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La Suède non-confinée a maintenant un taux de cas de coronavirus inférieur à celui de ses voisins nordiques qui ont mis en place le confinement tandis qu’ Orban (Hongrie) loue sa politique de fermeture des frontières, « la plus réussie en Europe »

Anders Tengell s’exprimant lors d’une conférence de presse faisant le point sur la « pandémie » de coronavirus.

La Suède, qui n’est pas confinée, a vu son taux de cas de coronavirus tomber en dessous de celui de ses voisins nordiques, le Danemark et la Norvège, pour atteindre seulement 12 nouvelles infections par million de personnes au cours de la semaine dernière.

En comparaison, la Norvège a enregistré 14 nouvelles infections par million de personnes et le Danemark 18, ce qui signifie que la Suède a eu un taux de cas moyen sur sept jours inférieur à celui de ses voisins pour la première fois depuis mars.

« La Suède est passée de l’un des pays les plus infectés d’Europe à l’un de ceux qui le sont le moins », a déclaré l’épidémiologiste national Anders Tegnell lors d’une conférence de presse en début de semaine.

Dans le même temps, « de nombreux autres pays ont connu une augmentation assez spectaculaire », a-t-il ajouté.

Au plus fort de la pandémie, le taux d’infection de la Suède était inférieur à celui de ses voisins, qui ont mis en place un dispositif de confinement.

Au plus fort de la pandémie, le 19 juin, la Suède comptait 108 nouvelles infections par million de personnes, contre huit et trois respectivement pour le Danemark et la Norvège.

Le nombre de décès en Suède est maintenant de deux à trois par jour en moyenne, alors qu’il avait atteint un pic de plus de cent par jour à la mi-avril.

En outre, Stockholm, sa capitale, l’épicentre de la pandémie suédoise pendant les mois de pointe d’avril et mai, a enregistré la semaine dernière son nombre de cas le plus bas depuis mars.

À Stockholm, 250 des 14 000 personnes testées la semaine dernière ont été infectées par le virus, soit un taux positif de 1,8 %.

Entre-temps, le Danemark a enregistré 179 nouveaux cas vendredi, son plus haut total quotidien depuis plus de quatre mois.

Pour ajouter aux signes positifs en Suède, un test effectué la semaine dernière sur 2 500 personnes sélectionnées au hasard a révélé qu’aucune d’entre elles n’était atteinte du coronavirus.

En comparaison, un test similaire a révélé que 0,9 % des personnes interrogées étaient porteuses du virus à la fin du mois d’avril et 0,3 % à la fin du mois de mai.

En annonçant les résultats jeudi, l’adjointe du Dr Tegnell à l’Agence de santé publique de Suède, Karin Tegmark Wisell, a déclaré : « Nous interprétons cela comme signifiant qu’il n’y a actuellement pas d’infection répandue parmi les personnes qui ne présentent pas de symptômes. »

La Suède non-confinée a été controversée en raison de son attitude libérale dans le contrôle de la pandémie, préférant laisser la population s’exprimer pour créer une « immunité collective ».

Mais les derniers chiffres du pays pourraient faire taire certains de ses détracteurs, et soulageront ceux qui ont préconisé cette approche et qui ont été critiqués en mai, alors que le pays a connu le taux de mortalité par habitant le plus élevé au monde pendant un certain temps.

Au lieu de mettre en place un confinement, les mesures de la Suède se sont concentrées sur des conseils volontaires de distanciation sociale et des recommandations d’hygiène, et elle a également refusé de recommander l’utilisation de masques faciaux, mais a dit qu’ils pourraient être conseillés à l’avenir.

De nombreuses entreprises ont également continué à fonctionner, ce qui signifie que l’économie s’en est sortie nettement mieux que la plupart.

Mais contrairement à de nombreux pays d’Europe qui voient une résurgence des cas, notamment la France, les Pays-Bas, la Belgique, l’Espagne et l’Italie, les chiffres de la Suède semblent continuer à baisser.

« Ce que nous constatons maintenant, c’est que la politique durable est peut-être plus lente à donner des résultats, mais elle finira par en obtenir », a déclaré M. Tegnell. « Et nous espérons aussi que les résultats seront plus stables ».

Source : La Suède non-confinée a maintenant un taux de cas de coronavirus inférieur à celui de ses voisins nordiques qui ont mis en place le confinement

Covid-19 : Orban loue sa politique de fermeture des frontières, « la plus réussie en Europe »

Rejetant les critiques de la Commission européenne contre la fermeture des frontières de son pays afin d’endiguer le coronavirus, le Premier ministre hongrois Viktor Orban a prédit l’adoption de mesures similaires ailleurs sur le continent.

orban

« Les bureaucrates de Bruxelles peuvent dire ce qu’ils veulent mais – en toute modestie – nous les verrons suivre notre politique dans quelques jours, sans quoi ils n’ont aucune chance d’arrêter l’épidémie » : dans une interview accordée à la radio publique de son pays le 4 septembre, le Premier ministre hongrois Viktor Orban a vigoureusement défendu les mesures adoptées par son gouvernement pour lutter contre l’épidémie de Covid-19.

Le 1er septembre, la Hongrie a interdit d’accès à son territoire les non-résidents, dans l’optique d’enrayer la hausse du nombre des contaminations par le nouveau coronavirus. Une exception a toutefois été accordée aux touristes tchèques, polonais et slovaques ayant déjà programmé un déplacement dans le pays.

Une manière de mettre en avant la facilité de la coordination avec ces pays qui, avec Budapest, forment le groupe Visegrad, avec qui la Hongrie partage une vision similaire de la politique migratoire européenne, s’opposant notamment aux quotas de répartition obligatoires des migrants entre les différents pays membres.

Si Viktor Orban s’est attaqué à Bruxelles dans son intervention, c’est que la Commission européenne est montée au créneau ce même 4 septembre, mettant en garde Budapest contre toute discrimination basée sur la nationalité, et rappelant l’importance de «l’intégrité de l’espace Schengen». Face aux restrictions de mouvement prises en ordre dispersé par les Etats membres, la Commission prône en effet une coordination entre les 27 et une harmonisation des critères pour définir les zones à risques.

Près de 10 fois plus de morts en Suède qu’en Hongrie

Un avertissement qui a toute les chances de laisser insensible le chef du gouvernement hongrois : « N’oublions pas que notre défense contre le coronavirus a été la plus réussie en Europe », a-t-il ainsi martelé, avant de prendre en contre-exemple la Suède, où selon lui près de 10 fois plus de personnes sont mortes du coronavirus.

Et la comparaison lui donne raison : la Suède, qui compte 10 millions d’habitants, déplore 5 800 morts et 84 000 cas positifs depuis le début de l’épidémie. A démographie équivalente (9,8 millions d’habitants), la Hongrie a de son côté enregistré moins de 7 400 cas de contamination, et peut surtout se targuer d’un bilan des décès faible, avec 621 morts officiellement imputés à la pandémie. Soit 63 morts par million d’habitants en Hongrie contre 580 en Suède.

À titre de comparaison encore en Europe, la France (30 686 décès) compte 458 morts par million d’habitants, l’Allemagne (9 324 décès) 112, et la Grande-Bretagne (41 549 décès) 626. Au sein du groupe Visegrad, la Pologne (2 113 décès) enregistre 55 morts par million d’habitants, la République Tchèque (423 décès) 40 et la Slovaquie (37 décès) sept.

Comme dans plusieurs pays européens, le nombre de nouveaux cas d’infection a grimpé en flèche depuis la fin du mois d’août en Hongrie, avec un record quotidien de 459 cas enregistrés le 4 septembre. De quoi conforter Viktor Orban dans sa stratégie ?

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