue, s’il est confirmé, un signal négatif pour les principales bourses car il marquerait la fin de la détente initiée en octobre et ouvrirait la porte à un rebond en direction des 4.40% voire des 4.55/60%.

La première semaine de l’année a été marquée par la publication de chiffres d’inflation un peu plus faibles que prévu en Europe sur le mois de décembre, même si la saisonnalité et la base de comparaison entraînent une légère reprise annuelle. Aux Etats-Unis, on l’aura compris, la résistance à toute épreuve du marché de l’emploi conduit les prévisionnistes à modérer leur enthousiasme sur la trajectoire de baisse des taux.
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 Un mot sur la Chine, où les premiers indicateurs 2024 sont au diapason de ceux de l’année dernière : des statistiques (légèrement) encourageantes sont entrecoupées par des données toujours médiocres.
La bourse de Hong Kong a même enchaîné une quatrième année de baisse, au point d’être dépassée par la bourse indienne en matière de capitalisation. L’hypothétique réveil chinois restera malgré tout l’un des thèmes majeurs de l’année 2024, avec le début du cycle d’assouplissement monétaire des banques centrales et le compte à rebours de l’élection présidentielle américaine de novembre.
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Crypto : Depuis le début de l’année, le bitcoin a connu une montée spectaculaire, atteignant 46 000$, alimentée par des rumeurs d’approbation d’un ETF bitcoin par la SEC. Cependant, cette ascension a été rapidement freinée par des rumeurs contraires indiquant qu’aucune validation n’a encore été faite, ramenant le bitcoin à son niveau actuel de 43 500$. Le marché reste dans l’expectative, en attente de nouvelles informations.

Parallèlement, MicroStrategy, la société détenant le plus grand nombre de bitcoins au monde, a renforcé sa position en acquérant plus de 14 000 Bitcoins supplémentaires.
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Le secteur du transport maritime poursuit son réveil, après le trou d’air consécutif aux années dorées du covid. Les prix du fret maritime, sur la pente descendante depuis deux ans, se sont redressés à partir de l’automne. Les attaques de pirates houthis en Mer Rouge, loin de peser sur les actions du secteur, les ont relancées. En effet, les transporteurs sont contraints à des détours qui réduisent les capacités disponibles en mer, entraînant les prix en hausse. 
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les valeurs de la défense ont réagi positivement cette semaine à une étude porteuse de JPMorgan. Pour la banque américaine, les tensions géopolitiques vont continuer cette année et les nations occidentales seront forcées d’accroître leurs dépenses d’armement, en particulier pour soutenir l’Ukraine et pour reconstituer leurs stocks. Une aubaine pour les contractants européens comme Rheinmetall, BAE Systems ou Babcock. 
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Selon le cabinet indépendant mandaté par Casino pour juger de l’équité du plan de sauvetage pour les actionnaires, Casino vaut 0. Post-plan de restructuration, le titre vaudrait entre 0,04 et 0,13 EUR, toutes choses égales par ailleurs. Les cours actuels semblent donc intégrer un scénario de redressement optimiste pour l’avenir. L’intersyndicale de Casino a par ailleurs indiqué que dans le cadre du plan de cession des hypermarchés et des supermarchés du groupe, le tiers des magasins concernés tombera dans l’escarcelle d’Auchan et les autres dans celle d’Intermarché.
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L’Arabie saoudite a exécuté 170 condamnés à mort en 2023 

Tel est le décompte donné par l’Agence France Presse à partir des communiqués officiels fournis par l’Arabie saoudite elle-même. C’est plus qu’en 2022 (142), mais moins qu’avant le Covid en 2019 (187). Ces exécutions, le plus souvent des décapitations, regardent en général des meurtriers, et trente-trois individus ont en outre été « impliqués dans des affaires de terrorisme ». Selon les autorités du pays les mises à mort sont « compatibles avec la charia » et nécessaires à « maintenir l’ordre public ». L’Arabie saoudite est avec la Chine et l’Iran, l’un des trois pays qui exécutent le plus de condamnés à mort.
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Le Chiffre : 0,0023 % 

Cocorico ! C’est la diminution des émissions annuelles de CO2 dans l’atmosphère terrestre qu’a réussi à obtenir l’an dernier le gouvernement de la République grâce à sa politique de transition énergétique et aux efforts de sobriété que nous avons faits à sa demande. Soyons-en fiers ! Agnès Pannier-Runacher, notre ministre ad hoc ne nous l’a pas envoyé dire : « C’est un succès et je tiens à remercier tous ceux qui s’engagent au quotidien pour baisser nos émissions : régler son chauffage à 19 °C maximum, rénover son logement, limiter ses trajets en voiture et passer à l’électrique. Chaque geste compte ! » Selon le Centre interprofessionnel technique d’études de la pollution atmosphérique (Citepa), les émissions de gaz à effet de serre ont en effet reculé de 4,6 % en France sur les neuf premiers mois de 2023 par rapport à la même période de 2022. Espérons que l’automne pluvieux n’aura pas fait baisser notre moyenne et prenons notre calculette pour évaluer ce résultat. La France, grâce au nucléaire et malgré le recul qu’il a subi sous la pression des écologistes, est, de tous les grands pays (du point de vue économique), celui qui émet le moins de gaz carbonique : 1 % du total mondial. Nous avons donc réduit les émissions humaines de CO2 de 4,6 % x 1 %, soit 0,046 %. Et comme la part de l’activité humaine dans le total des émissions de CO2 est de 5 % environ, notre effort a donc permis d’éviter 0,046 % de 5 %, soit 0,0023 % des émissions annuelles dans l’atmosphère. Quand on se rappelle que la teneur en C02 de l’atmosphère terrestre est elle-même de 0,04 %, on mesure l’ampleur de la révolution en cours. Pour parvenir à ce résultat, selon l’Institute for climate economics, la France aurait dépensé cent milliards d’euros en faveur du climat, avec ce que cela suppose d’impôts, de subventions et de contraintes. Les mangeurs de gigot du Vendredi Saint avaient coutume de se plaindre des ors du Vatican : il est temps qu’ils se soucient des fastes somptuaires de la religion écologiste.
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D’après son rapport sur l’état de la pauvreté en France qui vient de sortir, le Secours catholique, qui assiste un million de personnes dans ses 2.400 centres en France, constate un afflux de migrants irréguliers inactifs. Les étrangers dans leur ensemble constituent 49,5 % de sa « clientèle », contre 34,7 % en 2012. Le statut légal des immigrés qu’aide le SC a aussi beaucoup évolué. En 2012, la proportion des immigrés aidés par le SC en situation régulière était de 56,9 %, elle n’était plus en 2022 que de 38,2 %. En compensation, la part des immigrés irréguliers a bondi de 43,1 % à 61,8 %, dont à peu près la moitié en attente de décision administrative et l’autre sans papiers, c’est-à-dire clandestins. Cette part a été quasiment multipliée par trois depuis 2012 ! En même temps, la part des étrangers en provenance de l’Union européenne est passée de 17,2 % en 2012 à 5,7 % : tout se passe comme si les clandestins du tiers monde avaient pris la place des étrangers de l’UE parmi les obligés du Secours Catholique. Quant au taux d’activité, il est alarmant. En 2010, 46,2 % des femmes et 37,6 % des hommes détenteurs d’un statut régulier étaient « inactifs » (ils n’avaient pas d’emploi, n’en recherchaient pas et n’étaient pas disponibles pour en occuper un). En 2022, les proportions étaient de 60,1 % pour les femmes (+ 30 %) et de 50,7 % pour les hommes (+ 35 %). Plus de la moitié des étrangers accueillis par le Secours catholique ayant un statut leur permettant de travailler ne le font pas. L’immigration massive actuelle ne répond pas à un besoin économique mis en avant par la propagande : elle importe de la pauvreté, de la précarité, et partant du désordre social.
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Comment Trump va pouvoir se présenter et peut être élu avec toutes les casseroles qu’il a ?
C’est la Cour suprême qui va déterminer s’il peut se présenter et la Cour suprême lui est favorable.
La nouvelle casserole : la révélation que la Chine et l’Arabie saoudite font partie des 20 gouvernements qui ont dépensé 7.8 millions de dollars dans les hôtels de Trump…pendant son mandat.
Rien que pour la Chine, le gouvernement et des institutions étatiques ont dépensé 5.5 millions de $.
On parle juste ici de 2017 et 2018.
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Les États-Unis offrent 10 millions de dollars pour des informations qui contrecarrent le réseau financier du Hamas

Les États-Unis offrent jusqu’à 10 millions de dollars en échange d’informations sur cinq financiers du Hamas ou de toute autre information permettant de perturber les mécanismes financiers du groupe terroriste palestinien, indique le département d’État.

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« Le lendemain est le disciple de la veille »

Le lendemain est le disciple de la veille.

« Discipulus est prioris posterior dies »

Publius Syrus (c. 85-43 av. J.-C) – Les sentences

Cadran solaire à Centallo (Italie)

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